ça s'est passé un...

21 septembre

événements

21 septembre 454 : Aetius assassiné par Valentinien III

Le 21 septembre 454, Flavius Aetius (Aétius), le vainqueur d'Attila, meurt assassiné par l'empereur Valentinien III.

Celui que les historiens vont qualifier de « dernier des Romains » pour ses grandes qualités morales était né en 395 à Dorostolus en Mésie (future Bulgarie), d'une dame italienne et d'un officier scythe. Il était donc à moitié barbare !

Jeune, il fut donné en otage aux Wisigoths à Toulouse, puis aux Huns dans les Balkans. C'est là qu'il va connaître Attila. Adulte, il est nommé général en chef de la Gaule, puis maître de la milice (magister militum) et enfin vice-empereur.

Dans un empire affecté de maux gravissimes, Aétius va faire des prouesses. Il reconstitue les légions, contient les Wisigoths, écrase les Francs Ripuaires sur le Rhin avec l'aide des Huns, bat les Francs Saliens sur la Somme, repousse les Burgondes jusqu'en Rhénanie avec l'aide des Huns, maîtrise les Alains, anéantit les Bagaudes et finalement force Attila à rebrousser chemin à la bataille des Champs Catalauniques (ou Campus Mauriacus), près de Troyes.

Mais ce héros resté païen devient un danger pour l'empereur et les chrétiens. Alors, un complot est organisé, et celui qui « tant de fois a sauvé cet empire, tant de fois affermit le trône de son roi » (Le Cid, Corneille) périra sous le poignard de Valentinien III, qui va ainsi précipiter la fin de l'Empire romain d'Occident.

21 septembre 1327 : Exécution d'Édouard II

Le 21 septembre 1327, le roi d'Angleterre Édouard II est mis à mort dans sa prison, dans d'atroces conditions, par deux bourreaux envoyés par sa femme, Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel, et son amant Mortimer. Ce dernier a eu l'idée de faire empaler le prisonnier avec un fer chauffé à blanc afin que nul ne puisse s'aviser de soupçonner un assassinat...

21 septembre 1435 : Le traité d'Arras

Le 21 septembre 1435, à Arras, un traité entre le roi Charles VII et le duc de Bourgogne Philippe le Bon enterre la querelle dite des Armagnacs et des Bourguignons...

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21 septembre 1589 : Bataille d'Arques

Le 21 septembre 1589, une bataille met aux prises catholiques et réformés (protestants) français près d'Arques, en Normandie (aujourd'hui Arques-la-Bataille, Seine-Maritime). Le chef des protestants, Henri de Navarre, qui bénéficie de l'appui des Anglais, bat les armées catholiques du duc de Mayenne. Successeur légitime du roi Henri III, assassiné le 1er août précédent, il obtient par cette victoire quelque peu inespérée la possibilité de monter enfin sur le trône sous le nom d'Henri IV. Mais il faudra encore pour cela qu'il se convertisse à la foi catholique, très majoritaire en France. C'est seulement de la sorte qu'il mettra un terme aux guerres de religion qui durent depuis déjà près de trente ans.

21 septembre 1638 : Le traité de Hartford consacre la fin des Indiens Pequots

Prenant le prétexte du meurtre d’un marchand de Boston, les Anglais de Nouvelle-Angleterre s’attaquent aux Pequots, une tribu indienne du peuple Powhatans déjà victime d’une épidémie de variole dans les États actuels du Connecticut et du Rhode Island. Ils sont en réalité coupables aux yeux des colons anglais d’avoir commercé avec leurs rivaux hollandais. La chasse est lancée, des récompenses sont attribuées si leurs têtes sont rapportées. Les autorités coloniales souhaitent anéantir la tribu. Pour mener à bien cette éradication, elles s'allient à une autre tribu indienne, celle des Narragansett. Leur succès commun est consacrée par le traité de Hartfort (Connecticut) du 21 septembre 1638 conclu entre Anglais et Narrangansett : l’emploi du nom « Pequot » devient hors-la-loi. Quarante ans plus tard, les Narragansett seront décimés à leur tour.

21 septembre 1711 : René Duguay-Trouin s'empare de Rio de Janeiro

Ancien corsaire de Saint-Malo, René Duguay-Trouin est devenu officier de la Royale, la flotte de guerre de Louis XIV. Confronté à une coalition européenne dans le cadre de la guerre de la Succession d'Espagne, le vieux roi lui confie une flotte de 15 vaisseaux et 6000 hommes en vue de s'emparer de Rio de Janeiro et de faire main basse sur la colonie portugaise et ses richesses...

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21 septembre 1792 : Ouverture de la Convention

Le 21 septembre 1792, la Convention succède à la Législative et met fin à la première expérience de monarchie constitutionnelle. La nouvelle assemblée décrète l'abolition de la royauté en France. L'événement survient sous les bons auspices de la victoire de Valmy, la veille, le 20 septembre 1792, face aux troupes prussiennes. Le lendemain 22 septembre 1792, les députés décident, sur une proposition de Danton, que les actes publics seront désormais datés de « l'An 1 de la République ». C'est de cette manière « furtive », selon le mot de Robespierre, que la France se découvre en République !

21 septembre 1822 : Les Quatre Sergents de La Rochelle

Le 21 septembre 1822, sous le règne du vieux Louis XVIII, l'exécution des Quatre Sergents de La Rochelle, coupables d'avoir comploté contre le régime de la Restauration, émeut les foules et l'opinion romantique...

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21 septembre 1860 : La bataille du pont de Palikao

En août 1860, un corps expéditionnaire de 3 000 Anglais et autant de Français débarque dans le golfe de Hobai et prend la route de Pékin, sous le commandement du général Charles Cousin-Montauban. Le 21 septembre 1860, la troupe arrive devant le pont de Pa-li-kao qui donne accès à la voie dallée menant vers la capitale chinoise.

De l'autre côté du pont manœuvrent 30 000 cavaliers tatares et un plus grande nombre encore de fantassins chinois. Ils sont commandés par un général énergique, San-ko-li-tsing, décidé à en découdre avec les « longs-nez », surnom méprisant donné aux Européens.

Le pont de Palikao, le soir de la bataille, Émile Bayard, XIXe siècle.

Les Français repoussent l'assaut de la redoutable cavalerie tatare. Une fois celle-ci hors-jeu, ils marchent sans faillir vers le pont, faisant refluer devant eux les malheureux fantassins chinois. La journée se solde par une dizaine de tués du côté européen, un millier du côté chinois. Cette victoire dans la « Seconde guerre de l'opium » vaudra à son héros, Cousin-Montauban, le titre honorifique de comte de Palikao.

Le reste n'est plus qu'une promenade et le corps expéditionnaire franco-anglais entre le 13 octobre 1860 à Pékin, d'où s'est enfui l'empereur Xianfeng.

21 septembre 1948 : Marcel Cerdan champion de boxe

Le 21 septembre 1948, le boxeur Marcel Cerdan est sacré champion du monde des poids moyens après sa victoire sur l'Américain Tony Zale...

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C'est sa fête : Matthieu

Evangile d'Ebbon (Bibliothèque d'Epernay)Collecteur de taxes au service du tétrarque Hérode, Matthieu est à son bureau quand passe Jésus qui lui dit : « Viens et suis-moi ».

Aux pharisiens qui l'interrogent sur son choix, Jésus répond : « Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs ».

L'apôtre Matthieu est l'auteur du premier Évangile qui contient en particulier le Sermon sur la montagne, discours du Christ à l'adresse des déshérités. Voir le très beau film de Pasolini, cinéaste italien (athée) : L'Évangile selon Saint Matthieu.

Matthieu est représenté dans l'iconographie chrétienne par un ange. Dans la miniature ci-dessus, tirée de l'Évangile d'Ebbon, un manuscrit carolingien réalisé en 823 pour l'abbé Pierre de Reims, l'évangéliste est représenté à son pupitre.

Naissance

Françoise Giroud

21 septembre 1916 à Genève (Suisse) - 19 janvier 2003 à Paris

Biographie Françoise Giroud

La très parisienne Françoise Giroud est née en Suisse de réfugiés politiques turcs dénommés Gourdji. Journaliste de talent, elle fonda L'Express avec Jean-Jacques Servan-Schreiber et devint secrétaire d'État à la Condition féminine puis à la Culture sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Dans Le Monde (11 mars 1983), elle déclarait, non sans intention provocatrice : « La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente »...

Décès

Virgile

15 octobre 70 av. J.-C. à Andes (Italie) - 21 septembre 19 av. J.-C. à Brindes (Italie)

Poète et écrivain, Virgile est le principal représentant de la littérature latine. Du manoir de Mantoue, sa province natale, d'où le chassent les spoliations à l'époque des guerres civiles, il garde la nostalgie de la vie campagnarde.

Son génie poétique et son amour de la terre italienne lui gagnent l'admiration d'Auguste et la protection de Mécène, ami et conseiller du prince. Ainsi lui commandent-ils les Bucoliques et les Géorgiques, quatre chants à la gloire des travaux de la terre.

Virgile meurt au retour d'un voyage en Grèce en compagnie du prince sans avoir pu achever son dernier ouvrage, l'Énéide. Dans ce récit épique, en douze chants, il raconte le passé héroïque du peuple romain et la fondation légendaire de Rome.

Notons dans ce poème l'avertissement du prêtre troyen Laocoon à propos du cheval de bois abandonné sur la plage par les assiégeants grecs : Timeo Danaeos et dona ferentes (« Je redoute les Grecs, même porteurs de cadeaux »).

Édouard II Plantagenêt

25 avril 1284 à Carnavon (Angleterre) - 21 septembre 1327 à Berkeley (Angleterre)

Fils et père de souverains remarquables, Édouard II a écrit quant à lui une page pathétique dans l'Histoire anglaise.

Premier prince héritier à recevoir le titre de prince de Galles, il monte sur le trône le 7 juillet 1307. Là-dessus il épouse Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel, ce qui sera de grande conséquence quand, les fils du roi de France étant morts sans héritiers, on se posera la question de leur succession. Il en résultera la guerre de Cent Ans.

En attendant, le roi fait quatre enfants à son épouse, à commencer par le futur Édouard III, mais très vite lui préfère ses favoris, d'abord Pierre Gaveston, tué par des barons révoltés en 1312, puis Hugh Le Despenser. Plus gravement, il perd l'Écosse à la bataille de Bannockburn et reconnaît à Robert Bruce le titre de roi d'Écosse. Sa femme, excédée, rentre en 1325 chez son frère Charles IV le Bel, à Paris, où elle se lie à Roger de Mortimer. Le 23 septembre 1326, la reine et son amant s'embarquent pour l'Angleterre où ils sont accueillis à bras ouverts par la population.

Capturé, Édouard II se résout à abdiquer le 20 janvier 1327 au profit de son fils aîné. Il est assassiné le 21 septembre 1327 dans d'atroces conditions par des sbires à la solde de Mortimer dans sa cellule du château de Berkeley : ses bourreaux l'auraient en effet empalé avec un fer rouge pour ne pas laisser de traces de leur crime.

Charles Quint

25 février 1500 à Gand (Flandre) - 21 septembre 1558 à San Jeronimo de Yuste (Estremadure, Espagne)

Biographie  Charles Quint

Fils de l'archiduc Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, Charles reçoit à sa naissance le duché de Brabant et va hériter par son père de l'héritage des Habsbourg et par sa mère de celui des Rois Catholiques d'espagne.

Il devient archiduc d"'Autriche et empereur d'Allemagne sous le nom de Charles Quint (ou Charles V).

Il recueille au passage l'héritage flamand des ducs de Bourgogne (Belgique et Pays-Bas actuels) et les couronnes de Castille et d'Aragon (l’Espagne et ses colonies d'outre-mer). On peut ainsi dire que le soleil ne se couche jamais sur ses possessions, celles-ci s'étendant sur toute la surface du globe.

Malgré tous ces atouts, le prestigieux empereur ne peut empêcher la chrétienté occidentale de se diviser entre catholiques et protestants à l’initiative de Martin Luther. Sous son règne, le sultan Soliman le Magnifique s'empare de la Hongrie et met le siège devant Vienne, capitale des Habsbourg. Lors des guerres entre Charles Quint et le roi de France François 1er, la Rome pontificale est dévastée par des soudards impériaux !...

Outre-Atlantique, les conquistadors achèvent la conquête du Nouveau Monde, mais c'est au prix de la destruction des cultures indiennes et de la diffusion d'une économie prédatrice et esclavagiste qui ruinera durablement le continent sud-américain...

À 55 ans, las, malade et usé, Charles Quint abdique. Son frère Ferdinand reçoit les États autrichiens et le titre d'empereur d'Allemagne. Son fils devient roi des Espagnes et des Deux Siciles sous le nom de Philippe II. C’en est fini du rêve médiéval d'un empire chrétien universel…

Paul Reynaud

15 octobre 1878 à Barcelonnette - 21 septembre 1966 à Neuilly-sur-Seine

Biographie Paul Reynaud

Cet homme politique de la IIIe République témoigne d'une rare clairvoyance dans les années 1930, tandis que monte le péril nazi. Il réclame en vain une dévaluation du franc et se range à l'argumentation du colonel de Gaulle sur la création, dans l'armée, de divisions blindées. Partisan de résister à Hitler, il devient ministre des Finances en novembre 1938...

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