L'immigration en France

Une nouvelle France en gestation

La France a bénéficié d'une stabilité exceptionnelle depuis ses origines, au Xe siècle de notre ère (note).

Mais cette stabilité n'est plus. Depuis 1974, comme l'ensemble de l’Europe occidentale, le pays connaît un effondrement de la fécondité de sorte que la population originelle, issue des populations installées sur le continent jusqu'à l'arrivée des Indo-Européens il y a 4500 ans, en arrive aujourd'hui à diminuer avec davantage de décès que de naissances.

La France figure avec le Royaume-Uni parmi les pays européens qui ont semblé le mieux absorber cette vague migratoire. À la fin du XXe siècle, les Français ont même connu un pic d’euphorie illustré par la victoire des footballeurs « black-blanc-beur » (note). Ils ont alors espéré de nouveaux horizons conformes à la vocation universaliste et humaniste du pays, dans la continuité de l’histoire nationale.

La candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a-t-elle remporté la majorité des suffrages au second tour des élections présidentielles de 2022 dans la plupart des départements du Nord et de l’Est de la France ainsi que dans le Sud-est et, de façon plus symptomatique, dans les départements d’outre-mer où la population est très affectée par une immigration hors contrôle.

Faute d’ambition politique et de vision, chacun se voile la face devant une réalité qui tient en quelques chiffres :

En 2023, la France métropolitaine a enregistré un solde naturel de 47 000 personnes. C'est la différence entre les  631 000 décès et les 678 000 naissances de l'année. Mais sur ces naissances, plus d’un cinquième, environ 150 000, interviennent dans des foyers dont la mère est née à l’étranger et environ 110 000 dans des foyers dont les deux parents sont nés à l'étranger, le plus souvent en Afrique du nord ou en Afrique subsaharienne (sources : INSEE et INED).

Autrement dit, le solde naturel de la France est déjà négatif. De quelque façon que l’on tourne les chiffres, il est indubitable que la France voit désormais diminuer sa population « historique » d'origine européenne. Cette diminution est d'une certaine manière « compensée » par l'immigration. Ainsi le pays a-t-il enregistré 183 000 immigrants supplémentaires en 2023, déduction faite des personnes qui l'ont quitté pour s'installer ailleurs (jeunes diplômés partis aux États-Unis par exemple).

Depuis la crise migratoire de 2015, ces espoirs sont toutefois menacés en France comme dans le reste de l'Europe. Les nouvelles arrivées conduisent à la formation de diasporas et de colonies de peuplement rétives à l'intégration ; elles se soldent par des coûts sociaux en forte croissance du fait du manque d’instruction de ces « nouveaux Européens » ; couplées à un solde naturel négatif dans les familles européennes (moins de naissances que de décès), elles débouchent sur un changement de population inédit

Les données statistiques, les enquêtes et les scrutins successifs confirment les inquiétudes ressenties par beaucoup d'Européens et de Français (y compris en outre-mer) qui reprendraient volontiers à leur compte le propos de Thomas Malthus, il y a déjà plus de deux siècles : « Le bonheur dont jouissaient les conviés est troublé par le spectacle de la misère, qui remplit la salle du festin, et par les cris importuns de ceux qui se plaignent, non sans quelque apparence de raison, que, après les avoir invités, on trompe leurs espérances » (note).

André Larané

Changement de rythme (1974-2015)

Migrations d'hier et d'aujourd'hui (André Larané, Herodote.net, octobre 2024)En 1973-1974 prend fin la croissance quelque peu euphorique des  « Trente Glorieuses ». La croissance économique s'effondre tout autant que l'indicateur de fécondité. 

Par frilosité, au nom de la « préférence nationale », la classe politique française prétend remédier à la flambée du chômage en suspendant l’immigration de travail. Elle met fin à la « noria » entre pays natifs et pays de travail et les travailleurs déjà installés en France n’ont plus d’autre choix que d’y faire souche et donc de faire venir leur famille. C'est le début d'un enchaînement absurde : l'État multiplie les encouragements financiers à l'entrée de non-travailleurs dans le pays (femmes, enfants...) et en même temps gémit de ne pouvoir correctement assimiler les nouveaux immigrants.

Les enjeux migratoires passent au premier plan des préoccupations politiques. La gauche française milite contre l’immigration qui offre aux entreprises une main-d’œuvre corvéable et peu revendicative. Elle plaide pour le droit de chacun à « Vivre au pays » (Volem viure al Pais, célèbre slogan de la jeunesse au chevet des agriculteurs et des éleveurs du Larzac). 

Au tournant du IIIe millénaire, les enjeux migratoires se concentrent sur la traque de l’immigration illégale. Tandis que l’extrême-droite dénonce l’immigration en bloc, la gauche plaide pour une immigration légale apaisée et une « intégration » active des nouveaux arrivants dans la communauté nationale.

- Le choc de 2015 :

Ces résolutions vont voler en éclats à l'issue de la crise migratoire de 2015 (1 256 000 entrées irrégulières selon Frontex) en lien avec la guerre de Syrie et l’irruption dans les Balkans de plusieurs centaines de milliers d’immigrants. La chancelière allemande Angela Merkel annonce la régularisation de 800 000 réfugiés. Il n’est dès lors plus question de distinguer entre immigration légale et immigration illégale.

Faute d'alternative, la gauche française se rallie au « multiculturalisme » façon étasunienne. Celui-ci, rebaptisé en 2022 « créolisation » par le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, devient un objectif à atteindre et pour cela, il n’est plus question d’intégration mais d’« inclusion » : les citoyens sont invités à adapter leurs mœurs et leur droit de façon à les rendre compatible avec les mœurs et les coutumes des nouveaux-venus (note).

Ce plaidoyer progressiste est ardemment porté par les couches éduquées de la population, qui vivent dans les métropoles et occupent la haute administration et les milieux éducatifs.

Beaucoup de jeunes citadins, bardés de diplômes mais privés de perspectives par la déliquescence de l’industrie, y trouvent un idéal de substitution et mettent leur énergie et leur enthousiasme au service des administrations et des associations vouées à l’accueil des migrants.

Les uns et les autres ne s’émeuvent pas de la multiplication dans les métropoles d’emplois subalternes auxquels l’immigration a redonné vie : livreurs de pizzas, chauffeurs Uber, personnel de ménage ou de gardiennage, travailleurs de force, etc. Chacun tire profit de cette main-d’œuvre serviable et au statut précaire, parfois sous l’emprise des chefs de clans ou de confréries religieuses demeurés au pays (Sénégal, Mali).

Faut-il s’étonner de la fracture électorale entre les grandes villes et les classes laborieuses des villes moyennes et des campagnes (note) ? Rejetant un système politique sourd à leurs attentes, celles-ci se réfugient vaille que vaille dans le vote protestataire, en France comme dans les autres États européens, de la Hongrie à la Suède.

- L'immigration en France aujourd'hui :

Solde migratoire en FranceAu fil des décennies, l'immigration de travail s'est tarie mais l'immigration familiale s'est partout amplifiée sous l'effet de la dégradation politique et économique de la plupart des États nés de la décolonisation.

Concernant la France, le pays a accueilli dans les quatre dernières décennies du XXe siècle une centaine de milliers de personnes par an. « Sans cette immigration, la population française métropolitaine aurait été moins nombreuse de 11% », note la démographe Michèle Tribalat (Les Yeux grands fermés, 2010).

Explorant les données disponibles, l'africaniste Jean-Paul Gourévitch a évalué la part de la natalité issue de l'immigration du dernier demi-siècle. Il déclare au micro de Radio Notre-Dame (26 février 2019) : « Sur 758 000 naissances annuelles, on peut considérer que 24 à 32% sont d'origine étrangère (essentiellement extra-européenne) » (note).

Le sondeur Jérôme Fourquet corrobore ces données. Après dépouillement des prénoms donnés aux enfants à la naissance, il relève 18,8% de prénoms arabo-musulmans dans les naissances de 2016 contre 2% en 2016. Il y voit se dessiner la France de demain (L'Archipel français, Seuil, 2019).

Hervé Le Bras en convient : « Le pourcentage de 18,8%  de prénoms d’origine arabe et musulmane parmi les naissances en 2016 (…) correspond presque exactement au pourcentage des naissances de parents immigrés des pays arabes ou musulmans » (page 105). Un cinquième de la population française en devenir est donc issu de cette immigration des dernières décennies.

Les chiffres de l'INED validés par le démographe François Héran confirment l'augmentation rapide des populations originaires des autres continents :
• En 2014, les femmes nées à l'étranger constituaient 11,7% de toutes les femmes en âge d'avoir un enfant, contre 10,6% cinq ans plus tôt.
• En 2016, 18,8% des naissances en France étaient le fait de ces femmes, essentiellement africaines ou turques, contre 16% en 2009.

À moins d'un retournement de situation en matière de natalité et d'immigration, il est aisé de déduire de ces données, qu'à l'horizon 2050, la moitié des naissances, en France, seront le fait de femmes issues de l'immigration extra-européenne des 50 dernières années. C'est un changement de paradigme auquel il importe de se préparer.

- Les enjeux de l'intégration :

Si les immigrants de la deuxième moitié du XXe siècle ont pu généralement s'immerger dans les pays d'accueil et s'y épanouir, cela n'est plus aussi évident en ce début du XXIe siècle, du fait d'une accélération des flux, d'une nouvelle baisse de la natalité, y compris en France, et d’un raidissement social, dans un contexte de crise économique et d’impéritie politique.

Tétanisés par le choc migratoire de 2015, médias et gouvernants adaptent leur vocabulaire à une réalité qu'ils ne maîtrisent plus, marquée par la formation de diasporas réfractaires à toute perspective d'assimilation. Le « multiculturalisme » était rejeté avec vigueur par les progressistes et la gauche jusqu'à la fin du XXe siècle ; il est devenu depuis lors un horizon désirable. Même dérive en ce qui concerne les immigrants clandestins ou illégaux, désormais qualifiés de « migrants » ou « réfugiés »...

Beaucoup de migrants fuient des pays en guerre comme la Syrie, la Libye ou l'Irak. Certains ont été victimes de persécutions indignes. Mais d'autres ont pu servir des régimes oppressifs ou participer à des crimes de guerre. D'autres encore - la grande majorité - fuient des pays paisibles et que l'on dit même en expansion économique, comme l'Éthiopie, le Ghana ou le Sénégal, ce qui a l'heur d'irriter les dirigeants allemands (note).

Deux aspects caractérisent les nouveaux flux migratoires vers l'Europe occidentale : le fait qu'ils relèvent de populations appartenant à d'autres aires culturelles et leur ampleur numérique : sur les marchés de Sarcelles ou Saint-Denis, au nord de Paris, il est ainsi difficile d'identifier dans la foule des personnes de type européen.

Ces aspects sont perçus favorablement par les habitants aisés des métropoles qui y voient une source de main-d'oeuvre inépuisable et bon marché, en lien avec le retour en force des « petits boulots » à caractère domestique ou servile (métiers de la restauration, vigiles, services à la personne, livraisons à domicile...). Il s'ensuit la formation dans les métropoles d'une société racialisée où les classes sociales se distinguent de plus en plus par la couleur de peau. Cela est en particulier visible dans les entreprises. D'aucuns voient aussi dans l'immigration de peuplement un bienfait pour l'équilibre futur des régimes de retraite mais il ne s'agit que d'un énorme contresens économique (note).

Les nouveaux flux migratoires sont par contre perçus avec la plus grande inquiétude par les citoyens des classes populaires qui y voient une concurrence dans l'accès aux aides sociales et aux emplois mais aussi une menace par la constitution de diasporas repliées sur elles-mêmes et qui rendent illusoire l'intégration des nouveaux-venus au pays d'accueil. 

Les immigrés pleinement assimilés y voient aussi une menace pour leur propre statut. Ceux-là ont autrefois fui des sociétés archaïques et craignent aujourd'hui d'être rattrapés par elles. Leur hostilité est partagée par les Français d'outre-mer. Ce n'est pas un hasard si plusieurs départements d'outre-mer (Mayotte, Guadeloupe, La Réunion...), soumis à une immigration désordonnée, figurent parmi les départements français qui donnent le plus de voix à l'extrême-droite (note).

Bien nommer les choses ! Européens et « nouveaux Européens »

À la différence de l'Europe occidentale, qui reçoit essentiellement des immigrants d'Afrique et du Moyen-Orient, l'Amérique du nord et l'Australie connaissent une immigration très majoritairement asiatique et latino-américaine. Mais où que ce soit, le défi migratoire est au coeur des enjeux politiques.

Aux États-Unis, il est abordé de front par la classe politique, en des termes souvent brutaux. Dans ce pays fondé par des immigrants, les démographes n'ont pas de problème de terminologie. Ils distinguent simplement les personnes « nées à l'étranger » (foreign-born) des autres, sachant que toutes ont vocation à devenir citoyens américains. En ce qui concerne la population résidente, ils ne s'embarrassent pas de scrupules et procèdent à des statistiques ethniques en demandant à chacun de se situer dans une ou plusieurs catégories. Cette démarche contribue à renforcer les communautarismes, ce qui n'est pas un mince inconvénient (note).

En Angleterre, lors du recensement de 2011, on a demandé aux résidents de se situer parmi plusieurs groupes ethniques et religieux (Asian, Black, White, Christian, Muslim...), avec la possibilité de se situer dans des catégories mixtes, voire dans une catégorie « autre ». Le recensement a ainsi introduit, pour la première fois, une question sur l’identité nationale : « Comment décririez-vous votre identité nationale ? ». Suivent des items correspondant aux nations britanniques (English, Welsh…) avec un item « British » et la possibilité d’indiquer tout autre identité. Plusieurs identités sont possibles. C’est ainsi qu’on peut se déclarer Britannique et Pakistanais. Rien de tel en France où la classe politique et les institutions (INSEE, INED, Collège de France) refusent les statistiques explicitement ethniques.

• Le terme « immigré » désigne selon les organismes officiels toute personne installée en France mais née à l'étranger dans une nationalité étrangère, qu'elle ait ou non acquis la citoyenneté française ! Son antonyme ou contraire est le « natif » (synonyme d'indigène), autrement dit toute personne née sur le sol français et donc réputée française en vertu d'un « droit du sol » revisité.

C'est ainsi qu'une jeune Malienne qui rejoint son époux en France sera classée parmi les « immigrés » de même que ses enfants nés au Mali, tandis que ses enfants appelés à naître en France seront classés parmi les « natifs ». Cette distinction au sein d'une même fratrie laisse circonspect. Doit-on aussi ranger dans la catégorie « immigrés » l’écrivain Romain Gary, héros de la France Libre, né en Lituanie ou, plus près de nous, des compatriotes comme Gaston Kelman, né au Cameroun et auteur de l’inénarrable Je suis noir et je n’aime pas le manioc (2005) ? Doit-on considérer comme « natif » le terroriste Mohammed Merah, né à Toulouse et inhumé en Algérie après ses forfaits ? Et que dire du tueur de Strasbourg Chérif Chekatt dont la famille salafiste vit depuis trente ans en vase clos ?

• Pour dissiper en partie l'équivoque, la démographe Michèle Tribalat a tenté de promouvoir l'expression « natif au carré » qui désigne toute personne née en France de deux parents eux-mêmes nés en France. Mais en 2019, il y a un certain nombre de jeunes gens qui relèvent de cette catégorie et n'en sont pas moins perçus comme « immigrés » parce que, d'origine maghrébine ou africaine, ils persistent à vivre en vase clos au sein de leur communauté.

• Les médias ont quant à eux diffusé l'horrible expression « Français de souche » pour désigner les Français d'ascendance européenne, mais sans savoir s'il faut y inclure les Français d'origine italienne ou portugaise. À quoi certains militants « indigénistes » ont répliqué en invoquant une non moins horrible opposition entre « racisés » et « non-racisés » : le premier terme désignerait les blancs « de type européen » (l'expression est employée par la police dans ses avis de recherche), le second désignerait tous les autres. Reste à préciser à quel degré de métissage une personne basculerait dans l'une ou l'autre de ces catégories !

• Embarrassés, les démographes de l'INED ont inventé l'expression « population majoritaire » pour définir un ensemble « toujours difficile à nommer ». Il désignerait « l'ensemble des personnes nées Françaises de parents eux-mêmes Français qui résident en France métropolitaine et qui ne sont ni immigrées, ni natives d'un DOM, ni descendantes de personne(s) immigrées(s) ou native(s) d'un DOM ». Que de contorsions pour désigner les Français d'ascendance européenne !

Restons simples et clairs. Les rappels historiques montrent que la population de l'Europe n'a connu aucun apport significatif de l'extérieur au millénaire précédent (très précisément de 955 à 1974). C'est durant cette période qu'est née et s'est épanouie la civilisation européenne. L'histoire, la culture et l'anthropologie nous permettent donc d'identifier un Européen sans plus d'équivoque qu'un Congolais ou un Japonais : « Est Européen toute personne qui vit en Europe et dont l'ascendance est à dominante européenne ».

• Il serait donc juste d'appeler « Européens » tous les individus dont l'ascendance connue est majoritairement européenne, c'est-à-dire née en Europe. Cela inclut bien entendu les descendants de Polonais, Portugais, Italiens... ainsi qu'une bonne partie des habitants de l'outre-mer, en bref toutes les personnes dont les ascendants ont participé au grand brassage médiéval d'où est sortie l'Europe.

• Son antonyme désignerait donc les personnes dont l'ascendance connue est majoritairement née hors du continent européen et qui ne se perçoivent pas spontanément comme Européens du fait de leur ascendance africaine ou asiatique. Il est hors de question de reprendre les termes de « non-Européens » ou « extra-Européens » même s'ils sont employés dans certains documents officiels (!), parce qu'ils renvoient aux mauvais souvenirs de l'apartheid sud-africain mais surtout parce que les personnes concernées sont dans leur immense majorité désireuses de vivre et se perpétuer sur le sol européen.

L'expression la plus adéquate qui vient naturellement à l'esprit pour désigner ces personnes est donc « nouveaux Européens » ! Cette expression est sans ambiguïté. Elle permet qui plus est aux enfants à peau noire ou bistre de s'attribuer une identité positive et mieux encore une ambition, celle de forger la France et l'Europe du futur au coude à coude avec les « Européens » ordinaires. Eux-mêmes ou leurs descendants ont vocation à devenir à terme des « Européens » tout court... sous réserve que le brassage, les unions mixtes et l'intégration demeurent possibles  (note).

On peut voir dans cette terminologie la meilleure arme qui soit contre la formation de « diasporas extranationales » ou de « colonies intérieures ». Mais les mots ne seront d'aucun secours aux gouvernants si ceux-ci manquent de la lucidité nécessaire pour relever tout à la fois le défi migratoire et le déficit de naissances qui en est la cause première.

Du fait de ce déficit, très rares sont désormais les septuagénaires européens qui peuvent se flatter d'avoir une descendance complète (quatre petits-enfants)... Cette implosion démographique est en passe de briser la chaîne des générations par laquelle se sont transmises les connaissances et les valeurs qui ont fait la grandeur de l'Europe pendant un millénaire.

La population vivant en France selon lieu de naissance et nationalité (2022)
Lieu de naissance et nationalité Effectif
(en milliers)
Proportion
 (en %)
Nés en France 59 184 87,2
  Nés en France de nationalité française 58 396 86,1
  Nés en France de nationalité étrangère 789 1,2
Nés à l'étranger 8 658 12,8
  Nés à l'étranger de nationalité française 1 652 2,4
  Immigrés ayant acquis la nationalité française 2 481 3,7
  Immigrés de nationalité étrangère 4 526 6,7
Ensemble immigrés 7 007 10,3
Ensemble étrangers 5 315 7,8
Population totale 67 843 100,0

Source : Insee, estimations de population (données provisoires issues d'estimations avancées).
Lecture : en 2022, 4 526 000 immigrés de nationalité étrangère vivent en France.


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Citoyens !
Publié ou mis à jour le : 2024-10-18 16:10:15

Voir les 5 commentaires sur cet article

Lorgnette (23-10-2024 16:28:28)

Votre article se présente plus comme un "Plaidoyer" pour la (future) migration que pour la preservation de notre patrie ! Malheureusement la migration actuelle est très marquée culturellement, elle... Lire la suite

PierreB (29-09-2024 19:39:50)

Il est vrai que "l'homme n'est pas migrant par nature". Sauf les migrants fiscaux, tous les autres migrent pour répondre à une forme ou une autre d'obligation, de l'ordre de la sécurité, de la sur... Lire la suite

Vagabondu (26-06-2024 11:55:29)

Tout cela était prévisible et annoncé par des spécialistes depuis longtemps. En France presque rien de cohérent n'a été fait depuis 40 ans. La mondialisation heureuse.... A ces problèmes co... Lire la suite

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