Citations et Mots d'Histoire

Haute Antiquité

Akhénaton (Amenhotep IV)    (règne : 1379 - 1362 avant JC)

« Que ton aurore est belle à l'horizon du ciel, O Aton vivant, initiateur de la vie! »

Aménophis IV est un pharaon égyptien de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il gouverne aux côtés de sa femme Nefertiti, dont quelques portraits nous ont conservé la beauté.

Il entre en rébellion contre le puissant clergé d'Amon et tente d'imposer le culte d'un dieu unique, Aton. Lui-même prend le nom d'Akhenaton («Splendeur d'Aton») et fonde une éphémère capitale seulement connue sous son nom arabe, El Amarna. Dans cette ville, des temples à ciel ouvert permettent d'adorer le disque solaire (Aton lui-même).

Le culte d'Aton ne survivra pas à son fondateur, lequel nous a légué ce très beau poème mystique, reproduit par l'archéologue James Henry Breasted (1865-1935) :

« Que ton aurore est belle à l'horizon du ciel,
O Aton vivant, initiateur de la vie!
Lorsque tu te lèves à l'Orient,
Tu remplis l'univers de ta beauté.
Tu es beau, grand, éclatant, haut au-dessus de la terre,
Tes rayons embrassent la terre et tout ce que tu as créé.
Tu es Ré et tu les tiens tous captifs,
Tu les unis tous par ton amour
Quoique tu sois loin, tes rayons sont sur la terre.
Quoique tu sois haut, les traces de tes pas sont le jour. »


Brennus    (390 avant JC)

« Vae victis ! » (en latin)
« Malheur aux vaincus ! » (traduction)

Tite-Live, un historien contemporain d'Auguste et Jésus-Christ, raconte dans sa volumineuse Histoire de Rome la guerre que livra quatre siècles plus tôt sa ville aux Gaulois du nord de la péninsule italienne (la Gaule cisalpine). La jeune république de Rome se remet avec peine d'une guerre de dix ans contre sa voisine, la cité étrusque de Véiès. Le général Camille (Marcus Furius Camillus), qui s'est emparé de Véiès en 396 avant JC, est accusé d'avoir détourné une partie du butin et choisit de s'exiler. C'est ce moment-là que choisit une troupe de Gaulois de la tribu des Sénons pour assaillir Rome. À leur tête un chef du nom de Brennus. En 390 avant JC, après avoir écrasé l'armée romaine sur les bords de l'Allia, un affluent du Tibre, ils pénètrent dans la ville, la pillent et l'incendient. Les Romains doivent se replier sur la forteresse du Capitole. Des Gaulois tentent d'en escalader les murailles pendant la nuit mais les défenseurs sont prévenus à temps par les oies sacrées du temple de Junon, qu'ils ont eu la décence d'épargner malgré la disette ! Au bout de sept mois de siège, si l'on en croit l'historien Tite-Live, les Romains rendent les armes et acceptent le tribut que leur impose Brennus, à savoir mille livres d'or. Au moment de la pesée, comme des Romains se permettent de mettre en doute la régularité de l'opération, Brennus jette sa lourde épée sur le plateau des poids et lance : «Vae victis !». Les Romains ne pipent mot mais quelque temps plus tard, ils rappellent Camille et lui octroient le titre de dictateur. Le général fait rendre gorge aux Gaulois. Camille, qui réorganisa l'infanterie romaine en légions (4000 à 5000 hommes) subdivisées en manipules (compagnies) et centuries (sections), a mérité d'être surnommé le «deuxième fondateur de Rome» (après Romulus).


Midas    (vers 680 avant JC)

« Midas, le roi Midas, a des oreilles d'âne ! »

Ainsi murmuraient les roseaux sous l'effet du vent... selon une légende grecque. L'Histoire nous enseigne que le roi Midas, né vers 715, avait succédé à Gordias sur le trône de Phrygie, un petit royaume grec de la côte orientale de la mer Égée. Sa capitale était Gordium. Midas était fabuleusement riche en raison de l'or collecté dans le fleuve Pactole. Il usa de sa richesse pour étendre ses conquêtes en Anatolie orientale avec l'appui des cités grecques. Mais ses ennemis, les Cimmériens, eurent finalement raison de son royaume vers 676. Crésus, roi de Lydie, hérita bien plus tard des possessions de Midas et de sa fabuleuse richesse, avant d'être détrôné par Cyrus, roi des Perses. La mythologie préfère imaginer que Midas avait secouru Silène, le père nourricier de Dionysos (Bacchus pour les Latins). Pour le récompenser, le dieu lui offrit d'exaucer un vœu et Midas demanda le don de changer tout ce qu'il touchait en or... Sitôt dit, sitôt fait. Mais voilà que même la nourriture qu'il portait à la bouche se changea en or. Il supplia Dionysos de le débarrasser de ce don et le dieu lui suggéra de s'en débarrasser dans le Pactole. Ainsi explique-t-on la présence de paillettes d'or dans ses eaux (le mot pactole est synonyme de trésor, aujourd'hui dans notre langue ). Une autre fois, le roi surprit dans la montagne le dieu Apollon et le satyre Marsyas en train de comparer leurs talents musicaux. Prié d'arbitrer leur querelle, Midas commit la sottise d'afficher sa préférence pour la flûte double du satyre sur la lyre du dieu. Celui-ci, mauvais joueur, prit très mal la chose. Il se saisit de son rival, l'attacha et l'écorcha vif. D'autre part, il affubla Midas d'oreilles d'âne que le roi dut cacher sous un bonnet. Seul son barbier l'apprit. Il voulut se débarrasser de son secret en le confiant à l'eau d'un puits. Par malheur, l'eau tirée du puits renseigna les roseaux et ceux-ci murmurèrent la nouvelle à tous les vents.


Tarpeia    (vers 750 avant JC)

« Arx tarpeia Capitoli proxima » (en latin)
« La Roche tarpéienne est proche du Capitole » (traduction)

Selon la tradition, Tarpeia était vestale (prêtresse de Vesta vouée à la chasteté) à Rome vers 750 avant JC. Son père était chef de la garde du Capitole. Les jeunes Romains ayant enlevé les jeunes filles de leurs voisins, les Sabins, ces derniers décidèrent d'investir la ville et de reprendre ce qui leur appartenait. Le roi des Sabins, Tatius, convainquit Tarpeia de leur ouvrir les portes de l'enceinte. Pour prix de sa trahison, Tarpeia demanda aux guerriers «ce qu'ils portaient au bras gauche» en désignant leurs beaux bracelets d'or. Une fois les guerriers dans la place, Tarpeia réclama son dû. Les Sabins s'exécutèrent et... l'étouffèrent sous le poids des boucliers qu'ils portaient aussi au bras gauche !

La roche tarpéienne, à l'extrémité sud-ouest de la colline du Capitole, signale l'endroit où elle a été ensevelie. Elle a été depuis lors dédiée par les Romains à l'exécution des traîtres. Sa proximité du Capitole, haut lieu du pouvoir à Rome, rappelle à chacun que le châtiment suprême peut succéder aux plus grands honneurs. -

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