ça s'est passé un...

événements

221 av. J.-C. : Fondation de l'empire chinois

En 221 av. J.-C., Zhen Ying se proclame Premier Empereur Qin (en chinois : Si Huang Di) après avoir soumis à son autorité l'ensemble des royaumes féodaux de la Chine du Nord.

Naissances

Thoutmosis III

1504 av. J.-C.(Égypte) - 1450 av. J.-C.

Né vers 1504 av. J.-C., le futur pharaon Thoutmosis III est le fils du roi d'Égypte Thoutmosis II et d'une concubine. Très jeune encore à la mort de son père, il doit laisser le trône à sa belle-mère, la reine Hatshepsout...

Néfertiti

1370 av. J.-C.(Égypte) - 1333 av. J.-C.(Égypte)

Biographie  Néfertiti

Néfertiti ! Ce nom évoque immédiatement le fameux buste peint, aujourd’hui exposé au Neues Museum de Berlin et trouvé en 1912 à Tell el-Amarna, en Égypte. Cette sculpture, étrangement bien conservée, haute d’un peu moins de cinquante centimètres, représente une femme dont la beauté est mythique. Était-elle d’ailleurs si belle ?  Difficile à dire…

Néfertiti est à la fois reine et déesse mariée à Aménophis IV-Akhenaton mais aussi au dieu solaire Aton. Ensemble, ils forment une triade et le couple royal ne prend aucune initiative sans qu’elle ne leur ait été suggérée, pensent-ils, par le dieu. Au début de leur règne, tous deux vivent à Thèbes, la capitale égyptienne. Mais rapidement, Néfertiti aurait incité son époux à construire une nouvelle capitale en l’honneur du Dieu Aton qu’ils vénèrent...

Assourbanipal

668 av. J.-C.(Assyrie) - 626 av. J.-C.(Assyrie)

Fils cadet du roi Assarhaddon, Asourbanipal (on écrit aussi Assurbanipal) reçoit en héritage le royaume d'Assyrie (capitale : Ninive). Il va l'étendre pour un temps jusqu'à l'Égypte mais doit faire à des agressions sur toutes ses frontières ainsi qu'à une rébellion de son frère aîné, Shamash-Shoum-Oukin, qui règne sur Babylone.

Cyrus II le Grand

597 av. J.-C. - 530 av. J.-C.

Biographie  Cyrus II le Grand

Cyrus II le Grand, fils d'un roitelet perse, est à l’origine du premier empire à vocation universelle. Il fait l'unité des Perses et des Mèdes, deux peuples apparentés qui occupent les plateaux de l'Iran, puis entreprend la conquête du Moyen-Orient. Sa première victime est Crésus, roi de Lydie, un très riche royaume d'Asie mineure (on dit encore « riche comme Crésus »). Crésus ayant fait sa soumission, Cyrus se tourne vers l’Orient et impose son pouvoir jusqu'à l'Indus, aux limites de l’Inde actuelle. Il conquiert enfin l’empire de Babylone.

Portant le titre de « Roi des Rois » ou « Grand Roi », Cyrus se montre dans ses triomphes habile et humain à la fois. C'est ainsi qu'il libère les Juifs déportés à Babylone et les gratifie de généreuses donations pour reconstruire leur Temple à Jérusalem. Cela lui vaudra une avalanche de louanges dans la Bible. Difficile d'obtenir mieux en matière de publicité ! D'une manière générale, il se montre respectueux des croyances et des traditions des peuples qu'il a soumis de sorte qu’il est accueilli partout ou presque en libérateur.

Après 27 ans de règne, le fondateur de la dynastie des Achéménides meurt en 530 av. J.-C., en combattant les nomades d’Asie centrale. Son fils Cambyse étend l’empire à l’Égypte. Après lui, Darius Ier va éprouver des premiers revers en tentant de faire rentrer dans le rang les belliqueuses cités grecques de la mer Égée.

Périclès

492 av. J.-C. à Athènes (Grèce) - 429 av. J.-C. à Athènes (Grèce)

Biographie  Périclès

Au Ve siècle avant JC, Athènes tire gloire d’avoir permis aux cités grecques de repousser et vaincre les Perses. La cité témoigne d'une floraison artistique et intellectuelle sans précédent. Cette époque est connue comme le «siècle de Périclès», du nom du principal dirigeant athénien.

Périclès est élu et réélu sans discontinuer par les citoyens athéniens à la fonction de stratège (une sorte de Premier ministre) pendant 30 ans, de 461 à 431 avant JC, jusqu'à la veille de sa mort. Il consolide les institutions démocratiques de la cité et facilite l’accès de tous les citoyens aux responsabilités.

L'historien Thucydide lui attribue une belle définition de la démocratie : «L'État démocratique doit s'appliquer à servir le plus grand nombre ; procurer l'égalité de tous devant la loi ; faire découler la liberté des citoyens de la liberté publique. Il doit venir en aide à la faiblesse et appeler au premier rang le mérite. L'harmonieux équilibre entre l'intérêt de l'État et les intérêts des individus qui le composent assure l'essor politique, économique, intellectuel et artistique de la cité, en protégeant l'État contre l'égoïsme individuel et l'individu, grâce à la Constitution, contre l'arbitraire de l'État.»

Périclès impose aux cités de la ligue de Délos d’obéir à Athènes et reconstruit à leurs frais l'Acropole, le rocher sacré ravagé par les Perses en 480 avant JC. Il fait ériger un temple à Athéna, la déesse tutélaire de la cité, restée vierge (parthenos en grec), d'où son nom de Parthénon.

La prospérité d'Athènes est propice à l'émergence de grands artistes comme Phidias, le sculpteur du Parthénon, et de dramaturges tels Eschyle, Euripide et Sophocle.

Socrate

470 av. J.-C. à Athènes - 399 av. J.-C. à Athènes

Biographie  Socrate

Socrate, né en 470 av. J.-C. à Athènes, n'a rien écrit et sa pensée n'est connue qu'à travers Platon et accessoirement Xénophon. Fils d'une sage-femme, il vit dans le dénuement, déambule dans Athènes et pratique avec ses interlocuteurs la « maïeutique » (l'art de faire accoucher [les idées]). Il a emprunté au fronton du temple d'Apollon, à Delphes, sa devise : « Connais-toi toi-même ».

Cinq ans après la guerre du Péloponnèse, comme il dérange les clans au pouvoir, ceux-ci le font juger sous la triple accusation de mépriser les dieux de la cité, promouvoir une divinité nouvelle et corrompre la jeunesse.

Le vieux philosophe, assisté de ses amis, accepte le principe d'une amende et la fixe dans un premier temps à un niveau très bas (une mine). Les juges, désarçonnés par ce qu'ils croient être de l'arrogance, le condamnent in fine à boire la ciguë, un poison mortel. Dans les jours qui précèdent son suicide contraint, Socrate se voit proposer de fuir mais il refuse, arguant qu'on ne saurait s'opposer aux lois de son pays, fussent-elles injustes.

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Thucydide

460 av. J.-C. à Alimos (Grèce) - 395 av. J.-C. à Athènes (Grèce)

Biographie  Thucydide

Thucydide est un Athénien de l'époque classique, qui a entamé une belle carrière politique au service de sa cité, comme stratège. Un revers militaire lui ayant valu une condamnation à l'exil, il en a profité pour raconter les événements auxquels il a participé ou dont il a été le spectateur. Il en a résulté un ouvrage magistral : La Guerre du Péloponnèse qui, pour la première fois, analyse la vie politique de façon rationelle et analytique, sans référence aux dieux ou à quoi que ce soit d'autre. En cela, Thucydide peut être considéré comme le premier véritable historien, même si son objet d'étude se rapporte à une actualité brûlante et non au passé...

Archimède

287 av. J.-C. à Syracuse (Sicile) - 212 av. J.-C. à Syracuse (Sicile)

Biographie  Archimède

Archimède est né à Syracuse, l'une des principales villes grecques de Sicile. Il se forme auprès d'Euclide, au Musée d'Alexandrie, et entretiendra toute sa vie des relations épistolaires avec plusieurs savants de l'école d'Alexandrie, dont Eratosthène.

De retour dans sa ville natale, il entre au service du tyran élu, Hiéron II, son ami, voire son parent...

Ératosthène

276 av. J.-C. à Cyrène (Libye) - 194 av. J.-C. à Alexandrie (Égypte)

Né en Cyrénaïque (Libye actuelle), le Grec Ératosthène, mathématicien, géographe, astronome... est une grande figure de la civilisation hellénistique qui s'est épanouie dans l'Orient suite aux conquêtes d'Alexandre le Grand. À la suite de son lointain précurseur Pythagore de Samos (569 à 475 av. J.-C.), il se convainc que la Terre est sphérique et en fait la démonstration indirecte de façon brillantissime : au solstice d'été (21 juin), il note qu'à Assouan, le soleil éclaire le fond d'un puits, preuve qu'il est à la verticale du lieu. Au même moment, sur le même méridien, plus au nord, à Alexandrie, le savant mesure l'ombre portée par un bâton. Il en déduit l'inclinaison du soleil et par voie de conséquence la courbure de la Terre, avec une étonnante précision. Le savant attribue à la Terre une circonférence d'environ 39 000 km quand les mesures actuelles donnent 40000 km !

Açoka

274 av. J.-C.

Héritier de la dynastie des Maurya, Açoka (on écrit aussi Asoka ou Ashoka) monte sur le trône du Magadha, un royaume hindou de la vallée du Gange. Très vite, ce grand conquérant étend sa domination à l’ensemble de l’Inde du nord. Seuls les royaumes tamouls du sud résistent à ses troupes.

Açoka, finalement révulsé par les horreurs de la guerre, se convertit au bouddhisme et s’emploie à diffuser cette religion dans toutes les parties du monde, de l’Occident à l’Extrême-Orient. Après sa mort, cependant, l’empire maurya ne tarde pas à se morceler.

Si Huang Di

260 av. J.-C. - 210 av. J.-C.

Biographie  Si Huang Di

Le premier empereur chinois est resté dans l’Histoire sous le nom de Qin Shi Huangdi, qui signifie «Premier empereur Ts'in» (on écrit aussi Qin Shi Huangdi ou Tsin Che Houang-ti). Il est connu du monde entier depuis la découverte en 1974 de son tombeau, habité d’une armée en terre cuite.

Héritier du royaume Qin (ou Ts'in), le futur empereur monte sur le trône à l'âge de 13 ans, en 247 avant JC. Les autres royaumes de la Chine du nord tombent sous sa domination en une dizaine d'années, de 230 à 221 avant JC.

Pour prévenir les risques d’éclatement du nouvel empire, l’empereur fait table rase du passé, abolit la féodalité et unifie l'administration, ainsi que la monnaie, les systèmes de mesure, l'écartement des essieux et surtout l'écriture (en Chine, où l'on parle encore aujourd'hui de multiples langues, les idéogrammes restent le principal facteur d'unité)... Il lance de gigantesques travaux de génie civil et multiplie les canaux d'irrigation pour prévenir sécheresses et famines. Beaucoup de ces canaux sont encore en service.

Contre la menace mongole, il réunit en une ligne continue les fortifications des confins. C'est l’origine de la «Grande Muraille», le plus long monument créé de main d'homme (3.000 km de long). En 214 avant JC, l'empereur envoie une armée au sud du fleuve Yang Tseu Kiang et ordonne des échanges massifs de populations afin d'entamer la sinisation du sud.

Hannibal

247 av. J.-C. - 183 av. J.-C.

Biographie  Hannibal

Hannibal, général carthaginois, est considéré comme l’un des plus grands chefs de guerre de l’Antiquité, sinon de l’Histoire. Sa bataille livrée aux légions romaines à Cannes (Italie) en 216 avant JC a inspiré les stratèges, jusqu'à Napoléon, von Schlieffen et Rommel.

Son père, Hamilcar, avait mené l’armée de Carthage à la conquête de l’Espagne où il avait fondé Carthagène, la «nouvelle Carthage», avant que la cité rivale de Rome ne lui cherche querelle.

Le jeune Hannibal n’hésite pas à traverser la Gaule et les Alpes avec ses mercenaires… et ses éléphants pour affronter l’ennemi chez lui. Mais les Romains mènent contre lui une guerre d’usure et l’obligent à rembarquer pour l’Afrique, où il est définitivement battu. Contraint à l’exil, il s’empoisonne pour ne pas tomber aux mains de ses ennemis.

Liu Bang

247 av. J.-C. - 195 av. J.-C.

Biographie  Liu Bang

Liu Bang (on écrit aussi Lieou Pang) est un aventurier devenu empereur à la faveur des troubles consécutifs à la mort de Si Huang Di, le «Premier empereur Ts'in».

Il restaure l’administration mise en place par le Premier empereur. Mais à la différence de ce dernier, il s’appuie sur les lettrés confucéens pour contrer les guerriers féodaux. Son habileté et la simplicité de ses manières vont permettre à ses descendants de se succéder sur le trône chinois presque sans interruption pendant quatre siècles, jusqu'en 220 après JC.

La dynastie fondée par Liu Bang est connue sous le nom de Han. Les Chinois lui conservent une reconnaissance éternelle et aujourd'hui encore, se dénomment officiellement «fils des Han» ou tout simplement «Han».

Remarquable parallèle : à la même époque que les Han, dans le bassin méditerranéen, une république de soldats laboureurs, Rome, abat une oligarchie commerçante, Carthage, et fonde un empire dont se réclament encore les Européens.

Polybe

208 av. J.-C. à Mégalopolis (Grèce) - 126 av. J.-C.

Biographie  Polybe

Polybe est un historien au parcours original : né en Grèce vers 208 av. J.-C. dans une famille de haut rang, il est emmené en Italie comme otage après la victoire romaine sur les cités grecques. Le voici fréquentant la belle société de Rome grâce à son amitié avec le petit-fils de Scipion l'Africain. Revenu en Grèce à partir de 149 av. J.-C., il tire de ses rencontres avec les hommes d'État romains un ouvrage intitulé Histoires où il explique comment les grandes nations de l'époque, malgré leur niveau de civilisation avancé, sont tombées sous le joug de Rome.

Caïus Marius

157 av. J.-C. à Arpinum (Italie) - 13 janvier 86 av. J.-C. à Rome (Italie)

Marius est l’un des plus grands généraux de la République romaine. Il est surtout le premier à avoir tenté de réformer celle-ci. Élu sept fois consul, Marius fut le chef du parti des populares ; à ce titre, il porta les revendications du peuple au Sénat. En outre, il contribua grandement à constituer une armée de métier...

Pompée

106 av. J.-C. - 28 septembre 48 av. J.-C. à Péluse (Égypte)

Biographie  Pompée

Cnaeus Pompeius Magnus, dit Pompée le Grand, figure, au même titre que César et Alexandre le Grand dans la Vie des hommes illustres de Plutarque.

Général romain ambitieux, il multiplie les victoires militaires et assied la puissance de la République romaine. Ses rivals s'inclinent un à un et Pompée règne seul sur Rome, jusqu'à ce qu'il se retrouve seul face à un certain Jules César...

Cléôpâtre

69 av. J.-C. à Alexandrie (Égypte) - 15 août 30 av. J.-C. à Alexandrie (Égypte)

Biographie  Cléôpâtre

«Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé», note le philosophe Blaise Pascal dans ses Pensées. C’est dire si l’Histoire tient à peu de chose ! Peu de destins, en tout cas, sont aussi romanesques que celui de la dernière reine d’Égypte, lointaine descendante d’un général d’Alexandre le Grand.

Maîtresse de Jules César puis de son lieutenant Antoine (ou Marc-Antoine), Cléopâtre VII Ptolémée se suicide ainsi que ce dernier pour ne pas tomber à la merci du futur empereur Auguste, après que sa flotte ait été défaite à Actium, au large de la Grèce.

Jésus-Christ

6 av. J.-C. à Bethléem (Palestine) - 7 avril 30 à Jérusalem (Palestine)

Biographie  Jésus-Christ

Connu sous le nom de Jésus (Dieu sauve en araméen), l'inspirateur du christianisme est né à Bethléem, en Palestine (alors province romaine), vers... l'an 6 avant notre ère (celle-ci, qui est censée débuter avec le Christ, repose sur un calcul erroné de son année de naissance).

Jésus entame sa prédication vers l'âge de 30 ans. Prêchant de ville en ville, il suscite d'importants rassemblements de foules. Ses sermons s’inscrivent dans la continuité de l’enseignement biblique propre aux juifs. Mais ils ont aussi une portée révolutionnaire car ils placent très haut l’amour fraternel et la solidarité entre tous les êtres humains («Aimez-vous les uns les autres comme notre Père vous aime») ; ils relèguent loin derrière l’obéissance aux rites. Jaloux, les prêtres qui gardent le Temple de Jérusalem et assurent le culte israélite le livrent aux Romains. Le préfet Ponce Pilate le condamne à mort et crucifie comme un vulgaire brigand. L’événement se serait déroulé vers l’an 30 de notre ère.

Les apôtres, compagnons de Jésus, disent que celui-ci est ressuscité au bout de trois jours, à Pâques, avant de monter aux cieux. Ils diffusent son enseignement dans l’empire romain et au-delà. Comme ils donnent à Jésus le surnom de Christ, qui signifie en grec «oint», on va appeler chrétiens les adeptes de la nouvelle religion.

Saint Paul, l’un des premiers convertis, présente clairement le Christ comme le Fils de Dieu. Ainsi le christianisme se distingue-t-il des autres religions par la foi en un Dieu unique (en trois personnes : Père, Fils et Saint Esprit), proche des hommes, qui les aime assez pour venir parmi eux, mourir et ressusciter, afin de les éloigner du péché et de leur assurer la vie éternelle.

La foi chrétienne se fonde sur un ensemble de textes : la Bible judaïque, qui raconte l'alliance de Dieu avec le peuple hébreu, les quatre Évangiles officiels qui racontent la vie et la prédication de Jésus, les lettres ou épîtres de Paul, les Actes des Apôtres, l'Apocalypse de Jean, enfin les textes de la Tradition, élaborés au fil des siècles par les Pères de l’Église (Augustin, Jérôme, Léon, Basile,...) et approuvés par la communauté des chrétiens.

Hammourabi

vers 1812 av. J.-C. à Babylone - 1750 av. J.-C. à Babylone

Hammourabi (en anglais Hammurabi) monte sur le trône de Babylone aux alentours de 1792 avant JC. Son souvenir demeure vivant car il a porté à son apogée cette cité de Mésopotamie proche de l'actuelle Bagdad.

Grâce à lui, Babylone va rayonner sur le Moyen-Orient pendant quinze siècles, jusqu'à l'aube de notre ère. Son prestige sera dans l'Antiquité comparable à celui de Paris aujourd'hui. Conquérant heureux, Hammourabi conquiert les pays voisins de Sumer et d'Akkad, détruit le royaume de Mari, dans la Syrie actuelle, et étend son empire au-delà de la Mésopotamie.

Le roi est aussi un grand législateur. Il a laissé un code célèbre de 282 articles dont une copie sur une stèle de basalte est conservée au musée du Louvre. Avec cette jurisprudence, Hammourabi manifeste le désir d'homogénéiser le droit dans son vaste empire. C'est une idée qui sera reprise jusqu'à nos jours par tous les fondateurs d'empire.

Hammourabi respecte les divinités locales de son empire mais les place sous l'autorité d'un dieu suprême, Mardouk, le dieu de Babylone. On peut y voir l'ébauche du monothéisme !

Spartacus

vers 100 av. J.-C.(8) - 71 av. J.-C. à Silare (Lucanie, Italie)

Biographie  Spartacus

Spartacus est à l'origine d'une grande révolte d'esclaves qui a fait vaciller la République romaine. Pour les Européens, depuis le XVIIIe siècle, son nom symbolise la révolte des dominés. Il a même désigné un mouvement marxiste-léniniste allemand du début du XXe siècle, à l'origine du parti communiste allemand...

Hatshepsout

vers 1503 av. J.-C. - vers 1482 av. J.-C.

Biographie  Hatshepsout

Une demi-douzaine de femmes gouvernèrent l'Égypte ancienne avec le titre de pharaon. Hatshepsout (ou Hatchepsout) est sinon la plus célèbre, du moins la plus grande de celles-ci...

Ramsès II

vers 1292 av. J.-C.(Égypte) - vers 1213 av. J.-C.(Égypte)

Associé très jeune à son père Sethi 1er, le pharaon Ramsès II règne au total près de 80 ans, de 1292 à 1213 avant JC. Il livre bataille aux Hittites à Qadesh, en Syrie. Après cette grande bataille restée indécise, le royaume indo-européen des Hittites, établi en Anatolie (Turquie moderne), se rapproche des Égyptiens pour faire face à un nouveau-venu, le royaume de Mitanni (à cheval sur la Syrie et l'Irak actuels).

Profitant de la paix retrouvée, Ramsès II construit de multiples monuments, sans doute davantage qu'aucun autre pharaon. On peut encore admirer l'immense salle hypostyle du temple de Karnak et le temple d'Abou-Simbel, sur les bords de l'actuel lac d'Assouan, qui cultive le souvenir de Qadesh.

Zoroastre

vers 560 av. J.-C.

Le prophète Zoroastre (ou Zarathoustra) naît en Perse vers 660 avant JC. Il a une révélation divine d'où sort le livre saint de l'Avesta qui décrit la lutte entre le royaume de la Lumière et celui des Ténèbres (Ahriman) et promet à tous les hommes l'immortalité de l'âme sous réserve du jugement dernier.

Il est à l’origine de la religion des anciens Perses, le mazdéisme (de Mazda, Dieu, dans la langue perse). Le mazdéisme survit de nos jours chez les Guèbres et les Parsis de Bombay (Inde), qui sont dans leur pays des minorités actives et influentes. Certains principes du mazdéisme se retrouvent dans les grandes religions monothéistes de notre époque.

Bouddha

vers 560 av. J.-C. - vers 480 av. J.-C.

Biographie  Bouddha

Le Bouddha désigne un prince indien dont le nom de naissance est Siddharta Gautama, ou Cakyamouni (du nom de son clan, les Cakya). Après une jeunesse heureuse, il s’engage dans une existence d’ascète et, à 35 ans, reçoit l’Illumination (d’où son surnom : Bouddha, qui signifie « l’Illuminé Â» en sanskrit, langue ancienne de l’Inde du nord).

Dans le Sermon de Bénarès, prononcé devant cinq ascètes, il formule les « quatre nobles vérités Â» sur l’universalité de la douleur, son origine, sa suppression et les moyens d’y parvenir. C’est l’origine du bouddhisme, l’une des grandes religions universelles (environ 300 millions de fidèles).

Les disciples de Bouddha se répartissent entre trois écoles : le Petit Véhicule ou Hinanyana (Sri Lanka et Indochine), fidèle à l’agnosticisme originel ; le Grand Véhicule ou Mahayana (Chine, Corée, Japon), qui offre l’intercession de multiples saints ou bodhittsavas compatissants ; le Véhicule du Diamant ou tantrisme ou Vajrayana (Tibet), qui cultive les rituels ésotériques. L’Inde, berceau du bouddhisme, a finalement rejeté celui-ci.

Confucius

vers 555 av. J.-C. - vers 479 av. J.-C.

Biographie  Confucius

Confucius est un lettré qui vit et enseigne dans la Chine féodale des premiers siècles, au temps des « Royaumes combattants ». Pragmatique, il prône une « voie à suivre » dans l'action, fondée sur la vertu, la transmission du savoir et le respect pour « l'Antiquité », assimilée à un ordre parfait.

De ses réflexions sur les problèmes de son temps, ses élèves tirent un recueil destiné à l’enseignement de la vertu.

Un siècle et demi plus tard, son disciple Mencius précise sa pensée en soulignant que l’homme n’est a priori ni bon ni mauvais et qu’il importe avant toute chose de développer son attirance vers le bien et la justice.

Le confucianisme va dès lors profondément imprégner la manière d’être et de penser des Chinois, en particulier l’élite d’administrateurs lettrés recrutés par concours, les mandarins. Divers empereurs, tel Wang Mang (9-22), se conduisent aussi en fervents adeptes de l'antique sage.

Platon

vers 427 av. J.-C. à Athènes (Grèce) - vers 347 av. J.-C. à Athènes (Grèce)

Biographie  Platon

Les Grecs des VIe au IIIe siècles avant JC sont à l’origine de la pensée rationnelle. Les mathématiciens comme Thalès de Milet et Pythagore (VIe siècle avant JC) ou Euclide (IIIe siècle avant JC), les historiens comme Hérodote (484-425) et Thucydide (470-395), les savants comme Aristote (385-322)... ne se contentent pas d’expliquer les mystères de la Nature par les mythes. Ils réfléchissent, raisonnent et vérifient par l'expérience la validité de leurs conclusions.

Le philosophe Platon porte à son summum cet effort intellectuel dans ses nombreux dialogues dont beaucoup sont inspirés par l’enseignement oral de son maître Socrate (La République, Gorgias, Timée, Le Banquet, L’apologie de Socrate…).

Après la mort de Socrate (399 avant JC), Platon lui-même enseigne la philosophie à Athènes, dans un jardin du nom d’Académie où il a pour élève Aristote. Il s’agit de la première Université digne de ce nom. Elle restera en activité pendant plus de 9 siècles, jusqu’à sa fermeture par l’empereur Justinien en 529 après JC.

Hérodote

vers 484 av. J.-C. à Halicarnasse (Asie mineure) - 425 av. J.-C.

Biographie  Hérodote

Hérodote est né à Halicarnasse, en Asie mineure, vers 484 av. J.-C., pendant les guerres médiques. Grand voyageur et excellent observateur, il a visité de nombreux pays de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient. Il en a rapporté des informations sur leur histoire, leur religion, leur gouvernement et leurs coutumes. On lui doit ainsi une grande partie de nos connaissances sur l'Égypte des pharaons.

Avant tout le monde, il a compris l'importance de la géographie dans l'évolution des sociétés humaines. On lui doit la formule célèbre : « L'Égypte est un don du Nil ». C'est lui qui a qualifié de « delta » (en raison de sa forme) l'embouchure du fleuve. Il s'est aussi beaucoup interrogé sur les crues du Nil qui surviennent curieusement en été (on sait aujourd'hui qu'elles sont dues à la fonte des neiges dans les hauts plateaux éthiopiens, là où le Nil bleu prend sa source).

Hérodote a mis à profit les enseignements tirés de ses voyages pour raconter les guerres entre les Grecs et la Perse, d'autant que la plupart des pays qu'il a visités étaient assujettis à cette dernière, Égypte comprise. Peut-être ses voyages avaient-il d'ailleurs pour objectif sous-jacent d'informer les dirigeants athéniens sur l'ennemi séculaire...  Le voyageur a intitulé l'ensemble de ses récits (9 volumes) Historia, un mot qui signifie Enquête en grec et dont nous vient le mot Histoire. C'est le plus ancien texte en prose que nous ayons conservé de l'Antiquité. Il fait d'Herodote le père de l'Histoire... et le précurseur du tourisme intelligent.

Héraclius

vers 575 - 10 février 641 à Constantinople (Empire byzantin)

Biographie  Héraclius

Le général Héraclius prend le pouvoir à Constantinople à un moment où l’empire romain d’Orient, ultime survivance de l’ancienne Rome, est menacé de toutes parts : au nord, par des barbares du nom d’Avars et à l’est, par les Perses.

L'Empire d'Orient renoue avec la culture grecque et se transforme en Empire «byzantin», d’après le nom grec de la capitale (Byzance). Héraclius lui-même se donne le titre de «basileus» par lequel les Grecs désignent habituellement le Grand Roi des Perses.

Plus important, il réforme l’administration et l’armée. Enfin, il repousse les envahisseurs et même arrive avec son armée jusqu’à Ctésiphon, capitale de l’empire perse. L’empire byzantin va grâce à lui prolonger de huit siècles son existence…

Basile Ier le Macédonien

vers 813 à Andrinople (Empire byzantin) - 886 à Constantinople (Empire byzantin)

À Constantinople, un ancien garçon d'écurie devenu le favori du basileus fait assassiner celui-ci et prend sa place en 867 sous le nom de Basile Ier.

Quand il monte sur le trône, l'empire byzantin sort d’une longue décrépitude. Mais, si fragile soit-il, il n'a plus guère de concurrents autour de la Méditerranée car l'empire de Charlemagne comme celui d'Haroun al-Rachid se délitent à grande vitesse. Les successeurs de Charlemagne se montrent incapables de résister aux invasions vikings et sarrasines. Quant aux Arabes, ils sont en passe d'être supplantés par les envahisseurs turcs.

Basile profite de ces circonstances pour restaurer l’empire byzantin dans son ancienne grandeur. Il bénéficie pour ce faire d'une armée de mercenaires de toutes origines, financée grâce au produit des impôts... Rien à voir avec les empereurs carolingiens qui, faute d'administration fiscale, ne peuvent compter que sur le bon vouloir d'une classe héréditaire de guerriers !

La dynastie issue de Basile 1er va porter l’empire byzantin à son apogée au tournant de l’An Mil.

Guillaume le Conquérant

vers 1027 à Falaise (Normandie, France) - 7 septembre 1087 à Rouen (Normandie, France)

Guillaume 1er, duc de Normandie, descend de Rollon, un rude chef viking qui s’est établi au siècle précédent à l’embouchure de la Seine.

Il est surnommé Guillaume le Bâtard car il naît, comme dans les contes de fées, des amours illégitimes du duc Robert 1er le Magnifique avec la fille d'un tanneur de Falaise, Arlette. Le duc Robert, Viking mal dégrossi, a de nombreuses concubines et encore plus d'enfants mais ses préférés sont Arlette et Guillaume. C'est à celui-ci que revient le duché quand il meurt à Nicée, en Asie mineure, au retour d'un pèlerinage à Jérusalem, le 22 juillet 1035. Guillaume n'a encore que huit ans et ses partisans doivent défendre ses droits les armes à la main.

Quand son oncle, le roi d’Angleterre Édouard le Confesseur, meurt sans héritier direct le 5 janvier 1066, Guillaume revendique pour lui-même la couronne. Celle-ci lui est contestée par un seigneur anglais, Harold. Guillaume débarque en Angleterre avec ses troupes. Près de la plage, à Hastings, il écrase les troupes de son rival, qui est tué dans la bataille (1066). À Bayeux, en Normandie, la célèbre «tapisserie de la reine Mathilde», du nom de l'épouse de Guillaume, raconte l'histoire de la Conquête sur 70 mètres de long. C'est la première bande dessinée connue.

Devenu roi d’Angleterre, Guillaume modernise l’administration du pays et offre les seigneuries à ses compagnons d’armes, des Normands parlant français. Pour cette raison, les langues anglaise et française modernes comportent beaucoup de mots communs. Comme tous les rois anglais, l’actuelle reine Elizabeth II descend de Guillaume de Normandie, le Bâtard, aussi surnommé Guillaume le Conquérant.

Paul de Tarse

vers 9 à Tarse (Cilicie) - 67 à Rome (Italie)

Biographie  Paul de Tarse

Né sous le nom de Saul, Saint Paul, disciple de Jésus-Christ, n'a jamais connu celui-ci bien qu'il fût son contemporain. Il n'en a pas moins joué un rôle primordial dans la formation et le développement de la religion chrétienne à travers ses nombreuses épîtres (ou lettres). Au point qu'il est couramment considéré comme le deuxième fondateur du christianisme après Jésus.

On l'a surnommé l'Apôtre des Gentils (appellation donnée aux non-juifs). Avec ses compagnons Barnabé, Marc, Silas, Timothée et Luc, il a parcouru le bassin méditerranéen en tous sens avant d'être martyrisé à Rome.

Jean Ango

vers 1480 à Dieppe - 1551 à Dieppe

Biographie Jean Ango

L'armateur dieppois Jean Ango acquiert une prodigieuse fortune en pratiquant la «guerre de course» avec l'appui du roi François 1er dont il est l'ami. Ses coups de main sont une réplique aux Portugais qui prétendent saisir tout navire autre que les leurs s'aventurant sur les côtes d'Afrique...

Grégoire VII (Hildebrand)

vers 1020 à Soana (Toscane, Italie) - 25 mai 1085 à Salerne (Italie)

Biographie  Grégoire VII (Hildebrand)

Hildebrand est proclamé pape par la foule romaine et prend le nom de Grégoire VII. Cet ancien moine de Cluny s'est acquis une excellente réputation en servant les papes précédents.

À l’aube du IIe millénaire, il réforme profondément l'Église catholique pour la rendre plus morale et surtout plus indépendante des seigneurs et des souverains. Ses mesures restent connues sous le nom de réforme grégorienne.

Il condamne la simonie, c'est-à-dire le trafic contre argent des biens d'Église, ainsi que le mariage et le concubinage des prêtres car les prêtres en ménage sont tentés de constituer une rente au profit de leurs descendants, privant l'Église des moyens matériels indispensables à sa mission. Il réserve au collège des cardinaux l’élection des papes et proscrit les investitures laïques, c'est-à-dire le droit qu'avaient les souverains de nommer les évêques et les abbés.

Pour réussir dans son entreprise, le pape, évêque de Rome, veut imposer sa prééminence sur les autres évêques. Il entre en concurrence avec le patriarche de Constantinople. C'est ainsi que s'élargit le fossé entre l'Église de Rome, qui prétend au qualificatif de catholique, c'est-à-dire universelle, et l'Église de Constantinople, qui se qualifie d'orthodoxe (en grec : conforme à la vraie Foi).

Le pape entre aussi en conflit avec l'empereur d'Allemagne Henri IV à propos desinvestitures laïques. Cette «Querelle des Investitures» débouche sur une humiliation feinte de l'empereur à Canossa. En définitive, le pape réformateur est chassé de Rome et meurt abandonné de tous à Salerne. La question des investitures sera en définitive tranchée bien plus tard par le concordat de Worms.

Mohammed de Ghor

vers 1162 à Ghor (Aghanistan) - 15 mars 1206 à Damyak (Inde du nord)

Ce prince musulman d’origine iranienne entreprend la conquête de l’Inde du nord, que n’avaient réussi ni les Arabes, ni les Perses, ni, bien avant eux, les Grecs d’Alexandre le Grand. Aux alentours de l’An Mil déjà, l’émir turc Mahmoud de Gazni s’est emparé du Pendjab et a mené de nombreux raids jusqu’au cœur de l’Inde. Mohammed de Ghor parachève la conquête. En 1173, il détruit la principauté ghaznévide établie à Lahore puis occupe progressivement le Pendjab.

En 1191, à Taraïn, Mohammed de Ghor affronte une première fois le roi hindou (raja) Prithvi Raj qui dirige de Delhi la confédération guerrière des Rajpoutes. Battu, il renouvelle sa tentative l'année suivante à la tête de 120 000 cavaliers afghans. Prithvi Raj est tué au cours de cette seconde bataille de Taraïn et Mohammed de Ghor peut s'emparer de Delhi. Il rentre en Afghanistan cependant que ses généraux étendent sa conquête jusqu'au Bihar et au Bengale.

Mohammed de Ghor est assassiné par un musulman d'une secte rivale mais le sultanat de Delhi qu'il a fondé va lui survivre jusqu'à l'irruption en 1526 de Babour chah, lui aussi surgi des montagnes d'Afghanistan. L’Inde du nord passe sous la coupe de souverains musulmans et les Hindous, très majoritaires, ne s’émanciperont qu’à la faveur de la colonisation anglaise, à la fin du XIXe siècle.

Gutenberg

vers 1394 à Mayence (Allemagne) - 3 février 1468 à Mayence (Allemagne)

Biographie  Gutenberg

Graveur sur bois à Mayence et Strasbourg, Gutenberg (en allemand : Johannes Gensfleisch) a perfectionné un vieux procédé de gravure à base de caractères mobiles en plomb et ainsi inventé l’imprimerie. Celle-ci a mis la lecture à la portée de tous en abaissant considérablement le coût de fabrication des livres… Avec l'imprimerie, les hommes ont aussi découvert l'utilité de mécaniser le travail manuel !

Au début du Moyen Âge, les livres étaient recopiés un à un dans des monastères spécialisés comme on en voit dans le film de Jean-Jacques Annaud, Le nom de la Rose. À partir des années 1200, les monastères ont abandonné cette activité à des ateliers laïcs installés près des universités. À la fin du Moyen Âge, la copie de manuscrits n'est plus en état de satisfaire les besoins de lecture et d'apprentissage d'un nombre croissant d'étudiants et d'érudits. L'invention de Gutenberg vient à point. Elle fait l’effet d’une révolution... Tirée à quelques dizaines d'exemplaires en 1455, la première Bible imprimée par Gutenberg recueille un succès immédiat. Et dès avant 1500, quinze à vingt millions de livres ont déjà pu êtreimprimés en Europe !

Avec les livres imprimés se répandent l'instruction et plus encore l'esprit critique. C'est ainsi qu'un demi-siècle après l'invention de l'imprimerie se produit la première grande fracture intellectuelle dans la chrétienté occidentale avec la Réforme de Martin Luther et l'émergence du protestantisme.

Christophe Colomb

vers 1451 à Gênes (Italie) - 20 mai 1506 à Valladolid (Espagne)

Biographie Christophe Colomb

Christophe Colomb, navigateur génois, compétent mais trop imaginatif, veut gagner l'Asie des épices, la Chine et les Indes, en navigant vers l'ouest, à travers la «mer Océane» (l'océan Atlantique). Il estime le voyage à une quinzaine de jours seulement à partir des îles Canaries.

Son projet paraît fou à la plupart des experts de son temps qui savent comme lui que la Terre est ronde mais évaluent avec plus de justesse sa circonférence et sont convaincus que les marins mourront d'épuisement bien avant d'atteindre leur but !...

Après avoir essuyé plusieurs échecs, Christophe Colomb plaide sa cause auprès de la reine Isabelle de Castille. La souveraine, toute à la joie d’avoir abattu le dernier royaume musulman d’Espagne, accepte de l’aider sans trop y croire.

Le marin quitte l’avant-port de Séville à la tête de trois petits navires (des caraques ou caravelles). Le 12 octobre 1492, après trois mois de navigation hasardeuse, il pose le pied sur une île inconnue peuplée de gens à la peau cuivrée.

Sans en avoir conscience, Christophe Colomb vient d’offrir ce jour-là aux Européens un Nouveau Monde ; il sera baptisé quinze ans plus tard Amérique, d’après le prénom d’un autre explorateur. Christophe Colomb appelle ses habitants Indiens car il reste convaincu d’avoir atteint les Indes !

Soliman le Magnifique

vers 1495 - 6 septembre 1566 à Szigervar (Hongrie)

Biographie  Soliman le Magnifique

Soliman II, surnommé le Magnifique par les Occidentaux, et le Législateur (Suleyman Kanouni) ou le Grand (Suleyman Asametleu) par les Turcs, est le plus grand sultan ottoman... et celui dont le règne a été le plus long (46 ans, de 1520 à 1566).

Il noue une alliance avec le roi François 1er contre Charles Quint, conquiert la Hongrie et met le siège devant Vienne.

Avec Soliman, marié à Roxelane (Khurrem), l’empire turc atteint sa plus grande expansion territoriale et manifeste une effervescence artistique dont témoignent les réalisations de l'architecte Sinan, comme les mosquées Suleymaniye ou Selimiye.

François Rabelais

vers 1493 à La Devinière (Touraine, France) - 9 avril 1553 à Paris

Biographie François Rabelais

Moine au couvent franciscain de Fontenay-le-Comte, François Rabelais découvre avec bonheur les auteurs de l'Antiquité. Il devient plus tard docteur en médecine de l'université de Montpellier et s'illustre comme professeur à l'Hôtel-Dieu de Lyon. C'est alors qu'il écrit les romans qui le rendront immortel : Pantagruel et Gargantua, puis le Tiers Livre et le Quart Livre.

D'une personnalité attachante, curieux et avide de voyages, non dépourvu de courage, François Rabelais est un parfait représentant de la Renaissance, contemporain des poètes Clément Marot, Pierre Ronsard, Joachim du Bellay. À la différence des autres humanistes de son temps, comme Guillaume Budé et Érasme, c'est en français et non en latin qu'il a choisi de s'exprimer.

Nabuchonosor

vers 630 av. J.-C.(Babylonie) - 562 av. J.-C.(Babylonie)

Le 23 septembre de l'an 605 avant notre ère, Nabuchodonosor II est couronné roi de Babylone. Il succède à son père, Nabopolassar. Après le long intermède de la domination assyrienne, il va porter à son apogée Babylone, étendant l'empire néo-babylonien du golfe Persique à la Méditerranée.

Le roi se consacre surtout à l'embellissement de sa capitale. Il fait aménager une enceinte de 18 kilomètres de long dont le principal point de franchissement est la porte d'Ishtar. A partir de celle-ci, une voie processionnelle en brique émaillée conduit au temple de Mardouk, le dieu de Babylone. Il fait aussi rénover la ziggourat, qui a donné naissance au récit biblique de la «tour de Babel» : elle s'élève à 90 mètres de haut sur une base carrée de 90 mètres de côté.

Enfin, le roi fait aménager les jardins suspendus. Une légende prétend qu'il aurait ainsi voulu faire une faveur à son épouse d'origine mède qui regrettait les montagnes verdoyantes de son enfance.

Dante

vers 1265 à Florence (Italie) - 14 septembre 1321 à Ravenne (Italie)

Biographie  Dante

Né à Florence au temps de sa première splendeur dans le foyer d'un modeste prêteur sur gages, Dante Alighieri est le plus célèbre poète italien. Il est à l'origine de la langue italienne, avec la Commedia (La Divine Comédie) premier poème écrit en toscan et chef-d'oeuvre de la littérature universelle.

Le « triste Florentin » (selon le mot de Joachim du Bellay) est initié à la poésie par les poètes du dolce stil nuovo. Par son style, il exprime une rupture avec la tradition médiévale de l'amour courtois, tradition à laquelle lui-même n'a pas manqué de sacrifier en célébrant son amour platonique pour une mystérieuse Béatrice Portinari, qu'il aurait rencontré à 9 ans.

Il est impliqué à partir de 1295 dans les querelles qui secouent les deux factions florentines du parti guelfe au pouvoir, les Blancs et les Noirs. Cela lui vaut d'être chassé de sa ville et meurt en exil à Ravenne.

Fernand de Magellan

vers 1480 à Sabrosa (Tras-os-Montes, Portugal) - 27 avril 1521(Cebu, Philippines)

Biographie Fernand de Magellan

Fernao de Magalhaes (Magellan en français) guerroie en Inde puis au Maroc, où une blessure le laisse boîteux. Il envisage alors d'accomplir le rêve inachevé de Christophe Colomb en contournant l'Amérique et en atteignant enfin l'Asie par l'Ouest. Mais les offres de services de ce loup de mer énergique et brutal sont repoussées par le roi du Portugal, Manuel. Qu'à cela ne tienne. Il se rend en Espagne et épouse la fille de l'alcalde (le maire) de l'Arsenal de Séville. Ses nouvelles relations lui permettent de gagner la confiance du jeune roi d'Espagne, Charles Quint. C'est ainsi qu'il s'engage dans le premier «Tour du monde à la voile»avec 5 navires et 265 hommes de toutes origines !

Il longe l'Amérique du Sud, s'engage dans le détroit qui porte son nom, au nord de la Terre de feu, puis dans l'océan qu'il baptise océan Pacifique. Il trouve la mort aux Philippines, dans un combat avec les indigènes. Un seul navire rentre en Espagne, après avoir contourné l'Afrique. À son bord, Antonio Pigafetta, qui écrira le compte-rendu de l'odyssée, et le capitaine Juan Sebastian del Caño, qui sera anobli par l'empereur Charles Quint.

Aliénor d'Aquitaine

vers 1122 à Poitiers - 1er avril 1204 à Fontevrault

Biographie  Aliénor d

Aliénor est la petite-fille du troubadour Guillaume IX d'Aquitaine, qui célébrait l'amour courtois et accueillait les poètes à la cour de Poitiers.

Par ses mariages avec Louis VII le Jeune puis Henri II Plantagenêt, elle est successivement reine de France et reine d'Angleterre ; deux de ses fils, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, deviennent eux-mêmes rois d'Angleterre. Elle a deux filles du roi de France et huit enfants de celui d'Angleterre, le dernier de ses enfants, le futur Jean sans Terre, étant né dans l'année de ses 45 ans. Elle est ensevelie à Fontevrault, près de Saumur.

Grégoire Ier le Grand

vers 540 à Rome (Italie) - 12 mars 604 à Rome (Italie)

Biographie  Grégoire Ier le Grand

Consacré pape le 3 septembre 590 vers l'âge de 50 ans, Grégoire Ier réforme l'Église et redresse les moeurs du clergé. C'est pourquoi il est le seul pape avec Léon Ier (440-461) et Nicolas Ier (858-867) à porter le titre de Grand.

Premier pape évangélisateur, Grégoire le Grand se situe à la charnière entre l'Antiquité finissante et le Moyen Âge barbare... Sa correspondance abondante lui a valu d'être nommé docteur de l'Église après sa mort.

Abraham

vers 1800 av. J.-C. à Ur (Chaldée) - vers 1700 av. J.-C.

Biographie  Abraham

Personnage central de la Bible, Abraham (en hébreu, «père d'une multitude») est décrit comme un chef de clan prospère, natif d'Ur, en Chaldée (l'Irak actuel). Il est considéré comme le fondateur de la nation hébraïque. Les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) se réclament de lui.

Narmer

vers 3100 av. J.-C.(Égypte) - vers 3000 av. J.-C.(Égypte)

Constituée à l'origine de plusieurs royaumes rivaux, la vallée du Nil aurait été unifiée par le roi de la Haute-Égypte, Narmer, vers 3100 av. J.-C...

Galla Placidia

390 - 27 novembre 450 à Rome (Empire romain d'Occident)

Biographie  Galla Placidia

Fille de l'empereur romain Théodose, épouse du chef wisigoth Athaulf, Galla Placidia devient la dernière impératrice d'Occident. Son destin est digne d'une héroïne de tragédie...

Geneviève

420 à Paris - 512 à Paris

Sainte Geneviève est la sainte patronne de Paris... et de la gendarmerie. En quelque sorte une « Jeanne d'Arc des temps mérovingiens »...

Issue de la haute noblesse gallo-romaine, elle se voua à Dieu dès sa plus tendre jeunesse, malgré l'hostilité de sa mère, tout en exerçant de hautes responsabilités dans la cité.

D'un caractère trempé, elle construisit une église sur l'emplacement du tombeau de Saint Denis, premier évêque de Paris, qu'en ces temps anciens, on appelait encore Lutèce.

En 451, la vierge convainquit les habitants de ne pas abandonner leur cité aux Huns et la chronique prétend qu'elle détourna la colère d'Attila par ses prières. C'est l'un des nombreux miracles qui lui sont attribués de son vivant comme après sa mort. Mais il est plus probable que le barbare délaissa de sa propre initiative Paris pour des proies plus riches et plus accessibles...

Geneviève recevait les fidèles dans l'ermitage de la montagne qui porte aujourd'hui son nom, au coeur de l'actuel Quartier latin de Paris. C'est là qu'elle mourut en 502, à l'âge de 89 ans, et c'est au même endroit qu'elle fut inhumée. Sur son tombeau, le roi Clovis, son plus célèbre disciple, fit bâtir la basilique des Saints Apôtres. Il s'y  fit lui-même ensevelir à sa mort, en 511. Sa femme Clotilde l'y rejoignit beaucoup plus tard.

Consacrée le 24 décembre 520 et devenue église Sainte-Geneviève, la basilique fut reconstruite à la fin du XVIIIe siècle par l'architecte Soufflot puis reconvertie sous la Révolution en Panthéon des gloires nationales. Dispersées sous la Révolution, les reliques de la sainte sont depuis lors honorées dans l'église voisine de Saint-Étienne-du-Mont.

Sainte Geneviève est fêtée le 3 janvier, anniversaire de sa mort, autrement dit de sa naissance à la vie éternelle, mais aussi le 26 novembre, en souvenir du « miracle des Ardents ». Ce miracle remonte à 1130, sous le règne de Louis VI le Gros. Beaucoup de Parisiens furent saisis d'hallucinations et moururent du fait d'une maladie provoquée par l'ergot de seigle (« mal des Ardents » ou « feu de Saint-Antoine »). L'ergot est un champignon qui contient de l'acide lysergique et provoque des hallucinations comme le LSD. Il peut se retrouver dans la farine du pain et ainsi contaminer la population.

En désespoir de cause, impuissant à endiguer le mal malgré prières et processions, l'évêque Pierre de Senlis fit conduire la châsse de sainte Geneviève sur le parvis Notre-Dame et 103 malades l'ayant effleurée, ils furent guéris (à l'exception de trois incrédules) !

Childéric Ier

436 à Tournai (Belgique) - 481 à Tournai (Belgique)

Childéric serait le fils d'un petit roi barbare du nom de Mérovée (d'où le nom de Mérovingiens qui sera donné à ses descendants). Il appartient aux Francs Saliens, un peuple germain établi de part et d'autre du Rhin, fort d'environ... 200.000 personnes. Un nombre incroyablement bas si l'on songe au rôle qu'il allait jouer dans la Gaule romaine peuplée à l'époque d'environ huit millions d'habitants !

Childéric séduit Basine, femme d'un rival, le roi de Thuringe. De leur union naît un fils, Clovis !...

Tandis que l'empire romain d'Occident tombe en déliquescence, Childéric réunit autour de lui à partir de 457 tous les Francs Saliens. Il devient assez puissant pour que le dernier représentant de Rome en Gaule du nord, le «maître de la milice» Aegidius, lui confie la défense du territoire face aux Wisigoths, des Germains qui occupent déjà le sud de la Gaule.

Poignée de sabre du tombeau de Childéric (Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale)Le roi meurt vers 481 à Tournai, sa capitale. Demeuré païen, il est inhumé avec ses chevaux, à la manière germanique, mais aussi vêtu d'un manteau de pourpre tenu par une fibule d'or à la manière romaine, avec au doigt un anneau servant à sceller les actes officiels et revêtu de la formule : Childéricus rex (Childéric roi). C'est ce que l'on a pu observer à la découverte de sa tombe, le 27 mai 1653, près de l'église Saint-Brice...

Son fils Clovis lui succède. Son baptême et ses conquêtes vont dessiner les contours de la France moderne.

Clovis

466 - 27 novembre 511 à Paris

Biographie  Clovis

Clovis, roi des Francs saliens, soumet en quelques années la Gaule romaine. Il installe sa capitale à Paris et ouvre la voie à une lignée de rois francs qui durera, cahin-caha, deux siècles et demi jusqu'à son éviction par les descendants de Charles Martel. Sa dynastie est appelée mérovingienne d'après un aïeul mythique, Mérovée.

Clovis accomplit un acte majeur en renonçant au paganisme et en se faisant baptiser dans la religion catholique, qui est celle de ses sujets gallo-romains (la plupart des autres rois barbares avaient préféré se convertir à l'arianisme). Ce baptême nous est seulement connu par une lettre de Saint Avit, un contemporain évêque de Vienne.

Notons que le roi des Francs n'est pas le premier Barbare à se convertir au catholicisme ; l'ont précédé un roi burgonde et un roi suève (Portugal actuel), mais ces conversions-là sont restées des affaires individuelles. La conversion de Clovis et de ses guerriers n'a pas d'incidence immédiate sur les pratiques religieuses des Francs ; c'est seulement sous le règne de son fils Childebert, justement surnommé le Pieux, que l'on imposera aux propriétaires ruraux de détruire les idoles païennes.

Clovis sera inhumé dans la basilique des Saints Apôtres, auprès de sainte Geneviève. Sa femme Clotilde les rejoindra tous deux dans cette nécropole, rebaptisée Sainte-Geneviève (à l'emplacement de l'actuel Panthéon), après sa mort, le 3 juin 548, à Tours.

Clotaire Ier

497 - 561 à Compiègne

Clotaire, plus jeune des quatre fils de Clovis, réunit brièvement l'héritage de son père, le Royaume des Francs, suite à la mort de ses frères.

Il meurt à 60 ans passés à Compiègne, en 561. La chronique lui prête cette ultime interrogation : « Quel est le roi du ciel qui fait mourir de si grands rois ? » À nouveau, le royaume mérovingien est partagé entre ses quatre fils : Charibert (Paris), Gontran (Orléans), Chilpéric (Soissons) et Sigebert (Metz et l'Austrasie).

Brunehaut

543(Espagne) - 613 à Renève

Biographie  Brunehaut

Fille cadette du roi wisigoth d'Espagne Athanagild, Brunehaut épouse l'un des petits-fils de Clovis, Sigebert 1er, roi d'Austrasie (Metz). Tout va pour le mieux jusqu'au moment où sa soeur aînée Galswinthe, mariée au roi de Neustrie Chilpéric 1er et hélas stérile, est étranglée sur ordre de la maîtresse de celui-ci, Frédégonde...

Frédégonde

545 à Montididier - 597 à Paris

La rivalité de Frédégonde entre Brunehaut a été superbement relatée par l'historien Augustin Thierry dans ses Récits des temps mérovingiens (1840).

Frédégonde était la maîtresse d'un petit-fils de Clovis, Chilpéric Ier, devenu en 561 roi à Paris. Elle le convainquit de répudier sa femme, la reine Audovère. Chilpéric s'exécuta mais se remaria avec... Galswinthe, une princesse wisigothe, fille du roi d'Espagne Athanagilde. Frédégonde, délaissée, prit la mouche. Elle fit étrangler Galswinthe et obligea enfin Chilpéric à l'épouser.

Mais la soeur cadette de Galswinthe, qui n'était autre que Brunehaut (ou Brunechildis), aspira à la vengeance. Elle-même était l'épouse de Sigebert Ier, roi mérovingien d'Austrasie (Metz) et frère de Chilpéric ! Elle obligea son mari à demander réparation pour le meurtre de Galswinthe.

Chilpéric, une fois encore, s'exécuta. Au titre du Wehrgeld (réparation pour crime), il céda à son frère plusieurs territoires. Puis il se ravisa et tente de les reprendre. Sigebert l'emporta. Il envahit la Neustrie et se dirigea vers Tournai où Chilpéric s'était réfugié. Encore une fois, la terrible Frédégonde intervint : deux hommes à sa solde poignardèrent Sigebert avec le « scramasaxe » (le long couteau des Francs).

Là-dessus, Brunehaut, devenue veuve, épousa le fils d'Audovère et Chilpéric. Frédégonde fit assassiner l'insolent de même que l'évêque de Rouen Prétextat qui avait béni le mariage. Elle se débarrassa aussi de son propre mari en 584 après qu'il eut découvert son adultère avec un certain Landry ! La reine fit alors reconnaître son fils de quatre mois (!) comme roi de Neustrie sous le nom de Clotaire II ; elle-même gouverna comme régente. Elle vainquit à Droissy, en 593, Childebert, le fils de sa rivale, puis Brunehaut elle-même à Laffaux en 596. Mais sa mort l'année suivante mit un terme à ses exploits.

Mahomet

570 à La Mecque (Arabie) - 8 juin 632 à Médine (Arabie)

Biographie  Mahomet

À La Mecque, une oasis d’Arabie proche de la mer Rouge, un marchand du nom de Mahomet fait part à son entourage des paroles que Dieu lui aurait soufflées. Il invite chacun à renoncer aux divinités coutumières pour ne plus adorer que le Dieu unique (Allah en arabe).

La fortune de La Mecque vient d'un sanctuaire, la Kaaba, construit autour d'une mystérieuse pierre noire. Ce sanctuaire est un lieu de pèlerinage pour les idolâtres de toute la péninsule, aussi les riches Mekkois voient-ils d’un mauvais œil la prédication de Mahomet. En 622, ils chassent celui-ci et ses disciples de La Mecque. La petite troupe se réfugie dans l’oasis voisine de Yatrib (Médine). De ce jour, appelé Hégire, date le début de l’ère musulmane.

En une dizaine d'années, Mahomet, chef de guerre et meneur d'hommes efficace, soumet à son autorité la péninsule arabe. Il fait exécuter ses opposants les plus récalcitrants, en particulier une tribu juive de Médine. Il élabore aussi les rituels de la nouvelle foi (prière, pèlerinage, aumône légale, interdits alimentaires,…).

Après sa mort, en 632, ses successeurs ou remplaçants (califes en arabe) entraînent leurs troupes à la conquête du Moyen-Orient et de la rive sud de la mer Méditerranée, profitant de l’épuisement des empires romain et perse.

Ils retranscrivent les paroles de Dieu sorties de la bouche de Mahomet dans un recueil qui fait autorité parmi les croyants de la nouvelle religion : le Coran, d'après un mot arabe qui veut dire «Récite». Les croyants eux-mêmes se disent musulmans, d'après un mot arabe qui veut dire «soumis» (à Dieu). Le mot islam, qui désigne leur religion, a la même origine.

Clotaire II

584 - 4 janvier 629 à Paris

Arrière-petit-fils de Clovis et fils de la terrible Frédégonde, Clotaire II devient roi de Neustrie à l'âge de 13 ans, en 597, après la mort de sa mère. Celle-ci avait assassiné Audovère et Galswinthe, les premières femmes de son père, le roi Chilpéric 1er, ainsi que ce dernier et quelques autres dignitaires mérovingiens (Prétextat, Mérovée, Sigebert 1er,...).

Clotaire II reprend le combat de sa mère contre Brunehaut, veuve de l'ex-roi d'Austrasie Sigebert 1er, et le petit-fils de celle-ci, Thierry II. La mort de Thierry II et le soutien de la noblesse franque lui permettent de s'emparer en 613 de son ennemie et des quatre fils de Thierry II et de les mettre à mort.

Clotaire II peut enfin réunir sous son autorité les trois parties du Regnum Francorum : Neustrie, Austrasie, Bourgogne. Avec son règne et celui de son fils Dagobert 1er se termine la meilleure période de l'ère mérovingienne (tout est relatif).

Taizong le Grand

597 - 10 juillet 649 à Chang'an (Chine)

Biographie  Taizong le Grand

De son vrai nom Li Shimin, l'empereur Taizong le Grand est le fondateur de la dynastie des T’ang. Il restaure la grandeur de la Chine après trois siècles durant lesquels elle a eu à souffrir d’invasions barbares (comme l’empire romain à la même époque).

Il rétablit la paix civile, étend l’empire jusqu’en Asie centrale et réduit en vassalité les pays voisins (Corée, Japon, Tonkin,…) avant de s'éteindre à Chang'an (aujourd'hui Si'ngan-fou) à l'âge de 52 ans.

Sous son règne et celui de ses successeurs, le confucianisme redevient la doctrine officielle cependant que se diffuse le bouddhisme. Les innovations scientifiques se multiplient (y compris même une forme archaïque d’imprimerie).

Dagobert Ier

603 - 19 janvier 639 à Saint-Denis

Biographie  Dagobert Ier

Dagobert Ier est le plus brillant des rois mérovingiens, successeurs de Clovis à la tête du Regnum francorum (le Royaume des Francs)...

Wu Zetian

625(Chine) - 705(Chine)

Biographie  Wu Zetian

D'humble extraction, l'impératrice chinoise Wu Zetian est arrivée au sommet par le charme, la ruse et le crime. À la cour de Chang'an (l'actuelle Xi'an, sur la rivière Wei), elle a assumé le pouvoir suprême d'une main de fer pendant un demi-siècle, de 655 à 705, dans l'ombre de son mari puis de son fils, enfin en son nom propre.

Boniface ou Winfrid

672 à Wessex (Angleterre) - 754 à Dokkum (Frise)

Biographie  Boniface ou Winfrid

L'évangélisateur de la Germanie est un moine anglais doté d'un remarquable courage et d'exceptionnels dons d'organisateur. Il accomplit de premières missions d'évangélisation dans la Hesse et la Thuringe et multiplie les fondations religieuses, la plus célèbre étant l'abbaye de Fulda.

En 739, il préside un concile en Bavière avec le duc Odilon en vue de réorganiser l'épiscopat local et fonde trois évêchés : Wurzbourg en Franconie ; Burabourg en Hesse ; Erfurt en Thuringe. Les fils de Charles Martel, Carloman et Pépin lui demandent alors de réformer l'Église franque et le nomment métropolitain d'Austrasie.

Devenu archevêque de Mayence, Boniface a l'honneur de conférer l'onction royale à Pépin le Bref. Mais insatisfait, il reprend son bâton de pasteur pour convertir les Frisons. Il trouve la mort avec 52 compagnons le jour de la Pentecôte 754.

Alcuin

732 à York (Northumbrie, Angleterre) - 19 mai 804 à Tours

Moine anglo-saxon, Alcuin a joué un rôle primordial dans la renaissance carolingienne et le retour du latin. Il suit d'abord des études à l'école abbatiale d'York, sous la direction d'un disciple de Bède le Vénérable, Aelbert. Il devient maître en 766 et acquiert très vite une réputation de grand savant.

En mars 781, envoyé en mission auprès du pape, il rencontre à cette occasion le roi des Francs Charles (futur Charlemagne) à Pavie. Le roi le prend à son service et Alcuin va dès lors enseigner les arts libéraux à la cour d'Aix-la-Chapelle. Parmi ses élèves les enfants des dignitaires mais aussi les dignitaires eux-mêmes, les prélats et le souverain lui-même !

Alcuin encourage Charles à se faire couronner empereur en 800. Avec les autres clercs anglo-saxons de la cour, il généralise l'emploi du latin dans la rédaction des textes officiels, les capitulaires. En 801, il se retire définitivement dans la prestigieuse abbaye Saint-Martin de Tours dont le roi Charles l'a pourvu cinq ans plus tôt. Sous sa direction, le scriptorium de l'abbaye, l'endroit où sont copiés les manuscrits, prend un essor considérable jusqu'à devenir la première école de copistes d'Occident.

Benoît d'Aniane

750 - 12 février 821 à Aix-la-Chapelle (Allemagne)

De son vrain nom Witiza, saint Benoît d'Aniane, contemporain de Charlemagne, a relancé la règle monastique conçue trois siècles plus tôt par saint Benoît de Nursie. Grâce à lui et à l'appui de l'empereur, cette règle bénédictine fondée sur la prière et le travail va s'imposer dans tous les monastères d'Occident...

Haroun al-Rachid

765 à Ravy (Perse) - 24 mars 809 à Tous (Khorassan)

L’empire arabe atteint son apogée sous le règne du calife Haroun al-Rachid. La capitale Bagdad devient alors la plus importante cité de l'univers avec, dit-on, deux millions d’habitants. Elle offre l'exemple d'une civilisation raffinée dont les contes des Mille et une Nuits, contemporains d'Haroun al-Rachid, nous conservent le souvenir. .

Ses commerçants entretiennent des relations avec le monde entier. Ses poètes chantent le vin et l'amour. Ses savants rapprochent les connaissances des Indiens, des Perses et des Grecs. .

Le calife Haroun al-Rachid impose pendant quelques années un tribut aux Byzantins. Il envoie aussi une ambassade à Charlemagne, lui offrant une somptueuse horloge à eau ou clepsydre...

Abdallah Mamoun, al Ma'mun

786 à Bagdad (Irak) - 10 août 833

Abdallah El-Mamoun (ou al Ma'mun) est le deuxième fils du calife Haroun al-Rachid et septième calife de la dynastie abbasside.

En 813, el-Mamoun massacre son frère aîné el-Amin. Après quoi, il règne sur Bagdad et notamment fonde la Maison de la sagesse (Beit-Al-Hikmat) et favorise l'école de théologie mouzatilite (ou mouzatilisme). L'empire arabo-persan de Bagdad, fondé par Saffah au milieu du VIIe siècle, atteint son apogée...

Hugues le Grand

897 - 17 juin 956

Le comte de Paris Hugues le Grand est le neveu d'Eudes 1er et le fils de Robert 1er le Fort. Ces deux puissants barons de Francie occidentale ont tour à tour ceint la couronne royale au lieu et place des héritiers légitimes de Charlemagne, disqualifiés par leur impéritie. Mais Robert 1er, victime des luttes de factions, n'a régné qu'un an.

Instruit par l'expérience, son fils refuse la couronne mais fait élire son cousin Raoul de Bourgogne puis à nouveau un Carolingien, Louis IV d'Outremer. Celui-ci lui concède le titre pompeux de duc des Francs (Francorum dux) et lui rétrocède ses possessions de Francie occidentale, ne conservant que les territoires entre Rhin et Meuse.

Mais les deux hommes ne tardent pas à se combattre. Hugues laisse le roi tomber aux mains des Normands et ne consent à le délivrer qu'après s'être fait livrer la ville de Laon, dernière possession carolingienne en Francie occidentale. Les Hongrois profitent de cette lutte stérile pour ravager la Champagne et la Bourgogne.

À la mort de Louis IV, son fils Lothaire (13 ans) lui succède avec l'aval du comte Hugues, justement surnommé le «faiseur de rois» ou Hugues le Grand. On l'appelle aussi le Blanc (à cause de son teint pâle) ou l'Abbé à cause des nombreuses abbayes dont il est l'abbé laïque.

Sa diplomatie prudente et déterminée aura préparé l'accession au trône de son propre fils, le futur Hugues 1er, dit Capet.

Basile II

958 à Constantinople (Empire byzantin) - 15 décembre 1025 à Constantinople (Empire byzantin)

Biographie  Basile II

Héritier de la dynastie macédonienne fondée un siècle plus tôt, Basile II porta Byzance à son apogée en près d'un demi-siècle de règne, de 960 à sa mort en 1025. Le basileus annexa à l'empire l'Italie du Sud, l'Arménie, une partie de l'Asie mineure... Toutefois, ses succès épuisèrent le Trésor public. De plus, Basile II fit preuve d'une grande brutalité à l'égard des Bulgares...

Vladimir le Grand

958(Russie) - 15 juillet 1015 à Kiev (Russie)

Biographie  Vladimir le Grand

Né vers 958, Vladimir, issu de la dynastie des riourikides, devient, après la mort de son père et de ses frères, au terme de violentes guerres fratricides, prince de Novgorod et grand-prince de Kiev. Guerrier impitoyable, païen et polygame, il change d'attitude quand l'empereur byzantin Basile II lui offre la main de sa soeur Anne Porphyrogénète.

Il l'épouse et se convertit au christianisme vers 988, entraînant avec lui son peuple dans la nouvelle religion. Il est considéré à ce titre comme le fondateur de la « Sainte Russie » et a même été canonisé sous le nom de saint Vladimir ou Wladimir.

Robert II

970 à Orléans - 20 août 1031 à Melun

Biographie  Robert II

Robert II le Pieux, fils d'Adelis (ou Adélaïde) d'Aquitaine, né à Orléans 26 ans plus tôt, succède le 24 octobre 996 à son père Hugues 1er comme roi des Francs. Il a été à Reims l'élève du célèbre Gerbert d'Aurillac. Son père, pour s'assurer qu'il lui succèderait, l'a fait sacrer de son vivant, dès la Noël 987, par l'évêque de Reims Adalbéron.

Robert est marié très tôt à Rozala, veuve du comte de Flandre, qui lui apporte en dot Montreuil-sur-mer. Mais il la juge trop âgée, s'en lasse et la répudie. Sitôt après avoir succédé à son père, il épouse Berthe de Bourgogne, veuve du comte de Blois, qui est par ailleurs sa cousine au 3e degré !

Le pape apprécie modérément cette bigamie doublée d'inceste (l'Église était à cette époque très stricte sur le sujet et étendait très loin la notion d'inceste). Il excommunie donc le roi, lequel se soumet, renonce à Berthe et épouse en troisièmes noces Constance de Provence.

Comme si ses ennuis matrimoniaux ne lui suffisaient pas, Robert II doit aussi combattre ses grands vassaux, en particulier le comte Eudes II de Blois qui lui enlève la Champagne. Dans le domaine religieux, il innove en persécutant des juifs et surtout en faisant brûler en 1022, à Orléans, treize hérétiques vaguement cathares, contre l'avis du clergé !

L'excommunication de Robert le Pieux (Jean-Paul Laurens, 1875, Musée d'Orsay, Paris)

Avicenne

980 à Boukhara (Ouzbékistan) - 18 juin 1037 à Hamadhan (Iran)

Biographie  Avicenne

Philosophe et médecin de langue persane, Avicenne (de son vrai nom Ibn Sînâ) naît dans la famille d'un fonctionnaire de la dynastie samanide. Son père est musulman chiite et sa mère sans doute juive. Très tôt, il montre des dispositions pour l'étude et la médecine.

En s'appuyant sur les traités d'Aristote, il acquiert une grande maîtrise des sciences naturelles, de la médecine et de la philosophie. Il exerce par ailleurs des fonctions ministérielles auprès des émirs de la région, une occupation qui n'est pas sans risque et l'oblige plusieurs fois à fuir ou se cacher.

Les commentaires d'Aristote par Avicenne vont inspirer les penseurs occidentaux de l'école scolastique, tel saint Thomas d'Aquin. L'influence d'Avicenne restera moindre, néanmoins, que celle d'Averroès, autre savant musulman mais de langue arabe et originaire d'Espagne.

Avicenne va surtout influencer la médecine musulmane et occidentale jusqu'au XVIe siècle avec son ouvrage majeur : le Canon de la médecine (Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb). Il sera traduit en latin par Gérard de Crémone peu après sa mort.

Emma de Normandie

987(Normandie) - 6 mars 1052 à Winchester (Angleterre)

Biographie  Emma de Normandie

On imagine à tort que Guillaume le Conquérant fut le premier Normand à s'asseoir sur le trône d'Angleterre. Une soixantaine d'années avant la bataille d'Hastings, il fut précédé par une jeune fille prénommée Emma, qui épousa successivement le roi saxon Aethelred II et le roi danois Knut le Grand.

À la mort de ce dernier montent sur le trône anglais son fils Hörthaknútr puis Édouard le Confesseur, l'un des fils qu'elle a eu d'Aethelred...

Henri Ier

1008 - 4 août 1060 à Vitry-aux-Loges

Henri Ier est le fils et successeur du roi de France Robert II et de Constance d'Arles. Il monte sur le trône de France le 20 juillet 1031, à 23 ans. Le nouveau roi fait appel au duc de Normandie Robert le Diable pour contrecarrer son frère puîné Robert qui tente de le détrôner...

Michel Psellos

1018(Byzance) - 1080(Byzance)

Biographie Michel Psellos

Michel Psellos est le plus grand intellectuel de l'empire byzantin, dont l'histoire s'étend sur plus d'un millénaire.

Au cours d'une époque troublée, sa proximité avec plusieurs empereurs successifs lui permit d'occuper des postes élevés dans la hiérarchie politico-administrative de l'empire...

Rodrigo Diaz de Vivar, dit Le Cid Campeador

1043 à Vivar (Leon y Castilla, Espagne) - 10 janvier 1099 à Valence (Murcia, Espagne)

Biographie Rodrigo Diaz de Vivar, dit Le Cid Campeador

Le nom de Rodrigo Diaz de Vivar ne vous dit peut-être rien. Cet Espagnol est en effet mieux connu sous son surnom : le Cid Campeador !

Rendu célèbre en France en 1637 par Pierre Corneille, en Espagne il est depuis longtemps un héros national en dépit d'une moralité contestable. Suivons ses aventures et nous verrons comment il est devenu une des figures les plus populaires de ce pays...

Philippe Ier

1052 - 29 juillet 1108 à Melun

Biographie  Philippe Ier

Philippe est le fils et successeur du roi de France Henri 1er, lui-même petit-fils de Hugues Capet. Sa mère est une Russe, Anne de Kiev, fille du grand-prince Iaroslav le Grand et petite-fille de Vladimir Ier.

Comme la succession héréditaire n'est pas encore entrée dans les moeurs, le jeune prince est associé au trône par son père dès l'âge de 7 ans et sacré à Reims le 23 mai 1059. Il devient roi sous le nom de Philippe Ier le 4 août 1060, sous la régence de Baudouin V, comte de Flandre.

Marié à Berthe, fille de Florent Ier, comte de Hollande, le roi, sémillant quadragénaire, enlève Bertrade de Montfort (de la famille du futur chef de la croisade des Albigeois), le jour même de son mariage avec le comte d'Anjou Foulque le Réchin (ou le Revêche). D'où des ennuis en cascade...

Louis VI le Gros

1081 à Paris - 1er août 1137 à Paris

Le roi de France Louis VI le Gros, fils de Philippe 1er et de Berthe de Hollande, témoigne d'une personnalité débonnaire, sans grand éclat, sans grand défaut non plus. Mais il rassemble mieux que quiconque les traits qui vont caractériser les rois capétiens, en particulier la volonté opiniâtre d'étendre le domaine royal par la guerre et le mariage. Conseillé par son ami Suger, il a constitué l'embryon de l'administration...

Suger

1081 à Saint-Omer - 12 janvier 1151 à Saint-Denis

Biographie  Suger

Né dans une famille de paysans aisés mais non libres, Suger (on prononce au choix sugèr ou sugé) s'est hissé par ses seuls talents jusqu'au sommet de l'Église et de l'État.

Il est considéré à juste titre comme le premier grand ministre qu'ait eu la France. Bel exemple d'ascension sociale en ces temps réputés « arriérés » !...

Éduqué dans la prestigieuse abbaye de Saint-Denis, Suger y côtoie l'héritier du trône, le futur Louis VI le Gros. Il devient plus tard son conseiller ainsi que celui de son fils Louis VII le Jeune...

Hildegarde de Bingen

1098 à Bermersheim (Allemagne) - 17 septembre 1179 à Rupertsberg (Allemagne)

Biographie  Hildegarde de Bingen

Curieuse sainte que cette mystique, parfois surnommée la « Sibylle du Rhin », en raison de ses visions et ses prophéties. Née dans une famille de chevaliers au service de l'évêque de Spire, elle a des visions dès l'âge de cinq ans. Entrée au monastère bénédictin de Disibodenberg, elle en devient abbesse avant de fonder son propre monastère à Rupertsberg, près de Bingen (Rhénanie), en 1150.

Saint Bernard de Clairvaux et le pape Étienne III l'autorisent à publier ses visions, ce qu'elle va faire sous forme de manuscrits imagés qui vont la rendre célèbre et lui valoir de nombreux visiteurs et une abondante correspondance en latin et en allemand. Férue en médecine et en linguistique, elle publie aussi des traités médicaux et invente une langue de 700 mots connue d'elle seule !

Elle fait l'objet d'un culte local dès le XIVe siècle mais c'est seulement le 10 mai 2012, soit huit siècles après sa mort, qu'elle se voit canonisée . Mieux encore, le pape Benoît XVI, comme elle allemand et érudit, la hisse au rang de Docteur de l'Église le 7 octobre 2012. Elle est la quatrième femme à recevoir cet honneur.

Louis VII le Jeune

1120 - 18 septembre 1180 à Paris

Louis VII le Jeune, malgré les conseils de l'abbé Suger, entre en guerre avec le comte Thibaut de Champagne à cause d'une histoire d'amour contrariée. Le massacre de Vitry-sur-Marne, en 1142, le conduit à faire pénitence. C'est ainsi qu'il se laisse convaincre par Saint Bernard de Clairvaux de prendre la tête d'une deuxième croisade, un demi-siècle après la précédente. Cette croisade débouchera sur un fiasco et qui plus est précipitera le divorce entre Louis VII et Aliénor d'Aquitaine.

Aliénor se remarie immédiatement avec Henri d'Anjou et hérite de la couronne d'Angleterre ! Louis VII, de son côté, se remarie avec Constance de Castille puis Adèle de Champagne, fille de Thibaut II. Sa dernière femme lui donnera un fils qui deviendra Philippe II Auguste... et réparera les erreurs de son père.

Saladin

1137 à Takrit (Irak) - 4 mars 1193 à Damas (Syrie)

Biographie  Saladin

Saladin (en arabe Sala ed-Din) est un guerrier d’origine kurde. Il réunit sous son autorité les deux principales parties du monde arabo-musulman, l'Égypte et la Syrie, et s’attribue le titre de sultan. Puis, relevant la mystique de la djihad (guerre sainte contre l'infidèle), il vainc à Hattîn, en 1187, les Francs de Palestine. Cette victoire lui permet de reprendre Jérusalem, près d'un siècle après sa conquête par les croisés.

Le souvenir de Saladin resurgit au milieu du XXe siècle quand le raïs Nasser, président de l'Égypte, rapproche son pays de la Syrie au sein d'une éphémère République Arabe Unie (RAU) et relance (sans succès) la guerre contre Israël.

Innocent III

1161 à Albano (Italie) - 16 juillet 1216 à Rome (Italie)

Biographie  Innocent III

Le 8 janvier 1198, Lotario di Seni est élu pape et prend le nom d'Innocent III. Papep d'une exceptionnelle énergie, il tente d'imposer la suprématie du Saint-Siège sur les souverains chrétiens mais va échouer après quelques belles tentatives.

Ainsi jette-t-il l'interdit sur la France, dont le roi Philippe Auguste a eu l'impudence de répudier son épouse. Il jette aussi l'interdit sur l'Angleterre dont le roi Jean sans Terre est en conflit avec l'archevêque de Cantorbéry Étienne Langdon. Il lance une quatrième croisade qui sera dramatiquement détournée vers Constantinople, capitale de la chrétienté d'Orient ! Il agrée aussi l'ordre des «frères mineurs» de Saint François d'Assise, qui va contribuer à l'assainissement des moeurs monastiques...

Gengis Khan, Témoudjin

1166 - 18 août 1227

Biographie  Gengis Khan, Témoudjin

Né en Asie centrale, le jeune Temutchin mène une vie errante avec sa mère, ses frères et sa sœur. Guerrier intelligent, il réunit sous son autorité tous les nomades mongols de la steppe et se voit conférer le nom de Gengis Khan (« roi universel » en mongol). Avec ses cavaliers, il franchit la Grande Muraille de Chine, assiège Pékin, massacre la population et rase la cité. Laissant en Chine une partie de ses guerriers, il se retourne vers l’ouest et marche vers la Perse. Les villes qui lui résistent ou se révoltent sont détruites et leur population massacrée.

Soucieux de la pérennité de son empire, Gengis Khan s’adjoint de bons administrateurs recrutés parmi les peuples soumis, musulmans, bouddhistes ou chrétiens nestoriens. Après sa mort, des suites d'une chute de cheval et/ou d'une beuverie, son fils Ogodai et ses lieutenants étendent leurs conquêtes jusqu’à la Russie et la Hongrie. Ils détruisent Bagdad, siège du califat musulman, et installent une dynastie mongole en Chine. Paradoxalement, l’empire de Gengis Khan, plus vaste qu’aucun autre, va permettre à l’Europe de nouer des contacts avec la Chine en unifiant l’immense territoire qui les sépare. Il rendra possible le voyage de Marco Polo.

Blanche de Castille

1188 à Palencia (Castille) - 26 novembre 1252 à Paris

Biographie  Blanche de Castille

Blanche de Castille, épouse de Louis VIII le Lion et mère de Saint Louis, est l'une des rares reines de France qui ait trouvé grâce auprès des historiens...

Blanche épouse Louis, fils et héritier de Philippe Auguste, le 23 mai 1200, le lendemain du traité du Goulet. Elle donnera le jour en 1214 (l'année de la victoire de Bouvines) au futur Saint Louis, qu'elle éduquera d'une excellente et pieuse façon.

Son fils n'ayant que 12 ans à son avènement, elle gouverne en son nom le royaume avec le titre de « baillistre » et surmonte avec brio les traquenards des barons et grands seigneurs...

Célestin V

1210(Italie) - 12 mai 1296 à Fumone (Italie)

Biographie  Célestin V

Ermite octogénaire, à l'origine de l'ordre monastique des célestins, Pietro de Morrone reçoit la tiare pontificale le 29 août 1294 à l'Aquila, près de son refuge des Abruzzes.   Moins de cinq mois plus tard, il renoncera à la tiare, ce qui fera de lui le seul pape à avoir démissionné de son propre chef, avant Benoît XVI...

Marco Polo

1254 à Venise (Italie) - 8 janvier 1324 à Venise (Italie)

Biographie Marco Polo

Le marchand vénitien Marco Polo entre au service de l’empereur chinois Koubilaï Khan, petit-fils de Gengis Khan (on écrit aussi Koubilaï ou Qoubilaï). Son récit de voyage, Le livre des Merveilles du Monde, lui vaut le surnom de «Messer Millione»mais fait aussi connaître le monde chinois aux élites européennes.

Quelques précurseurs l'ont précédé en Chine, comme Jean du Plan de Carpin qui a parcouru l'Asie Centrale du 16 avril 1245 au 9 juin 1247 et Guillaume de Rubruk qui en a fait autant du 7 mai 1253 au 6 juin 1255, mais aucun n'a atteint sa notoriété.

Philippe IV le Bel

1268 à Fontainebleau - 29 novembre 1314 à Fontainebleau

Biographie  Philippe IV le Bel

Sous le règne de Philippe le Bel, en près de trente ans, la France consolide ses frontières. La monarchie échappe à l'emprise du pouvoir religieux. Elle s'écarte des traditions féodales en se dotant d'une administration moderne et en faisant appel à des fonctionnaires zélés issus de la bourgeoisie...

Guillaume d' Ockham

1285 à Ockham (Surrey) (Angleterre) - 9 avril 1347

Dès ses études à Oxford, Guillaume d'Ockham (on écrit aussi Guillaume d'Occam) manifeste avec violence son opposition à la théologie de saint Thomas d'Aquin. Moine franciscain, il s'oppose à la philosophie du « Docteur Angélique » car il estime que ni l'âme spirituelle, ni le Dieu créateur ne peuvent être accessibles par la raison. En matière théologique, pour Guillaume d'Ockham, la seule autorité qui vaille est l'Écriture. C'est un coup sérieux porté, sur le plan intellectuel, à la papauté, à un moment où celle-ci est en pleine crise du fait du Grand Schisme d'Occident ! Guillaume d'Ockham a inspiré à Umberto Eco le personnage de Guillaume de Baskerville, héros de son roman : Le Nom de la Rose. Il a aussi laissé son nom à un principe de raisonnement philosophique, le « rasoir d'Ockham » selon lequel moins une théorie fait intervenir d'hypothèses, meilleure elle est.

Philippe VI

1293 - 22 août 1350 à Nogent-le-Roi

Suite à la mort sans héritier direct du dernier des Capétiens directs, l'un de ses cousins, le comte de Valois, est choisi par les grands seigneurs du royaume pour porter la couronne sous le nom de Philippe VI. Ainsi débute la branche cadette des Valois.

Le nouveau roi part sans attendre en campagne contre les bourgeois flamands, en rébellion contre leur seigneur. Sa victoire au Mont Cassel amène le roi d'Angleterre à interdire les exportations de laine anglaise le 12 août 1336. Les Flamands, menacés de ruine, prennent le parti de l'Anglais et l'encouragent à revendiquer pour lui-même la couronne de France. Ainsi débute la guerre de Cent Ans en 1337. La flotte française est détruite à L'Écluse, mettant à bas toute perspective d'invasion de l'Angleterre.

La guerre reprend à la faveur d'une crise de succession en Bretagne. Le roi Édouard III débarque en Normandie et, contre toute attente, écrase l'armée féodale de Philippe VI à Crécy-en-Ponthieu le 26 août 1346. Il s'empare peu après du port de Calais, qui restera anglais pendant deux siècles ! Mais la Grande Peste met un terme provisoire aux hostilités.

Le règne de Philippe VI s'achève donc dans la morosité. Parmi les apports les plus notables du souverain figurent l'achat du Dauphiné de Viennois à Humbert II en 1343 et celui de la seigneurie de Montpellier au roi Jaime III de Majorque en 1349.

Philippe V le Long

1294 - 3 janvier 1322 à Longchamp

Biographie  Philippe V le Long

Philippe le Long, deuxième fils de Philippe le Bel et de Jeanne de Navarre, succède dans des conditions équivoques à son frère aîné Louis X le Hutin et au fils posthume de celui-ci, Jean 1er, mort à l'âge de 4 jours. Grand et beau comme son père, il en a aussi la dureté et les qualités d'homme d'État...

Gaston III Phoebus (ou Fébus)

1331 à Mazères (Ariège, France) - 1er août 1391 à Orthez (Pyrénées-Atlantiques, France)

Biographie  Gaston III Phoebus (ou Fébus)

Ce seigneur fantasque et énergique règne dans les Pyrénées, sur le comté de Foix et le Béarn (capitale : Pau), de 1343 à 1391. Il profite de la rivalité entre Valois et Plantagenêt, au début de la guerre de Cent Ans, pour étendre ses domaines vers l'Albigeois et la Bigorre, territoires à la souveraineté incertaine qu'il dispute au comte d'Armagnac et au duc de Berry...

Jean Froissart

1337 à Valenciennes (comté de Hainaut) - 1404

Jean Froissart est l'un de nos grands chroniqueurs du Moyen Âge, avec Joinville et Commynes ou encore Christine de Pisan. C'est aussi le premier historien de langue française.

Né à Valenciennes, dans le comté de Hainaut, il effectue de bonnes études, reçoit les ordres mineurs et la tonsure et devient chanoine, ce qui lui assure de confortables bénéfices. Avide de tous les plaisirs de la vie et saisi d'une frénésie de voyages dont il ne se départira jamais, il fréquente les cours européennes, de Londres à Milan en passant par Foix où il fréquente le flamboyant Gaston Phoebus.

Il séjourne en particulier de 1361 à 1369 en Angleterre, auprès de la comtesse Philippa de Hainaut, qui est aussi l'épouse du roi Édouard III (les habitants de Calais lui doivent la vie sauve). Il lui présente une première version de ses Chroniques, qui content les conflits entre son époux et les souverains français, en particulier les batailles de Crécy et Poitiers.

Journaliste avant l'heure, il recueille la matière de ses chroniques dans les entretiens avec les anciens combattants et les témoins des événements. Chose encore inhabituelle, il manifeste un grand souci d'objectivité tout en s'abandonnant volontiers au lyrisme et à l'exaltation des exploits chevaleresques. Il poursuit ses Chroniques jusqu'à la fin tragique du règne du roi Richard II.

Christine de Pisan

1364 à Venise (Italie) - 1431 à Poissy

Biographie Christine de Pisan

Christine de Pisan est la première femme à avoir vécu de sa plume, la première « femme écrivain » donc. On lui doit une biographie du roi Charles V le Sage, qu'elle connut dans sa jeunesse, et un hymne à Jeanne d'Arc, dont elle ouït parler à la fin de sa vie...

Zheng he

1371 - 1433

Biographie  Zheng he

De 1405 à 1433, l’empereur de Chine Zhu Di et son successeur confient à leur conseiller Zheng He sept grandes missions d’exploration dans les mers du Sud (l’océan Indien).

Zheng He (on écrit aussi Cheng-ho) est un géant (et eunuque) issu d’une communauté musulmane de la Chine du Sud. La «flotte des Trésors» dont il prend le commandement réunit 200 navires et 20.000 personnes : personnes : marins, soldats, mais aussi interprètes, médecins, savants,...

Zheng He noue des contacts avec les royaumes riverains de l’océan Indien, y compris sur les côtes africaines ! Ses missions précèdent de peu les grandes expéditions maritimes des Européens (Bartolomeu Dias, Christophe Colomb,...). Mais la Chine des empereurs Ming ne va pas en saisir l’intérêt et les lettrés confucéens vont convaincre leurs souverains de renoncer aux expéditions ultramarines, jugées coûteuses et inutiles…

Jean Hunyade

1387(Transylvanie) - 11 août 1456 à Semlin (Hongrie)

Jean Hunyade  est un chef de guerre hongrois originaire de la Transylvanie (aujourd'hui en Roumanie). Il mène une lutte déterminée contre les Turcs ottomans, qui ont franchi le Bosphore au milieu du XIVe siècle. L'un de ses fils sera élu roi de Hongrie par les magnats sous le nom de Matthias Ier Corvin et poursuivra son oeuvre en défendant l'indépendance du pays face aux Ottomans et aux Autrichiens...

Jacques Coeur

1395 à Bourges - 25 novembre 1456 à Chio (Grèce)

Biographie Jacques Coeur

Fils d'un riche marchand de peaux, Jacques Coeur manque de mal tourner en appliquant son génie de la finance à une affaire de faux-monnayage. Cette erreur de jeunesse pardonnée, il rend des services au roi Charles VII, réfugié à Bourges pendant la terrible guerre qui l'affronte à son rival anglais. À l'image des grands hommes d'affaires italiens de son époque, Jacques Coeur commerce avec le Levant et se rend lui-même en Syrie. Sa fortune et son talent lui valent d'être nommé par Charles VII maître des monnaies puis argentier, enfin d'entrer au Conseil du roi. Il contribue au redressement du pays et de la monarchie après l'éviction des Anglais. Mais sa puissance, sa richesse et son orgueil suscitent des jalousies à la cour. Il se tire d'affaire tant qu'il bénéficie de la protection de la maîtresse du roi, la douce Agnès Sorel.

Lorsque meurt celle-ci, voilà que le marchand est accusé de l'avoir empoisonnée ! Il passe en jugement et ses malversations sont étalées au grand jour (comme tout grand ministre de la monarchie, il use en effet de son pouvoir pour accroître sa richesse personnelle). Après trois ans de forteresse, il trouve refuge auprès du pape. Il meurt à Chio le 25 novembre 1456 à la tête d'une croisade contre les Turcs lancée par le pape Calixte III. Il a été réhabilité par le fils de l'ingrat Charles VII, le roi Louis XI. Jacques Coeur a repris à son compte la devise de la seigneurie de Saint-Fargeau : «A vaillans [cuers], riens impossible» («À coeur vaillant, rien d'impossible») lorsqu'il a été anobli en 1440.

Jean Dunois

1403 à Paris - 24 novembre 1468 à château de l'Hay

Biographie Jean Dunois

Jean Dunois, comte de Longueville, est l'un des plus grands hommes de guerre du XVe siècle. C'est le fils illégitime du duc Louis d'Orléans. Surnommé le Bâtard d'Orléans, il se met au service du roi Charles VII contre les Anglais et leurs alliés bourguignons.

Fidèle soutien de Jeanne d'Arc, il délivre sa ville d'Orléans et poursuit le combat après la capture de la Pucelle...

Skanderbeg

1403(Albanie) - 17 janvier 1468 à Alessio (Albanie)

Biographie  Skanderbeg

Né il y a cinq siècles, Skanderbeg est le héros central du « récit national » des Albanais.

Indépendante depuis 1912, l'Albanie voit en lui celui qui a résisté à l'oppression étrangère, plus précisément turque, et sauvegardé les libertés locales.

Sa statue trône à Tirana mais aussi à Skopje, en Macédoine, où vit une importante minorité albanaise...

Jean Fouquet

1420 - 1478

Biographie Jean Fouquet

Né à Tours en 1420, à l'aube de la Renaissance, le peintre Jean Fouquet a réalisé une délicate transition entre la miniature gothique et la peinture italienne du Quattrocento. Lui-même a pu compléter sa formation en Italie avant de revenir travailler à la cour, devenant le peintre du roi Louis XI.  Il s'est rendu célèbre pour ses enluminures de manuscrits et son art du portrait. Ses oeuvres les plus connues sont le livre d'Heures d'Étienne Chevalier, le portrait du « très victorieux roi de France » Charles VII, celui du chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, et également le Diptyque de Melun.

Agnès Sorel

1422 à Fromenteau (Touraine, France) - 9 février 1450

Biographie Agnès Sorel

Agnès devient à 17 ans fille d'honneur d'Isabelle de Lorraine, épouse de René d'Anjou. Belle et au demeurant peu farouche, comme l'attestent ses portraits par l'atelier du célèbre peintre Jean Fouquet, elle cède aux avances du roi Charles VII (40 ans) en 1444. Elle prend très vite rang de première dame du royaume devant la reine, Marie d'Anjou, et tient pour la première fois en France le rôle officiel de maîtresse royale...

Dracula

1431 à Sighisoara (Roumanie) - 1476

Biographie  Dracula

Parmi les seigneurs de Transylvanie qui combattent les Turcs à la fin du Moyen Âge figure un certain Vlad Tepes, plus célèbre sous son surnom de Dracula. Il est entré dans la littérature occidentale suite à un roman homonyme de l'écrivain Bram Stoker publié en 1897 autour du mythe des vampires...

François Villon

1431 - 1463

Biographie François Villon

La courte vie de François Villon est dominée par le trouble, le flou et l'obscur. Sa date de naissance est aussi incertaine que celle de sa mort. On sait seulement qu'il a vécu sous le règne de Charles VII, à la fin de la guerre de Cent Ans. Sa biographie nous est seulement perceptible par les arrêts de justice qui le condamnent ou le gracient...

Jérôme Bosch

1450 à Bois-le-Duc (Provinces-Unies (Pays-Bas)) - 9 août 1516 à Bois-le-Duc (Provinces-Unies (Pays-Bas))

Biographie Jérôme Bosch

Ce peintre hors cadre de l'école flamande anticipe de cinq cents ans le surréalisme en multipliant dans ses toiles des fantasmagories inspirées par la religiosité médiévale...

Érasme

1469 à Rotterdam (Pays-Bas) - 12 juillet 1536 à Bâle (Suisse)

Biographie  Érasme

Moine cosmopolite et éclairé, né à Rotterdam de la liaison entre un prêtre et la fille d'un médecin, Didier Érasme, l'un des principaux humanistes de la Renaissance, ne parlait que le latin. Voyageur et épistolier infatigable, il dialogue avec toutes les grandes figures politiques et intellectuelles de son temps. Il écrit aussi de nombreux traités dont L'Éloge de la folie et L'Ecclésiaste.

Au cœur des querelles religieuses entre protestants et catholiques, le « prince des humanistes » prend le parti du pape contre ses anciens amis réformistes, Reuchlin et Luther. Son conflit avec Luther évoque celui entre Voltaire et Rousseau. D'un côté l'ironie au secours de la tradition ; de l'autre, la passion au service du changement.

Bartolomeo de Las Casas

1474 à Séville (Espagne) - 31 juillet 1566 à Madrid (Espagne)

Biographie Bartolomeo de Las Casas

Bartolomeo de Las Casas, né à Séville, a participé à la conquête des Amériques avec Nicolas de Ovando avant d'entrer dans l'ordre religieux des dominicains. Il est ordonné prêtre à Saint-Domingue puis devient évêque du Chiapas, au Mexique. Le premier, il s'indigne avec force du sort fait à ses habitants, les « Indiens »...

Pierre Terrail de Bayard

1474 à Bayard (Dauphiné, France) - 30 avril 1524 à Romagnano (Italie)

Biographie Pierre Terrail de Bayard

Le seigneur Pierre Terrail de Bayard débute dans le métier des armes à 13 ans comme page du duc Charles de Savoie, puis entre au service du roi de France Charles VIII et participe avec éclat aux guerres d'Italie.

En 1495, il se distingue à la bataille de Fornoue puis, en 1503, défend seul le pont de Garigliano face à 200 Espagnols aux ordres de Gonzalve de Cordoue, le capitaine des armées ennemies. Son héroïsme permet à ses compatriotes de se replier en bon ordre et lui vaut une renommée universelle. À Guineguatte, en 1513, face aux Anglais, Bayard refuse de fuir avec le reste de l'armée. Fait prisonnier, il est libéré sans rançon par le roi Henri VIII en récompense de son courage...

Jacques Cartier

1481 à Saint-Malo - 1er septembre 1557 à Saint-Malo

Biographie Jacques Cartier

L'explorateur malouin est à l'origine de la découverte du Saint-Laurent. Il a baptisé ce fleuve comme il a aussi baptisé le Canada. Ses trois expéditions en Nouvelle-France l'ont amené à découvrir les sites de Québec et Montréal...

Hernan Cortès

1485 à Medellin (Estrémadure, Espagne) - 2 décembre 1547 à Castilleja de la Cuesta (Andalousie, Espagne)

Biographie Hernan Cortès

Jeune noble castillan, Hernan Cortés (Fernand Cortez en français) s’embarque pour le Nouveau Monde peu après sa découverte par Christophe Colomb. C’est le plus illustre des conquistadors (conquérants en espagnol), ces aventuriers qui ont conquis l’Amérique pour le compte de l’empereur Charles Quint.

Lui-même, à la tête de cinq cent soldats et cavaliers, a le front d’attaquer le puissant empire aztèque, installé sur les plateaux du Mexique. Il tire parti de l'étonnement que suscitent sur les Indiens le physique barbu des Espagnols, leurs armures, leurs armes à feu et leurs chevaux caparaçonnés. Il exploite aussi avec habileté les haines entre les différents peuples de la région.

À la place de l'empire aztèque est fondée une colonie du nom de Nouvelle-Espagne dont Cortés devient le gouverneur et le capitaine général. Tandis qu’il se retire en Espagne pour rédiger ses souvenirs, d’autres conquérants, plus brutaux, marchent sur ses traces. Parmi eux Francisco Pizarre (1475-1541), qui va détruire le prestigieux empire inca, au cœur des Andes.

Titien

1490 à Pieve di Cadore (Italie) - 28 août 1576 à Venise (Italie)

Biographie  Titien

Chef de file de l'école vénitienne du Cinquecento (le XVIe siècle), Titien devient très jeune le portraitiste officiel des doges de Venise, succédant dans cette fonction à son maître Bellini.

Son aptitude à mettre en valeur derrière les personnages leur statut lui vaudra de devenir le peintre officiel de tout ce qui compte dans l'Italie de la Renaissance.

Il nous a laissé les portraits des plus grands souverains de son temps : le pape Paul III, l'empereur Charles Quint, le roi d'Espagne Philippe II et même le roi de France François 1er (d'après une médaille de Cellini)...

Roxelane

1500(Ruthénie) - 18 avril 1558 à Istamboul (Turquie)

Biographie  Roxelane

Conformément à la tradition ottomane, le sultan Soliman le Magnifique jouit d'un harem peuplé de concubines et d'esclaves en provenance de toutes les parties du monde, sous la surveillance d'eunuques noirs.

L'une de ces esclaves va prendre une place inhabituelle dans le coeur du souverain comme dans les affaires de l'empire. Originaire de Ruthénie, un pays chrétien à l'est des Carpathes, elle a été enlevée par des Tatars et vendue au harem...

Michel de L'Hospital

1504 à Aigueperse - 13 mars 1573 à Bellebat

Biographie Michel de L

Ami des humanistes et des poètes de la Pléiade, Michel de L'Hospital, chef du parti des «Politiques», nommé chancelier de France en 1560 par la reine-mère Catherine de Médicis, Michel de L'Hospital tente mais en vain de réconcilier catholiques et protestants. Le massacre de la Saint-Barthélemy consacre son échec...

Anne de Pisseleu

1508 à Fontaine-Lavaganne (Picardie) - 1580 à Heilly

Biographie Anne de Pisseleu

Le 17 mars 1526, dans le cortège qui accueille à Bordeaux le roi François Ier de retour de captivité de Madrid, celui-ci repère une demoiselle d'honneur de sa mère... Elle a 18 ans et s'appelle Anne de Pisseleu. Elle devient sans tarder la favorite du roi et le restera jusqu'à la mort de celui-ci. En 1536, Anne épouse un mari de complaisance qui est récompensé par le titre de duc d'Étampes.

Cultivée et intelligente (on la surnomme « la plus belle des savantes et la plus savante des belles »), la duchesse d'Étampes anime la cour et multiplie les fêtes. Sa relation avec le roi n'est qu'intéressée et on lui prête plusieurs amants. À la Cour, Anne ne tarde pas à entrer en concurrence avec Diane de Poitiers, plus âgée qu'elle et maîtresse du Dauphin et héritier. Sitôt François Ier mort, le 31 mars 1547, elle se voit dépouillée de ses bijoux et de ses titres et chassée de la cour...

Paul Véronèse

1528 à Vérone (Italie) - 19 avril 1588 à Venise (Italie)

Biographie Paul Véronèse

De son vrai nom Paolo Caliari, le peintre est né en 1528 à Vérone, d'où son surnom. Il s'est très vite attiré la gloire à Venise, rivalisant avec le Titien et le Tintoret, autres grands artistes du Cinquecento (les années 1500 en Italie)...

Olivier de Serres

1539 à Villeneuve-de-Berg, Vivarais - 2 juillet 1619 à Le Pradel (Villeneuve-de-Berg)

Biographie Olivier de Serres

Fils de marchands drapiers protestants, Olivier de Serres lit très tôt les agronomes latins, se passionne pour l'agriculture et devient le premier Européen à aborder celle-ci sous un angle scientifique...

Samuel de Champlain

1570 à Brouage - 25 décembre 1635 à Québec (Canada)

Biographie Samuel de Champlain

Né dans une famille de marins de Brouage, près de La Rochelle, d'un naturel hardi et passionné, Samuel de Champlain fait un premier voyage en Amérique du Sud et suggère (déjà) le creusement d'un canal dans l'isthme centre-américain. Puis il explore en 1603 la côte nord-américaine aux côtés d'Aymar de Chaste, premier gouverneur de la «Nouvelle-France», une colonie encore à l'état de projet. En 1604, de retour dans le Nouveau Monde, il tente sans succès de créer un établissement permanent dans la vallée d'Annapolis, en Acadie. Il regagne brièvement la France et publie Des Sauvages.

Lorsqu'il revient en Nouvelle-France quatre ans plus tard, Champlain jette cette fois son dévolu sur la vallée du fleuve Saint-Laurent. Il repère un promontoire boisé auquel les Indiens du cru donnent le nom de Québec, en un lieu où le fleuve se rétrécit. Là, il fonde un comptoir, l'«Abitation de Québec», à l'origine de l'actuelle capitale administrative de la Belle Province.

Samuel de Champlain poursuit l'exploration du pays et accomplit plusieurs voyages en France. Mais il n'oublie jamais sa colonie de Québec, dont il est nommé lieutenant-gouverneur par le duc de Montmorency en 1619. Il meurt à Québec le 25 décembre 1635, à l'âge de 65 ans, tandis que gouvernent en France Louis XIII et son ministre Richelieu. Sa ténacité et sa réussite lui valent d'être surnommé le «Père de la Nouvelle-France».

Gabrielle d'Estrées

1573 - 10 avril 1599 à Paris

Biographie Gabrielle d

Henri IV tombe amoureux de Gabrielle d'Estrées (17 ans) en 1590 et multiplie dès lors les faveurs à sa famille. Il se dispose aussi à l'épouser après qu'elle lui eût donné trois enfants dont le futur duc César de Vendôme...

Ali pacha

1741 à Tebelen (Albanie (empire ottoman)) - 5 février 1822 à Janina (Grèce (empire ottoman))

Biographie  Ali pacha

Fils du bey de Tebelen (Albanie ottomane), il reprend les biens de son père à ceux qui l'en avaient dépossédé, assassine son frère et enferme sa mère dans son harem.

Brutal et sanguinaire, il se brouille plusieurs fois avec son suzerain, le sultan de Constantinople mais ce dernier doit faire appel à lui dans sa guerre contre l'Autriche et le nomme en récompense pacha de Trikalla (Thessalie). Lui-même s'empare de Janina (Épire), au nord-ouest de la Grèce, et s'en nomme également pacha.

Par la violence, il étend son autorité à l'ensemble de l'Épire et de l'Albanie et devient en 1807 pratiquement indépendant de la Sublime Porte. Il joue de la guerre entre les Français et les Anglais en prenant le parti tantôt des premiers tantôt des seconds.

En 1819, le sultan décide de le ramener à l'obéissance. Ali pacha réplique en appelant les Grecs à se soulever et à proclamer leur indépendance ! L'appel va être entendu...

Lui-même, déjà octogénaire, est assiégé par une armée turque aux ordres de Khourchid pacha dans la forteresse de Janina. Il est décapité par traîtrise après avoir laissé entrer de prétendus plénipotentiaires. Alexandre Dumas évoque cet épisode dans Le comte de Monte-Christo.

Toussaint Louverture

1743 à Cap-Français (Saint-Domingue) - 7 avril 1803 à Fort de Joux

Biographie  Toussaint Louverture

Né esclave dans la colonie française de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), François Toussaint, surnommé Louverture, se rallie à la Révolution lorsque le gouvernement français abolit l'esclavage, en 1794. Il s'empare de la partie espagnole de l'île et se désigne Gouverneur général à vie de Saint-Domingue.

Le Premier Consul Bonaparte lui oppose une armée sous les ordres de son beau-frère Leclerc. Capturé par trahison, Toussaint Louverture est envoyé au fort de Joux, dans le Jura, où il ne tarde pas à mourir !

Kitagawa Outamaro

1753(Japon) - 20 septembre 1806 à Edo (Japon)

Biographie Kitagawa Outamaro

Ce grand maître de l'estampe est l'un des meilleurs témoins de la longue période de stabilité qu'a vécue le Japon sous le nom de «période d'Édo».

Il loge comme ses confrères près du quartier des plaisirs de Yoshiwara, à Édo (aujourd'hui Tokyo), et les bourgeois de la capitale impériale lui achètent des souvenirs de leurs bons moments passés auprès des courtisanes.

C'est un «monde flottant» où le temps s'écoule sans qu'il y paraisse...

Chaka

1787(Afrique australe) - 22 septembre 1828(Afrique australe)

Biographie  Chaka

Chaka est le fondateur de la nation zouloue, qui donnera du fil à retordre aux colons boers et aux soldats britanniques lors de la colonisation de l’Afrique australe.

Révolutionnant l'art du combat, il constitue un État voué à la guerre en rassemblant autour de lui des guerriers de diverses origines, en mal d'aventures et de richesses.

Tous ses sujets mâles sont astreints au service militaire et ne peuvent se marier qu'après 15 ans de service. Rebaptisés par Chaka Amazoulous (« Ceux du ciel »), plus tard abrégé sous la forme Zoulous, ils se signalent par des vertus combatives remarquables....

El-Hadj Omar Omar Tall

1796 à Podor (Sénégal) - 12 février 1864 à Bandagiara (Mali)

Omar Tall, dit El-Hadj Omar, est le fondateur d’un empire éphémère, l’empire Toucouleur (ou Torodbe), sur les ruines des royaumes animistes de l’actuel Mali, dont ceux des Bambara...

Deng Xiaoping

1904 à Sichuan (Chine) - 19 mars 1997 à Pékin (Chine)

Biographie  Deng Xiaoping

Habile manoeuvrier de l'ombre, Deng Xiaoping, militant communiste de la première heure, est éliminé par la vieille garde maoïste et prend sa revanche à la mort de Mao Zedong, quand lui-même a déjà plus de 70 ans. Avec pragmatisme et cynisme, il va faire entrer la République populaire de Chine dans l'«économie socialiste de marché»...

Décès

Hammourabi

vers 1812 av. J.-C. à Babylone - 1750 av. J.-C. à Babylone

Hammourabi (en anglais Hammurabi) monte sur le trône de Babylone aux alentours de 1792 avant JC. Son souvenir demeure vivant car il a porté à son apogée cette cité de Mésopotamie proche de l'actuelle Bagdad.

Grâce à lui, Babylone va rayonner sur le Moyen-Orient pendant quinze siècles, jusqu'à l'aube de notre ère. Son prestige sera dans l'Antiquité comparable à celui de Paris aujourd'hui. Conquérant heureux, Hammourabi conquiert les pays voisins de Sumer et d'Akkad, détruit le royaume de Mari, dans la Syrie actuelle, et étend son empire au-delà de la Mésopotamie.

Le roi est aussi un grand législateur. Il a laissé un code célèbre de 282 articles dont une copie sur une stèle de basalte est conservée au musée du Louvre. Avec cette jurisprudence, Hammourabi manifeste le désir d'homogénéiser le droit dans son vaste empire. C'est une idée qui sera reprise jusqu'à nos jours par tous les fondateurs d'empire.

Hammourabi respecte les divinités locales de son empire mais les place sous l'autorité d'un dieu suprême, Mardouk, le dieu de Babylone. On peut y voir l'ébauche du monothéisme !

Thoutmosis III

1504 av. J.-C.(Égypte) - 1450 av. J.-C.

Né vers 1504 av. J.-C., le futur pharaon Thoutmosis III est le fils du roi d'Égypte Thoutmosis II et d'une concubine. Très jeune encore à la mort de son père, il doit laisser le trône à sa belle-mère, la reine Hatshepsout...

Néfertiti

1370 av. J.-C.(Égypte) - 1333 av. J.-C.(Égypte)

Biographie  Néfertiti

Néfertiti ! Ce nom évoque immédiatement le fameux buste peint, aujourd’hui exposé au Neues Museum de Berlin et trouvé en 1912 à Tell el-Amarna, en Égypte. Cette sculpture, étrangement bien conservée, haute d’un peu moins de cinquante centimètres, représente une femme dont la beauté est mythique. Était-elle d’ailleurs si belle ?  Difficile à dire…

Néfertiti est à la fois reine et déesse mariée à Aménophis IV-Akhenaton mais aussi au dieu solaire Aton. Ensemble, ils forment une triade et le couple royal ne prend aucune initiative sans qu’elle ne leur ait été suggérée, pensent-ils, par le dieu. Au début de leur règne, tous deux vivent à Thèbes, la capitale égyptienne. Mais rapidement, Néfertiti aurait incité son époux à construire une nouvelle capitale en l’honneur du Dieu Aton qu’ils vénèrent...

Assourbanipal

668 av. J.-C.(Assyrie) - 626 av. J.-C.(Assyrie)

Fils cadet du roi Assarhaddon, Asourbanipal (on écrit aussi Assurbanipal) reçoit en héritage le royaume d'Assyrie (capitale : Ninive). Il va l'étendre pour un temps jusqu'à l'Égypte mais doit faire à des agressions sur toutes ses frontières ainsi qu'à une rébellion de son frère aîné, Shamash-Shoum-Oukin, qui règne sur Babylone.

Nabuchonosor

vers 630 av. J.-C.(Babylonie) - 562 av. J.-C.(Babylonie)

Le 23 septembre de l'an 605 avant notre ère, Nabuchodonosor II est couronné roi de Babylone. Il succède à son père, Nabopolassar. Après le long intermède de la domination assyrienne, il va porter à son apogée Babylone, étendant l'empire néo-babylonien du golfe Persique à la Méditerranée.

Le roi se consacre surtout à l'embellissement de sa capitale. Il fait aménager une enceinte de 18 kilomètres de long dont le principal point de franchissement est la porte d'Ishtar. A partir de celle-ci, une voie processionnelle en brique émaillée conduit au temple de Mardouk, le dieu de Babylone. Il fait aussi rénover la ziggourat, qui a donné naissance au récit biblique de la «tour de Babel» : elle s'élève à 90 mètres de haut sur une base carrée de 90 mètres de côté.

Enfin, le roi fait aménager les jardins suspendus. Une légende prétend qu'il aurait ainsi voulu faire une faveur à son épouse d'origine mède qui regrettait les montagnes verdoyantes de son enfance.

Cyrus II le Grand

597 av. J.-C. - 530 av. J.-C.

Biographie  Cyrus II le Grand

Cyrus II le Grand, fils d'un roitelet perse, est à l’origine du premier empire à vocation universelle. Il fait l'unité des Perses et des Mèdes, deux peuples apparentés qui occupent les plateaux de l'Iran, puis entreprend la conquête du Moyen-Orient. Sa première victime est Crésus, roi de Lydie, un très riche royaume d'Asie mineure (on dit encore « riche comme Crésus »). Crésus ayant fait sa soumission, Cyrus se tourne vers l’Orient et impose son pouvoir jusqu'à l'Indus, aux limites de l’Inde actuelle. Il conquiert enfin l’empire de Babylone.

Portant le titre de « Roi des Rois » ou « Grand Roi », Cyrus se montre dans ses triomphes habile et humain à la fois. C'est ainsi qu'il libère les Juifs déportés à Babylone et les gratifie de généreuses donations pour reconstruire leur Temple à Jérusalem. Cela lui vaudra une avalanche de louanges dans la Bible. Difficile d'obtenir mieux en matière de publicité ! D'une manière générale, il se montre respectueux des croyances et des traditions des peuples qu'il a soumis de sorte qu’il est accueilli partout ou presque en libérateur.

Après 27 ans de règne, le fondateur de la dynastie des Achéménides meurt en 530 av. J.-C., en combattant les nomades d’Asie centrale. Son fils Cambyse étend l’empire à l’Égypte. Après lui, Darius Ier va éprouver des premiers revers en tentant de faire rentrer dans le rang les belliqueuses cités grecques de la mer Égée.

Périclès

492 av. J.-C. à Athènes (Grèce) - 429 av. J.-C. à Athènes (Grèce)

Biographie  Périclès

Au Ve siècle avant JC, Athènes tire gloire d’avoir permis aux cités grecques de repousser et vaincre les Perses. La cité témoigne d'une floraison artistique et intellectuelle sans précédent. Cette époque est connue comme le «siècle de Périclès», du nom du principal dirigeant athénien.

Périclès est élu et réélu sans discontinuer par les citoyens athéniens à la fonction de stratège (une sorte de Premier ministre) pendant 30 ans, de 461 à 431 avant JC, jusqu'à la veille de sa mort. Il consolide les institutions démocratiques de la cité et facilite l’accès de tous les citoyens aux responsabilités.

L'historien Thucydide lui attribue une belle définition de la démocratie : «L'État démocratique doit s'appliquer à servir le plus grand nombre ; procurer l'égalité de tous devant la loi ; faire découler la liberté des citoyens de la liberté publique. Il doit venir en aide à la faiblesse et appeler au premier rang le mérite. L'harmonieux équilibre entre l'intérêt de l'État et les intérêts des individus qui le composent assure l'essor politique, économique, intellectuel et artistique de la cité, en protégeant l'État contre l'égoïsme individuel et l'individu, grâce à la Constitution, contre l'arbitraire de l'État.»

Périclès impose aux cités de la ligue de Délos d’obéir à Athènes et reconstruit à leurs frais l'Acropole, le rocher sacré ravagé par les Perses en 480 avant JC. Il fait ériger un temple à Athéna, la déesse tutélaire de la cité, restée vierge (parthenos en grec), d'où son nom de Parthénon.

La prospérité d'Athènes est propice à l'émergence de grands artistes comme Phidias, le sculpteur du Parthénon, et de dramaturges tels Eschyle, Euripide et Sophocle.

Hérodote

vers 484 av. J.-C. à Halicarnasse (Asie mineure) - 425 av. J.-C.

Biographie  Hérodote

Hérodote est né à Halicarnasse, en Asie mineure, vers 484 av. J.-C., pendant les guerres médiques. Grand voyageur et excellent observateur, il a visité de nombreux pays de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient. Il en a rapporté des informations sur leur histoire, leur religion, leur gouvernement et leurs coutumes. On lui doit ainsi une grande partie de nos connaissances sur l'Égypte des pharaons.

Avant tout le monde, il a compris l'importance de la géographie dans l'évolution des sociétés humaines. On lui doit la formule célèbre : « L'Égypte est un don du Nil ». C'est lui qui a qualifié de « delta » (en raison de sa forme) l'embouchure du fleuve. Il s'est aussi beaucoup interrogé sur les crues du Nil qui surviennent curieusement en été (on sait aujourd'hui qu'elles sont dues à la fonte des neiges dans les hauts plateaux éthiopiens, là où le Nil bleu prend sa source).

Hérodote a mis à profit les enseignements tirés de ses voyages pour raconter les guerres entre les Grecs et la Perse, d'autant que la plupart des pays qu'il a visités étaient assujettis à cette dernière, Égypte comprise. Peut-être ses voyages avaient-il d'ailleurs pour objectif sous-jacent d'informer les dirigeants athéniens sur l'ennemi séculaire...  Le voyageur a intitulé l'ensemble de ses récits (9 volumes) Historia, un mot qui signifie Enquête en grec et dont nous vient le mot Histoire. C'est le plus ancien texte en prose que nous ayons conservé de l'Antiquité. Il fait d'Herodote le père de l'Histoire... et le précurseur du tourisme intelligent.

Socrate

470 av. J.-C. à Athènes - 399 av. J.-C. à Athènes

Biographie  Socrate

Socrate, né en 470 av. J.-C. à Athènes, n'a rien écrit et sa pensée n'est connue qu'à travers Platon et accessoirement Xénophon. Fils d'une sage-femme, il vit dans le dénuement, déambule dans Athènes et pratique avec ses interlocuteurs la « maïeutique » (l'art de faire accoucher [les idées]). Il a emprunté au fronton du temple d'Apollon, à Delphes, sa devise : « Connais-toi toi-même ».

Cinq ans après la guerre du Péloponnèse, comme il dérange les clans au pouvoir, ceux-ci le font juger sous la triple accusation de mépriser les dieux de la cité, promouvoir une divinité nouvelle et corrompre la jeunesse.

Le vieux philosophe, assisté de ses amis, accepte le principe d'une amende et la fixe dans un premier temps à un niveau très bas (une mine). Les juges, désarçonnés par ce qu'ils croient être de l'arrogance, le condamnent in fine à boire la ciguë, un poison mortel. Dans les jours qui précèdent son suicide contraint, Socrate se voit proposer de fuir mais il refuse, arguant qu'on ne saurait s'opposer aux lois de son pays, fussent-elles injustes.

Lire la suite : Douter pour penser

Thucydide

460 av. J.-C. à Alimos (Grèce) - 395 av. J.-C. à Athènes (Grèce)

Biographie  Thucydide

Thucydide est un Athénien de l'époque classique, qui a entamé une belle carrière politique au service de sa cité, comme stratège. Un revers militaire lui ayant valu une condamnation à l'exil, il en a profité pour raconter les événements auxquels il a participé ou dont il a été le spectateur. Il en a résulté un ouvrage magistral : La Guerre du Péloponnèse qui, pour la première fois, analyse la vie politique de façon rationelle et analytique, sans référence aux dieux ou à quoi que ce soit d'autre. En cela, Thucydide peut être considéré comme le premier véritable historien, même si son objet d'étude se rapporte à une actualité brûlante et non au passé...

Archimède

287 av. J.-C. à Syracuse (Sicile) - 212 av. J.-C. à Syracuse (Sicile)

Biographie  Archimède

Archimède est né à Syracuse, l'une des principales villes grecques de Sicile. Il se forme auprès d'Euclide, au Musée d'Alexandrie, et entretiendra toute sa vie des relations épistolaires avec plusieurs savants de l'école d'Alexandrie, dont Eratosthène.

De retour dans sa ville natale, il entre au service du tyran élu, Hiéron II, son ami, voire son parent...

Si Huang Di

260 av. J.-C. - 210 av. J.-C.

Biographie  Si Huang Di

Le premier empereur chinois est resté dans l’Histoire sous le nom de Qin Shi Huangdi, qui signifie «Premier empereur Ts'in» (on écrit aussi Qin Shi Huangdi ou Tsin Che Houang-ti). Il est connu du monde entier depuis la découverte en 1974 de son tombeau, habité d’une armée en terre cuite.

Héritier du royaume Qin (ou Ts'in), le futur empereur monte sur le trône à l'âge de 13 ans, en 247 avant JC. Les autres royaumes de la Chine du nord tombent sous sa domination en une dizaine d'années, de 230 à 221 avant JC.

Pour prévenir les risques d’éclatement du nouvel empire, l’empereur fait table rase du passé, abolit la féodalité et unifie l'administration, ainsi que la monnaie, les systèmes de mesure, l'écartement des essieux et surtout l'écriture (en Chine, où l'on parle encore aujourd'hui de multiples langues, les idéogrammes restent le principal facteur d'unité)... Il lance de gigantesques travaux de génie civil et multiplie les canaux d'irrigation pour prévenir sécheresses et famines. Beaucoup de ces canaux sont encore en service.

Contre la menace mongole, il réunit en une ligne continue les fortifications des confins. C'est l’origine de la «Grande Muraille», le plus long monument créé de main d'homme (3.000 km de long). En 214 avant JC, l'empereur envoie une armée au sud du fleuve Yang Tseu Kiang et ordonne des échanges massifs de populations afin d'entamer la sinisation du sud.

Liu Bang

247 av. J.-C. - 195 av. J.-C.

Biographie  Liu Bang

Liu Bang (on écrit aussi Lieou Pang) est un aventurier devenu empereur à la faveur des troubles consécutifs à la mort de Si Huang Di, le «Premier empereur Ts'in».

Il restaure l’administration mise en place par le Premier empereur. Mais à la différence de ce dernier, il s’appuie sur les lettrés confucéens pour contrer les guerriers féodaux. Son habileté et la simplicité de ses manières vont permettre à ses descendants de se succéder sur le trône chinois presque sans interruption pendant quatre siècles, jusqu'en 220 après JC.

La dynastie fondée par Liu Bang est connue sous le nom de Han. Les Chinois lui conservent une reconnaissance éternelle et aujourd'hui encore, se dénomment officiellement «fils des Han» ou tout simplement «Han».

Remarquable parallèle : à la même époque que les Han, dans le bassin méditerranéen, une république de soldats laboureurs, Rome, abat une oligarchie commerçante, Carthage, et fonde un empire dont se réclament encore les Européens.

Ératosthène

276 av. J.-C. à Cyrène (Libye) - 194 av. J.-C. à Alexandrie (Égypte)

Né en Cyrénaïque (Libye actuelle), le Grec Ératosthène, mathématicien, géographe, astronome... est une grande figure de la civilisation hellénistique qui s'est épanouie dans l'Orient suite aux conquêtes d'Alexandre le Grand. À la suite de son lointain précurseur Pythagore de Samos (569 à 475 av. J.-C.), il se convainc que la Terre est sphérique et en fait la démonstration indirecte de façon brillantissime : au solstice d'été (21 juin), il note qu'à Assouan, le soleil éclaire le fond d'un puits, preuve qu'il est à la verticale du lieu. Au même moment, sur le même méridien, plus au nord, à Alexandrie, le savant mesure l'ombre portée par un bâton. Il en déduit l'inclinaison du soleil et par voie de conséquence la courbure de la Terre, avec une étonnante précision. Le savant attribue à la Terre une circonférence d'environ 39 000 km quand les mesures actuelles donnent 40000 km !

Hannibal

247 av. J.-C. - 183 av. J.-C.

Biographie  Hannibal

Hannibal, général carthaginois, est considéré comme l’un des plus grands chefs de guerre de l’Antiquité, sinon de l’Histoire. Sa bataille livrée aux légions romaines à Cannes (Italie) en 216 avant JC a inspiré les stratèges, jusqu'à Napoléon, von Schlieffen et Rommel.

Son père, Hamilcar, avait mené l’armée de Carthage à la conquête de l’Espagne où il avait fondé Carthagène, la «nouvelle Carthage», avant que la cité rivale de Rome ne lui cherche querelle.

Le jeune Hannibal n’hésite pas à traverser la Gaule et les Alpes avec ses mercenaires… et ses éléphants pour affronter l’ennemi chez lui. Mais les Romains mènent contre lui une guerre d’usure et l’obligent à rembarquer pour l’Afrique, où il est définitivement battu. Contraint à l’exil, il s’empoisonne pour ne pas tomber aux mains de ses ennemis.

Polybe

208 av. J.-C. à Mégalopolis (Grèce) - 126 av. J.-C.

Biographie  Polybe

Polybe est un historien au parcours original : né en Grèce vers 208 av. J.-C. dans une famille de haut rang, il est emmené en Italie comme otage après la victoire romaine sur les cités grecques. Le voici fréquentant la belle société de Rome grâce à son amitié avec le petit-fils de Scipion l'Africain. Revenu en Grèce à partir de 149 av. J.-C., il tire de ses rencontres avec les hommes d'État romains un ouvrage intitulé Histoires où il explique comment les grandes nations de l'époque, malgré leur niveau de civilisation avancé, sont tombées sous le joug de Rome.

Spartacus

vers 100 av. J.-C.(8) - 71 av. J.-C. à Silare (Lucanie, Italie)

Biographie  Spartacus

Spartacus est à l'origine d'une grande révolte d'esclaves qui a fait vaciller la République romaine. Pour les Européens, depuis le XVIIIe siècle, son nom symbolise la révolte des dominés. Il a même désigné un mouvement marxiste-léniniste allemand du début du XXe siècle, à l'origine du parti communiste allemand...

Mani

14 avril 216 à Mardinu (Babylonie) - vers 275

Le prêtre Mani (ou Manès) est né le 14 avril 216 (8 nisan 527 de l'ère séleucide), non loin de Ctésiphon, capitale de l'empire perse. Il est à l'origine d'une doctrine ésotérique en marge du christianisme officiel, le manichéisme.

Hatshepsout

vers 1503 av. J.-C. - vers 1482 av. J.-C.

Biographie  Hatshepsout

Une demi-douzaine de femmes gouvernèrent l'Égypte ancienne avec le titre de pharaon. Hatshepsout (ou Hatchepsout) est sinon la plus célèbre, du moins la plus grande de celles-ci...

Ramsès II

vers 1292 av. J.-C.(Égypte) - vers 1213 av. J.-C.(Égypte)

Associé très jeune à son père Sethi 1er, le pharaon Ramsès II règne au total près de 80 ans, de 1292 à 1213 avant JC. Il livre bataille aux Hittites à Qadesh, en Syrie. Après cette grande bataille restée indécise, le royaume indo-européen des Hittites, établi en Anatolie (Turquie moderne), se rapproche des Égyptiens pour faire face à un nouveau-venu, le royaume de Mitanni (à cheval sur la Syrie et l'Irak actuels).

Profitant de la paix retrouvée, Ramsès II construit de multiples monuments, sans doute davantage qu'aucun autre pharaon. On peut encore admirer l'immense salle hypostyle du temple de Karnak et le temple d'Abou-Simbel, sur les bords de l'actuel lac d'Assouan, qui cultive le souvenir de Qadesh.

Bouddha

vers 560 av. J.-C. - vers 480 av. J.-C.

Biographie  Bouddha

Le Bouddha désigne un prince indien dont le nom de naissance est Siddharta Gautama, ou Cakyamouni (du nom de son clan, les Cakya). Après une jeunesse heureuse, il s’engage dans une existence d’ascète et, à 35 ans, reçoit l’Illumination (d’où son surnom : Bouddha, qui signifie « l’Illuminé Â» en sanskrit, langue ancienne de l’Inde du nord).

Dans le Sermon de Bénarès, prononcé devant cinq ascètes, il formule les « quatre nobles vérités Â» sur l’universalité de la douleur, son origine, sa suppression et les moyens d’y parvenir. C’est l’origine du bouddhisme, l’une des grandes religions universelles (environ 300 millions de fidèles).

Les disciples de Bouddha se répartissent entre trois écoles : le Petit Véhicule ou Hinanyana (Sri Lanka et Indochine), fidèle à l’agnosticisme originel ; le Grand Véhicule ou Mahayana (Chine, Corée, Japon), qui offre l’intercession de multiples saints ou bodhittsavas compatissants ; le Véhicule du Diamant ou tantrisme ou Vajrayana (Tibet), qui cultive les rituels ésotériques. L’Inde, berceau du bouddhisme, a finalement rejeté celui-ci.

Confucius

vers 555 av. J.-C. - vers 479 av. J.-C.

Biographie  Confucius

Confucius est un lettré qui vit et enseigne dans la Chine féodale des premiers siècles, au temps des « Royaumes combattants ». Pragmatique, il prône une « voie à suivre » dans l'action, fondée sur la vertu, la transmission du savoir et le respect pour « l'Antiquité », assimilée à un ordre parfait.

De ses réflexions sur les problèmes de son temps, ses élèves tirent un recueil destiné à l’enseignement de la vertu.

Un siècle et demi plus tard, son disciple Mencius précise sa pensée en soulignant que l’homme n’est a priori ni bon ni mauvais et qu’il importe avant toute chose de développer son attirance vers le bien et la justice.

Le confucianisme va dès lors profondément imprégner la manière d’être et de penser des Chinois, en particulier l’élite d’administrateurs lettrés recrutés par concours, les mandarins. Divers empereurs, tel Wang Mang (9-22), se conduisent aussi en fervents adeptes de l'antique sage.

Platon

vers 427 av. J.-C. à Athènes (Grèce) - vers 347 av. J.-C. à Athènes (Grèce)

Biographie  Platon

Les Grecs des VIe au IIIe siècles avant JC sont à l’origine de la pensée rationnelle. Les mathématiciens comme Thalès de Milet et Pythagore (VIe siècle avant JC) ou Euclide (IIIe siècle avant JC), les historiens comme Hérodote (484-425) et Thucydide (470-395), les savants comme Aristote (385-322)... ne se contentent pas d’expliquer les mystères de la Nature par les mythes. Ils réfléchissent, raisonnent et vérifient par l'expérience la validité de leurs conclusions.

Le philosophe Platon porte à son summum cet effort intellectuel dans ses nombreux dialogues dont beaucoup sont inspirés par l’enseignement oral de son maître Socrate (La République, Gorgias, Timée, Le Banquet, L’apologie de Socrate…).

Après la mort de Socrate (399 avant JC), Platon lui-même enseigne la philosophie à Athènes, dans un jardin du nom d’Académie où il a pour élève Aristote. Il s’agit de la première Université digne de ce nom. Elle restera en activité pendant plus de 9 siècles, jusqu’à sa fermeture par l’empereur Justinien en 529 après JC.

Abraham

vers 1800 av. J.-C. à Ur (Chaldée) - vers 1700 av. J.-C.

Biographie  Abraham

Personnage central de la Bible, Abraham (en hébreu, «père d'une multitude») est décrit comme un chef de clan prospère, natif d'Ur, en Chaldée (l'Irak actuel). Il est considéré comme le fondateur de la nation hébraïque. Les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) se réclament de lui.

Narmer

vers 3100 av. J.-C.(Égypte) - vers 3000 av. J.-C.(Égypte)

Constituée à l'origine de plusieurs royaumes rivaux, la vallée du Nil aurait été unifiée par le roi de la Haute-Égypte, Narmer, vers 3100 av. J.-C...

Paul de Tarse

vers 9 à Tarse (Cilicie) - 67 à Rome (Italie)

Biographie  Paul de Tarse

Né sous le nom de Saul, Saint Paul, disciple de Jésus-Christ, n'a jamais connu celui-ci bien qu'il fût son contemporain. Il n'en a pas moins joué un rôle primordial dans la formation et le développement de la religion chrétienne à travers ses nombreuses épîtres (ou lettres). Au point qu'il est couramment considéré comme le deuxième fondateur du christianisme après Jésus.

On l'a surnommé l'Apôtre des Gentils (appellation donnée aux non-juifs). Avec ses compagnons Barnabé, Marc, Silas, Timothée et Luc, il a parcouru le bassin méditerranéen en tous sens avant d'être martyrisé à Rome.

Aurélien

9 septembre 215 à Sirmium (Illyrie) - 275 à Cénophrurion (Thrace)

Général de cavalerie, Aurélien devient empereur en 270, à 58 ans. Il succède à son compagnon d'armes Claude II le Gothique (Goticus), qui a entamé deux ans plus tôt le redressement de l'empire, confronté aux invasions barbares et aux séditions provinciales.

Énergique, Aurélien poursuit l'oeuvre de redressement, ce qui lui vaudra le surnom de « restitutor » (restaurateur)...

Childéric Ier

436 à Tournai (Belgique) - 481 à Tournai (Belgique)

Childéric serait le fils d'un petit roi barbare du nom de Mérovée (d'où le nom de Mérovingiens qui sera donné à ses descendants). Il appartient aux Francs Saliens, un peuple germain établi de part et d'autre du Rhin, fort d'environ... 200.000 personnes. Un nombre incroyablement bas si l'on songe au rôle qu'il allait jouer dans la Gaule romaine peuplée à l'époque d'environ huit millions d'habitants !

Childéric séduit Basine, femme d'un rival, le roi de Thuringe. De leur union naît un fils, Clovis !...

Tandis que l'empire romain d'Occident tombe en déliquescence, Childéric réunit autour de lui à partir de 457 tous les Francs Saliens. Il devient assez puissant pour que le dernier représentant de Rome en Gaule du nord, le «maître de la milice» Aegidius, lui confie la défense du territoire face aux Wisigoths, des Germains qui occupent déjà le sud de la Gaule.

Poignée de sabre du tombeau de Childéric (Cabinet des Médailles, Bibliothèque Nationale)Le roi meurt vers 481 à Tournai, sa capitale. Demeuré païen, il est inhumé avec ses chevaux, à la manière germanique, mais aussi vêtu d'un manteau de pourpre tenu par une fibule d'or à la manière romaine, avec au doigt un anneau servant à sceller les actes officiels et revêtu de la formule : Childéricus rex (Childéric roi). C'est ce que l'on a pu observer à la découverte de sa tombe, le 27 mai 1653, près de l'église Saint-Brice...

Son fils Clovis lui succède. Son baptême et ses conquêtes vont dessiner les contours de la France moderne.

Geneviève

420 à Paris - 512 à Paris

Sainte Geneviève est la sainte patronne de Paris... et de la gendarmerie. En quelque sorte une « Jeanne d'Arc des temps mérovingiens »...

Issue de la haute noblesse gallo-romaine, elle se voua à Dieu dès sa plus tendre jeunesse, malgré l'hostilité de sa mère, tout en exerçant de hautes responsabilités dans la cité.

D'un caractère trempé, elle construisit une église sur l'emplacement du tombeau de Saint Denis, premier évêque de Paris, qu'en ces temps anciens, on appelait encore Lutèce.

En 451, la vierge convainquit les habitants de ne pas abandonner leur cité aux Huns et la chronique prétend qu'elle détourna la colère d'Attila par ses prières. C'est l'un des nombreux miracles qui lui sont attribués de son vivant comme après sa mort. Mais il est plus probable que le barbare délaissa de sa propre initiative Paris pour des proies plus riches et plus accessibles...

Geneviève recevait les fidèles dans l'ermitage de la montagne qui porte aujourd'hui son nom, au coeur de l'actuel Quartier latin de Paris. C'est là qu'elle mourut en 502, à l'âge de 89 ans, et c'est au même endroit qu'elle fut inhumée. Sur son tombeau, le roi Clovis, son plus célèbre disciple, fit bâtir la basilique des Saints Apôtres. Il s'y  fit lui-même ensevelir à sa mort, en 511. Sa femme Clotilde l'y rejoignit beaucoup plus tard.

Consacrée le 24 décembre 520 et devenue église Sainte-Geneviève, la basilique fut reconstruite à la fin du XVIIIe siècle par l'architecte Soufflot puis reconvertie sous la Révolution en Panthéon des gloires nationales. Dispersées sous la Révolution, les reliques de la sainte sont depuis lors honorées dans l'église voisine de Saint-Étienne-du-Mont.

Sainte Geneviève est fêtée le 3 janvier, anniversaire de sa mort, autrement dit de sa naissance à la vie éternelle, mais aussi le 26 novembre, en souvenir du « miracle des Ardents ». Ce miracle remonte à 1130, sous le règne de Louis VI le Gros. Beaucoup de Parisiens furent saisis d'hallucinations et moururent du fait d'une maladie provoquée par l'ergot de seigle (« mal des Ardents » ou « feu de Saint-Antoine »). L'ergot est un champignon qui contient de l'acide lysergique et provoque des hallucinations comme le LSD. Il peut se retrouver dans la farine du pain et ainsi contaminer la population.

En désespoir de cause, impuissant à endiguer le mal malgré prières et processions, l'évêque Pierre de Senlis fit conduire la châsse de sainte Geneviève sur le parvis Notre-Dame et 103 malades l'ayant effleurée, ils furent guéris (à l'exception de trois incrédules) !

Clotaire Ier

497 - 561 à Compiègne

Clotaire, plus jeune des quatre fils de Clovis, réunit brièvement l'héritage de son père, le Royaume des Francs, suite à la mort de ses frères.

Il meurt à 60 ans passés à Compiègne, en 561. La chronique lui prête cette ultime interrogation : « Quel est le roi du ciel qui fait mourir de si grands rois ? » À nouveau, le royaume mérovingien est partagé entre ses quatre fils : Charibert (Paris), Gontran (Orléans), Chilpéric (Soissons) et Sigebert (Metz et l'Austrasie).

Frédégonde

545 à Montididier - 597 à Paris

La rivalité de Frédégonde entre Brunehaut a été superbement relatée par l'historien Augustin Thierry dans ses Récits des temps mérovingiens (1840).

Frédégonde était la maîtresse d'un petit-fils de Clovis, Chilpéric Ier, devenu en 561 roi à Paris. Elle le convainquit de répudier sa femme, la reine Audovère. Chilpéric s'exécuta mais se remaria avec... Galswinthe, une princesse wisigothe, fille du roi d'Espagne Athanagilde. Frédégonde, délaissée, prit la mouche. Elle fit étrangler Galswinthe et obligea enfin Chilpéric à l'épouser.

Mais la soeur cadette de Galswinthe, qui n'était autre que Brunehaut (ou Brunechildis), aspira à la vengeance. Elle-même était l'épouse de Sigebert Ier, roi mérovingien d'Austrasie (Metz) et frère de Chilpéric ! Elle obligea son mari à demander réparation pour le meurtre de Galswinthe.

Chilpéric, une fois encore, s'exécuta. Au titre du Wehrgeld (réparation pour crime), il céda à son frère plusieurs territoires. Puis il se ravisa et tente de les reprendre. Sigebert l'emporta. Il envahit la Neustrie et se dirigea vers Tournai où Chilpéric s'était réfugié. Encore une fois, la terrible Frédégonde intervint : deux hommes à sa solde poignardèrent Sigebert avec le « scramasaxe » (le long couteau des Francs).

Là-dessus, Brunehaut, devenue veuve, épousa le fils d'Audovère et Chilpéric. Frédégonde fit assassiner l'insolent de même que l'évêque de Rouen Prétextat qui avait béni le mariage. Elle se débarrassa aussi de son propre mari en 584 après qu'il eut découvert son adultère avec un certain Landry ! La reine fit alors reconnaître son fils de quatre mois (!) comme roi de Neustrie sous le nom de Clotaire II ; elle-même gouverna comme régente. Elle vainquit à Droissy, en 593, Childebert, le fils de sa rivale, puis Brunehaut elle-même à Laffaux en 596. Mais sa mort l'année suivante mit un terme à ses exploits.

Brunehaut

543(Espagne) - 613 à Renève

Biographie  Brunehaut

Fille cadette du roi wisigoth d'Espagne Athanagild, Brunehaut épouse l'un des petits-fils de Clovis, Sigebert 1er, roi d'Austrasie (Metz). Tout va pour le mieux jusqu'au moment où sa soeur aînée Galswinthe, mariée au roi de Neustrie Chilpéric 1er et hélas stérile, est étranglée sur ordre de la maîtresse de celui-ci, Frédégonde...

Wu Zetian

625(Chine) - 705(Chine)

Biographie  Wu Zetian

D'humble extraction, l'impératrice chinoise Wu Zetian est arrivée au sommet par le charme, la ruse et le crime. À la cour de Chang'an (l'actuelle Xi'an, sur la rivière Wei), elle a assumé le pouvoir suprême d'une main de fer pendant un demi-siècle, de 655 à 705, dans l'ombre de son mari puis de son fils, enfin en son nom propre.

Boniface ou Winfrid

672 à Wessex (Angleterre) - 754 à Dokkum (Frise)

Biographie  Boniface ou Winfrid

L'évangélisateur de la Germanie est un moine anglais doté d'un remarquable courage et d'exceptionnels dons d'organisateur. Il accomplit de premières missions d'évangélisation dans la Hesse et la Thuringe et multiplie les fondations religieuses, la plus célèbre étant l'abbaye de Fulda.

En 739, il préside un concile en Bavière avec le duc Odilon en vue de réorganiser l'épiscopat local et fonde trois évêchés : Wurzbourg en Franconie ; Burabourg en Hesse ; Erfurt en Thuringe. Les fils de Charles Martel, Carloman et Pépin lui demandent alors de réformer l'Église franque et le nomment métropolitain d'Austrasie.

Devenu archevêque de Mayence, Boniface a l'honneur de conférer l'onction royale à Pépin le Bref. Mais insatisfait, il reprend son bâton de pasteur pour convertir les Frisons. Il trouve la mort avec 52 compagnons le jour de la Pentecôte 754.

Basile Ier le Macédonien

vers 813 à Andrinople (Empire byzantin) - 886 à Constantinople (Empire byzantin)

À Constantinople, un ancien garçon d'écurie devenu le favori du basileus fait assassiner celui-ci et prend sa place en 867 sous le nom de Basile Ier.

Quand il monte sur le trône, l'empire byzantin sort d’une longue décrépitude. Mais, si fragile soit-il, il n'a plus guère de concurrents autour de la Méditerranée car l'empire de Charlemagne comme celui d'Haroun al-Rachid se délitent à grande vitesse. Les successeurs de Charlemagne se montrent incapables de résister aux invasions vikings et sarrasines. Quant aux Arabes, ils sont en passe d'être supplantés par les envahisseurs turcs.

Basile profite de ces circonstances pour restaurer l’empire byzantin dans son ancienne grandeur. Il bénéficie pour ce faire d'une armée de mercenaires de toutes origines, financée grâce au produit des impôts... Rien à voir avec les empereurs carolingiens qui, faute d'administration fiscale, ne peuvent compter que sur le bon vouloir d'une classe héréditaire de guerriers !

La dynastie issue de Basile 1er va porter l’empire byzantin à son apogée au tournant de l’An Mil.

Michel Psellos

1018(Byzance) - 1080(Byzance)

Biographie Michel Psellos

Michel Psellos est le plus grand intellectuel de l'empire byzantin, dont l'histoire s'étend sur plus d'un millénaire.

Au cours d'une époque troublée, sa proximité avec plusieurs empereurs successifs lui permit d'occuper des postes élevés dans la hiérarchie politico-administrative de l'empire...

Jean Froissart

1337 à Valenciennes (comté de Hainaut) - 1404

Jean Froissart est l'un de nos grands chroniqueurs du Moyen Âge, avec Joinville et Commynes ou encore Christine de Pisan. C'est aussi le premier historien de langue française.

Né à Valenciennes, dans le comté de Hainaut, il effectue de bonnes études, reçoit les ordres mineurs et la tonsure et devient chanoine, ce qui lui assure de confortables bénéfices. Avide de tous les plaisirs de la vie et saisi d'une frénésie de voyages dont il ne se départira jamais, il fréquente les cours européennes, de Londres à Milan en passant par Foix où il fréquente le flamboyant Gaston Phoebus.

Il séjourne en particulier de 1361 à 1369 en Angleterre, auprès de la comtesse Philippa de Hainaut, qui est aussi l'épouse du roi Édouard III (les habitants de Calais lui doivent la vie sauve). Il lui présente une première version de ses Chroniques, qui content les conflits entre son époux et les souverains français, en particulier les batailles de Crécy et Poitiers.

Journaliste avant l'heure, il recueille la matière de ses chroniques dans les entretiens avec les anciens combattants et les témoins des événements. Chose encore inhabituelle, il manifeste un grand souci d'objectivité tout en s'abandonnant volontiers au lyrisme et à l'exaltation des exploits chevaleresques. Il poursuit ses Chroniques jusqu'à la fin tragique du règne du roi Richard II.

Christine de Pisan

1364 à Venise (Italie) - 1431 à Poissy

Biographie Christine de Pisan

Christine de Pisan est la première femme à avoir vécu de sa plume, la première « femme écrivain » donc. On lui doit une biographie du roi Charles V le Sage, qu'elle connut dans sa jeunesse, et un hymne à Jeanne d'Arc, dont elle ouït parler à la fin de sa vie...

Zheng he

1371 - 1433

Biographie  Zheng he

De 1405 à 1433, l’empereur de Chine Zhu Di et son successeur confient à leur conseiller Zheng He sept grandes missions d’exploration dans les mers du Sud (l’océan Indien).

Zheng He (on écrit aussi Cheng-ho) est un géant (et eunuque) issu d’une communauté musulmane de la Chine du Sud. La «flotte des Trésors» dont il prend le commandement réunit 200 navires et 20.000 personnes : personnes : marins, soldats, mais aussi interprètes, médecins, savants,...

Zheng He noue des contacts avec les royaumes riverains de l’océan Indien, y compris sur les côtes africaines ! Ses missions précèdent de peu les grandes expéditions maritimes des Européens (Bartolomeu Dias, Christophe Colomb,...). Mais la Chine des empereurs Ming ne va pas en saisir l’intérêt et les lettrés confucéens vont convaincre leurs souverains de renoncer aux expéditions ultramarines, jugées coûteuses et inutiles…

François Villon

1431 - 1463

Biographie François Villon

La courte vie de François Villon est dominée par le trouble, le flou et l'obscur. Sa date de naissance est aussi incertaine que celle de sa mort. On sait seulement qu'il a vécu sous le règne de Charles VII, à la fin de la guerre de Cent Ans. Sa biographie nous est seulement perceptible par les arrêts de justice qui le condamnent ou le gracient...

Dracula

1431 à Sighisoara (Roumanie) - 1476

Biographie  Dracula

Parmi les seigneurs de Transylvanie qui combattent les Turcs à la fin du Moyen Âge figure un certain Vlad Tepes, plus célèbre sous son surnom de Dracula. Il est entré dans la littérature occidentale suite à un roman homonyme de l'écrivain Bram Stoker publié en 1897 autour du mythe des vampires...

Jean Fouquet

1420 - 1478

Biographie Jean Fouquet

Né à Tours en 1420, à l'aube de la Renaissance, le peintre Jean Fouquet a réalisé une délicate transition entre la miniature gothique et la peinture italienne du Quattrocento. Lui-même a pu compléter sa formation en Italie avant de revenir travailler à la cour, devenant le peintre du roi Louis XI.  Il s'est rendu célèbre pour ses enluminures de manuscrits et son art du portrait. Ses oeuvres les plus connues sont le livre d'Heures d'Étienne Chevalier, le portrait du « très victorieux roi de France » Charles VII, celui du chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, et également le Diptyque de Melun.

Jean Ango

vers 1480 à Dieppe - 1551 à Dieppe

Biographie Jean Ango

L'armateur dieppois Jean Ango acquiert une prodigieuse fortune en pratiquant la «guerre de course» avec l'appui du roi François 1er dont il est l'ami. Ses coups de main sont une réplique aux Portugais qui prétendent saisir tout navire autre que les leurs s'aventurant sur les côtes d'Afrique...

Anne de Pisseleu

1508 à Fontaine-Lavaganne (Picardie) - 1580 à Heilly

Biographie Anne de Pisseleu

Le 17 mars 1526, dans le cortège qui accueille à Bordeaux le roi François Ier de retour de captivité de Madrid, celui-ci repère une demoiselle d'honneur de sa mère... Elle a 18 ans et s'appelle Anne de Pisseleu. Elle devient sans tarder la favorite du roi et le restera jusqu'à la mort de celui-ci. En 1536, Anne épouse un mari de complaisance qui est récompensé par le titre de duc d'Étampes.

Cultivée et intelligente (on la surnomme « la plus belle des savantes et la plus savante des belles »), la duchesse d'Étampes anime la cour et multiplie les fêtes. Sa relation avec le roi n'est qu'intéressée et on lui prête plusieurs amants. À la Cour, Anne ne tarde pas à entrer en concurrence avec Diane de Poitiers, plus âgée qu'elle et maîtresse du Dauphin et héritier. Sitôt François Ier mort, le 31 mars 1547, elle se voit dépouillée de ses bijoux et de ses titres et chassée de la cour...

Jean-François de Galaup de Lapérouse

22 août 1741 à Le Guo, Albi - 1788 à Vanikoro (Océan Pacifique)

Biographie Jean-François de Galaup de Lapérouse

Désireux de lancer une grande mission d'exploration dans l'océan Pacifique, le gouvernement de Louis XVI fait appel pour la commander à Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse.

Issu de la petite noblesse terrienne, il a reçu de son père, Victor-Joseph de Galaup, consul d'Albi, une ferme du nom de La Peyrouse (La pierreuse en langue d'oc), à Puygonton (ou Puygouzon), près d'Albi, pour pouvoir tenir son rang lors de son entrée chez les gardes de la Marine, à Brest. Lapérouse lui-même s'est marié tard, deux ans avant son grand voyage, et n'a pas eu d'enfants...

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