Citations et Mots d'Histoire

Le temps des Révolutions

Maximilien de Robespierre    (1758 - 1794)

« Personne n'aime les missionnaires armés. »

Maximilien de Robespierre, portrait anonyme (RMN) Maximilien de Robespierre, ancien député de la Constituante et président du Club révolutionnaire des Jacobins, déclare à la tribune de celui-ci, le 2 janvier 1792 : « La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un politique est de croire qu'il suffise à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois et sa Constitution. Personne n'aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c'est de les repousser comme des ennemis. Avant que les effets de notre Révolution se fassent sentir chez les nations étrangères, il faut qu'elle soit consolidée ».

Au même moment, à l'Assemblée législative, de plus en plus de députés songent à une guerre qui consoliderait la monarchie constitutionnelle et diffuserait au-delà des frontières les idées généreuses de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.

Il faudra plus de vingt ans de guerres et environ deux millions de morts avant que les révolutionnaires ne mesurent leur erreur et que ne se vérifient les avertissements prophétiques de Robespierre.


« La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu... »

Le 5 février 1794 (17 pluviôse An II), Robespierre monte à la tribune de la Convention en vue d'obtenir la mise hors la loi de Danton, coupable de mollesse dans la défense des acquis de la Révolution. Il prononce alors ces mots terribles : «Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu'une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressans besoins de la patrie. On a dit que la terreur était le ressort du gouvernement despotique. Le vôtre ressemble-t-il donc au despotisme ? Oui, comme le glaive qui brille dans les mains des héros de la liberté, ressemble à celui dont les satellites de la tyrannie sont armés...» Robespierre parvient à faire guillotiner son rival le 5 avril 1794. Dès lors tout-puissant, il entraîne dès lors la France dans la Grande Terreur («Je suis inflexible pour les oppresseurs parce que je suis compatissant pour les opprimés», se justifie-t-il). Mais au bout de quatre mois, les députés de la Convention, lassés par ses excès, le décrètent d'arrestation et le font à son tour guillotiner.

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