Citations et Mots d'Histoire

Antiquité

Pyrrhus    (319 avant JC - 272 avant JC)

« Encore une victoire comme celle-ci et je suis perdu ! »

Réflexion amère du roi Pyrrhus après la bataille d'Héraclée en Lucanie (Italie), en 280 avant JC, d'où nous vient l'expression de «victoire à la Pyrrhus» pour désigner un vain succès.

Pyrrhus (de Pyrrhos, le Roux) naquit en Illyrie du roi d'Épire Eacidas, lui-même détrôné par Cassandre, fils d'Antipatros, un des généraux d'Alexandre le Grand. Ces derniers se déchiraient comme à la bataille d'Ipsos (301) où le parti de Pyrrhus fut vaincu par les alliés Séleucos, Ptolémée, Cassandre et Lysimaque. Le jeune prince fut déporté en Égypte où il s'attira les bonnes grâces du pharaon Ptolémée Ier Sôter qui lui accorda la main de sa fille et l'appui nécessaire pour reconquérir son royaume d'Épire (297). En 281, les Tarentais réclamèrent son appui contre Rome. Il s'embarqua avec 25.000 hommes et 20 éléphants et remporta les batailles d'Héraclée (280) et d'Ausculum (279), mais au prix de lourdes pertes. Passant en Sicile, il triompha des Carthaginois mais suscita des intrigues parmi les Grecs. Il quitta finalement la péninsule pour retourner en Grèce (274). Il reconquit encore l'Épire et la Macédoine, et rétablit Cléonymos sur le trône de Sparte. La mort l'attendait dans les rues d'Argos, où il fut tué par une tuile lancée d'un toit par une vieille femme. -


Diogène le Cynique    (410 avant JC - 323 avant JC)

« Si je n'étais Alexandre et si je pouvais choisir mon destin, je voudrais être Diogène. Je ferai tout pour répondre à tes vœux »

De passage à Corinthe au cours d'une campagne militaire, le roi de Macédoine, Alexandre III, avait tenu à rencontrer Diogène. Voyant le philosophe à demi-nu devant le tonneau qui lui servait d'abri, l'élève d'Aristote lui aurait fait la proposition ci-dessus. À quoi le philosophe aurait répondu négligemment : «Tu peux effectivement me faire un grand plaisir en t'écartant car tu me caches le soleil !» -


« Je cherche un homme ! »

Réponse du philosophe Diogène le Cynique à un passant qui s'étonnait de le voir parcourir les rues d'Athènes une lanterne à la main en plein jour. Diogène professait le mépris des richesses et des conventions, la vie conforme à la nature, et cultivait la provocation. Pendant l'hiver il se contentait de s'abriter dans un tonneau. Platon le qualifiait de «Socrate en délire».

Voyant un jour un enfant boire à une fontaine dans le creux de sa main, Diogène s'écria : «Cet enfant m'apprend que je conserve encore le superflu» et il brisa son écuelle. Assistant à une leçon de Zénon d'Élée pour qui le mouvement n'existait pas, Diogène se leva et pour toute réponse se mit à marcher. Ce grand misanthrope se qualifiait pourtant, il y a plus de 2000 ans, de «citoyen du monde». -


Alexandre le Grand    (356 av. J.-C. - 323 av. J.-C.)

« - J'accepterais si j'étais Alexandre
- Moi aussi,... si j'étais Parménion »

Après sa victoire à Issos sur le roi des Perses, Alexandre III, fils de Philippe II de Macédoine, reçoit de son ennemi des propositions de paix.

Son vieux général Parménion lui fait valoir l'avantage de la paix mais le succès donne des ailes au conquérant. Alexandre ne veut plus rien d'autre que l'élimination du puissant empire perse.

Il commence à prendre la mesure de son prodigieux destin. D'où cet étonnant dialogue entre le général et le Conquérant.


Philippe II    (382 avant JC - 336 avant JC)

« Aucune ville ne résiste à un mulet chargé d'or »

Cette formule est attribuée à Philippe II, roi de Macédoine et père d'Alexandre le Grand. On peut la rapprocher d'une sentence de l'orateur romain Cicéron, trois siècles plus tard : « Nihil tam munitum quod non expugnari pecunia possit » (Il n'est de forteresse qui ne se puisse conquérir en y mettant le prix, in De Verrem).

Monté sur le trône en 360, Philippe II a soumis les cités grecques situées au sud de son petit royaume en utilisant ses redoutables phalanges de fantassins et, plus volontiers encore, la ruse, la trahison et la corruption. -


Xénophon    (430 av. J.-C. - 355 av. J.-C.)

« Il avait raison celui qui a dit que l'agriculture est la mère et la nourrice des autres arts »

Xénophon, élève de Socrate, est surtout connu pour avoir écrit le récit de L'Anabase, une épopée gréco-perse. La citation, ci-dessus, tirée de L'Economique, est à l'origine d'un courant de pensée ruraliste, méfiant à l'égard de l'industrie, encore très vivace (que l'on pense à Sully, Rousseau, Méline ou... Pétain).

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