événements
16 juillet 622 : L'Hégire et la fuite de Mahomet à Médine
Aux alentours de la cinquantaine, Mahomet quitte en secret La Mecque pour l'oasis voisine de Yathrib (qui prendra dès lors le nom de Medinat el-Nabi, « la ville du Prophète » - Médine en français).
Cette fuite est désignée en arabe par le mot hijra (en français, Hégire) qui signifie émigration et datée du 16 juillet 622 selon une tradition fixée dix ans plus tard par le calife Omar. D'elle date la naissance de l'islam... et le premier jour de l'ère musulmane.
16 juillet 1054 : Le légat du pape excommunie le patriarche
Le 16 juillet 1054, le représentant du pape dépose à Sainte Sophie une bulle d'excommunication contre le patriarche de Constantinople.
De cette péripétie secondaire qui oppose un ecclésiastique à un autre, la tradition historique a fait le point de départ de la rupture entre la chrétienté d'Orient (l'orthodoxie) et la chrétienté d'Occident (le catholicisme)...
16 juillet 1212 : Le roi d'Aragon triomphe à Las Navas de Tolosa
Le 16 juillet 1212, à Las Navas de Tolosa, le roi d'Aragon Pierre II remporte une victoire décisive sur les musulmans de la dynastie des Almohades...
16 juillet 1394 : Charles VI expulse les juifs
Le 16 juillet 1394, le roi Charles VI le Fou expulse les juifs de France. En cette fin du Moyen Âge, partout en Europe et en particulier en Espagne, les juifs sont victimes de toutes sortes de médisances (par exemple, on leur reproche d'être responsables de la peste et d'autres épidémies).
16 juillet 1794 : Inauguration du télégraphe optique
Le 16 juillet 1794 est inauguré le télégraphe optique entre Paris et Lille. Inventé par Claude Chappe, il permet d'acheminer en quelques dizaines de minutes des messages entre les deux villes grâce à une quinzaine de stations-relais.
16 juillet 1918 : Assassinat de Nicolas II et sa famille
Le 16 juillet 1918, dans la nuit, huit mois après la Révolution d'Octobre, le tsar Nicolas II et sa famille sont assassinés sans jugement à Ekaterineburg, à l'est de l'Oural. Quatre- vingts ans plus tard, jour pour jour, leurs restes ont été transportés à Saint-Pétersbourg et ensevelis dans la nécropole impériale de la cathédrale Pierre et Paul. Par ce geste spectaculaire, les Russes ont voulu effacer les cicatrices du communisme !
16 juillet 1942 : Rafle du Vél d'Hiv
Le 16 juillet 1942 a eu lieu la rafle du Vél d'Hiv. Sous le nom de code « Vent printanier », les Allemands ont projeté d'arrêter un grand nombre de Juifs dans toute l'Europe occupée. À Paris, 7 000 policiers et gendarmes arrêtent ainsi 13 000 Juifs, y compris 4 000 enfants que les nazis n'avaient pas formellement réclamés. Quelques jours après, tous sont convoyés vers les camps d'extermination. Quelques dizaines en reviendront.
Il a fallu attendre le 16 juillet 1995 pour qu'à la faveur d'un émouvant discours, le président Jacques Chirac, reconnaisse officiellement « que ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français »....
Et puis, il y a la phrase malheureuse qui est la seule que l’on va en définitive retenir de ce discours plutôt bien enlevé dans l’ensemble : « La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. » Robert Badinter, l’ancien garde des sceaux de François Mitterrand, interrogé par Jacques Semelin le 28 avril 2021, s’en indigne : « Le discours de Chirac est plein d’émotion, littérairement accompli, nommant avec des mots forts la souffrance des Juifs, leur persécution et leur déportation. Mais sur le plan juridique et politique, il ne résiste pas à l’analyse ». Il y manque deux mots : « de Vichy », car c’est de « la France de Vichy » qu’il eut fallu parler et non de la France tout court car celle-là, dans les villages et les villes, protégeait tant bien que mal les juifs ; c’était aussi bien évidemment celle-là qui à Londres et Bir Hakeim, menait le combat contre le Mal...
16 juillet 1945 : Trinity, première bombe atomique
Le 16 juillet 1945, à 5h30, a lieu dans le désert américain du Nouveau-Mexique, près de la base aérienne d'Alamogordo, la première explosion atomique. D'une puissance de 15 kilotonnes, elle est visible à 300 km à la ronde. Cet essai en grandeur nature est l'aboutissement du projet Manhattan.
Son maître d'oeuvre scientifique, le physicien J. Robert Oppenheimer, épris de spiritualité hindoue, a baptisé l'essai Trinity, sans doute en référence à des divinités évoquées par la Baghavad-Gita (« Maintenant je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes »). L'explosion précède de trois semaines le largage meurtrier et sans précédent d'une bombe atomique au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima (6 août 1945), d'une puissance équivalente.
16 juillet 2015 : Le Parlement grec se résigne à une cure d'austérité sans précédent
Élu triomphalement six mois plus tôt, le Premier ministre Alexis Tsipras demande à ses concitoyens de s’exprimer par référendum, le 5 juillet 2015, sur le plan d’austérité qui lui est imposé par la Commission européenne, le FMI et la Banque centrale européenne. Les Grecs le rejettent à 61%.
Chacun s’attend à une issue dramatique du conflit entre l’État grec et ses créanciers, soit que la Grèce sorte de la zone euro ou de l’Union européenne, soit que les dirigeants européens « mangent leur chapeau ». Mais à la surprise générale, le turbulent ministre grec des Finances Yanis Varoukakis démissionne dès le lendemain, sans doute sur l’injonction de Bruxelles.
Dès lors, face à Alexis Tsipras, le ministre de l’Économie allemand Wolfgang Schauble et le président de la République française François Hollande se répartissent habilement les rôles. Le premier, dans le rôle du « méchant », menace de ses foudres le Grec. Le second, dans le rôle du « gentil », affecte de le défendre. Au terme de négociations harassantes, Alexis Tsipras, prêt à tout accepter pour éviter une sortie de l’Union, se soumet à toutes les conditions de ses créanciers et plus encore. Ses concitoyens, abasourdis, se résignent également, et les députés de la Vouli, le Parlement grec, votent le 16 juillet 2016 le plan européen sans rien lui ôter. La monnaie unique est provisoirement sauvée et la Grèce se satisfait de demeurer dans la grande communauté européenne, quitte à s'y ruiner...
Cette fête de la Vierge est aussi celle de toutes les Carmen. Ce prénom très courant en Espagne a été immortalisé par l'opéra éponyme de Bizet. Il résulte d'une abréviation de Maria del Carmel. Le Carmel est une région de collines située en Palestine, entre la Samarie et Haïfa.
Près d'un ancien sanctuaire dédié à une déesse de la fécondité, des ermites y fondèrent aux premiers siècles du christianisme un monastère consacré à la Mère du Christ. Il donna naissance à l'ordre des carmélites.
Naissances
Joshua Reynolds
16 juillet 1723 à Plympton (Angleterre) - 23 février 1792 à Londres (Angleterre)
Joshua Reynolds, fils d'un révérend britannique, bénéficie d'une instruction de qualité avant de s'orienter vers l'art. Il va s'illustrer par ses portraits d'enfants commme d'aristocrates et de bourgeois. Par la profondeur psychologique de ses personnages, il annonce le sentimentalisme de la fin du XVIIIe siècle et le romantisme qui suivra...
Jean-Baptiste Corot
16 juillet 1796 à Paris - 22 février 1875 à Ville-d'Avray
Le peintre Jean-Baptiste Camille Corot est l'un des premiers à travailler en pleine nature. Son cadre de prédilection est le village de Barbizon, dans la forêt de Fontainebleau.
Décès
Innocent III
1161 à Albano (Italie) - 16 juillet 1216 à Rome (Italie)
Le 8 janvier 1198, Lotario di Seni est élu pape et prend le nom d'Innocent III. Papep d'une exceptionnelle énergie, il tente d'imposer la suprématie du Saint-Siège sur les souverains chrétiens mais va échouer après quelques belles tentatives.
Ainsi jette-t-il l'interdit sur la France, dont le roi Philippe Auguste a eu l'impudence de répudier son épouse. Il jette aussi l'interdit sur l'Angleterre dont le roi Jean sans Terre est en conflit avec l'archevêque de Cantorbéry Étienne Langdon. Il lance une quatrième croisade qui sera dramatiquement détournée vers Constantinople, capitale de la chrétienté d'Orient ! Il agrée aussi l'ordre des «frères mineurs» de Saint François d'Assise, qui va contribuer à l'assainissement des moeurs monastiques...
Francisco de Miranda
28 mars 1750 à Caracas (Venezuela) - 16 juillet 1816 à Cadix (Espagne)
Né à Caracas dans une famille de colons espagnols, Francisco de Miranda devient officier dans l'armée espagnole et participe à ce titre à la guerre d'indépendance des États-Unis auxc côtés des Insurgents. Il en revient avec la volonté de hâter l'indépendance de sa patrie. Condamné à l'exil, il participe à Paris à la Révolution et combat même en Belgique sous les ordres de Dumouriez. Mais sa proximité avec les Girondins le rend suspect et l'oblige à se réfugier en Angleterre.
Il fomente en 1806 un soulèvement à Caracas mais, battu par les troupes légalistes, doit regagner l'Europe. Quand, cinq ans plus tard, le jeune Simon Bolivar soulève à son tour les créoles du Venezuela, Miranda ne se fait pas prier pour le rejoindre. Mais les deux hommes ne tardent pas à s'affronter. Bolivar arrête Miranda sur une suspicion de trahison et le livre aux Espagnols le 30 juillet 1812. Le vieux héros finira sa vie en prison...
Edmond de Goncourt
26 mai 1822 à Nancy - 16 juillet 1896 à Champrosay
Amis de tous les grands auteurs de leur époque (Zola, Maupassant, Flaubert, Daudet...), les frères Jules et Edmond Goncourt sont restés dans la postérité grâce au Prix littéraire fondé en 1902 conformément au testament d'Edmond.
Ils sont aussi les auteurs d'un Journal digne d'intérêt. Edmond en a poursuivi la rédaction après la mort prématurée de Jules en 1870.
On peut lire sous sa plume des propos d'une violence inouïe contre les juifs. Écrits dans les années 1890, à l'époque de l'affaire Dreyfus, ils font passer les sous-entendus de l'humoriste Dieudonné pour d'aimables gamineries...
Nicolas II
18 mai 1868 à Pouchkine (Russie) - 16 juillet 1918 à Iekaterinbourg (Russie)
Dernier tsar de Russie, Nicolas II règne de 1894 à 1917. Grâce à l'impulsion de son premier ministre, Stolypine, la Russie devient sous son règne l'une des premières puissances économiques mondiales et connaît un nouvel âge d'or culturel.
Incapable d'accompagner les mutations socio-culturelles de son vaste empire et les aspirations de son peuple, Nicolas II est contraint d'abdiquer lors de la révolution de février 1917 durant laquelle son régime s'effondre en seulement quelques jours. Sa famille et lui seront exécutés par les bolchéviques le 16 juillet 1918.
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