Amis d'Herodote.net, nous présentons ci-après une sélection de vos derniers commentaires. Instructifs, corrosifs, émouvants...
Merci pour votre article, M. Larané, votre conclusion me paraît pertinente. En revanche, votre introduction m'a surpris : mettre Trump et Poutine sur le même pied me paraît inadéquat, je m'explique. La grande historienne bruxelloise Anne Morelli écrivait que ce qui distingue un dictateur d'un démocrate, c'est sa capacité à garder ou à rendre le pouvoir (Mme Harris semble avoir repris cette idée dans son discours tardif ce 6/11). En 2020, Trump a donné les clés de la Maison Blanche à Biden même s'il contestait les résultats, c'est donc un démocrate, fantasque et showman certainement. Poutine lui, s'est arrangé avec Medvedev pour alterner les postes de président et premier ministre, pour garder le pouvoir. Mais que penser de M. Macron qui, après le désaveu des élections législatives anticipées, garde le pouvoir, alors que De Gaulle avait démissionné ? Les représentations de la réalité seraient elles trompeuses, comme pour Magritte ? Dans cette élection US, le parti démocrate, dominé par une élite orgueilleuse (pour rappel Obama est le seul prix Nobel à avoir massacré un autre prix Nobel, un hôpital de MSF), a commis beaucoup d'erreurs : tricherie aux élections de 2020 en Pennsylvanie (reconnu par un juge fédéral), harcèlement judiciaire contre l'ancien président dont il voulait la ruine et l'enfermement, choix tardif d'une candidate vice-présidente sans passer par la case des primaires, par exemple. Le vote populaire remporté par M. Trump me semble avoir manifesté son raz-le-bol de cette façon limite et dédaigneuse de faire de la politique. Le peuple renvoie ses juges démocrates à une introspection sévère. C'est ça l'Amérique !
Bien à vous.
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La "révolution contraceptive" a permis de faire "évoluer" la naissance d'un enfant d'un "consentement" vers un "projet de vie". Illusion de la maîtrise de "l'événement" et d'une liberté qui voudrait se débarrasser de la responsabilité... Illusion d'un matérialisme absolu qui consomme l'enfant comme un "produit" en promotion dans l'hyper du coin!
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Si on regarde attentivement les données des scientifiques, on s’aperçoit que l’augmentation de la température n’est pas due au carbone mais à l’augmentation des activités humaines : la croissance de l'american way of life, où l’on prive les gens de logement et de nourriture pour augmenter le profit.
Aucune substitution ne sera possible tant qu’on acceptera cette fuite en avant : la croissance n’est pas le remède, c’est le mal.
Il est clair que les décideurs se moquent éperdument du carbone. Ils sont prêts, par exemple, à déclencher une guerre pour mettre la main sur les réserves du Venezuela.
Mais détourner l’attention sur le carbone permet de sanctuariser la croissance. Il faut bien voir que dès l’instant où on ne parle plus de croissance, on doit parler de partage. C’est ce que l’élite des possédants ne veut surtout pas entendre : si l’économie mondiale se grippe, ils auront assez de pouvoirs pour être les derniers à en souffrir.
La planète n’étant pas extensible, elle ne peut être que partager. S'il est souhaitable de rompre avec la logique extractive des énergies fossiles, ce n'est pas l’urgence. L’urgence est de rompre avec l’économie du profit.
On va vers un effondrement, mais il ne touchera pas toute la planète, seulement l’Occident anglo-saxon, dont nous faisons malheureusement parti.
Un nouvel ordre mondial est en gestation, se construira-t-il avec nous ou sans nous ?
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Contrairement à ce que certains commentaires dénoncent, cet article précis et lucide est parfaitement relié à l'histoire comme discipline, et montre que celle-ci est bien souvent ignorée, car au même titre que l'actualité, elle est ne cesse d'être manipulée.
Ainsi, quelque soit notre opinion sur la politique israélienne actuelle, sur la façon de mener la guerre, etc., les faits suivants semblent irréfutables:
1. Les victimes françaises des agressions citées dans l'article ont seulement eu le tort d'être juives.
2. La brutalité du pogrom du 7 octobre a été un acte délibéré de guerre (dans ce qu'elle a de plus sale), destiné à provoquer une riposte.
3. Israël est probablement le seul pays au monde auquel on reproche de se défendre. L'antisionisme est manifestement un antisémitisme.
4. Or, Israël se bat pour sa survie. Le Hamas, les autres mouvements islamistes, l'Iran et quelques autres, ont comme but déclaré l'annihilation pure et simple d'Israël, voire de -au moins- tous les juifs de la région.
Rappelons que si ce qu'on appelle la Nakba a vu entre 500'000 et 600'000 Arabes fuir Israël (une petite proportion ayant été expulsée) , au moins le même nombre de juifs ont fui ou ont été expulsés des pays arabes (quand ils ont réussi à partir).
5. N'en déplaise aux adeptes du "wokisme", Israël n'est pas un pays de "blancs occidentaux". C'est un melting-pot où se rencontrent des juifs de toutes origines, entre autres venant de tous les pays du Proche et Moyen-Orient et même d'Éthiopie, d'où ils ont dû partir. On peut dire en revanche que c'est le seul pays démocratique de la région. En ce sens, il est "occidental".
6. Il y a 22% d'Arabes dits "palestiniens" qui vivent en Israël, avec la citoyenneté israélienne et les mêmes droits politiques que les juifs.
7. Les terres des juifs en Israël n'ont pas été "colonisées", mais pour la plus grande part achetées. Ce sont les Israéliens qui ont dû lutter contre le colonisateur anglais pour conquérir leur liberté. Je ne parle pas ici de la Cisjordanie, qui est évidemment un autre cas.
8. Paradoxalement, il y a toujours un regain d'antisémitisme quand des juifs sont victimes d'agression. Pensez au revirement causé par l'assassinat des onze athlètes israéliens aux JO de Münich en 1972. Après cette date, l'opinion publique a cessé d'être favorable à Israël. De même maintenant, l'agression du 7 octobre aboutit finalement à la reconnaissance de l'État palestinien par plusieurs pays. C'est la prime au terrorisme.
J'ai trouvé éclairante l'analyse d'André Larané sur les liens entre la sensibilité "woke" et le nouvel antisémitisme. Sans parler du paradoxe qu'il y a à défendre toutes les minorités, à l'exclusion de la minorité juive, il y a là une inconséquence grave d'opposer des Arabes "opprimés" à des juifs "blancs" et "colonisateurs". Quant aux assertions qui rapprochent les Israéliens des nazis, et les accusent de nettoyage ethnique, j'invite à se documenter sur les horreurs du 7 octobre et les statuts du Hamas, et à comparer.
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Parler du paysan est-il un anachronisme ? Jadis, le paysan travaillait concrètement une matière vivante, végétale et/ou animale, et il produisait en tant que tel des biens de consommation nécessaires à la vie des êtres humains. À la différence de celle de Marie-Antoinette, son activité était vivante.
Cela fait un moment que le capitalisme a empaillé ce paysan-là et l’a remisé dans les galeries de ses Jardins ethnologiques.
Majoritairement, Il n’existe plus que des « exploitants agricoles », qui exploitent, en effet, une matière considérée comme morte, et dont ils empoisonnent et détruisent les derniers vestiges organiques. Leur seul objectif est de produire en quantité aussi massive que possible des marchandises, qui, lorsqu’elles le sont encore, ne sont consommables (n’ont conservé une valeur d’usage) que tout à fait accessoirement. Le paysan est effectivement devenu un travailleur comme tous les autres. C’est-à-dire que son activité s’est réduite à une abstraction économique émancipée de la vie.
Bref, le monde paysan, que ce soit par choix ou par force, s’est mué en agro-industrie, autrement dit s'est intégralement aligné sur les exigences et les principes de l’industrie capitaliste : produire non pas des conditions d’existence, mais de la valeur au moyen d’un travail devenu radicalement abstrait.
Ce sur quoi il conviendrait de s’interroger, ce qui importe réellement, c’est ce qui se produit dorénavant dans nos campagnes et dans quelles conditions cela se fait. Car cette activité étrangère à tout souci qualitatif se déploie sans se soucier le moins du monde des dommages collatéraux qu’elle inflige à la nature qu’elle était autrefois censée gérer, et à l’humanité dont elle assurait naguère la subsistance. C’est là qu’il y a de quoi s’affoler.
Je trouve également curieux que certains puissent avancer que le « paysan » « possède plus ou moins son outil de travail », compte tenu du taux d’endettement de cette catégorie socio-professionnelle, et du nombre de suicides auxquels cette situation donne lieu. L’exploitant agricole est en fait tenu par les "banksters", qui, pour lui permettre d’accéder au « progrès » technologique, l’enferment dans un processus extravagant de surendettement interminable dont il ne peut plus s’échapper, et dans un type de production suicidaire à court ou moyen terme, sans quoi il ne bénéficiera plus de subsides.
Il est simpliste d'affirmer que l’État a « étranglé la paysannerie ». Il a, disons, accompagné le mouvement d’absorption de la paysannerie par le capital, comme il fait de toutes les activités humaines, non parce qu’il est aussi « mauvais " que l'étrangleur de Boston, mais parce que c’est sa raison d’être.
Comment oublier Marx décrivant le processus d’appauvrissement des paysans dans le premier livre du Capital (publié en 1867) : « Dans l’agriculture moderne, de même que dans l’industrie des villes, l’accroissement de productivité et le rendement supérieur du travail s’achètent au prix de la destruction et du tarissement de la force de travail. En outre, chaque progrès de l’agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l’art d’exploiter le travailleur, mais encore dans l’art d'appauvrir le sol ; chaque progrès dans l’art d’accroître sa fertilité pour un temps, un progrès dans la ruine de ses sources durables de fertilité. […] La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du procès de production sociale qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur. »
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Qualifier le 7-Octobre de plus grand attentat antisémite du siècle comme l'a fait Emmanuel Macron est tout à fait trompeur :
Ce n'est pas l'antisémitisme façon XXe siècle qui motive les Arabes de Palestine (je préfère ce terme à celui de Palestiniens parce que la Palestine n'a jamais été un État, seulement une province des empires arabe et turc),
Je pense plutôt que les Arabes sont en Palestine comme ailleurs mus par une haine des Juifs qui associe ceux-ci aux Occidentaux.
Pour Hitler, les Juifs étaient les ennemis des Occidentaux (ou Aryens) et leur exact contraire...
Pour beaucoup d'Arabes, les Juifs sont des Occidentaux "au carré", à preuve la place éminente qu'ils occupent dans la société occidentale. Ils nourrissent le ressentiment de tous ceux qui, faute d'instruction et de travail, échouent à s'intégrer dans la modernité.
C'est pourquoi leur élimination est vue comme une première étape vers l'élimination de l'Occident arrogant et humiliant.
Pour cela, personnellement, en qualité d'Occidental, je me sens bien plus affecté par ce qui se passe en Israël que par la guerre locale qui se déroule dans le Donbass. La défaite d'Israël signifierait la fin des juifs et serait le prélude à la fin de la civilisation occidentale, voire des Occidentaux eux-mêmes.
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Profitant du fait que l'attention internationale est accaparée par les guerres d'Ukraine et de Gaza, le président vénézuélien Maduro se prépare peut-être à faire main basse sur une partie du Guyana (ex-Guyane britannique), à l'exemple de Saddam Hussein annexant le Koweït en 1990 ou de Poutine annexant la Crimée en 2014.
Un référendum est en effet organisé ce dimanche 3 décembre au Venezuela sur la création d'un nouvel Etat vénézuélien recouvrant la région de l'Essequibo, laquelle s'étend sur 160.000 kilomètres carrés, soit environ 70 % de la superficie totale du Guyana, qui compte 215.000 kilomètres carrés et 800.000 habitants. Il est déjà question de distribuer des passeports aux 125.000 habitants de l'Essequibo, qui n'ont évidemment pas été consultés à ce sujet...
Comme par hasard, l'Essequibo possède un sous-sol riche en matières premières et on a découvert du pétrole au large de ses côtes en 2015...
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Je suis de plus en plus perplexe devant certains éditoriaux d'André Larané, qui tranchent avec la qualité habituelle de ce site qu'il anime avec beaucoup de talent et de dévouement. Je ne saurai trop lui recommander la lecture de mon excellent livre "Homo Migrans - de la Sortie d'Afrique au Grand Confinement" (Payot, 2022), qui rappelle en détail, s'il en était besoin, que l'histoire des sociétés humaines n'est faite que de migrations constantes. Sa référence aux "invasions indo-européennes", qui seraient les dernières, est en outre naïve, car si les langues indo-européennes sont largement réparties en Europe et dans une partie de l'Asie, cette diffusion est loin d'être totalement expliquée historiquement, l'archéologie ne validant pas des migrations massives et la génétique, malgré l'enthousiasme de certains débutants, réclamant des explications historiques un peu plus complexes. D'ailleurs "Larané", sauf erreur de ma part, n'est pas un patronyme indo-européen, mais basque. Certes, une partie des mouvements qui se sont produits impliquent des peuples de langue indo-européenne, comme les migrations celtiques, les comptoirs grecs (Marseille), la conquête romaine, les "invasions barbares"', les Vikings, etc, mais quand bien même ils remonteraient à une hypothétique préhistoire "indo-européenne", il s'agit à chaque fois de cultures très différentes les unes des autres, et qui vont néanmoins se métisser au fil du temps. Ajoutons ensuite les communautés juives, les établissements arabes du sud de la France, les morisques expulsés d'Espagne, les suites des reines de France toutes étrangères, les mercenaires des armées royales (au moins un tiers de mercenaires étrangers), les réfugiés politiques des 19ème et 20ème siècle, les travailleurs étrangers (Italiens, Espagnols, Polonais, Belges, etc) à partir de la révolution industrielle, les travailleurs importés des colonies (Afrique, Indochine), etc. Ajoutons aussi que les étrangers ont toujours, au début, fait l'objet de rejets - voir les massacres d'ouvriers italiens à la fin du 19ème siècle - et de manipulations de la part des démagogues. La situation actuelle n'a donc rien d'exceptionnelle, les enquêtes d'opinion montrent que c'est loin d'être la principale préoccupation des Français (à part le cas très particulier de Mayotte), et l'intolérance est en général inversement proportionnelle au taux d'immigrés dans une région ou une ville métropolitaine donnée : plus on a de voisins étrangers, mieux on les tolère. Le seul véritable problème est celui de l'intégration. Parquer les populations pauvres, françaises ou immigrées, stigmatisées au besoin, dans des ghettos urbains et sans police de proximité, n'est en effet pas un très bon moyen d'intégration.
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Les lumières du XVIIIe siècle n’éclairent que la bourgeoisie qui sent son heure venir. Pour moi Louis XIV est le fossoyeur de la monarchie, ainsi que de la culture Française. Alors qu’il dispose de conseillers clairvoyants comme Vauban qui propose une réforme des impôts (Projet d’une dîme Royale), pour solvabiliser l’État, et Boisguilbert qui propose un modèle économique cyclique et pérenne pour le gérer (Factum de la France), Louis XIV engage une guerre avec les producteurs qui, à ses yeux, ne sont que ses valets et doivent fournir sans réserve, la quantité de richesses dont il a besoin.
Un caprice stupide d’enfant gâté qui va mettre en panne l’économie et dé solvabiliser l’État.
« Chaque année le Conseil d’État déterminait selon les besoins du moment le montant total qui devait être collecté au moyen de cet impôt et le répartissait entre les intendants du royaume. Ceux-ci assignaient ensuite aux diverses paroisses une somme à payer, d’autant plus élevée que le recouvrement correspondant s’était révélé aisé dans le passé. A leur tour les paroisses nommaient un collecteur chargé de constituer les rôles et de percevoir l’impôt. Sa tâche n’était guère enviable. Il bénéficiait bien d’une réduction de sa quote-part mais courrait le risque de se retrouver ruiné s’il ne réunissait pas le montant qui lui était affecté.
…
Ils (les paysans) n’osaient se procurer le nombre de bestiaux nécessaires à une bonne exploitation, ils cultivaient pauvrement afin de passer pour pauvre, et le devenaient en effet ; ils affectaient de mal payer afin de n’être pas obligés de payer trop ils ajoutaient ainsi à la lenteur inévitable des recouvrements une lenteur volontaire ; ils se refusaient toute commodité, toute consommation, toute jouissance dans leurs aliments, dans leur logement, dans leurs habits ; ils coulaient leurs jours dans la privation, dans la tristesse... »
« L’économie de la Révolution française » Floran Aftalion
Le Régent hérite d’un France en faillite, qui vivra d’expédients en empruntant de l’argent à la bourgeoisie et, pour nourrir Paris, du blé à l’Algérie. Les fausses solutions des Anglo-Saxons (emprunt de Law et confiscations des biens communaux), et les mesures amateuristes des révolutionnaires (salaires plancher et prix plafond) ne feront qu’amplifier la misère.
Ce siècle n’a pas été suffisamment lumineux pour faire apparaître au Régent, cette réalité économique, contre-intuitive il est vrai : augmenter la part laissée aux producteurs, permet d’augmenter la part revenant à l’Etat grâce à l’augmentation considérable du volume produit. Après remboursement de la dette par la conquête de l’Europe et la colonisation de l’Algérie, la France entrera enfin dans le Graal absolu de l’erre industrielle, avec sa capitalisation de masse et sa paupérisation de masse. Ce qui explique, peut-être, l’admiration sans limite de nos contemporains pour le siècle des « Lumières ».
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Plus de vingt-huit ans après le génocide au Rwanda et plus de vingt-cinq ans après la chute de Mobutu au Zaïre, les conséquences se font encore cruellement sentir dans la région.
Interviewé dans «Le Monde» daté du 15 décembre, le docteur Denis Mukwege (prix Nobel de la paix en 2018) demande une mobilisation internationale contre l’agression du Rwanda dans l’est de la RDC (Congo-Kinshasa). Depuis treize mois, les combats ont en effet repris entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Le docteur Mukwege explique : «Nous sommes agressés par le Rwanda... Malheureusement, on ne voit pas la communauté internationale s’émouvoir comme elle le fait pour l’Ukraine, où le pays agresseur – la Russie – est sanctionné, isolé».
Le Rwanda, qui occupe de fait une partie du territoire congolais, semble bénéficier notamment d'une certaine indulgence de la part de la classe politique française, indulgence alimentée sans doute par une mauvaise conscience qui remonte au génocide de 1994. Ce sont donc les populations congolaises qui en font les frais dans l'indifférence générale, alors que le cobalt et le lithium nécessaires à la fabrication des batteries suscitent bien des convoitises...
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Cette guerre de cent ans est en réalité une guerre dynastique que le XIXème siècle s'est anachroniquement employé à analyser, pour les besoins de la cause, en guerre nationaliste. Par exemple, on évoque Sigismond, empereur "d'Allemagne". Quel sens a cette désignation? En réalité, l'empereur est empereur du Saint empire romain: c'est un souverain que des princes électeurs, allemands de culture en effet, élisent afin qu'il soit, si affinité, couronné empereur par le pape. En ce sens, bras armé de l'Eglise romaine, l'empereur est empereur de la chrétienté d'Occident. C'est donc, sous l'angle séculaire, le prince suprême de l'Occident, même si certains souverains, et notamment Philippe Auguste à l'issue de la Bataille de Bouvines en 1214, n'auront de cesse de contester ce lien de vassalité issu du monde féodal ("le roi est empereur en son royaume"). Par ailleurs, dire que le roi est français ou anglais dans le contexte de l'époque est une extrapolation hardie: ce qui compte alors c'est la filiation héréditaire, indépendamment du lieu de naissance ou de la culture de la personne. C'est ainsi, par exemple, que Charles Quint, né à Gant, s'est trouvé être roi d'Espagne (sous le nom de Charles Ier), roi de Sicile (sous le nom de Charles II), et empereur sous le nom de Charles Quint (V). En outre le roi d'un pays peut être roi dans un autre sans ambages. Cela a été le cas un moment pour l'Espagne et le Portugal. Cela peut même avoir l'avantage d'aplanir les tensions entre les deux pays, voire de créer un effet de synergie: tel a été le cas de la Pologne et de la Lituanie. Soulignons enfin que les guerres d'Italie, ont eu pour motif initial les revendications du roi de France sur le royaume de Naples, là encore, pour des raisons de filiations et de "dévolution". C'est le XIXème siècle, pour monter en épingle jusqu'à l'hystérie l'idée de la souveraineté nationale qui a forgé ces "histoires nationales", qu'il convient plutôt de voir comme des "histoires sur son histoire".
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Avec Fritz Haber il convient de rendre à César ce qui lui revient et se souvenir aussi de Blaise Pascal qui relevait que: " l'homme n'est ni ange ni bête....".
Les recherches scientifiques de Haber et de ses collaborateurs ont porté sur le problème de la fixation du diazote de l'air sous forme du gaz ammoniac pour son application dans la fabrication catalytique des nitrates c'est à dire des engrais azotés qui ont sauvé l'humanité de la famine endémique en la nourrissant d'abord avec son pain quotidien grâce aux céréales cultivées à grande échelle et en quantités suffisantes ! Ce résultat est une réalisation entièrement humaine.
Mais en bon sujet allemand de l'Empereur Guillaume II il participe en sa qualité de scientifique à l'effort de guerre se son pays et il contribue à l'obtention des terrifiants gaz de combat tout en prétendant que ceux-ci permettraient d'écourter la guerre et ainsi de préserver beaucoup de vies ! Le résultat a été qu'aucun belligérant n'a osé prolonger l'utilisation de ces armes de destruction massive qui se révélait incontrôlables....
On pourrait batailler encore avec les chiffres des pertes dues aux gaz de combat et ceux des sauvés de la famine....Le destin de Fritz a été tragique, son épouse Clara qui n'approuvait pas ses mises au point des gaz de combat finira par se suicider en 1915 tandis que son époux, juif de naissance, sera chassé par Hitler en 1933 malgré l'intervention de Max Planck en sa faveur. Il mourra en 1934 à Bâle. Il avait reçu le Prix Nobel de Chimie 1918, pour ses travaux sur la synthèse de l'ammoniac à partir du diazote de l'air et d'hydrogène en présence de catalyseurs à base de fer.
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La tradition a fait du récit de la destruction de Sodome et Gomorrhe l'archétype de la condamnation divine de l'homosexualité. Pourtant une lecture attentive du récit de Gn 19 montre que ce n'est pas tant "l'homosexualité" des habitants de Sodome qui est en cause que leur violence et leur mépris des lois de l'hospitalité. Rappelons que Loth qui héberge deux messagers divins convoités par les habitants de Sodome propose d'offrir en compensation ses deux filles pour "qu'ils en fassent ce qu'il leur plaira"... La violence ne concerne donc pas un seul sexe. Mais l'invention de mots comme "sodomie" a éclipsé cette dimension.
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Il y a le franglais, bien sûr. Mais il y a pire : le français que j'appelle "canada dry", du nom de cette boisson qui ressemble à de l'alcool mais qui n'en n'est pas. Et bien, ce français n'en n'est pas, c'est de l'anglais mal traduit : anticiper (to anticipate) au lieu de prévoir, tu sais quoi (know what) au lieu de tu ne sais pas, ça va le faire (that will do) au lieu de ça va aller/marcher, être en capacité de (to be in a capacity to) au lieu de pouvoir/être en mesure de, faire sens (to make sens) au lieu de avoir du sens, faire une présentation (to make a presentation) au lieu de faire un exposé, sur comment (about what) au lieu de sur la façon de, etc... On pourrait en rajouter, la liste est longue. Le dernier en date, c'est "drastique" qui est bien sûr parfaitement français mais qui, tombé en désuétude, a été remis au goût du jour uniquement grâce à l'anglicisme correspondant. Le phénomène, on s'en doute, est très pernicieux car si le franglais relève d'un snobisme facilement détectable, le français dont je parle est d'une incorrection moins apparente. Il relève, lui, d'une paresse intéllectuelle qui consiste à créer des expressions en apparence françaises mais qui ne sont en fait que des traductions littérales de l'anglais ou qui découlent de l'utilisation consciente de "false friends" ou de calques de mots anglais.
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J'ai été pendant 2 ans de 75 à 77 à La Réunion. J'étais à cette époque pilote de Transall dans l'Armée de l'Air basé à St Denis et nous avons vécu les événements de Mayotte et de l'indépendance des Comores en direct.
Giscard avait décidé de donner l’indépendance à tout l’archipel et lorsque Mayotte a dit non, ce fut un véritable séisme au palais et du jamais vu dans les annales. Comment peut-on refuser d’être indépendant ?
Je peux confirmer que le seul argument avancé pour ce refus et que j’ai pu constater sur place en discutant avec la population, c’est que depuis la nuit des temps les mahorais constituaient une réserve inépuisable d’esclaves des 3 autres iles et en particulier de la Grande Comores. En cas d’indépendance de Mayotte ils ne se seraient pas privés de cette aubaine.
L’armée de l’Air et ses Transall a assuré pendant plusieurs années le soutien logistique de l’ile à partir de la Réunion. C’était à l’époque un petit paradis. J’ai dû y aller une bonne cinquantaine de fois en 2 ans et la particularité du trajet aérien était qu’il fallait contourner Madagascar, car nous n’avions plus le survol de l’ile (en raison des ruptures des relations diplomatiques). J’y ai même essuyé un cyclone en 77 et sauvé le Transall d’une destruction certaine. Les Iles éparses étaient aussi des destinations fréquentes et grâce à elles la France dispose d’un espace maritime considérable dans l’océan indien. Pour la petite histoire, en 2014 ou 2015, Hollande a voulu brader Tromelin aux mauriciens, pensant que ce confetti n’avait aucun intérêt pour nous. Heureusement on la arrêté à temps l’homme à la vespa.
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L’historien américain Peter Kuznick écrit : «Jusqu’au jour J, le 6 juin 1944, l’Union soviétique luttait presque seule contre l’armée allemande. Avant l’invasion de la Normandie, l’Armée rouge se battait face à plus de 200 divisions ennemies, tandis que les Américains et les Britanniques en affrontaient rarement plus de 10. L’Allemagne a perdu plus de six millions de personnes sur le front de l'est et un million environ sur le front ouest et en Méditerranée.» Concernant les pertes : environ 419 000 Américains et 451 000 Britanniques ont été tués lors de la Seconde Guerre mondiale. Et bien que cela soit un sacrifice qui mérite d’être honoré, cela ne tient pas la comparaison avec les 26 millions de Soviétiques et de Russes qui ont perdu la vie. Cela étant dit, le Royaume-Uni et les Etats-Unis méritent énormément de reconnaissance pour les tonnes d’approvisionnements vitaux, d'armes et de matériel qu’ils ont fournies, contribuant ainsi à l’effort de guerre soviétique. Ce qui prouve que la coopération entre l’Occident capitaliste et l’Est communiste était possible face à un ennemi menaçant de génocides, acharné à tuer et détruire.
Benoît
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Votre bref historique sur le mur de Berlin est intéressant... mais il est dommage que le commentaire comporte une erreur historiquement grave : non, Berlin-Ouest ne faisait pas partie de la RFA, même si les autorités ouest-allemandes le présentaient et délivraient même aux Berlinois de l'ouest des passeports de la RFA... qui ne leur permettaient pas de passer à Berlin-Est, puisque Berlin est resté jusqu'à la réunification une territoire sous contrôle quadripartite des vainqueurs de le guerre.
C'est pour cela que tant de jeunes allemands désireux d'échapper au service militaire s'y sont alors installés. L'autorité supérieure à Berlin était le haut-commandement "allié". C'est ainsi qu'en fins juristes qu'ils étaient, les époux Klarsfeld ont choisi Berlin lorsque Beate a voulu faire un coup d'éclat en giflant le chancelier allemand Kissinger, ancien nazi : à peine arrêtée pr la police de Bermin-Ouest (et non ouest-allemande), elle se réclama du commandant militaire français, puisqu'elle était française par mariage... Ce n'est qu'un exemple qu'aimait (me) raconter son mari Serge lors des TD à l'Université de Droit d'Assas...
Cordialement
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Très bon article qui " prend le temps " de resituer la question dans ses contextes historique et politique : on lit ou on entend tellement de sottises proférées sur un ton péremptoire.
Pour ma part, il me semble que, entre autres, on devrait réfléchir sur les stages suivis par les énarques ; surtout après la disparition (inévitable vue l'évolution de nos besoins en matière de Défense nationale : mais c'est un autre débat) du service militaire qui fut pour nombre de personnes issues de milieux socialement favorisés la seule occasion de côtoyer quotidiennement des personnes issues de milieux variés et très différents du leur, il me semble indispensable de prévoir l'équivalent des " stages ouvriers " qui existent dans certaines écoles d'ingénieurs. Dans cet esprit, je pense à 2 types de stages devant durer 2 à 3 mois :
- un en tant que fonctionnaire de petit niveau en contact quotidien avec le public (accueil dans un hôpital, guichetier à La Poste, etc.) ;
- l'autre dans une PME à un poste qui mette en contact - du point de vue de l'entreprise - avec l'administration (Sécu, URSSAF, Impôts, etc.), les fournisseurs et les clients... histoire de ressentir ce qu'est le quotidien d'entrepreneurs travaillant souvent énormément pour un revenu parfois (très) modeste et pour lesquels lois et administrations sont souvent des boulets, handicaps, voire des coups de poignards dans le dos.
Dans les deux cas, il ne s'agit pas de vouloir humilier les futurs hauts-fonctionnaires mais, surtout à un âge où les cerveau est encore assez " malléable ", leur faire sentir " dans leur chair " des réalités qu'ils auront vocation à " administrer " par leurs textes et décisions. Il me semble que ces expériences en feraient évoluer au moins certains qui éviteraient alors certaines erreurs.
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Je voudrais attirer l'attention sur un "moment" décisif de l'itinéraire d'Habib Bourguiba. A la suite des violentes émeutes de Bab-Souika en avril 1938, il est arrêté par les autorités françaises et transféré en France, plus précisément à Lyon. Il y est emprisonné quand en novembre 1942, le pouvoir nazi s'y installe. Klaus Barbie a l'intelligence de discerner dans ce prisonnier une personnalité de premier plan et une possible carte à jouer dans ce Maghreb où viennent de débarquer les Alliés anglo-américains. Il le fait libérer et tente, via Mussolini, de le rallier à la cause de l'Axe. Bourguiba refuse de céder à la tentation qui s'offre à bien des mouvements nationalistes anticoloniaux et il prône malgré tout le ralliement aux Alliés. A la libération de la Tunisie, la France ne lui sait aucunement gré de cet engagement et il faut l'intervention du consul américain Hooker Doolittle pour qu'il ne soit pas purement et simplement réemprisonné. On imagine facilement l'impasse et le désastre si Bourguiba s'était rallié aux nazis au nom du principe "les ennemis de mes ennemis sont mes amis". A la même époque, Rommel était attendu comme un libérateur par certains nationalistes égyptiens et les Japonais levaient une armée parmi les prisonniers indiens au nom de la lutte contre les Anglais. Reconnaître l'intelligence stratégique de Bourguiba en un moment crucial n'exclut pas par ailleurs de signaler les errements répressifs de la fin de son pouvoir dans la Tunisie indépendante.
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Il ne faut surtout pas oublier 2 grands hommes d'État du Sénégal, pays-frère de la France avec laquelle ses régions côtières ont partagé 4 siècles de vie commune. - Léopold Sédar SENGHOR qui, après avoir été élu et réélu président du Sénégal à 5 reprises a volontairement démissionné en 1980, jugeant qu'il n'était plus en mesure d'exercer au mieux son mandat face à la contestation de certains pans de la population, notamment les étudiants ;
- son successeur, Abdou DIOUF après avoir été élu et réélu 3 fois, perdit l'élection suivante en 2000 à 65 ans et quitta la vie politique ; il devint un remarquable promoteur de la francophonie.
Il est à noter que, depuis son indépendance, le Sénégal connut quelques périodes autoritaires mais resta fondamentalement démocratique, cas unique en Afrique, sauf erreur de ma part. NB : le successeur d'Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, tenta en 2012 de se faire élire pour un 3ème mandat alors que la constitution du Sénégal ne le permettait plus, ce qui provoqua des troubles assez sérieux qui m'inquiétèrent à l'époque ; finalement, il fut battu dans les urnes, la sagesse du peuple sénégalais ayant pallié la défaillance du conseil constitutionnel et il reconnut sans hésiter sa défaite.
Trop souvent, l'Afrique est négligée ou alors on met presque exclusivement en valeur des anglophones ou des dirigeants francophobes. Je me souviens de l'époque où les intellectuels de gauche vilipendaient Senghor et Houphouët-Boigny et couvraient d'éloges le " progressiste " Sékou Touré qui fut en réalité le bourreau de l'infortunée Guinée Konakry et l'assassin d'une partie de ses élites : il est grand temps de rendre au Sénégal et à ses grands hommes d'État la place qu'ils méritent.
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Si Jdanov confirme Churchill, il faut aussi constater :
- que la création de la RFA précède celle de la RDA, consacrant la division de l'Allemagne,
- que celle de l'OTAN précède de loin celle du Pacte de Varsovie.
Si la meilleure défense c'est l'attaque, il n'est pas faux que, vis-à-vis de l'opinion, la meilleure attaque soit la défense.
Et si l'on fait le bilan soixante-dix ans plus tard, en comparant les interventions extérieures des Américains et celle de Russes, on est porté à penser que la théorie des dominos, d'inspiration défensive, n'a pas mal profité à la situation géostratégique des Américains (je ne dis pas Occidentaux ; ce ne sont pas les vassaux qui déterminent la politique).
Pour revenir à votre article, il date un peu dans la mesure où il semble encore dicté par une situation ancienne qui n'a plus cours et négligeant la situation présente.
Et je plains un peu les élèves de troisième qui trouvent sur Herodote.net un discours aussi convenu que celui de leur manuel. Mais après tout, c'est peut-être là le projet?
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Montrer du doigt aujourd’hui la S.N.C.F accusée de sa dette de plus de 50 milliards est un peut fort de café. Et nos dirigeants politiques (tous partis confondus), qui complaisamment se cachent derrière ce doigt accusateur, devraient taper leur coulpe d’avoir, comme la cigale chantant tout l’été, oublié qu’un hiver rigoureux... Car cette dette (partie des constructions LGV) n’est pas à mettre au passif de la S.N.C.F mais bien à celui des cigales qui nous ont gouvernés de 1970 à 2017. Ne pas oublier, aussi les modifications des tracés initiaux de ces lignes, qui pour complaisances multiples et autres pressions diverses ont alourdi de plusieurs millions leurs coûts.
Il ne fait aucun doute que « ladite dette » sera résorbée (du moins, on l’espère) par un prélèvement indolore sur les contribuables, les consommateurs français ou autres empruntant les transports ferroviaires français. C’est d’ailleurs l’annonce qu’en a fait notre Premier ministre il y a quelques jours.
Quant au statut « privilégié » des cheminots, j’en conteste le jugement, car pour l’avoir vécu, je peux affirmer qu’il n’a rien de supérieur à ce qui est attribué dans plusieurs entreprises du secteur privé. Et si un cheminot bénéficie du titre de transport, ils sont depuis son embauche largement payés par la faiblesse de sa rémunération au fil des années de sa vie au chemin de fer.
Lire dans une "incertaine presse" qu’un cheminot touche encore la prime de charbon relève, comme l’on dit aujourd’hui d’un « fake news ». Croire, aussi, pour entretenir l’animosité qu’un cheminot est un « privilégié » lorsqu’il travaille de 21 heures à 4 heures du matin en disant qu’il est payé double est une ânerie, mais qui fait plaisir à entendre et pour ceux qui veulent bien entretenir cette « animosité productive », qui dresse une partie de la population contre une autre au bénéfice de ceux qui ne seront jamais perdants dans cette affaire.
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La physique d’Aristote a été vivement critiquée par Galilée, et plus récemment par Duhem. « On peut être un grand logicien, mais peu apte à savoir utiliser la logique”, dit à son propos un personnage du "Dialogue sur les deux grands systèmes du monde" (1632). Plus récemment, dans ses "Etudes sur Léonard de Vinci" (1906) Duhem accuse Aristote de « pousser l'invraisemblance jusqu'au ridicule ». Carlo Rovelli est plus indulgent dans "Par delà le visible" (2015).
J’ai essayé de m’assurer qu’Aristote avait bien commis les erreurs dont on l’accuse. La lecture des textes originaux (la Physique, la Métaphysique, le Ciel) ou de leur traduction (http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/Aristote/table.htm) ne m’a pas permis de me faire une idée claire. Ces longues discussions sur le vide, l’infini, le mouvement ne me semblent pas correspondre à l'intérêt de l’homme du vingt-et-unième siècle, contrairement à bien des textes de Platon qui restent profondément actuels.
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La perception qu'ont les Français du français ressortit au tragicomique. C'est que d'un côté il y a une infime minorité de connaisseurs - ils prononcent culture avec la bouche en cul-de-poule - apte à orthographier sans ciller "cocquecigrue" et imperturbable face au fait que "rationalité" prenne un "n" et rationnel deux "n". Et de l'autre côté, on trouve une imposante majorité - prompte à sortir son révolver à l'évocation du mot culture - , qui en écrivant confond allégrement un participe passé avec l'infinitif, qui écrit sans état d'âme "véhicule en bonne état": pour s'en convaincre si besoin était, il suffit de lire les annonces d'un célèbre site de vente gratuit. Dans le même registre on entend prononcer "déj'ner" pour un mot qui s'écrit déjeuner, donc sans possibilité d'élision. Le tragique, c'est qu'il ne s'agit pas de fautes d'orthographe anodines ou fortuites, mais bien d'une grave incompréhension de notre système linguistique, de sa logique. Un peu comme si un comptable était incapable de faire une addition. Mais le tragique du tragique, c'est que non seulement personne ne s'en offusque, mais que tout absorbé dans la contemplation extatique et narcissique de son nombril, on tend à se réfugier dans quelque fantasme de grandeur passée. Le principe de réalité ne manquera pas de se rappeler à notre bon souvenir.
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Parmi les figures de militants de la Commune, j'aimerais évoquer celle de Zéphyrin Camélinat, dont la vie longue (1840-1932) résume une bonne part de l'histoire du mouvement ouvrier français. Ce paysan bourguignon de l'Yonne "monta " à Paris sous le Second Empire, attiré par les grands chantiers hausmannien. Il devint ciseleur bronzier et son habileté le fit envoyer à Londres lors de l'Exposition universelle de 1862. Il en profita pour nouer des liens avec les fondateurs de l'AIT, la "première Internationale". Il participa à la Commune de Paris comme combattant, puis comme responsable des Postes et de la Monnaie. Cette fonction le mettait en contact avec des stocks de métaux précieux mais il s'acquitta de ces fonctions avec la plus scrupuleuse honnêteté. Condamné, il s'exila en Angleterre jusqu'en 1880. Il rentra en France et oeuvra pour l'unification des socialistes français. Devenu un commerçant aisé, il joua un rôle gestionnaire dans le journal L'Humanité fondé par Jaurès. C'est parce qu'il choisit au Congrès de Tours de se joindre à la tendance communiste majoritaire et qu'il lui remit ses actions que le journal devient l'organe du PCF. Il sera un des derniers communards et sa vie restera un exemple de fidélité à travers les mutations du mouvement ouvrier.
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C'est bien la première fois que je suis déçu par un article de Herodote. Il est regrettable de voir rapporter toute les charges dont les hommes dans leurs turpitudes ont chargé le loup sans réserves à part une légère relative aux "témoignages de seconds couteaux". Il y a belle lurette que les historiens ont dédouané le loup de toute responsabilité dans l'affaire du Gévaudan. Facile à certaines époques d'étriper les gens et de faire passer ça sur le compte du loup. Ça aurait été bien quand même de ne pas se contenter de colporter. Il aurait été honnête de dire que les bergers étaient indemnisés à juste titre des attaques du loup. De rappeler que dans certains pays le "pastoralisme" comme dit l'auteur s'accommode de la présence du loup. Quant au loup attaquant l'homme ... Des exemples dont les "témoignages" ont été validés ? Et on en tire quoi de cette "étude" conclue sur une plaisanterie à deux balles ? Enfin, me voilà donc classé dans les fanatiques défenseurs du loup indirectement responsable de la disparition d'espèces botaniques rarissimes (j'ai appris quelque chose là au moins). Un peu apocalyptique le témoignage non ? Cela me rappelle le travail de Viollet-Leduc qui dans son étude du massif du Mont-Blanc et de l'établissement de la première carte, réclamait " l'éradication des chèvres, ces bêtes du diable, qui arrachent l'herbe et favorisent la dégradation des alpages, au profit des moutons qui eux coupent l'herbe" - ce qui est vrai. En conclusion, je pense que le loup a sa place tout comme l'ours et le lynx dans notre faune. Que cela doit évidemment être controlé. Je ne suis membre d'aucune association "verte" mais je déteste qu'on essaie de me faire croire encore à l'histoire du petit chaperon rouge.
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Article particulièrement remarquable par la multiplicité des angles traités : la vie, l'oeuvre, l'environnement artistique, la société, l'histoire, l'histoire religieuse... Bref, tout ce qui concourt à situer le peintre dans son temps, et contribue à la comprendre et l'apprécier. Passionnant.
Bravo sans réserves à l'auteur.
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André Larané est dur, mais il est vrai que Vuillard parfois utilise l’article défini abusivement.
Premier exemple, page 69 : [En mars 1938] « On amnistie LES assassins de Dollfuß. »
Deuxième exemple, page 97 : « Pendant la matinée du 12 mars [1938], LES Autrichiens attendirent l’arrivée des nazis fébrilement, dans une allégresse indécente. »
Non, les assassins de Dollfuß ne furent pas tous amnistiés. L'auteur du coup de feu mortel et 6 de ses complices avaient été condamnés à mort par la justice autrichienne et exécutés.
Quant à l’allégresse des Autrichiens le 12 mars 1938... Ce jour même les nazis procédèrent à des arrestations massives et les écoles de Viennent furent massivement transformées en prison pendant plusieurs mois! Parmi les captifs se trouvait mon beau-père, Ferdinand Rechberger.
Mon père était aussi à "Rawa". Il a évoqué la mort d'un homme bien. Son nom m'est resté gravé en mémoire : Monsieur DRAPEAU. Littéralement assassiné par un garde. Tiré à bout portant. Alors aurait été facile de le capturer.
La liste des noms de victimes est consultable sur le site http://www.rawa-ruska.net
Mon père a fini par être "rapatrié" en Allemagne (il se marrait en évoquant cette bizarrerie bureaucratique). Rentré en France, on lui confia deux prisonniers allemands.
Mon père a fait évader l'un des deux.
Rentré en Allemagne cet ex prisonnier a fait un beau bébé...que j'ai épousé, pas mal d'années plus tard.
Je suis déçue par la fin de cet article, le dernier paragraphe.
En effet, au début vous avez l'air de rechercher l'objectivité, notamment quand vous évoquez le titre du journal Le Monde qui réduit le monde à l'Occident et sa périphérie.
Seulement vous faites pareil quand au dernier paragraphe vous affirmez (implicite) que le reste de la planète doit changer de comportement vis à vis des femmes et doit s'inscrire dans le modèle de vos "valeurs" si peu universelles.
Je ne pense pas que le traitement que réserve l’Amérique du nord aux femmes soit un exemple de vertu.
Je ne pense pas du tout que le modèle occidental permette à la femme d'un jour retrouver l'égalité et la dignité. On voit bien aujourd'hui que la femme occidentale subit des violences bien plus perverses, notamment psychologique entraînant la dévalorisation de l'être. La précarité de la femme aujourd'hui en Occident est très inquiétante, de plus en plus isolée, souvent seule, avec des enfants, devant subvenir à leurs besoins.
Je ne vais pas developper car je pourrais passer des mois.
Cela étant, vous restez bien plus objectif que tous les médias d'informations et historique et pour cela je vous remercie et je vous soutiens.
J'aime cette liberté de ton, quitte à écorner l'image de la neutralité et la mesure de l'historien. Ce site est vivant plus qu'académique. Souvent synthétique, il donne un point de vue, et non une vue exhaustive. Donc, merci de l'article, y compris la liberté de ton.
De ce film, je retiendrai un immense raffut de toutes sortes surmonté, pour en faire plus encore, d'une musique abrutissante. L'on ne ressent aucun empathie pour l'un ou l'autre des personnages qui vont et viennent dans une action assez mal définie dans le temps. Le lieu, oui : Dunkerque avec la mer et les airs autour de Dunkerque. On le sait uniquement par un prospectus lancé, au début de l'action, par les Allemands (invisibles) et déclarant : "Vous êtes cernés". Là où devait exister une extraordinaire pression tant morale que physique, c'est quasiment le vide : une plage qui s'étire, avec quelques longues "files d'attente", "comme à la Préf, un jour d'affluence pour cause de régularisation de papiers" ! Pas d'émotion véritable lors des piqués des Stukas. Rien qui serre les tripes car tout est éparpillé.
L'histoire est loin d'être le but du sujet. Dunkerque fut plus que cela. Les Français aussi s'y battirent très bien et face à des Allemands bien visibles. Ici, la France : un soldat malin comme un signe qui a piqué la plaque d'un mort anglais. Fichu bouffeur de grenouilles !
En somme : "Beaucoup de bruit pour rien". Et 9,60 euro perdus pour le savoir mais non remboursables.
Pour le plaisir, je vais revoir "Week-end à Zuydcoote" avec les bonnes bouilles de Bébel, Marielle et les autres. Et relire l'excellent ouvrage de Robert Merle. Car l'on oublie trop souvent de dire d'où sont extraits les meilleurs films.
Après l'avoir vu, nous confirmons la critique d'André Larané: ce n'est pas un bon film. La musique obsédante et inutilement angoissante (les images étant censées se suffire à elles-mêmes) gâche le peu de plaisir qu'on pourrait à la rigueur prendre à visionner une film de guerre. Ma mère vivait à Dunkerque pendant toute cette période. La ville, certes en partie détruite, n'était pas "déserte" pour autant. Ma mère et ma tante ravitaillaient en thé chaud et en sandwiches les soldats anglais et français qui se battaient dans les rues contre les nids de mitrailleuses allemandes. Le film manque de souffle et ne reflète pas l'importance historique de l'événement.
Magnifique article dont les tableaux illustrés sont une merveille de sélection , surtout pour celui qui n'aura pas la chance, comme moi, de pouvoir visiter l'exposition.
Un grand Merci à l'auteur et à Hérodote !
À renouveler à l'occasion d'autres expos !
Très bel article, documenté mais aussi remarquablement construit de sorte que la clarté se partage avec une vue d'ensemble de l'évolution. Les problèmes et difficultés associés sont mentionnés à chaque fois, de manière affirmée en dehors d'un esprit polémique. L'agriculture se trouve resituée dans l'évolution de l'homme comme des techniques.
Bravo et merci.
Un panorama historique très intéressant. J'ai eu grand plaisir à le lire.
Si je me permets une ou deux observations, je dirais ceci. Décidement, l'Histoire se raconte trop souvent à travers la déformation de nos combats de l'heure; j'ai eu l'impression que cet article n'était pas écrit par une historienne ni une anthropologue ni une sociologue,... mais par une féministe qui voulait enfoncer une fois de plus le clou. Le petit paragraphe de la fin sur le voile renforçait cette impression; l'habillement, les artefacts n'ont-ils pas un sens moins superficiel ? Ne doit-on pas aussi les analyser selon le genre (masculin ou féminin), la classe sociale, l'activité professionnelle ... Conclure ainsi sur le « voile » porté par les femmes, n'est-ce pas céder à la facilité pour attirer le regard du lecteur par un thème à la mode ?
Malgré cela, merci beaucoup pour cet article.
Bonsoir,
Est-ce de la méchanceté gratuite ou de l'ignorance de l'époque, de vouloir faire passer Marcel Barbu pour un "farfelu" au même titre que Louis Ducatel (qui ne s"est jamais caché d'utiliser la campagne électorale pour faire la publicité de ses tuyaux coudés? C'est d'ailleurs à cause de son incongruité que l'élection présidentielle est devenue élection-à-3-tours, avec l'instauration des "Parrainages de gens sérieux")?
Pour être un peu plus gais, rappelons les commentaires de l'Humanité au lendemain du scrutin d'octobre 1962. En gros titre à la Une à la première page: "Forte opposition à la dictature, des millions de Français ont dit Non". Les chiffres sont en bas... de la page 17. Le journal avait fait campagne avec le slogan "Comment les Français seraient-ils capables de choisir le Président?". Nombre de mes amis se promenaient avec un dossard "Je suis un imbécile, je suis capable de choisir un député, mais surement pas un Président".
Concernant l'irruption du "falot" Louis-Napoléon B... dans la compétition de 1848, mon professeur d'Histoire en classe de seconde, un certain Jean Palou, spécialiste reconnu de "La Peur dans l'Histoire" et autres mouvements de foules, m'a souvent répété "Si la Télévision avait existé à cette époque, £amarine aurait écrasé tous les autres candidats de manière indiscutable". Au moins sommes bien d'accord là-dessus.
Aujourd'hui, quel candidat se soucie vraiment de déclencher la sympathie et l'enthousiasme, plutôt que les calculs byzantins? Dostoievski disait "La destinée des reptiles est de se dévorer l'un-l'autre"...
Très bon article. J'y rajouterai cependant, si vous m'y autorisez, un versant philosophique. La gauche se réclame aux origines, du philosophe anglais du 17ème : Locke (Rousseau viendra ensuite enrichir cette vision). Pour eux, l'homme est plutôt bon de nature, on peut donc accorder le maximum de libertés, voire ne pas avoir de chef ! C'est l’origine du libéralisme, sociétal puis économique. Quant à la droite, elle s'inspire des idées de Hobbes, qui n'ayant pas confiance en l'être humain, et pour éviter la lutte de tous contre tous, va instaurer des règles et un chef puissant. Donc liberté d'un côté, régulation-autorité de l'autre. L'orientation du PS actuelle, avec un Hollande (et un Macron) très libéral, fait que la gauche réintègre son lit initial... A droite, la vision la plus hobbesienne serait un Dupont Aignan. Enfin, il y a de nombreux partis trans-genre (selon le clivage originel) comme l'orientation d'un Fillon conservateur pour le sociétal mais libéral pour l'économie. Voilà, c'est juste une idée pour apporter ma pierre au débat. Bonne continuation pour Hérodote !
Je suis un abonné récent et je regrette vivement de ne pas m'être abonné plus tôt. Je prends vraiment un grand plaisir à parfaire mes connaissances et parfois à aider mes petits-enfants à faire de même grâce à Herodote.net. Je me permets de vous suggérer un thème intéressant : celui de l'abbé Jean Meslier, curé d'Etrepigny sour les règnes de Louis XIV et XV, considéré par beaucoup comme le père... de l'athéisme et l'un des précuseurs inconnu du siècle des Lumières, voire pour d'autres comme l'un des précurseurs... du socialisme. Quand les révolutionnaires bolchéviques prirent le pouvoir, ils s'empressèrent de supprimer de la colonne érigée dans le Jardin Alexandre à Moscou, les noms glorifiant les Tsars pour les remplacer par ceux qu'ils considéraient comme les précurseurs du Socialisme. Parmi ceux-ci l'abbé Jean Meslier. Il est l'auteur d'une phrase célèbre :
« Il me souvient d'un souhait que faisait, autrefois, un homme qui n'avait ni science ni étude mais qui, selon les apparences, ne manquait pas de bon sens... Il souhaitait que tous les grands de la terre, et que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec des boyaux de prêtre... » Il poursuivait : « Cette expression exprime assez en peu de mots, tout ce que ces sortes de gens-là mériteraient... Ce n'est point du tout la passion qui m'inspire ces sentiments-là, ce n'est que l'inclination et l'amour que j'ai pour la justice et pour la vérité que je vois d'un côté si indignement opprimée et l'aversion que j'ai naturellement du vice et de l'iniquité, que je vois d'un autre côté insolemment régner partout... ». Cet homme mérite d'être connu par les temps qui courent.
Merci encore pour le remarquable travail de vos collaborateurs.
Todd "rarement pris en défaut par le cours des évènements" ... Faut le dire vite ! Au moment du printemps arabe, Todd nous expliquait doctement dans "Allah n'y est pour rien" que l'islamisme c'était fini, parce que la merveilleuse transition démographique faisait converger tout le monde vers le "rendez-vous des civilisations" (titre d'un autre de ses livres). Le problème dans les rendez-vous, c'est qu'il y a parfois des lapins : un an plus tard les islamistes étaient au pouvoir ou à l'assaut du pouvoir à peu près partout. Je me souviens aussi de Todd déclarant textuellement : "la France n'est menacée par rien du tout". En janvier 2015 on nous a assassiné une dizaine de personnes, dont deux symboles de l'esprit de 68 (Wolinski et Cabu), et l'un des rares économistes à ferrailler contre le libéralisme (Bernard Maris).Evidemment Todd condamne. Mais il trouve le moyen d'être moins indigné par ce crime que par la manifestation qui a protesté contre le crime ! Faut le faire ... Dans "Qui est Charlie" Todd démontre scientifiquement, cartes et tableaux à l'appui, ce que tout le monde pouvait constater d'un simple coup d'œil sur la manifestation : une France était massivement là (celle des blancs et des instruits), une France était massivement absente (celle des banlieues et des immigrés).Evidemment c'est un problème. Mais on ne le règle pas en faisant appel à des analyses pseudo-scientifiques. La science, c'est bien le problème de Todd : il croit la détenir, puisqu'il a découvert l'explication ultime de tout, les structures anthropologiques. Dans ses ouvrages il aime se gausser des "catholiques zombies", ceux qui ne savent même plus qu'ils sont catholiques, mais restent marqués par les structures anthropologiques des régions catholiques. On peut lui retourner le compliment, puisqu'il est lui-même devenu une sorte de "marxiste zombie", proclamant son antimarxisme, mais convaincu tout comme Marx d'avoir découvert la clé du développement historique. Todd a beaucoup apporté, en particulier en affirmant la place centrale des questions démographiques. Mais à trop vouloir avoir raison contre tout le monde, on finit par perdre les pédales.
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Que cherche-t-on? Nolens volens, la langue française avec son architecture grammaticale compliquée n'est plus au diapason des exigences des masses humaines utilisant intensivement des moyens de communiquer ultra rapides requérant une écriture réduite a minima.Efficacité. L'anglais, en raison de la puissance de ses locuteurs originels mais aussi par sa simplicité , encore accentuée par ses locuteurs provisoires (comme le bas latin et nos langues dérivées ont épuré Cicéron ou comme le germanique et le français ont accouché de l'anglais simple) s'est définitivement imposé au monde comme langue internationale unique.
Il est évident que le petit rabotage des accents circonflexes ne va pas étendre le français sur le lit de Procuste pour l'aligner aux nouveaux standards de l'utilisation internationale.
Alors, quelle ambition pour notre langue? Comme pour nos produits de luxe qui classent notre pays dans le monde, de même sera notre langue : à défaut d'être celle des masses, elle doit être celle de l'élite et des intellectuels. C'est là sa seule chance de survie, en beauté. Alors, ne gâchons pas ce précieux capital par des mesures misérables abaissant pour des cancres un niveau que leurs pères avaient tous atteint faisant la fierté de notre société et de notre pays.
Concernant la réforme de 1990, j'ai un avis mais je ne suis pas sûre (c'est presque une antiphrase!) d'être représentative en la matière. En effet je trouve qu'un assouplissement s'impose et ne vois pas la nécessité de maintenir une orthographe si compliquée qu'elle en devient élitiste. Quand on compare, par exemple, avec l'espagnol, qui ne présente quasiment pas de difficulté écrite, je trouve nos élèves bien mal lotis! Peut-être aimerais-je surtout, très égoïstement, être une enseignante heureuse et ne pas corriger sempiternellement les mêmes fautes, à raison de 3 ou 4 par mot, alors que l'intelligence et les idées sont là...
Certes il n'était pas particulièrement urgent de modifier les manuels scolaires à ce point . Peut-être aurait-on pu simplement mettre des annotations en bas de page pour indiquer ce que l'académie acceptait . Les puristes et les anciens, comme moi, auront du mal à intégrer ces évolutions mais la langue française n'a jamais cessé d'évoluer et il suffit de lire des textes des 18ème ou 19ème (ce qui n'est pas si vieux) pour s'en convaincre . L'orthographe change mais aussi la grammaire et même le sens des mots . Alors...?
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Enfant, dans les années 50, j'allais régulièrement en vacances en Limousin, chez une de mes tantes maternelles qui avait épousé un Corrézien pure souche. Fils de petit paysan, mon oncle Henri avait gardé l'habitude d'engraisser un porc, de la race "cul noir" qui fit la réputation de la petite ville de Saint-Yriex, dans une soue attenante à la maison. Si bien que j'eus, plusieurs années de suite, comme compagnon de jeux, ce quadrupède grognant, aux yeux pétillants de malice et au caractère pas si mauvais qu'on veut bien le dire. En effet, la pauvre bête supportait avec patience, bien que quelquefois avec un rien de brusquerie, tous les mauvais traitements que je lui infligeais, en particulier les tirages de queue! Je me souviens de l'un d'entre eux qui adorait mes petites bottes en caoutchouc, à tel point qu'il m'en volât une un jour, que nous n'avons jamais retrouvée. Sans doute l'avait-il mangée! Je n'assistais jamais, heureusement, au sacrifice du cochon, celui-ci ayant lieu en automne ou en début d'hiver, époque où j'allais à l'école dans ma Picardie natale. Mais, de retour en Limousin pour les vacances estivales, je trouvais un nouveau compagnon et mangeais de bon appétit, sans une once de remord, les conserves, pâtés et autre salaisons qui restaient du précédent! Je connus mon dernier cochon en 1965, à l'âge de 15 ans; mon oncle en abandonna ensuite l'élevage, le jugeant trop peu rentable en regard des efforts qu'il lui coutait. J'étais loin de m'imaginer que j'assistais à la fin d'une époque, tout occupé que j'étais de la découverte d'autres "compagnes" de jeux!
Nous sommes en Savoie dans les années 50. Au cœur de l’hiver on tuait le cochon. Il avait été engraissé tout au long de l’année au maïs et aux betteraves, avec fréquemment des compléments de pommes de terre et petit lait . Nous, les enfants n’aimions pas entendre crier le cochon que l’on tue, mais cela fait partie de notre culture, des traditions de la campagne.
Le cochon, suspendu par les deux pattes arrières sous un préau, s’égosillait de sa voix rauque.
Papa, qui n’aurait jamais tué une poule ou un lapin, faisait appel à son beau-frère Alphonse qui, avec son grand couteau aiguisé, était en charge de saigner le cochon. Il revêtait pour cela un grand tablier jardinier bleu et, d’un coup sec lui tranchait la gorge. On récupérait alors le sang pour en faire du boudin. C’était la spécialité de Philibert qui mélangeait le sang à la crème et au lait, y ajoutait oignons, épices, et les cuisait dans la chaudière. Parfois, il incorporait des épinards et, pour certains, un peu de « gnole » en disant : « Repère les bien, ceux-ci sont pour nous ». Tôt le matin on avait allumé le feu sous la chaudière et rempli de plusieurs seaux d’eau son réservoir en fonte qui était recouvert d’un lourd couvercle bombé, muni d’une poignée centrale.
Vidé de son sang, le cochon était allongé dans une sorte de longue baignoire en bois que l’on remplissait d’eau bouillante. On raclait alors sa peau pour en extraire la soie (réutilisée en pinceaux ou en brosses). Il était ensuite suspendu à nouveau par les deux pattes arrière et débité en morceaux. Alphonse était un expert pour réaliser cela. Les jambons et jambonneaux, les palettes, travers, longe et autres filets étaient alors conservés aux saloirs. Les morceaux pour la fricassée de midi étaient réservés. On faisait les « diots », nom donné aux saucisses de porc en Savoie, les diots de choux étaient un mélange de porc et de choux du jardin blanchis et hachés. Le boudin comme les saucisses étaient réalisés dans les boyaux du porc qui auparavant avaient été longuement lavés au robinet du bassin. Traditionnellement quand on tuait le cochon la journée se terminait par un repas festif apportant la démonstration que dans le cochon tout est bon mais aussi en récompense du travail fourni par tous les intervenants.
J'aurais aimé que cet article consacré au cochon, précise quelles sont les cultures qui bannissent le cochon de de leur alimentation et pourquoi.
J'ai lu, il y a longtemps, que les archéologues israéliens, en examinant les "fosses d'aisances" d'anciennes cultures (il paraît que c'est une "mine d'or" pour déterminer le mode de vie de ces cultures !) auraient trouvé que certaines cultures du Proche Orient (Aujourd'hui Israël, Palestine...) auraient brusquement cessé de manger du cochon à un moment déterminé, alors que leurs "voisines", à la même époque, continuaient à le manger. Un peu comme pour se "distinguer" des "mangeurs de cochon".
Un commentaire ici semble dire que le goût de la viande de porc ressemble au goût de la viande humaine. Comment diable sait-on cela ? Il y a bien sûr des cas d'anthropophagie criminelle dans nos pays. Il y a aussi le cas de cette équipe de football dont l'avion s'est écrasé dans les Andes et dont les survivants n'ont dû leur survie qu'au fait qu'ils ont mangé leurs compagnons morts dans l'accident.
Il paraît aussi que des soldats japonais auraient mangé des prisonniers de guerre pendant la guerre du Pacifique (1942-1945). Non par "famine" mais comme "torture psychologique" pour les survivants.
La ressemblance de goût avec la chair humaine me paraît une bonne raison, par le passé, de refuser de consommer du porc. Mais comment le vérifier ?
Herodote.net répond :
Selon l'historien Michel Pastoureau, c'est peut-être effectivement pour se démarquer de leurs ennemis (Cananéens...) que les Hébreux auraient proscrit le porc...
Et sur la similitude de goût entre le porc et l'homme, le même historien évoque bien le témoignage de quelques cannibales involontaires comme les footballeurs perdus dans les Andes.
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Cet article est remarquable pour la vision synthétique de l'état du monde tel qu'il est envisageable sur la base de l'évolution démographique.
Pour autant, je doute que nos responsables politiques en soient conscient derrière leur bien-pensance ou bien, même s'ils étaient lucides, on ne peut imaginer qu'ils agissent incapables qu'ils sont de résoudre la crise migratoire laquelle ne peut que mal se terminer.
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Enfin un commentaire sensé. Le Président de la République actuel à force de commémorer rappelle ceux de la III° ou IV° république qui n'avaient rien d'autre à faire que de déposer des gerbes devant des plaques ou des monuments. Mais lui, en principe il a d'autres devoirs.
Qui le lui rappellera ?
Bien que l'on puisse être en partie d'accord sur certains points de cet article l'ensemble me parait pour le moins relever de la prise de position partisane et comporte à tous le moins de grosses approximations... Notamment ce point précis : nous dissocier des désordres moyen-orientaux et notamment de la rivalité ethnique entre Arabes, Perses, Kurdes et Turcs, qui ne nous concerne en rien et à laquelle nous ne pouvons rien. Un programme à l'exact opposé de celui dans lequel nous sommes aujourd'hui engagés."
Je crois que ce n'est pas l'objet de ce site de faire une évaluation à chaud de la politique étrangère de la France qui n'a jamais été repliée sur elle-même... Cela ressemble trop à certaines positions isolationnistes pour susciter l'adhésion... En gros, si je voulais lire de l'Eric Zemmour, j'achèterai le livre directement... Mais ici nous sommes très très loin de l'objet principal du site Hérodote... Comme président d'une association d'historien je me vois mal conseiller ce site si on y trouve encore des billets partisans...
Herodote.net répond :
Merci pour votre commentaire mais en ce qui concerne la politique moyen-orientale de notre pays, en quoi serait-il interdit de l'évaluer, surtout quand elle se traduit par une alliance mortifère avec les wahhabites et le risque d'impliquer la France et ses armes dans des crimes de guerre au Yémen ?
Les étudiants et intellectuels américains ne se sont-ils pas soulevés (à juste titre) contre l'engagement de leur pays au Vietnam ? Les citoyens français ne devaient-ils pas aussi se dresser contre l'expédition de Suez en 1956 ? Et l'historien Jacques Bainville n'a-t-il pas très justement contesté à chaud le traité de Versailles (sans résultat hélas) ?...
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Je me demandais ce matin (dans un com qui n'apparait pas...) ce qui permettait de dire que ces hommes "exploitent de façon raisonnée les ressources naturelles animales et minérales"... Je ne croyais pas si bien dire ! Un article du Monde sur une étude récente nous dit bien autre chose... Le mammouth victime de la surchasse
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A la question de HB: "Pourquoi cette haine de Martin Luther à l'encontre de la révolte des paysans ?"
Je réponds:
Cela est à mon sens plutôt bien mis en valeur dans le livre "Histoire de la révolution française, Tome premier" de Louis Blanc.
Martin Luther, conscient lui-même des excès de sa doctrine, présage la suite du soulèvement contre l’Église (dans la continuité de Jan Hus): le soulèvement contre toute autorité, même royale.
C'est ainsi qu'il fit la distinction entre l'Homme spirituel, et l'Homme physique:
"Que sert à l'âme, disait-il, que le corps se porte bien, qu'il soit libre et vivace, qu'il mange, qu'il boive, qu'il agisse à son gré: n'est-ce point là le partage même des esclaves du crime? Et, d'un autre côté, quel obstacle opposent à l'âme la mauvaise santé, la captivité ou la faim, ou la soif, ou le mal extérieur, quel qu'il soit? Est-ce que les hommes les plus pieux, les plus libres par la pureté de la conscience ne sont pas sujets à tout cela?"
Ainsi selon Luther, l’âme est totalement dissociée du corps, ce qui permet la distinction suivante: là où l'Homme spirituel est en droit de réclamer sa liberté d’interprétation des saintes écritures et de combattre l'imposture de l’Église, l'Homme physique est quant à lui soumis aux lois de l’autorité humaine.
Ceci afin de se prémunir contre l'anarchie.
Mais comme disait Bossuer: "Luther, en affirmant que le chrétien n'était sujet à aucun homme nourrissait l'esprit d'indépendance dans les peuples et donnait des vues dangereuses à leurs conducteurs"
Après le concile de Worms, Luther fut enlevé et caché (pour sa protection) dans le château de la Wartbourg sur ordre de l’électeur de Saxe.
Et c'est en tant que "Chevalier Georges" qu'il en repartit, afin de calmer la gronde s’élevant contre les princes dans toutes l'Allemagne, suite logique de la contestation de l’Église.
Ceci ne faisait pas partie de la doctrine de Luther. Selon Louis Blanc, c’était aux noms des doctrines rivales de Storck et Munzer que les paysans avaient pris les armes.
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Je déplore l'abolition de cette peine qui était la seule réponse juste à certains crimes. Il est des situations où l'Etat doit assumer ses responsabilités, jusqu'à mettre en jeu des vies humaines - à titre collectif , lors d'une guerre, et cela peut aussi arriver à titre individuel.
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L'immigration n'est pas nouvelle, elle date bien de 100'000 ans lorsque l'homo sapiens a quitté l'Afrique (déjà) et s'est répandu dans l'Europe. Il a rencontré Neandertal avec qui il a entretenu des relations, entre autres, intimes. Et c'est grâce à cela que homo sapiens européens a survécu à la grande catastrophe écologique de l'époque, la glaciation de Würm de 120'000 - 10'000 ans avant notre ère. Comme la plus courte période entre deux glaciation est de 40'000 ans il nous reste peut-être plus que 30'000 ans à la prochaine et nous avons intérêt de nous dépêcher pour nous mélanger avec les homo sapiens venus d'autres continents. Ce sera peut-être un enrichissement génétique indispensable à notre survie.
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Mille mercis à Marie-Françoise Ousset pour son excellent texte qui met un peu de baume au coeur de ceux, dont je suis, qui considèrent que Louis XIV est non seulement un très grand roi, mais qu'il a porté la gloire de la France aux sommets. Sous son règne, notre Pays était envié, respecté, copié, admiré du monde entier. Aujourd'hui, devenus colonie du tiers monde, nous avons un service public se ridiculise en confiant à de petites gens au petit savoir de petites émissions destinées à divertir de petits bobos qui se croient autorisés à nous donner des leçons de morale en nous exposant leurs inculture. Quant au chapitre des "dépenses", mises en avant par des gens qui sont en train de ruiner notre Pays, Madame Ousset a très bien fait de noter les 36000 ouvriers qui gagnaient leur vie et perpétuaient un savoir faire unique au monde grâce à ce chantier qui préparait la gloire de la France. Pour terminer sur la médiocrité, à mon goût, du service public actuel, je voudrais rappeler que, le 31 octobre 1961 à 20 heures, la seule chaîne de télévision existante diffusait "Les Perses" d'Eschyle avec une mise ne scène et une musique somptueuses !
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Si nous approuvons les croisades, nous sommes obligés d'admettre une certaine légitimité aux horreurs commises par les musulmans à l'heure actuelle ! grave dilemme... auquel je ne puis adhérer.
Herodote.net répond :
Les croisades n'ont aucune similitude avec l'entreprise atuelle de l'État islamique. Elles étaient perçues par les contemporains comme une action défensive : protéger les pèlerins et les lieux saints de fait menacés par les offensives turques.
Les croisades n'ont pas donné lieu à des persécutions contre les populations civiles (en-dehors des opérations de guerre et des sièges de villes) ni à aucune tentative de conversion forcée. Rien à voir donc avec les massacres délibérés de chrétiens et de yézidis, aujourd'hui au Moyen-Orient.
Au demeurant, il n'est pas plus pertinent aujourd'hui de les approuver que de les condamner. C'est un phénomène historique aux causes et aux effets multiples, qui a existé en un temps lointain et qu'on ne peut juger avec nos préjugés du XXIe siècle...
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Mon père PEROTTI Francis Joseph Albert décédé le 17 mars 1986 a été interné à Rawa Ruska. Il y était en 1943 et a résisté dans le camp avec le commandant Louis (Emile LEGE),il s'en est évadé ensuite et a rejoint un réseau de la résistance polonaise à Lvow, Lviv en ukrainien. Mon pére a été hébergé par une famille de résistants polonais dans laquelle il a connu ma mère Aniela Bernaczeck.
Mon père faisait partie de L'UNEG. Mon père s'est évadé à sept reprises pendant les 5 années de sa captivité. Il s'est évadé de l'infirmerie de la citadelle de Lvow en se glissant dans des balles de linge placées dans un panier en osier, mis ensuite dans une camionnette allant les amener à la blanchisserie en ville.
Quelqu'un peut-il me fournir des témoignages...? Des compagnons d'infortune ont pu parler de mon père à un proche...
Merci pour tout le travail de mémoire réalisé. Mon père m'a conté beaucoup d'anecdoctes sur sa captivité, je les tiens à la disposition du site.
Salutations.
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Article clair et bien écrit.
On est à la place de ce professeur, de ses difficultés et son engagement honnête et déterminé. Je n'ai pas compris que la civilisation égyptienne ne soit pas évoquée au chapitre Moyen Orient. Après des dizaines de millénaires et voie de passage de l'Afrique vers d'autres contrées, une synthèse socio-culturelle exceptionnelle s'y est produite et a perduré durant 3000 ans env. compris les trois siècles ptolémaïques, liens avec Rome et le Moyen Orient. Le Christ est contemporain d'Auguste et l'Eglise chrétienne s'est largement structurée, et sur les mythes égyptiens, grecs et judaïques et sur l'organisation politique romaine. Enfin, c'est plus facile à dire qu'à enseigner.
Bonne route à M. Kaczmarek!
Merci de rappeler ce que nous, profs d'histoire, enseignons réellement, loin des idées fausses véhiculées par les médias et les effets d'annonces officielles. De l'Education civique, nous en faisons déjà à tous les niveaux du collège et les thèmes annoncés (laïcité, principes et valeurs de la République etc) ne sont pas nouveaux ! Le concept de "morale républicaine" me gêne davantage.
Rappelons toute la pression qui entoure notre discipline, qui depuis la IIIe République en particulier, n'a cessé d'être le vecteur d'une idéologie. La construction du roman national, en trichant avec la réalité ne date pas d'hier (cf César et SA Guerre des Gaules). On se souviendra aussi des discussions à l'Assemblée pour faire adopter des lois mémorielles ou pour imposer l'enseignement des "bienfaits" de la colonisation ayant suscité un tollé chez les historiens. Une affaire à suivre donc...
Bel effort pour justifier des démarches qui ne sont pas du tout de l'âge des enfants de collège... "esprit critique, questionnement des connaissances historiques" tournent en réalité à l'étude rapide de trois documents choisis à dessein... dans l'ennui quasi-général des élèves qui, la plupart du temps, se montrent enthousiastes à ce que l'auteur nomme de façon méprisante "un récit anecdotique de connaissances joliment emballées". Les élèves ont au collège entre 11 et 15 ans, les problématiques de légitimation critique des connaissances ne les concernent qu'exceptionnellement. Ne l'oublions, restons modestes et cessons de nous faire plaisir.
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La linguistique, à elle-seule, n'est pas en mesure de nous indiquer la nature des peuplements anté-historiques.
Les caractéristiques physiques, apparentes ou non, qui distinguent les diverses races de l'espèce humaine, ainsi que par ailleurs la génétique, sont à cet égard d'un plus grand secours.
Il est vraisemblable en effet que les peuples indo-européens relèvent du mythe, pour autant cette conclusion de la linguistique, ne clôt pas le débat sur l'origine et le substrat des populations antérieures.