Le premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril 2022, a vu le laminage des anciens grands partis : le Parti socialiste représenté par Anne Hidalgo (1,75% des suffrages exprimés), le Parti communiste représenté par Fabien Roussel (2,28%) et Les Républicains représenté par Valérie Pécresse (4,78%) ; les écologistes conduits par Yannick Jadot n’ont eux-mêmes faits que 4,63%. Pour La France Insoumise (gauche radicale), Jean-Luc Mélenchon manque de peu la qualification pour le second tour avec 21,95% des suffrages exprimés contre 23,15% à Marine Le Pen (Rassemblement national) et 27,84% à Emmanuel Macron.
Le président sortant (centre droit) remporte le deuxième tour de l'élection présidentielle avec 58,54% des suffrages exprimés contre 41,46% à sa rivale Marine Le Pen. Celle-ci est arrivée en tête dans 23 départements métropolitains (Picardie, Lorraine, Méditerranée…) et aussi en Guyane, Martinique, Guadeloupe, Mayotte, Réunion et Mayotte, où la population est très affectée par une immigration massive. Les taux élevés d’abstention (28,01% des inscrits) et de votes blancs (6,35% des votants) attestent que l’appel au « front républicain » contre l’extrême-droite n’a plus guère d’effet, vingt ans après le coup de tonnerre du 21 avril 2002. La politique libérale et européiste suivie par le président sortant et ses prédécesseurs peine aussi à séduire et mobiliser les électeurs, hormis les inactifs âgés.
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