William Pitt the Younger (1759 - 1805)
« Oh, my country, how I leave my country ! » (en anglais)
« Oh ma patrie, dans quel état vais-je te laisser ! » (traduction)
Mots d'adieu de William Pitt, dit le Jeune ou le Second, sur son lit de mort le 23 janvier 1806. Deuxième fils de William Pitt, comte de Chatham, qui a dirigé la politique anglaise pendant la guerre de Sept ans, il est élu à la Chambre des Communes en 1781 et fait aussitôt une forte impression par son éloquence. Le roi Georges III dont il a attiré l'attention lui offre à 24 ans le poste de Premier ministre. En 1793, l'assemblée de la Convention, au nom de la France révolutionnaire, déclare la guerre à l'Angleterre. Pitt se fait dès lors l'âme de la première puis de la seconde coalition européenne contre la France. Il n'hésite pas à suspendre l'Habeas Corpus, introduire la censure et lever de nouveaux impôts, ce qui le rend fort impopulaire. L'insurrection irlandaise l'amène à faire adopter l'Acte d'Union de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801. Après un intermède, il est rappelé au gouvernement en 1804 et forme la troisième coalition qui amène le succès de Trafalgar. Las, les victoires de Napoléon en Autriche ne sont pas étrangères à la disparition prématurée du Premier ministre. Découragé et épuisé par le travail... et son goût pour le porto, il s'éteint dans le sentiment douloureux d'avoir peut-être échoué, alors même que sa ténacité a rendu inévitable à terme la défaite de son ennemi juré, Napoléon 1er. D'une honnêteté scrupuleuse, Pitt mort ruiné. Après sa mort, la chambre doit lever 40.000 livres pour apurer ses dettes...