Adolf Hitler (1889 - 1945)
« Je vais à nouveau être prophète aujourd'hui : si la juiverie financière internationale, hors d'Europe et en Europe, devait réussir à précipiter encore une fois les peuples dans une guerre mondiale, il en résulterait, non pas la bolchevisation de la terre et la victoire de la juiverie, mais l'anéantissement de la race juive en Europe »
Hitler lance ce terrible avertissement le 30 janvier 1939, devant le Reichstag (Parlement allemand), à l'occasion du sixième anniversaire de sa prise de pouvoir. Pour la première fois, à cette occasion, le dictateur nazi exprime ouvertement son intention d'exterminer les Juifs. Auparavant, ses partisans s'en étaient tenus à l'égard des juifs allemands à des pogroms, des brimades, des violences localisées et des spoliations. Devant l'imminence d'un conflit généralisé, le dictateur avertit la communauté juive d'Europe et des États-Unis des terribles représailles auxquelles pourraient s'exposer les Juifs au cas où ils feraient obstacle à son projet politique. Obsédé par la défaite allemande de 1918, qu'il attribue à un complot de la «juiverie internationale», Hitler se promet qu'en cas de récidive, il prendrait les devants pour lui éviter de nuire à nouveau. Il tiendra hélas parole en décidant de l'extermination des juifs d'Europe.
« Notre force tient à notre rapidité et notre brutalité. Gengis Khan a condamné à mort des millions de femmes et d'enfants, en toute conscience et d'un coeur léger. L'histoire ne se souvient que du grand fondateur d'État. Je me moque de ce que dit la faible civilisation ouest-européenne à mon propos. J'ai donné un ordre - et je fusillerai quiconque formulera une seule critique : l'objectif de la guerre ne sera pas d'atteindre une ligne donnée mais d'anéantir physiquement l'adversaire. C'est pourquoi j'ai disposé - pour l'instant seulement à l'Est - mes unités à tête de mort ; elles ont reçu l'ordre de mettre à mort sans merci et sans pitié beaucoup d'hommes, de femmes et d'enfants d'ascendance et de langue polonaises. C'est la seule manière pour nous de conquérir l'espace vital dont nous avons besoin. Qui parle encore, aujourd'hui, de l'anéantissement des Arméniens ? »
Source : Édouard Husson, Heydrich et la solution finale (Perrin, 2008, page 61).
Hitler formule cette déclaration le 22 août 1939 devant ses généraux réunis à l'Obersalzberg, dix jours avant l'attaque de la Pologne et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale ! Il annonce déjà son intention de tuer un maximum de personnes dans les territoires à conquérir pour faire de la place à des colons allemands. Les victimes désignées ne sont pas spécialement juives mais polonaises (slaves). Le souhait du Führer sera scrupuleusement exécuté par les SS (les unités à tête de mort) qui, dès l'attaque de la Pologne, procèderont à des massacres massifs de civils. Le propos montre assez que le processus génocidaire était en route dès avant que soit mise en oeuvre la Solution finale (l'extermination méthodique des Juifs.