événements
6 janvier 1558 : Les Français reprennent Calais
Le 6 janvier 1558, les Français reprennent Calais, dernière possession anglaise sur le Continent. La reprise de la ville met fin à deux siècles d'occupation anglaise et à un très long contentieux franco-anglais, qui remonte à l'avènement d'Henri II Plantagenêt, quatre siècles plus tôt. Elle écarte la menace d'invasion du royaume et va permettre au roi Henri II de conclure le traité de Cateau-Cambrésis. Ce succès est mis au crédit du duc François de Guise, dit le Balafré, qui est par ailleurs l'oncle de Marie Stuart et le père d'Henri de Guise (dit aussi le Balafré).
Quelques mois plus tôt, après la défaite du connétable Anne de Montmorency à Saint-Quentin face aux Espagnols, le duc avait été nommé en catastrophe lieutenant général du royaume. Sa victoire de Calais va lui valoir une immense popularité dans le parti catholique. Quant à la population calaisienne, elle ne manifesta aucune joie de sa libération : elle était devenue entièrement anglaise après deux siècles d'occupation. Et l'on prête à la reine d'Angleterre Mary Tudor les mots suivants, sur son lit de mort, le 17 novembre 1558 : « Si on ouvrait mon coeur, on y trouverait gravé le nom de Calais ! »
6 janvier 1579 : L'Union d'Arras et la Belgique en germe
Le 6 janvier 1579, par l'Union d'Arras, les représentants des provinces à majorité catholique de la Wallonie, de l'Artois et du Hainaut constituent l'embryon de ce qui deviendra la Belgique...
6 janvier 1886 : La Grande Comore demande la protection de la France
À sa demande, le prince Saïd Ali ben Saïd Omar, sultan le plus puissant de l’île de Grande Comore, conclut un traité de protectorat avec le gouverneur français de Mayotte et le capitaine de vaisseau Bausset Roquefort Duchaine d’Arbaud...
6 janvier 1887 : Révélation de Sherlock Holmes
Sherlock Holmes fait sa première apparition le 6 janvier 1887.
Le public britannique découvre le détective et son ami, le docteur Watson, dans une nouvelle intitulée A study in scarlet (titre français : Une étude en rouge) et publiée par le Beeton's Christmas annual. Son auteur est un médecin de 27 ans, Arthur Conan Doyle...
6 janvier 1930 : Staline met fin à la NEP
Le 6 janvier 1930, un décret de Staline sur les kolkhozes supprime les exploitations agricoles individuelles. Il met fin à la NEP (Nouvelle Politique Économique) inaugurée par Lénine neuf ans plus tôt. En assouplissant les contraintes qui pesaient sur les petites entreprises russes et en mettant un terme à une gigantesque famine, la NEP avait sauvé le pouvoir communiste. Son succès menace désormais ce même pouvoir en invitant les citoyens à étendre la sphère de la liberté.
Staline rétablit l'orthodoxie communiste en nationalisant par la force l'agriculture et l'ensemble des activités économiques. Mais il étend aussi la répression à des dizaines de millions d'opposants ou présumés tels. La terreur s'abat sur le pays comme aux premiers temps du communisme, sous Lénine.
D'un mot grec qui désigne une apparition, l'Épiphanie désigne plusieurs manifestations du Christ au monde : la Chandeleur (présentation de l'Enfant Jésus au Temple), le baptême du Christ dans le Jourdain et la transformation de l'eau en vin aux noces de Cana (premier récit d'un miracle de Jésus).
La tradition populaire a restreint l'usage du mot Épiphanie à la visite que rendirent des mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus. Ces mages (sans doute des prêtres zoroastriens) symbolisent l'hommage de la science et du savoir à la pauvreté évangélique.
Selon le récit qu'en fait saint Matthieu (2,1-12), les mages (dont le nombre n'est pas précisé) furent guidés jusqu'à la crèche de Bethléem par une étoile mystérieuse (note). Une fois arrivés, ils déposèrent devant la crèche l'or, qui évoque la richesse terrestre, la myrrhe, qui accompagne les hommages rendus à un roi à sa mort, et l'encens qui honore la divinité.
Ce récit, qui n'a pas de fondement historique, a été enjolivé au cours du Moyen Âge. Les mages sont devenus trois Rois prénommés Gaspard, Melchior et Balthazar. L'un d'eux est aussi devenu noir en témoignage de l'universalité du message évangélique.
L'Épiphanie est traditionnellement fixée au 6 janvier mais, pour plus de commodité, depuis le concile Vatican II, l'Église catholique la célèbre le dimanche qui suit le 1er janvier.
C'est aussi ce jour-là qu'est tirée la traditionnelle galette des Rois, sans doute une réminiscence des Saturnales romaines et de la fête païenne du Soleil, lequel était représenté par une galette. La fève cachée dans la galette rappelait à l'origine l'Enfant Jésus que les mages avaient longtemps cherché en suivant l'étoile (note).
En Espagne, de façon somme toute logique, ce sont les Rois mages qui distribuent des cadeaux aux enfants sages le jour de l'Épiphanie (et non pas à Noël).
Pour patienter de Noël à l'Épiphanie, les petits Espagnols bénéficient en conséquence de trois semaines de vacances !)
Naissances
Richard II
6 janvier 1367 à Bordeaux - 14 février 1400(Angleterre)
Richard II est le dernier roi de la dynastie des Plantagenêts, petit-fils du roi Édouard III, le vainqueur de Crécy, et le fils du Prince Noir Édouard de Woodstock, qui a de son côté vaincu les Français à Poitiers.
Son père étant mort prématurément, il n'a que dix ans quand il monte sur le trône à la mort d'Édouard III, le 21 juin 1377. Il n'en aura que trente-deux quand il va abdiquer le 29 septembre 1399, sous la pression des barons anglais, au terme d'un règne aussi troublé que fascinant marqué par la révolte sociale de Wat Tyler et la naissance de la littérature anglaise avec Geoffroy Chaucer...
Jeanne d'Arc
6 janvier 1412 à Domrémy (Lorraine, France) - 30 mai 1431 à Rouen
1429 ! La France est endeuillée par la guerre contre les Anglais que l'on appellera plus tard «guerre de Cent Ans». Quand Jeanne d'Arc se présente à Chinon devant Charles VII, que l'on appelle par dérision le «petit roi de Bourges», personne n'est prêt à parier sur cette paysanne illettrée de 19 ans qui prétend restaurer la monarchie capétienne. Cette dernière n’a plus d’autorité que sur le centre et le sud du royaume. L'ouest et le nord, y compris Paris, sont ralliés au roi anglais.
La jeune paysanne de Domrémy rend confiance au roi, se met à la tête de quelques troupes, délivre Orléans assiégé par les Anglais et, fort intelligemment, convainc Charles VII de se faire sacrer sans délai à Reims pour consolider sa légitimité. Abandonnée quelques mois plus tard par le roi qui n'a plus besoin d'elle, elle est capturée à Compiègne et brûlée vive comme sorcière à Rouen.
Gaspar de Guzmán d' Olivares
6 janvier 1587 à Rome (Italie) - 22 juillet 1645 à Toro (Zamora) (Espagne)
Gentilhomme de la chambre du prince des Asturies, le comte-duc d'Olivares devient son Premier ministre lorsqu'il monte sur le trône d'Espagne sous le nom de Philippe IV de Habsbourg, en 1621.
Aussi travailleur et consciencieux que son homologue français Richelieu, il lutte contre la corruption à la cour d'Espagne et réforme l'administration. Il soutient aussi les artistes et écrivains du Siècle d'Or espagnol : Vélasquez, Lope de Vega, Murillo,...
Mais il se lance aussi dans des entreprises militaires démesurées dans l'espoir vain de rendre à l'Espagne sa grandeur passée. C'est ainsi qu'il reprend la guerre contre les Provinces-Unies, tente d'enlever la Valteline aux Suisses et entraîne son pays dans la guerre de Trente Ans, contre la France.
La pression fiscale due aux efforts de guerre et la centralisation administrative suscitent des émeutes dans différentes provinces. Il est démis en 1643 et meurt de désespoir et de démence deux ans plus tard.
Henrich Schliemann
6 janvier 1822 à Neubukow (Allemagne) - 26 décembre 1890 à Naples (Italie)
Illuminé par la lecture d'Homère, ce jeune fils d'un pasteur luthérien du Mecklembourg va consacrer sa vie et sa fortune à la découverte des vestiges de l'épopée antique : Troie ou Ilion (Hissarlik), Mycènes et le «trésor de Priam»,...
Décès
Louis Braille
4 janvier 1809 à Coupvray, Seine-et-Marne - 6 janvier 1852 à Paris
Aveugle à la suite d'un accident dans l'atelier de bourrelier de son père, Louis Braille intègre à dix ans l'Institution royale des jeunes aveugles à Paris, en 1819. Il s'y familiarise avec les caractères en relief de l'écriture mise au point par Valentin Haüy, une méthode peu pratique et encombrante.
Puis il découvre à douze ans l'invention de Charles Barbier de la Serre, la sonographie, qui retranscrit 36 sons sous forme de points en relief que l'on peut interpréter avec les doigts.
Le jeune aveugle va alors passer son temps libre à perfectionner cette méthode. En 1827, il propose un alphabet s'inspirant de celui des voyants. Toujours en vigueur, il porte son nom, le «braille». Il sera enrichi en 1837 d'un système de notation pour la musique.
Victime de tuberculose, l'inventeur meurt en 1852, léguant au monde une écriture qui devint vite internationale. Sa dépouille est inhumée au Panthéon à l'exception de ses mains, conservées dans son village natal.
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