événements
15 mars 44 av. J.-C. : « Tu quoque, mi fili »
Jules César est assassiné le 15 mars de l'an 44 avant JC, le jour des Ides de mars, sous le «portique de Pompée», où s'est réuni le Sénat romain. Parmi ses assassins figure Brutus.
Le dictateur meurt à 55 ans. Issu de l'illustre famille Julia, il a mené une vie dissipée de jeune dandy avant de révéler son génie...
15 mars 493 : Théodoric le Grand, seul maître de l'Italie
Le 15 mars 493, le chef ostrogoth Théodoric invite son ennemi Odoacre à un banquet de réconciliation et saisit l'occasion pour l'égorger de sa main. Il devient dès lors le seul maître de l'Italie et va s'employer à restaurer Rome dans son antique grandeur...
15 mars 1667 : La Reynie dote Paris d'une police moderne
Le 15 mars 1667, par un édit signé à Saint-Germain-en-Laye, le roi Louis XIV et son ministre Colbert confient à Gabriel Nicolas de La Reynie (42 ans) la charge de lieutenant de police de Paris avec mission d'éradiquer la « Cour des miracles ». C'est l'acte de naissance de la police moderne...
15 mars 1744 : Louis XV déclare la guerre à l'Angleterre
Le 15 mars 1744, Louis XV déclare la guerre à l'Angleterre et relance la guerre de la Succession d'Autriche.
15 mars 1850 : Loi Falloux sur l'enseignement confessionnel
Le 15 mars 1850, après deux mois de vifs débats, les députés de la Seconde République votent une loi qui permet aux congrégations catholiques d'ouvrir en toute liberté un établissement secondaire avec les enseignants de leur choix. Qui plus est, elle soumet les établissements publics et les instituteurs au contrôle des autorités administratives et « morales », autrement dit religieuses.
15 mars 1917 : Abdication de Nicolas II
Le soir du 15 mars 1917, le tsar Nicolas II abdique au profit de son frère, le grand-duc Michel. Mais celui-ci décline l'honneur. C'en est fini de la dynastie des Romanov. La Russie devient pour quelques mois une République démocratique.
15 mars 1939 : La Wehrmacht entre à Prague
Le 15 mars 1939, l'armée allemande occupe sans combat la Bohême-Moravie, une région d'Europe centrale, peuplée de Tchèques et d'Allemands. En 1918, elle a constitué un nouvel État avec la Slovaquie : la Tchécoslovaquie.
15 mars 1944 : Le CNR publie son programme
Le Conseil National de la Résistance (CNR), qui réunit des représentants de la Résistance, des partis de la France libre et des syndicats (CGT et CFTC), publie le 15 mars 1944 un programme d'action qui va devenir la référence commune à tous les partis et syndicats français jusqu'à l'avènement de la monnaie unique, au début du XXIe siècle. Intitulé « Les Jours heureux », ce texte court préconise un rôle accru de l'État et des syndicats dans la vie économique. Ce n'est pas pour autant un texte révolutionnaire. Il reprend les anciennes revendications de la gauche sociale, comme « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ». Sur les colonies, il reprend les propositions du général de Gaulle dans son discours de Brazzaville du 30 janvier 1944. Et curieusement, il n'évoque pas le droit de vote des femmes qui sera pourtant adopté par l'assemblée d'Alger dix jours plus tard, le 25 mars 1944.
En avril 2020, pour faire face à l'arrivée du Covid-19, Emmanuel Macron a dû annoncer le confinement général de la population et, en guise de consolation, a promis le retour des « jours heureux » en référence au programme du CNR. Mais tandis que les résistants de 1944 se projetaient dans le futur sans aucune envie de retrouver la IIIe République, le président de la République regardait en arrière, vers un hypothétique Âge d'Or dont on peut penser que, né en 1977, il le situait dans les années 1980-1990, tant il est vrai que chacun de nous tend à idéaliser les années de sa jeunesse...
Cette veuve du temps de Louis XIII rencontre Monsieur Vincent (Saint Vincent de Paul).
À ses côtés, elle retrouve la joie et se voue à la charité. Elle fonde la Congrégation des Filles de la Charité, au service des enfants trouvés, des malades et de tous les malheureux. Louise de Marillac repose dans la maison mère de la Congrégation, rue du Bac, à Paris.
Naissances
Anne de Montmorency
15 mars 1493 à Chantilly - 11 novembre 1567 à Paris
Anne 1er de Montmorency descend d'une fière famille qui se qualifie de «premiers barons chrétiens de France» !
Il s'illustre dans les guerres d'Italie et, comblé de gloire et d'honneur, va poursuivre sa carrière militaire jusqu'aux prémices des guerres de religion, un demi-siècle plus tard. Il se fera tuer à 74 ans en combattant les protestants de Louis de Condé !...
Cesare Beccaria
15 mars 1738 à Milan (Italie) - 28 novembre 1794 à Milan (Italie)
Le marquis Cesare Beccaria publie sous le manteau, à 26 ans, un opuscule voué à une grande célébrité : Des délits et des peines.
Homme des Lumières, admirateur de Montesquieu, il pose les principes d'une justice humaine et efficace. Ces principes seront repris dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Ils sont adoptés aujourd'hui par tout État civilisé qui se respecte : présomption d'innocence, peines proportionnées au délit ou au crime, peines modérées mais sûres (pour Beccaria, rien n'est pire qu'une loi sévère mais inappliquée ou inapplicable). Il déduit l'interdiction de la torture du fait que tout individu qui n'a pas été formellement reconnu coupable est réputé innocent.
« Pour que n'importe quelle peine ne soit pas un acte de violence exercé par un seul ou par plusieurs contre un citoyen, elle doit absolument être publique, prompte, nécessaire, la moins sévère possible dans les circonstances données, proportionnée au délit et déterminée par la loi », écrit-il. À propos de la peine de mort, il affirme : « L'État n'a pas le droit d'enlever la vie. La peine de mort est une survivance de rigueurs antiques et un anachronisme dans une société policée. Elle n'est pas seulement inutile parce que sa valeur d'exemple est nulle, elle est aussi nuisible ».
Andrew Jackson
15 mars 1767 à Waxhaw (Caroline du Sud) - 8 juin 1845 à Hermitage (Tennessee) (États-Unis)
Premier président des États-Unis d’extraction modeste, Andrew Jackson est l’enfant posthume d’un modeste immigrant d’Irlande.
Rebelle aux études et joueur, il prend part à la guerre d’indépendance dès l’âge de treize ans, aux côtés des Insurgents. Capturé et maltraité par les Anglais, il garde toute sa vie une solide rancune à leur égard...
Alexis Godillot
15 mars 1816 à Besançon - 13 avril 1893 à Paris
Peu d'industriels ont autant marqué leur époque qu'Alexis Godillot, figure emblématique du Second Empire. Il n'est pourtant aujourd'hui connu qu'à travers son nom, qui qualifie par antonomase de grosses chaussures et a même dérivé de façon péjorative en « godasse »...
Décès
Jules César
12 juillet 100 av. J.-C. à Rome (Italie) - 15 mars 44 av. J.-C. à Rome (Italie)
Jules César s'engage dans le cursus honorum ou carrière des honneurs tout en menant la vie dissipée d’un dandy. Il forme un triumvirat - ou gouvernement à trois - avec deux autres ambitieux, Crassus et Pompée. Lui-même obtient la charge de consul pour l'année 59 avant JC puis lève des légions et entreprend la conquête de la «Gaule chevelue». Le récit de ses huit années de campagne, La guerre des Gaules, est un chef-d’œuvre de la littérature latine.
Auréolé par sa gloire militaire, César estime l’heure venue de mettre de l’ordre dans les affaires de Rome. Il franchit avec son armée le Rubicon, un petit fleuve italien, et entre à Rome en violation des règles édictées par le Sénat, assemblée des plus grandes familles de Rome. Personne n’ose protester et Jules César en profite pour écraser ses rivaux, à commencer par Pompée. Il obtient enfin du Sénat la quasi-totalité des pouvoirs, cela sans toucher en apparence aux institutions républicaines.
Il réorganise l’administration et la rend plus efficace. Mais il est assassiné par des sénateurs qui craignent qu’il ne se proclame roi… Malgré la brièveté de son passage au pouvoir (5 ans), Jules César a marqué profondément de son empreinte les institutions romaines et même les nôtres. Son nom se retrouve dans le titre des anciens souverains allemands (Kaiser) et russes (tsar) !
Mohammed de Ghor
vers 1162 à Ghor (Aghanistan) - 15 mars 1206 à Damyak (Inde du nord)
Ce prince musulman d’origine iranienne entreprend la conquête de l’Inde du nord, que n’avaient réussi ni les Arabes, ni les Perses, ni, bien avant eux, les Grecs d’Alexandre le Grand. Aux alentours de l’An Mil déjà, l’émir turc Mahmoud de Gazni s’est emparé du Pendjab et a mené de nombreux raids jusqu’au cœur de l’Inde. Mohammed de Ghor parachève la conquête. En 1173, il détruit la principauté ghaznévide établie à Lahore puis occupe progressivement le Pendjab.
En 1191, à Taraïn, Mohammed de Ghor affronte une première fois le roi hindou (raja) Prithvi Raj qui dirige de Delhi la confédération guerrière des Rajpoutes. Battu, il renouvelle sa tentative l'année suivante à la tête de 120 000 cavaliers afghans. Prithvi Raj est tué au cours de cette seconde bataille de Taraïn et Mohammed de Ghor peut s'emparer de Delhi. Il rentre en Afghanistan cependant que ses généraux étendent sa conquête jusqu'au Bihar et au Bengale.
Mohammed de Ghor est assassiné par un musulman d'une secte rivale mais le sultanat de Delhi qu'il a fondé va lui survivre jusqu'à l'irruption en 1526 de Babour chah, lui aussi surgi des montagnes d'Afghanistan. L’Inde du nord passe sous la coupe de souverains musulmans et les Hindous, très majoritaires, ne s’émanciperont qu’à la faveur de la colonisation anglaise, à la fin du XIXe siècle.
Pierre Drieu la Rochelle
13 janvier 1893 à Paris - 15 mars 1945 à Paris
Bouleversé par l'expérience des tranchées et de la Grande Guerre, l'écrivain Pierre Drieu la Rochelle en témoigne dans La comédie de Charleroi (1934). Anticlérical, libertin et fasciste, il adhère en 1936 au parti d'extrême-droite de Jacques Doriot, le Parti Populaire Français (PPF).
Pendant l'Occupation, il dirige la Nouvelle Revue Française (NRF), une prestigieuse maison d'édition, et prône la collaboration avec les nazis. À la Libération, il se donne la mort pour échapper à une condamnation.
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