Bernard Lecomte (Perrin, 376 pages, 23€, 2020)
Leur nom a changé plusieurs fois, mais c’est sous les trois lettres glaçantes « KGB » que les services secrets soviétiques resteront dans l’Histoire. De la Tchéka de Lénine au FSB sur lequel s’appuie Poutine, en passant par la GPU (Guépéou), le NKVD, le MGB, puis le KGB c’est toute l’histoire effrayante d’un des piliers du pouvoir soviétique et russe que nous raconte le journaliste Bernard Lecomte dans son livre KGB, la véritable histoire des services secrets soviétiques (Perrin, 376 pages, 2020).
Avec elle, celles de ses figures sanguinaires Dzerjinski, Iagoda, Iejov, Beria, médiocres apparatchiks cyniques avides de pouvoir qui, sous la férule de Lénine puis de Staline ont fait déporter ou exécuter des millions de personnes considérées comme « ennemis du peuple », « saboteurs », « traîtres », « contre-révolutionnaires », avant d’être exécutés eux-mêmes, dévorés par la machine totalitaire qu’ils faisaient tourner à plein régime et victimes de la paranoïa de Staline.
Le KGB La police politique a été le bras armé du régime communiste sans discontinuer. Ses agents étaient recrutés selon des critères énoncés par Dzerjinski, le premier chef de la Tchéka : « des camarades déterminés, durs, solides, sans états d’âme, prêts à se sacrifier pour le salut de la Révolution. »
Et l’un de ses adjoints ajoutait : « La Tchéka n’est ni une commission d’enquête ni un tribunal. C’est un organe de combat dont l’action se situe sur le front intérieur de la guerre civile. Il ne juge pas l’ennemi, il le frappe. » Qu’importe que ses victimes soient coupables ou innocentes puisque comme l’affirmait Lénine « dire la vérité est une habitude de petit bourgeois. »...
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Publié ou mis à jour le : 09/10/2020 16:12:38
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