Après avoir au Moyen Âge guidé la chrétienté occidentale, la papauté est entrée dans une longue période d'épreuves, de la Réforme protestante à la Révolution française.
Le processus de sécularisation a d'abord touché le nord de l’Europe avec le protestantisme puis s'est étendu aux pays restés catholiques. Les coups violents assénés par la Révolution ont pu faire croire que c'en était fini de la papauté, voire du catholicisme et de la foi religieuse en Europe. On a pu avoir le même sentiment au début du XXe siècle avec les politiques anticléricales menées en France, au Mexique, en Espagne, en Russie etc, parfois avec une violence inouïe.
L'Église s'est pourtant relevée de ces épreuves, sous la conduite de papes très divers, les uns prônant le retour à la tradition, les autres l'adaptation au monde moderne. Et, de façon surprenante, la papauté a pu se reconstruire dans la seconde moitié du XXe siècle comme une véritable institution mondiale, avec un rayonnement qu’elle n’a jamais eu dans l’Histoire, bien au-delà de la communauté des fidèles.
La papauté en crise
Au Moyen Âge, les papes étaient des chefs séculiers et spirituels très influents qui tissaient des alliances et détrônaient les souverains. À partir du XVIe siècle et de la Renaissance, ce ne sont plus que des princes italiens dont l'autorité spirituelle ne dépasse guère le diocèse de Rome. Les fidèles ignorent en général leur nom.
À la fin du Siècle des Lumières, les esprits éclairés s'interrogent avec raison sur l'avenir de la papauté et de la religion catholique. De vieilles monarchies catholiques, à Lisbonne, Vienne et Madrid, sont gagnées par les idées « philosophiques » et anticléricales. Les jésuites, fervents défenseurs du Saint-Siège, sont chassés et le 21 juillet 1773, le pape Clément XIII doit consentir à dissoudre la Compagnie de Jésus. Le pire est à venir avec la Révolution française.
Giannangeli Braschi, élu pape sous le nom de Pie VI le 15 février 1775, tarde à réagir quand les députés français votent la Constitution civile du clergé. Il la condamne seulement le 23 juillet 1790, ce qui entraîne une scission au sein du clergé français.
Après avoir interdit les voeux monastiques, les révolutionnaires entreprennent en 1793 rien moins que de déchristianiser la France. Le pape doit payer un tribut et renoncer au Comtat venaissin et à une grande partie de ses États.
Le 11 février 1798, suite à la mort du général Léonard Duphot dans une manifestation romaine, les troupes françaises entrent à Rome.
Pie VI, qui a alors 80 ans, est emmené de ville en ville jusqu'à Valence où il meurt d'épuisement le 29 août 1799. « À la mort pitoyable de Pie VI en exil en France, qui croit encore à la survie de la papauté ? » écrit Henri Tincq (Ces papes qui ont fait l'Histoire, Stock). Tout change avec l'élection de son successeur, le 14 mars 1800, dans des conditions dramatiques.
Comme les troupes françaises occupent une grande partie de l'Italie, le conclave se tient à Venise, dans le monastère San Giorgio Maggiore, sous la protection autrichienne. D'une durée exceptionnelle de trois mois, il voit s'affronter pour la première fois « zelanti » (les cardinaux intransigeants sur les droits du Saint-Siège et de l'Église) et les « politicanti » en quête d'accommodement.
La fin programmée des États pontificaux
Le nouveau pape Gregorio Barnaba Chiaramonti est élu avec le concours d'un diacre romain, Ercole Consalvi, dont il fera un cardinal et son Secrétaire d'État. Il prend pour nom officiel Pie VII afin de bien souligner son intention de résister lui aussi aux révolutionnaires et libre-penseurs quels qu'ils soient mais se montre par ailleurs singulièrement ouvert aux idées nouvelles de démocratie.
Dans un premier temps, il choisit le dialogue avec les gouvernants français. C'est ainsi qu'il signe en 1801, avec le Premier Consul, un Concordat par lequel est rétablie en France la religion catholique. Les églises ouvrent à nouveau et les Français reviennent au calendrier grégorien.
La lune de miel ne dure pas. En 1804, Pie VII ne peut échapper à une convocation à Paris, pour le sacre de Napoléon 1er, où il se contente de bénir une couronne que l'empereur pose lui-même sur sa tête.
Trompé et humilié par Napoléon, le pape sera emprisonné en 1809 à Savone puis en 1812 à Fontainebleau. Mais sa résistance lui vaudra le respect et permettra au Saint-Siège de franchir ce premier cap des tempêtes révolutionnaires.
Au Congrès de Vienne, en 1815, le cardinal Consalvi obtient la restitution au Saint-Siège de ses anciennes possessions italiennes, y compris les légations de Ravenne, Bologne et de Romagne.
Les ordres religieux sont restaurés, à l’image de la Compagnie de Jésus, et dans les pays catholiques dont la France, la bourgeoisie et l’aristocratie reviennent à des pratiques de piété. Cela ne veut pas dire un retour au statu quo ante.
Partout où elles sont passées, les troupes révolutionnaires ont nationalisé les biens de l’Église et imposé le Code Civil. Les successeurs de Pie VII n’ont plus la capacité de remettre l’Église et ses préceptes au centre des sociétés occidentales.
Annibal della Genga, devenu Léon XII par son élection du 28 septembre 1823, ne laisse d'autre trace dans l'Histoire que celle d'un malade. Son successeur, François-Xavier Castiglioni, devenu Pie VIII, n'occupe guère plus de place. Tous les deux et leur successeur sont de farouches « zelanti », fermés aux idées nouvelles, à la différence de Pie VII.
Bartolomeo Alberto Cappellari (65 ans) est élu le 2 février 1831 sous le nom de Grégoire XVI à l'issue d'un long conclave et alors que les États pontificaux sont agités par des révolutions libérales comme une grande partie de l'Europe (France, Belgique, Pologne...).
Homme d'Ancien Régime, plein de préventions à l'égard des idées révolutionnaires, le nouveau pape se veut, plus encore que les précédents, le fidèle soutien des autocrates de la Sainte-Alliance.
Il écrase dans le sang les révoltes populaires à Ferrare, Bologne et Ancône avec l'aide des troupes autrichiennes et françaises. Il condamne également les initiatives généreuses des catholiques libéraux tels Lamennais et Frédéric Ozanam, tandis que triomphe le conformisme bourgeois dans l'Europe de cette première moitié du XIXe siècle.
Mais Grégoire XVI encourage par ailleurs la dévotion populaire (notamment le culte de la Vierge Marie...). Il rénove les congrégations religieuses. Sous son pontificat, les Jésuites, traqués au siècle précédent, sont rétablis dans leur vocation de pédagogues.
Grégoire XVI multiplie les missions d'évangélisation outre-mer dans le respect des cultures locales. « Ainsi la politique outre-mer de Grégoire XVI se sera-t-elle révélée aussi lucide et hardie qu'elle avait été réactionnaire et irréaliste appliquée aux États pontificaux et à l'Europe », écrit Henri Tincq.
Le pape meurt peu avant que survienne le « printemps des peuples » (1848).
Giovanni Ferretti, élu le 16 juin 1846 sous le nom de Pie IX est d'abord perçu comme un homme d'ouverture. Les catholiques libéraux ainsi que les républicains italiens reportent sur lui leurs espoirs d'ouverture de façon quelque peu exagérée (ils devront déchanter après l'échec des soulèvements révolutionnaires de 1848).
Le nouveau pape accepte la liberté de la presse et abat les murs du ghetto de Rome. En 1848, alors que toute l’Europe se révolte, il promet même une Constitution. Mais son ministre libéral Pellegrino Rossi est assassiné le 15 novembre 1848. Le pape se réfugie à Gaète tandis qu’une République est proclamée à Rome le 9 février 1849, sous la direction de Mazzini.
Mais les troubles ne durent qu'un temps. Partout en Europe, les monarchies reprennent la main. En France, Louis-Napoléon Bonaparte, qui a été élu président de la République, représente l’alliance des bourgeoisies libérales et des conservateurs catholiques. En leur nom, il envoie un contingent français à Rome pour reprendre la ville le 3 juillet 1849. Le neveu de Napoléon 1er sauve ainsi les États du pape !
De retour à Rome, Pie IX perd ses dernières illusions libérales et se fait le chantre du conservatisme. Sa crainte de la modernité s'exprime le 8 décembre 1864 dans le Syllabus, une condamnation de toutes les idées modernes.
Face à la pensée libérale qui nourrit la légende noire du Moyen Âge et de l’Église, le catholicisme officiel se replie autour d’une vision de sa propre Histoire, réduite à la défense de valeurs sociales conservatrices qui doivent beaucoup à l’alliance avec les bourgeoisies du XIXe siècle.
Pendant ce temps, une Italie unifiée voit le jour. Elle conquiert en 1860 les États pontificaux à l’exception de Rome et du Latium. La défaite de Napoléon III en 1870 laisse enfin la voie libre aux troupes italiennes : le 20 septembre 1870, elles ouvrent une brèche dans les murailles de Rome à hauteur de la Porta Pia. Rome devient la capitale de l’Italie et Pie IX va dès lors se considérer comme prisonnier de l'État italien dans sa résidence romaine du Vatican. Il renforce toutefois son autorité spirituelle avec la reconnaissance du dogme de l’infaillibilité pontificale par le grand concile qu’il a réuni au Vatican.
On peut lire le XIXe siècle de deux manières pour la papauté. La première est celle de sa défaite face aux idées libérales. L’unité italienne, l’installation de la IIIe République, la montée en puissance du Reich allemand, où Bismarck lance le Kulturkampf contre les catholiques, sont autant d’événements qui marquent la sécularisation des sociétés.
Mais d’autre part, les différentes Églises ont été dégagées de la tutelle des États, et la domination pontificale sur elles renforcée. Le concile de Vatican I réunit sept cent évêques en 1870, dont quelque deux cent représentants extra-européens, principalement américains, ce qui lui donne une portée inédite pour affirmer que le pape est dépositaire de l’infaillibilité promise à l’Église en matière doctrinale.
La papauté s’est donc aussi en un sens renforcée. Elle peut s’appuyer sur un catholicisme de plus en plus ultramontain, c’est-à-dire tourné vers Rome, « au-delà des monts (alpins) ». Les États-Unis ont leur premier cardinal en 1875. Le continent sud-américain l’obtient en 1905, tandis que le catholicisme s’implante également sur le continent africain, voire en Asie.
Le pape, une autorité respectée
La papauté va montrer une nouvelle fois qu'elle a du ressort avec l'avènement de Gioacchino Pecci sous le nom de Léon XIII le 20 février 1878.
Ce pape est le premier après Pie VII à comprendre que la foi chrétienne est parfaitement compatible avec les idéaux démocratiques et il va le faire savoir en amorçant un rapprochement avec la République française.
À son initiative, le 18 novembre 1890, le cardinal Charles Lavigerie, archevêque d'Alger, prend prétexte d'une visite de l'escadre française de la Méditerranée dans sa ville pour lever son verre devant les officiers. Il émet alors le souhait d'une réconciliation entre la République laïque et l'Église catholique. C'est le fameux « toast d'Alger ».
Mais il faudra encore beaucoup d'années, une quinzaine, avant que les extrémistes des deux camps ne laissent la place à une cohabitation de bon aloi, fondée sur la séparation des Églises et de l'État. Léon XIII élabore une doctrine sociale critique envers le libéralisme économique au nom de l’ordre juste et du respect de la personne humaine.
Sa grande oeuvre est la publication le 15 mai 1891 de sa célèbre encyclique sociale Rerum Novarum (Les Choses Nouvelles). Dans cette lettre circulaire (étymologie grecque du mot encyclique) adressée à tous les catholiques, le souverain pontife exprime sa compassion pour les ouvriers avec une audace inhabituelle.
En avance sur la plupart des responsables de son époque, il condamne la cupidité de la bourgeoisie, la concentration des richesses entre les mains d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates... ainsi que la suppression de la propriété prônée par les socialistes. Il y voit un remède pire que le mal. Le pape dénonce plus précisement le travail des enfants et les horaires excessifs. Il condamne les patrons qui versent des salaires insuffisants et affirme le droit des ouvriers à se syndiquer.
Léon XIII entrouvre aussi la porte à une lecture historico-critique des textes sacrés et rétorque à ceux qui s'y opposent : « Dieu n'a pas besoin de nos mensonges ». Il ouvre les Archives Vaticanes et encourage le développement de la philosophie néo-thomiste pour combattre le « relativisme ».
L'émotion est immense à sa mort, le 20 juillet 1903, à l'âge de 93 ans. À preuve cette épitaphe du journal anticlérical Le Matin : « Chaque fois que ses lèvres parlent, elles ont toujours laissé tomber, sur la misère de notre époque, des paroles de charité infinie, de mansuétude et de pardon ».
À la mort de Léon XIII, pape d'ouverture, le conclave élit un inconnu à la surprise générale : le patriarche de Venise, Giuseppe Sarto (68 ans), un ancien curé de campagne qui ne parle d'autre langue vivante que l'italien, premier pape moderne issu des milieux populaires.
Il faut dire que les jeux ont été faussés avec la maladroite intervention de l'Autriche-Hongrie. Par la voix d'un cardinal polonais, Vienne a en effet publiquement récusé l'un des favoris, le cardinal Rampolla. Cet incident met fin à l'« exclusive », la possibilité pour un État catholique de récuser un postulant.
Sous le nom de Pie X, le nouveau souverain pontife s'inscrit dans la lignée de ses lointains prédécesseurs concernant les relations du Saint Siège avec les grandes puissances.
Comme Pie VI et Pie VII, il se veut intransigeant avec la République française, ce qui a pour effet d'attiser les dissensions autour de la loi de séparation des Églises et de l'État (1905). Comme Grégoire XVI et Pie IX, il condamne les courants modernistes au sein de l'Église et notamment le développement d’études d’histoire biblique ou ecclésiastique mettant en évidence les changements et les évolutions théologiques au fil de l'Histoire.
Dans le domaine spirituel, Pie X encourage la piété populaire et prescrit l'emploi du chant grégorien au cours des offices religieux. Il meurt à la veille de la Grande Guerre et sera canonisé 30 ans plus tard (il est le seul pape des deux derniers siècles à l'avoir été).
Son successeur, Giacomo della Chiesa (59 ans), est élu contre toute attente le 3 septembre 1914, trois mois à peine après avoir obtenu le chapeau de cardinal. Alors que l'Europe entre dans la Grande Guerre, on peut s'interroger sur la capacité de cet homme frêle à relever les défis à venir. Il amorce une rupture en relevant le nom de Benoît qui fut aussi celui d'un pape d'ouverture du XVIIIe siècle.
Dès le 8 septembre 1914, il lance un appel pathétique où il se dit « frappé d'une horreur et d'une angoisse inexprimables devant le spectacle monstrueux de cette guerre, dans laquelle une si grande partie de l'Europe, ravagée par le fer et par le feu, ruisselle de sang chrétien ».
Pendant toute la guerre, il proclame sa neutralité et multiplie les actions humanitaires, en particulier dans les camps de prisonniers. Mais il se bat aussi avec opiniâtreté et souplesse pour tenter d'amener les belligérants à une paix de compromis.
Hélas, ses appels restent vains. Il prend le risque de se heurter aux fanatiques des deux camps qui rivalisent de zèle patriotique et il ne peut empêcher l'Italie de se joindre à la boucherie en avril 1915.
Le 1er août 1917, suite à l'échec de ses interventions souterraines en faveur d'une paix blanche (sans vainqueur ni vaincu), il publie un mémorandum avec des propositions de paix concrètes, préalablement discuté avec l’Allemagne par le nonce pontifical Eugenio Pacelli (futur Pie XII). C'est immédiatement un tollé. À Paris, par exemple, le penseur catholique Léon Bloy conspue « Pilate XV » !
Le Vatican ne peut se faire représenter aux négociations de paix, où l’Italie siège en tant que pays vainqueur. Le démantèlement de l’Autriche-Hongrie signifie la fin du dernier empire catholique d’Europe, ce qui explique la méfiance voire l’hostilité de la papauté face aux bénéficiaires de ce démantèlement, à commencer par la Yougoslavie, où se pose la question des Croates catholiques. À cela s’ajoute rapidement la peur du communisme, encore que la papauté se soit réjouie de la chute du tsarisme au profit d'une république démocratique et ait tenté ensuite de négocier avec le diplomate soviétique Tchitcherine, sans que cela n’aboutisse à rien.
Ambrogio Damiano Achille Ratti, né le 31 mai 1857 à Desio, au nord de l’Italie, devient le 6 février 1922, à 65 ans, le 259e pape de l’Église catholique sous le nom de Pie XI. Premier pape polyglotte, il manifeste d'emblée son souhait d'ouverture en donnant la bénédiction traditionnelle à la Ville et au monde (urbi et orbi) depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, qui était restée fermée depuis 1870.
Pie XI fait un choix de grande portée en décidant de mettre fin à sa réclusion volontaire dans les murs du Vatican. Le 11 février 1929, il signe les accords du Latran avec Mussolini, un ancien militant anticlérical arrivé au pouvoir la même année que lui, en 1922 !
Par ce Concordat, le pape reconnaît l’État italien et son gouvernement. En retour, l’Italie accepte la création de l’État souverain du Vatican et l’extraterritorialité des grands palais pontificaux à Rome.
Dans la foulée, le pape multiplie les concordats, pas toujours de façon heureuse. C'est en premier lieu avec le gouvernement férocement antireligieux du Mexique, le 22 juin 1929. C'est ensuite avec l'Allemagne, où le texte en cours de négociations depuis plusieurs années est signé en juillet 1933, quelques mois seulement après l’arrivée au pouvoir de Hitler.
Mais ni Pacelli, devenu Secrétaire d’État et qui supervise les négociations, ni Pie XI ne se font d’illusions sur les garanties momentanément offertes aux catholiques allemands...
Pie XI multiplie également les encycliques, par lesquelles il s'inquiète des tournures politiques dramatiques tant en Russie qu'en Occident. En France, l'extrême-droite royaliste, représentée par l'Action française de Charles Maurras, subit dès 1926 les foudres du souverain pontife.
Très vite, les rapports de Pie XI avec Mussolini se tendent également et le 29 juin 1931, le pape dénonce le fascisme dans l'encyclique Non abbiamo bisogno. Le dictateur doit même s'incliner quand il tente de supprimer les organisations de jeunesse catholiques.
Le 14 mars 1937, le pape dénonce le nazisme et l'idôlatrie de la race dans une encyclique publiée en allemand et lue en chaire par les évêques allemands : Mit brenneder Sorge : « Quiconque prend la race ou le peuple, ou l'État, ou la forme de l'État, pour (...) les diviniser par un culte idolâtrique, celui-là renverse et fausse l'ordre des choses créé et ordonné par Dieu... » Il s'ensuit en Allemagne même une vague de répression contre l'Église catholique.
Pour faire bon poids, le pape publie quelques jours plus tard, le 19 mars 1937, l'encyclique Divinis Redemptori qui condamne le communisme athée jugé « intrinsèquement pervers » : « Des peuples entiers sont exposés à retomber dans une barbarie plus affreuse que celle où se trouvait la plus grande partie du monde à la venue du Rédempteur... »
Tout cela est hélas de peu d'effet. Le pape en est conscient. Le 8 septembre 1937, recevant des pèlerins belges, il lance ces mots célèbres : « Il n'est pas possible aux chrétiens de participer à l'antisémitisme. Spirituellement, nous sommes tous des sémites ». À l'instigation d'un groupe de jésuites, il prépare un nouveau texte plus virulent contre le racisme. Mais il est gravement malade et la mort le terrasse avant qu'il ait eu le temps de le publier.
Eugenio Pacelli est né à Rome dans une famille d'avocats attachés au Saint-Siège. Cardinal extrêmement connu du fait de son rôle de secrétaire d'État du Vatican, son intronisation sous le nom de Pie XII se déroule sous les acclamations de plusieurs centaines de milliers de fidèles.
La cérémonie est grandiose. Avec cette élection, l'Église catholique semble à son apogée. Mais la Seconde guerre mondiale approche.
Pie XII affronte la situation avec une foi ardente et un charisme immense. Il devient très populaire à Rome, en particulier grâce à sa visite dans le quartier populaire de San Lorenzo, très lourdement bombardé par les Américains le 19 juillet 1943.
Il mobilise aussi les institutions ecclésiastiques pour aider autant que faire se peut les juifs persécutés, ce dont les juifs et les Israéliens lui seront reconnaissants.
Lorsque les Allemands occupent directement la Ville éternelle et se livrent à une rafle le 16 octobre 1943, l’Église ouvre ses couvents aux persécutés, avec l’accord du pape (qui avait proposé une aide pour payer la rançon exigée dans un premier temps par les Allemands, puis qui intervient auprès de l’ambassadeur Weizsäcker une fois le fait accompli).
Il s'ensuit que les Allemands ne se livreront plus dans Rome à des rafles d’aussi grande ampleur. Toutefois, l'absence de protestation officielle et la prudence de la diplomatie vaticane vont nourrir de vifs débats après la sortie d'une pièce de théâtre féroce en 1963 : Le Vicaire.
Après la guerre, la diplomatie vaticane retrouve une place de premier plan en Europe grâce à son entente avec les États-Unis et à l’arrivée au pouvoir de partis chrétiens-démocrates animés par de fervents catholiques, Schuman, de Gasperi ou Adenauer, moteurs de la construction européenne.
En même temps, Pie XII essaye d’incarner dans sa personne ce que la papauté peut avoir de plus « hiérocratique ». Il dénonce sans fard le communisme et a contrario reste muet sur les dictatures de Salazar au Portugal et de Franco en Espagne. Par décret, le 1er mars 1954, il interdit aux prêtres de travailler à plein temps dans les usines. C'est une condamnation sans appel du mouvement des prêtres-ouvriers par lequel le clergé français tentait d'aller à la reconquête spirituelle du monde ouvrier.
Sa mort en 1958 marque la fin d’une époque.
Ouverture et « aggiornamento »
Avec Pie XII s'éteint l'Église magistrale d'antan. Son successeur, le patriarche de Venise Angelo Giuseppe Roncalli, 76 ans et de santé fragile, est issu d'une famille paysanne très pauvre de dix enfants. Il a été pendant la Seconde Guerre mondiale délégué apostolique à Istamboul. Il s'est alors démené pour secourir les Juifs traqués dans l'Europe hitlérienne.
Le conclave qui l'élit le 28 octobre 1958, après onze tours de scrutin, voit en lui un simple « pape de transition ». Contre toute attente, le nouveau pape fait le choix de tout remettre à plat et ordonne l'ouverture de Vatican II. C'est le 21e concile oecuménique de l'Histoire de l'Église, mais le premier depuis 80 ans, avec un objectif clairement affiché : l'« aggiornamento » de l'Église ; son adaptation au monde moderne.
Tout le courant moderniste qui n’a cessé de se développer malgré lui s’empare du concile avec l’idée de clore « l’âge constantinien de l’Église ». Le pape ouvre les travaux avec une allocution intitulée Gaudet Mater Ecclesia qui dénonce « les prophètes de malheur, qui annoncent toujours le pire ». Au même moment, Jean XXIII propose sa médiation dans la crise des fusées de Cuba.
Le concile est dominé par deux enjeux. Le premier, sous la pression des Occidentaux, est de sortir du front du refus. Le deuxième, à l’ère des décolonisations, est d’ouvrir l’Église sur ce qu’à l’époque on appelle le tiers-monde. Même s’ils ne sont pas au premier plan, pour la première fois des évêques africains, asiatiques, participent au concile, et donnent à l’Église catholique sa dimension véritablement mondiale.
Les débats conciliaires, qui se poursuivront après la mort du souverain pontife, bouleversent le paysage religieux. Ils débutent par la réforme de la liturgie, avec le renoncement à la messe en latin. Spectaculaire. Renonçant à l'adage : « Hors de l'Église, point de salut », l'Église, sous l'impulsion de Jean XXIII, reconnaît la liberté de religion et ouvre le dialogue avec les autres confessions chrétiennes et les autres grandes religions universelles.
Jean XXIII meurt bien avant la fin du concile. Il a le temps de publier le 11 avril 1963 une belle encyclique adressée aux gouvernants de la planète : Pacem in terris. Son sourire jovial et son humanité profonde lui ont valu à juste titre d'être béatifié le 3 septembre 2000 par Jean-Paul II. Le même jour a été aussi béatifié Pie IX, ce que d'aucuns ont contesté au vu de son intransigeance.
De façon presque automatique, c'est l'archevêque de Milan Giovanni Battista Montini (66 ans), un collaborateur proche des trois précédents papes, qui est élu le 21 juin 1963 sur le trône de Saint Pierre sous le nom de Paul VI à la mort de Jean XXIII.
Né près de Brescia au foyer d'un avocat et député catholique, il a été ordonné prêtre en 1920 et très vite repéré par Pie XI, qui apprécie sa culture et son charisme. Il participe à la Secrétairerie d'État, auprès d'Eugenio Pacelli, à la rédaction des concordats et de l'encyclique Mit brenneder Sorge qui dénonce le nazisme (1937). Mais Pie XII en vient à se brouiller avec son trop brillant collaborateur et l'« exile » en 1954 à Milan en qualité d'archevêque.
N'étant pas encore cardinal, Giovanni Montini n'a donc pu succéder directement à Pie XII. C'est Jean XXIII qui lui attribue la barrette de cardinal le 15 décembre 1958, sitôt après son élection. Et dès 1962, le futur pape s'affirme comme le leader incontestable du concile. Il le conclut avec brio en 1965 et fait adopter plusieurs documents qui vont faire date. La Gaudium et Spes (Joie et espoir) et la Lumen Gentium font sortir l’Église du modèle de société parfaite et hiérarchisée imposant ses normes. Elles mettent en avant l’Église comme communauté cherchant à promouvoir le bien commun, parlant d’égalité et de justice sociale.
La Nostra Aetate pose les bases d’un dialogue avec les autres religions, condamnant en particulier toute forme d’antisémitisme. Le décret Ad Gentes insiste sur l’idéal missionnaire pour faire de l’Église une Église des pays du Sud.
La messe tridentine (héritée du concile de Trente, XVIIe siècle) est remplacée par un rituel plus ordinaire, proche des fidèles et facile d’accès, en langue nationale.
Jean XXIII avait été le premier pape de l'époque moderne à sortir du Vatican. Son successeur Paul VI multiplie les voyages autour de la planète, y compris en Terre Sainte en 1964, en dépit du conflit israélo-arabe, et à l'ONU en 1965 (il est le premier pape à prendre l'avion !).
Fin diplomate, il adapte les institutions de l'Église, en premier lieu, son gouvernement, la Curie, à la nouvelle donne. Désireux de se rapprocher des orthodoxes, il rencontre le patriarche de Constantinople Athénagoras à Jérusalem après avoir accueilli des représentants du patriarcat de Moscou au concile.
Il connaît aussi de graves déconvenues dans la réforme de l'Église dans les années 1970, corrélativement à la crise économique et politique qui atteint l'Occident. Les tiraillements sont nombreux entre les tenants de la tradition et ceux de la modernisation.
Les vocations sacerdotales et la pratique religieuse connaissent un premier affaissement sur un fond de libéralisation des mœurs et de contestation des hiérarchies établies. Beaucoup de jeunes prêtres quittent l'institution sur la pointe des pieds. Paul VI lui-même, un pape très intellectuel, peu à l’aise avec la culture médiatique naissante, commence à parler de temps difficiles, de crise.
Un épisode cristallise ce décalage croissant : le refus de la contraception dans l’encyclique Humanae Vitae en 1968 après un long débat. Immédiatement très contestée en Europe, où elle accélère la chute des vocations, elle est en revanche mieux accueillie dans les pays du Sud, où l’on se méfie des projets antinatalistes du Nord. Ainsi, l’émergence du Sud voulue par Vatican II va-t-elle finir par influencer la papauté dans un sens contradictoire avec la volonté de libéralisation d’une partie des Européens.
Paul VI meurt le 6 août 1978, à 81 ans, d'une brève maladie.
Trois semaines plus tard, à l'issue d'un conclave de quelques heures qui réunit cent onze cardinaux de moins de 80 ans (un record), c'est un inconnu qui lui succède à la surprise générale : le patriarche de Venise Albino Luciani (66 ans).
Le nouveau pape n'est pas le moins surpris. « Dieu vous pardonne pour ce que vous avez fait », déclare-t-il aux cardinaux, dans un scénario qui rappelle le film Habemus Papam (2011) de Nanni Moretti, avec Michel Piccoli dans le rôle principal.
Soucieux d'humilité, il abandonne pour son couronnement la tiare et la chaise à porteur, symboles d’un cérémonial monarchique désuet.
Prenant le nom de Jean-Paul Ier par égard pour ses deux prédécesseurs, ce prêtre aux moeurs simples et au large sourire est très vite écrasé par le poids des responsabilités. Il meurt 33 jours à peine après son élection, victime d'une crise cardiaque dans son lit, tandis qu'il préparait un discours.
Premier pape non italien depuis un demi-millénaire, l'archevêque de Cracovie Karol Wojtyla est élu pape à 58 ans le 16 octobre 1978. Sous le nom de Jean-Paul II, il conduit les Polonais et les autres peuples d'Europe orientale à rejeter la domination soviétique et le communisme en usant de quelques mots forts : « N'ayez pas peur ! ».
Plus étonnant compte tenu de son parcours, il sait incontestablement accrocher l’œil des caméras : c’est le premier pape véritablement médiatique.
Charismatique et immensément populaire au-delà de la chrétienté, il survit à un attentat, sur la place Saint-Pierre, à Rome, en 1981, mais reste très affaibli. Dès lors, son pontificat prend l'allure d'un long chemin de croix. Il parcourt le monde comme aucun pape avant lui, prêchant ici l'insoumission, là la justice, ailleurs le retour à la foi (104 voyages et 129 pays visités, Italie non comprise, au cours de ses 27 ans de pontificat). Il est béatifié le 1er mai 2011.
À la différence de ses prédécesseurs et en particulier de Pie XII, il délègue à ses collaborateurs le gouvernement de l'Église (la Curie), se réservant de fixer les grandes orientations et de diffuser le message évangélique.
La montée de Karol Vojtyla sur le trône de saint Pierre s’inscrit dans un contexte particulier, celui d’un retour sur le devant de la scène des thématiques religieuses, sensible d’abord dans les pays musulmans, où, de l’Égypte au Pakistan, il est largement encouragé par les États-Unis, dont le Secrétaire d’État est un Américain d’origine polonaise, Zbigniew Brzezinski.
De l’Afghanistan à la Pologne, ce sera une des clés de la chute de l’URSS. Le nouveau pape s’engage donc dans cette relance de la guerre froide, qui a sans doute un lien avec la tentative d’assassinat dont il est victime en 1981.
La lutte a aussi son revers, par exemple en Amérique Latine, où la guerre froide a souvent pour conséquence dans les années 1980 des dictatures militaires ou des guerres civiles impitoyables. Le soutien des branches les plus conservatrices de l’Église à ces dictatures n’est pas un secret. L’archevêque de San Salvador, Oscar Romero, qui s’oppose à la dictature dans son pays, est assassiné en célébrant la messe en 1980 après s’être plaint de n’avoir pas trouvé de soutien à Rome.
Les Jésuites sont mis sous tutelle, car soupçonnés d’être trop poreux à la théologie de la libération et au marxisme. En échange, Jean-Paul II n’hésite pas à se servir des puissants Légionnaires du Christ fondés par la personnalité plus que douteuse de Marcial Maciel. C’est aussi le moment où éclatent les scandales autour du Banco Ambrosiano et de l’Institut pour les Œuvres de Religion, au carrefour entre les affaires troubles de l’Italie et la guerre froide. L’inscription géopolitique de la papauté a donc aussi un prix, même si, à la fin de la guerre froide, Jean-Paul II peut être salué comme un des artisans de la chute de l’URSS (suivie de celle de la Yougoslavie).
La figure de Jean Paul II devient en effet mondialement connue, et des centaines de milliers de personnes affluent lors de ses visites aux quatre coins du monde. Le pape encourage des mouvements comme les Journées mondiales de la Jeunesse créées en 1985. La papauté semble en mesure d’utiliser son savoir faire diplomatique, son réseau associatif et sa présence planétaire pour devenir un acteur central de la mondialisation.
Et pourtant, les années 1990 sont des années de crise avec l’arrivée à maturité des mutations soixante-huitardes, et de premières générations qui ont été élevées dans un monde majoritairement indifférent aux références chrétiennes. Les dernières années de Jean-Paul II sont difficiles, alors que le pape vieillissant semble de plus en plus à contre-courant. Sa mort en 2005 est néanmoins accompagnée de commentaires unanimement laudatifs et de l’arrivée à Rome de millions de fidèles demandant une canonisation immédiate.
Proche collaborateur de Jean-Paul II, Allemand d'origine mais déjà âgé de 77 ans à son avènement, Josef Ratzinger est élu pape sous le nom de Benoît XVI le 19 avril 2005. Il tranche sur son prédécesseur par sa réserve. Avec lui se tourne la page du concile Vatican II.
Théologien de premier plan et homme de grande culture, pétri de fortes convictions, ferme sur le dogme mais ouvert au dialogue, il est avant tout préoccupé par l'avenir de l'Église en Europe ainsi que le montre le choix de son nom en référence à Saint Benoît de Nursie, Père de l'Europe.
Dans les nominations de cardinaux, déterminantes dans le choix de son successeur, il privilégie les Européens et plus particulièrement les Italiens. Ces derniers représentent le tiers du conclave, alors que l'Europe et l'Italie, très largement laïcisées, ne pèsent plus que pour une part mineure dans l'Église catholique.
Le pontificat de Benoît XVI voit l’arrivée à maturité de la crise d’une papauté dont le centre reste lié aux pays du Nord. Les références chrétiennes sont écartées en 2005 du projet de Constitution européenne, qui échoue de toute manière. Les débats sociétaux mettent de plus en plus la papauté en porte-à-faux avec les courants dominants en Europe ou en Amérique du Nord.
Benoît XVI, qui avait fait partie des modernistes de Vatican II, cherche dorénavant à renouer avec la tradition d’avant Vatican II et à remettre de l’ordre dans les scandales négligés par son prédécesseur, notamment les abus pédophiles au sein de l’Église. Il évoque l’idée, venue des milieux conservateurs, d’une politique destinée à soutenir des « minorités créatrices », capables de porter une « opposition prophétique » aux crises que les mutations en cours risquent de semer.
Indifférent comme son prédécesseur à l'administration du Saint-Siège et de l'Église, Benoît XVI se repose pour celle-ci sur son Secrétaire d'État, le cardinal Bertone. Très vite écrasé par l'ampleur des difficultés, les scandales qui agitent l'administration vaticane et le poids de l'âge, Benoît XVI « renonce » à sa charge le 28 février 2013. Une première si l'on met à part Célestin V, le 13 décembre 1294. Elle illustre la capacité de l’institution pontificale à se renouveler.
Il est remplacé dès le 13 mars 2013 par Jorge Mario Bergoglio (76 ans), qui devient pape sous le nom de François.
Ce jésuite est aussi le premier pape sud-américain de l’Histoire. Il reflète la montée démographique du catholicisme sud-américain, et demain africain voire asiatique.
Il est surtout l’ancien archevêque de Buenos Aires, une de ces gigantesques mégalopoles autour desquelles s’organise toujours davantage la mondialisation, brassant populations et inégalités. Si le lien avec les États-Unis et l’Europe semble se détendre considérablement, la papauté semble en revanche bien être entrée dans une nouvelle ère historique, plus que jamais acteur incontournable d’une mondialisation de moins en moins occidentale. En même temps, elle est aussi fragilisée par les ruptures engendrées par l’accélération des mutations technologiques et sociales, qui lui fait de plus en plus perdre son assise en son centre, à Rome et en Europe.
En ce sens, l’évolution de la papauté, si intimement liée à l’Histoire de l’Europe puis de l’Occident depuis le Moyen Âge, est un marqueur. Elle est à l’image d’une mondialisation qui a d’abord été une occidentalisation du monde, dans laquelle elle a joué un rôle de premier plan, mais qui voit aujourd’hui l’émergence de nouvelles puissances du Sud, et la montée des incertitudes.
Bibliographie
Cet article a été largement inspiré par le livre d'Henri Tincq : Ces papes qui ont fait l'Histoire, de la Révolution à Benoît XVI (Stock, 2006, 340 pages, 20 euros), très bien documenté et d'une lecture agréable. On peut aussi lire sur le sujet le remarquable Dictionnaire historique de la papauté (Fayard, 2003, sous la direction de Philippe Levillain).
Autres lectures :
Y.-M. Hilaire (dir.), Histoire de la papauté. 2000 ans de tribulations, Paris, 2003.
P. Milza, Pie XII, Paris, 2014.
G. Alberigo, Pour la jeunesse du christianisme : le concile Vatican II 1959-1965, Paris 2005.
A. Riccardi, Jean Paul II : La biographie, Paris, 2014.
Brève histoire de la papauté
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Voir les 7 commentaires sur cet article
Epicure (21-11-2017 08:50:34)
Messieurs, médecin retraité nanti d'expérience, je peux vous dire qu'un homme âgé élu à un très haut poste de responsabilité qui meurt d'un trouble cardiaque ou d'embolie ou d'un vieil énvry... Lire la suite
Epicure (21-11-2017 08:45:58)
On accuse couramment l'Education, (mauvaise? sic) le manque de savoir (surtout pour les Intellectuels et Professeurs patentés?)et la religion (concurrentielle!)pour rendre compte des écarts, erreurs... Lire la suite
Jean-Claude PETERS (20-11-2017 23:33:56)
Corriger: "Rome devient la capitale de l’Italie et Pie IX va dès lors se considérer comme prisonnier..." "Sa grande œuvre est la publication le 15 mai 1891..." "un mémorandum avec des proposi... Lire la suite