Citations et Mots d'Histoire

Apogée de l'Europe

Abraham Lincoln    (1809 - 1865)

« You cannot strengthen the weak by weakening the strong. You cannot help the wage-earner by pulling down the wage-payer. You cannot help the poor by destroying the rich. You cannot help men permanently by doing for them what they could and should do for themselves. » (en anglais)
« On ne peut soutenir le faible en affaiblissant le fort ni venir en aide au salarié en pénalisant l'employeur, pas plus qu'au pauvre en éliminant le riche. On ne peut assister les gens indéfiniment en faisant à leur place ce qu'ils pourraient et devraient réaliser par eux-mêmes. » (traduction)

Comme la guerre de Sécession se termine par la capitulation des rebelles sudistes, Lincoln prépare une paix généreuse mais il est assassiné à Washington.
Il incarne depuis lors le mythe de l'Américain austère, fondamentaliste et autodidacte. La figure de l'Oncle Sam - un homme à barbiche coiffé d'un haut de forme, sec et sûr de son bon droit, n'est pas sans rappeler la silhouette du personnage. -


Otto von Bismarck    (1815 - 1898)

« Macht geht über Recht » (en allemand)
« La force prime le droit » (traduction)

Otto Edouard Léopold, comte puis prince de Bismarck-Schönhausen, duc de Lauenbourg, est issu d'une famille de junkers, la classe des hobereaux prussiens conservateurs, militaristes et dévoués à leur souverain. Il se destine à vivre de ses modestes rentes sur la terre familiale lorsque son élection au Parlement ou Landtag de Prusse, dans les années 1840 le fait remarquer pour son attitude inflexible vis-à-vis des idées dites «révolutionnaires». Nommé ambassadeur à la Diète fédérale de Francfort de 1852 à 1858, puis ambassadeur à Saint-Pétersbourg et enfin à Paris, il est appelé à Berlin le 23 septembre 1862 par le roi Guillaume 1er qui le nomme ministre-président, autrement dit Premier ministre. Il va dès lors exercer son autorité sans mélange sur la politique prussienne puis allemande. Avec une froide détermination, Bismarck brave l'opposition libérale de l'assemblée législative du Landtag. Le budget et les crédits militaires, régulièrement rejetés par les députés, sont rétablis par ordonnance royale. Bismarck justifie sa fermeté en expliquant que la Constitution ayant partagé le pouvoir législatif entre le roi et les Chambres et ne prévoyant aucune solution en cas de désaccord, on devait d'abord chercher un compromis. Mais, «si le compromis est rendu inutile parce qu'un des pouvoirs veut imposer ses solutions avec un absolutisme doctrinaire, alors... au lieu de compromis arrivent les conflits qui deviennent des questions de force. Celui qui a la force en main va de l'avant dans son sens» Cette déclaration est aussitôt condensée par un député dans la célèbre formule ci-dessus (*).


Victoria    (1819 - 1901)

« Never complain, never explain ! » (en anglais)
« Pas de jérémiades, pas d'excuses ! » (traduction)

Paroles de la reine Victoria d'Angleterre à son fils, le Prince de Galles, alors âgé d'une dizaine d'années. Le futur Édouard VII (1841-1910) ne partageait pas le goût de ses parents pour l'austérité. Sa bonhomie et sa joie de vivre allaient plus tard illuminer les cercles parisiens de la Belle Epoque.


Victor Hugo    (1802 - 1885)

« L'inviolabilité de la vie humaine est le droit des droits. Tous les
principes découlent de celui-là. Il est la racine, ils sont les
rameaux. L'échafaud est un crime permanent. C'est le plus insolent des
outrages à la dignité humaine, à la civilisation, au progrès. Toutes
les fois que l'échafaud est dressé, nous recevons un soufflet. Ce
crime est commis en notre nom. »

Source : Actes et Paroles vol. II - Pendant l'exil 1852-1870

En exil à Guernesey sous le Second Empire, Victor Hugo cultive sa fonction de conscience morale et universelle. Il poursuit son combat contre la peine de mort, entamé dans sa jeunesse, au temps où il était encore royaliste. C'est ainsi qu'il écrit les mots ci-dessus en réponse à la lettre d'un comité central italien pour l'abolition de la peine de mort (sa réponse est est datée de Hauteville-House, samedi 4 février 1865).


Henri Rochefort    (1830 - 1913)

« La France contient, dit l'Almanach impérial, trente-six millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement »

La Lanterne d'Henri RochefortCe trait d'humour a été publié le 30 mai 1868 dans le premier numéro de La Lanterne, un hebdomadaire d'opposition fondé par le journaliste et pamphlétaire Henri Rochefort, de son vrai nom Victor Henri de Rochefort-Luçay.

Rejeton d'une famille de marquis ruinée par la Révolution, il fait ses débuts au Figaro, un hebdomadaire puis quotidien fondé en 1854 par Jean Hippolyte Cartier de Villemessant. Il en est exclu en raison de la violence de ses articles à l'égard du gouvernement impérial de Napoléon III.

Profitant de la libéralisation du régime et de la loi de la presse de 1868 qui supprime l'autorisation préalable de paraître, il fonde donc La Lanterne. Le premier numéro est un succès. Il est tiré à 50 000 exemplaires.


Aristide Boucicaut    (1810 - 1877)

« Chez Boucicaut, on livre à domicile aussi loin qu'un cheval peut aller dans Paris »

Aristide Boucicaut était le fils d'un chapelier de l'Orne. Il commença à vendre des laines et cretonnes puis se rendit à Paris où il fut commis «Au Petit Saint Thomas». Il fit connaissance d'une jeune crémière du nom de Marguerite Guérin qu'il épousa et associa dès lors à toutes ses affaires. Aristide BoucicautReprenant une petite enseigne de la rue du Bac, «Le Bon Marché», il la développa en appliquant des idées révolutionnaires (produits en exposition, prix affichés et non négociés, etc). Ce fut le premier des Grands Magasins parisiens, témoignages de l'incroyable essor économique et industriel de la France sous le Second Empire. Boucicaut posa en 1869 la première pierre d'une «cathédrale du commerce pour un peuple de clients» selon le mot d'Émile Zola. Dans Au bonheur des dames, le romancier met en scène ce théâtre de la consommation, en contrepoint à la vie obscure des serveuses et modistes du temps. Boucicaut fut aussi le promoteur d'idées et de réalisations sociales très en avance sur son temps. Son personnel l'avait d'ailleurs surnommé «Le Juste». Il est le fondateur d'un hôpital parisien qui porte son nom (aujourd'hui fermé).

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