Le 10 janvier de l'an 9 de notre ère, Wang Mang renverse la prestigieuse dynastie des Han, fondée deux siècles plus tôt. Il décide de gouverner la Chine selon les préceptes confucéens. Une révolution sans lendemain...
Fin de dynastie
Un enfant de 9 ans ayant hérité de l'empire Han, l'impératrice douairière (la veuve du précédent empereur) en profite pour confier la réalité du pouvoir à son neveu, Wang Mang.
Au bout de quelques mois, celui-ci fait empoisonner l'enfant et se proclame lui-même Fils du Ciel.
Avec Wang Mang triomphent les lettrés. Ces derniers, disciples de Confucius, un sage qui a vécu cinq siècles plus tôt, exaltent l'Âge d'Or de la dynastie Tcheou, une dynastie quelque peu mythique qui a régné sur la province du Chen-Si de l'an 1000 à l'an 500 av. J.-C.
Ils prônent un gouvernement patriarcal, la tempérance en toute chose, le culte des ancêtres... et, bien entendu, récusent la guerre.
L'utopie à l'épreuve
Le nouvel empereur instaure une politique sociale volontariste. Il impose un partage des grandes propriétés agricoles, institue un maximum des prix, interdit les trafics d'esclaves... Il dévalue maintes fois la monnaie et uniformise les mesures.
Ces réformes généreuses et quelque peu utopiques désorganisent l'économie et provoquent des disettes. Elles débouchent sur des jacqueries paysannes, dont la plus connue est celle des « Sourcils rouges », les insurgés se peignant les sourcils pour se reconnaître.
Deux princes de la dynastie Han en profitent pour reprendre l'initiative et, en l'an 22, acculent Wang Mang dans son palais de Chang'an (à l'ouest de la Chine).
L'usurpateur est décapité et les Han se réinstallent pour deux siècles à la tête de la Chine.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
arlette (18-01-2016 18:44:09)
Je m'attendais, comme vous l'indiquiez, d'avoir accès à l'article sur Justinien.