Périclès (vers 494 à 429 av. J.-C.)

Le stratège au service d'Athènes

Buste de Périclès, copie romaine d'après un original grec vers 430 av. J.-C., Vatican, musée Pio-Clementino.À Athènes, l’influence de Périclès ne s’installa que progressivement, sans doute à partir du milieu des années 450, pour atteindre son zénith autour de 443, lorsque fut ostracisé Thucydide d’Alopékê (homonyme de l’historien), qui s’opposait à l’extension des pouvoirs du démos qu’incarnait Périclès. Et son autorité ne fut jamais incontestée, ce qu’attestent les attaques portées contre ses proches – Anaxagore de Clazomènes, Phidias, Aspasie – en justice, ou au théâtre par les auteurs comiques (note).

En tout état de cause, Périclès aurait été réélu stratège au moins à quinze reprises. Cette longévité politique est exceptionnelle dans une cité où les antagonismes politiques étaient violents et où la crainte de la tyrannie aiguisait la méfiance contre ceux dont la fortune politique était trop éclatante : Miltiade avait été condamné dans l’année qui suivit Marathon ; Aristide, Xanthippe, Thémistocle (neuf ans après Salamine) et Cimon (cinq ou huit ans après avoir détruit la flotte perse rassemblée pour une nouvelle invasion à l’embouchure de l’Eurymédon) avaient été ostracisés ; Éphialte était sans doute mort assassiné.

Olivier Delorme

Reconstitution de l'Acropole, Léon von Klenze, 1846.

Un chef de guerre ?

La magistrature de stratège avait été créée à la fin du VIe siècle, à la suite des réformes de Clisthène. L’armée était jusque-là dirigée par l’archonte polémarque ; elle le serait désormais par le collège des stratèges et Clisthène ayant réparti le corps civique en dix tribus, il y aurait dix stratèges, chacun étant élu par sa tribu.

Dédicace d'une colonne par le polémarque Callimachos, avant et après la bataille de Marathon, 490 av. J.-C., Athènes, musée épigraphique.Or, l’on observe que certaines années, la tribu Akamantis comptait deux stratèges – Périclès et un autre – ce qui, pour certains historiens, attesterait que Périclès était élu par l’ensemble du peuple en vertu d’un statut particulier. Cela dit, on sait qu’au siècle suivant, c’est le peuple tout entier qui élisait les dix stratèges et, comme on ignore la date où cette procédure fut instituée, il est possible qu’elle l’ait déjà été du temps de Périclès.

Le fait que les stratèges, contrairement aux autres magistrats, puissent être indéfiniment réélus permit à Périclès d’acquérir une influence sur les affaires de la cité dépassant les pouvoirs militaires conférés par cette magistrature. Mais il restait un magistrat parmi d’autres – non l’équivalent d’un chef de gouvernement moderne – qui, par son éloquence, son réseau d’amitiés, sa fortune et sa popularité, était capable de convaincre la Boulê et l’Ekklésia de suivre ses conseils.

Comme tout magistrat, le stratège est un citoyen, et sa fonction ne dépend pas d’une compétence particulière – en l’occurrence militaire : le poète Sophocle, qui n’en a aucune, est ainsi stratège en 441. Il n’est donc pas exceptionnel qu’un stratège se fasse seconder par plus compétent que lui : ainsi Plutarque, volontiers critique de Périclès, indique dans ses Préceptes politiques (812, C) que celui-ci « se servait de Ménippos pour commander les armées »… ajoutant, dans la Vie de Périclès, qu’il bénéficiait aussi des faveurs de l’épouse de cet utile second !

L'Eurymedon (aujourd'hui Köprüçay) est un fleuve de Turquie de 183 km de long qui coule dans la province d'Antalya et se jette dans la mer Méditerranée. Agrandissement : Le pont Eurymedon (Köprüpazar Köprüsü) près d'Aspendos, Pamphylie, TurquieEn 469 (ou 466, la date reste incertaine), la bataille de l’Eurymédon gagnée par Cimon a de fait chassé les Perses de la mer Égée, bien avant qu’une paix formelle ait ou non été conclue en 449 par le beau-frère de Cimon, l’immensément riche Kallias. Dès lors, les victoires du stratège Périclès ne seront remportées que sur d’autres Grecs.

Durant la série d'affrontements qui se succèdent de 460 à 445 entre Athènes d'une part, Sparte ou ses alliés de l'autre, Périclès et ses amis déployèrent toute leur énergie, selon Plutarque, pour empêcher un retour de Cimon qui, ostracisé depuis 461, aurait voulu mettre un terme à sa réputation d’être toujours favorable aux Spartiates en venant se battre contre eux. Plutarque ajoute que ce fut, pour Périclès, la motivation de la bravoure dont il fit preuve à la bataille de Tanagra.

Mais en 457, lors de cette défaite des Athéniens, comme lors de leur victoire à Œnophyta, c’est Myronidès qui les commandait. Dix ans plus tard, Périclès s’oppose en vain à une expédition voulue par le stratège Tolmidès, lequel est défait à Coronée ; ce nouveau revers athénien aboutit en 446/445 à une paix conclue pour trente ans, mais rompue dès 431.

Périclès ne nous apparaît donc pas comme un général d’exception, mais plutôt comme un chef dont la prudence pouvait s’apparenter, pour ses adversaires, à de la pusillanimité ; il est surtout celui qui donna à la stratégie conçue par Thémistocle son expression la plus achevée.

Le bouleutérion (salle du conseil dans laquelle se réunit la Boulë) de la cité de Priène, cité grecque d'Ionie, IVe siècle av. J.-C. Agrandissement : la Boulè se rassemblait au Bouleuterion qui est sur l'agora.

Faire d’Athènes une île

Face à la menace perse, Thémistocle avait convaincu ses concitoyens d'abandonner l'Attique et de confier leur salut à leur flotte. Puis, une fois la victoire acquise à Salamine, et malgré l'opposition de Sparte, il avait fait construire de puissantes murailles autour de la ville puis autour du port du Pirée. Convaincu que les hoplites athéniens ne pourraient vaincre ceux de Sparte et de ses alliés peloponnésiens, il avait aussi le projet de faire d'Athènes l'équivalent d'une île en reliant la ville à son port par deux Longs Murs. Ainsi personne ne pourrait affamer les Athéniens tant qu'ils conserveraient la maîtrise de la mer.

Ce projet des Longs Murs, qui faisait dépendre la sécurité de la cité du petit peuple ramant sur les trières, fut abandonné durant les dix ans où l’Aréopage, aux mains de ceux qui s’étaient opposés à Thémistocle, contrôla les affaires.

Le Pirée et les Longs Murs d'Athènes, John Steeple Davis, 1900, John Steeple Davis.

C’est logiquement après les réformes d’Éphialte et sous l’impulsion de Périclès que fut reprise et achevée en 456  la construction des Longs Murs, derrière lesquels pourrait se réfugier la population de l’Attique, comme elle s’était réfugiée à Salamine en 480. Ce que Périclès résume ainsi, d’après les mots que Thucydide (I, 143, 4-5) lui met dans la bouche, lorsqu’il s’adresse à ses concitoyens au début de la guerre du Péloponnèse : « Si nous étions des insulaires, qui donc offrirait moins de prise ? Et bien ! Ce que nous devons faire aujourd’hui c’est par la pensée nous rapprocher le plus possible de cette condition : il faut se désintéresser de la terre et des maisons, pour ne veiller que sur la mer et la ville ». Athènes ayant opté pour cette stratégie, la fidélité des alliés devint vitale : il n’est donc pas étonnant que Périclès, promoteur de l’une se soit fait aussi l’impitoyable défenseur de l’autre.

Phidias et la frise du Parthénon, Lawrence Alma-Tadema, 1868, Birmingham Museum and Art Gallery. Parmi les spectateurs, Périclès, le barbu face à Phidias. A côté de lui se trouve sa maîtresse, Aspasie. Au premier plan se tient un jeune, Alcibiade, avec son amant, Socrate.

Périclès et l’impérialisme athénien

La politique de Périclès suscite encore beaucoup de questions. Faut-il lier le transfert à Athènes du trésor de la Ligue de Délos, en 454, à la défaite du corps expéditionnaire athénien parti soutenir une révolte des Égyptiens contre le roi de Perse, celle-ci faisant croire à la possibilité d’un coup de main perse sur Délos, ou bien s’est-il agi d’un prétexte alors que se durcissait la politique d’Athènes à l’égard de ses alliés et que grandissait l’influence de Périclès sur la scène intérieure ?

Faut-il croire Plutarque lorsqu’il écrit que Cimon fut rappelé à l’initiative de Périclès après la défaite de Tanagra (457), donc avant le terme de son ostracisme, le premier obtenant la primauté dans les affaires extérieures et concluant une trêve de cinq ans avec ses amis spartiates, tandis que le second s’assurait d’avoir les mains libres pour faire adopter des réformes favorables au démos ? Et faut-il y voir le résultat d’un compromis entre démocrates et aristocrates ? (note). Ceci alors qu’on ne sait rien de Cimon avant le terme régulier de son ostracisme en 451 et son départ en 449 à la tête de l’expédition vers Chypre et l’Égypte qui lui coûta la vie.

Faut-il considérer que si Athènes ne perçoit pas de tribut en 448 (année où débute la construction du Parthénon), c’est que trop d’alliés estiment alors que la paix de Kallias – qu’il y ait eu ou non un traité – ayant éliminé le danger perse, ils n’ont plus à payer un tribut que les Athéniens ne sont pas en mesure d’exiger alors que Périclès est occupé à contrer l’influence spartiate en Phocide ?

Faut-il dater de 449 le décret de Cléarque (note) obligeant les alliés à changer leur numéraire (à un taux peu avantageux pour ne pas dire léonin) en drachmes athéniennes ainsi érigées en « monnaie unique » de la Ligue ?

Faut-il ajouter foi à Plutarque lorsqu’il accuse Périclès d’avoir utilisé l’argent du tribut (note) - dont le montant est, après 454, fixé par la seule Ekklésia athénienne - se trouvant en surplus une fois effectuées les dépenses annuelles de défense commune, pour financer son programme architectural ?

En réalité, les réponses à ces questions, et la manière dont est appréciée la figure de Périclès sont surtout révélatrices des choix idéologiques de l’historien, des catégories morales qu’il plaque sur la réalité antique, de son point de vue sur le monde, les relations internationales et les impérialismes de son époque.

Il est néanmoins certain qu’on est progressivement passé d’une alliance, ou symmachia, dans laquelle chacun dispose d’une voix et où les décisions se prennent lors de la réunion du conseil des représentants des cités-membres, à un système de domination, ou archê, dans lequel l’assemblée des Athéniens prend les décisions et les Alliés se bornent à obéir et apporter leur tribut chaque année.

Il est beaucoup plus difficile de préciser des étapes dans cette évolution et le rôle qu’y a joué Périclès. En est-il le concepteur conscient ? Dans les années 460, alors que Périclès n’est qu’un jeune homme, Skyros, Naxos puis Thasos sont déjà maintenues de force dans la Ligue et durement châtiées pour leur volonté de la quitter. Périclès créa des clérouquies (dico) en Thrace, à Andros, à Naxos, en Eubée, en Propontide, en mer Noire afin de garantir la fidélité d’une cité ou d’une région, mais il n’en est pas l’inventeur et Cimon notamment en a créé avant lui.

Ce qui est à l’œuvre, c’est une logique : dès lors qu’on renonce à assurer sa propre défense et qu’on s’en remet pour cela à un tiers, ou à une alliance dans laquelle un tiers fournit l’essentiel de l’effort, on renonce de fait à sa souveraineté et on perd à terme la capacité de l’exercer dans les autres domaines que la défense.

Athènes et Sparte (carte animée de Vincent Boqueho)

Périclès, l’Eubée et Mégare

Lorsqu’en 447, les Athéniens sont battus à Coronée, ils perdent le contrôle des cités de Béotie au profit d’oligarques soutenus par Sparte. En Eubée, cette défaite fait croire qu’il est possible de s’émanciper de la tutelle athénienne. Mais si les cités eubéennes quittent la Ligue, c’est le rivage oriental de l’Attique qui se trouve en position d’être menacé, même si, au sud de la grande île, Karystos reste fidèle à l’alliance.

La réponse d’Athènes est sans équivoque, et c’est Périclès qui la porte à la tête des hoplites athéniens. Mais à l’ouest, les Mégariens font à leur tour défection, soutenus par les Spartiates qui envahissent l’Attique et ravagent Éleusis. Athènes se trouvant ainsi prise en tenaille, Périclès quitte l’Eubée et se porte au-devant des Spartiates qui, précise Thucydide, n’avancèrent pas plus loin et s’en retournèrent chez eux.

Une fois rentré à Sparte, selon Plutarque, le jeune roi Pleistoanax, qui commandait l'armée en Attique, fut condamné à une lourde amende qu’il ne put payer et s’exila (il ne rentra que des années plus tard et dut alors faire face à d’autres accusations de malversations). Quant à son principal conseiller, condamné à mort par contumace, il avait pris la fuite vers la colonie « panhellénique » de Thourioi, fondée à l’initiative de Périclès en 444 dans le golfe de Tarente. L’un et l’autre se seraient laissés acheter par Périclès.

Derrière Thucydide, certains historiens contemporains mettent en doute ou nuancent (note) cette explication du retrait subit et inexpliqué des Spartiates. Périclès aurait pu avoir engagé dès lors les discussions qui aboutiront à la paix de trente ans l’année suivante, et le roi aurait pu être, à son retour à Sparte, l’objet d’une vengeance des partisans de la guerre contre Athènes. En tout cas, il semble bien que, pas plus que Thémistocle, Périclès n’ait hésité à user de métis (« ruse ») pour conjurer un danger majeur qu’il estimait sans doute impossible de repousser par la force.

Une fois conjuré ce danger, il règle par la force la question de l’Eubée : les Hippobatai (« ceux qui montent à cheval », c’est-à-dire les plus riches) de Chalcis et leurs homologues des autres cités sont chassés ; des régimes démocratiques et toutes sortes d’obligations, dont la livraison d’otages, sont imposés. Quant aux citoyens d’Histiaia qui, selon Plutarque, avaient égorgé l’équipage d’un navire athénien, ils sont expulsés et leur cité laisse place à la clérouquie d’Oréos.

Périclès et Samos

Parmi les alliés de la Ligue, Samos est une des rares cités à avoir choisi de fournir vaisseaux et équipages plutôt que de payer le tribut. Or, vers 442, elle entre en guerre contre sa très ancienne rivale Milet pour la possession de Priène – alors que les trois cités sont membres de la Ligue ! Les Athéniens proposent leur arbitrage, mais les oligarques qui dirigent Samos le repoussent : ont-ils pensé que les Athéniens se prononceraient forcément en faveur de la démocratique Milet ?

Périclès prend alors le commandement d’une expédition qui chasse du pouvoir les oligarques samiens, installe un régime démocratique, une garnison et des magistrats athéniens destinés à garantir la fidélité des Samiens, contraints de surcroît à payer une indemnité et à livrer cent otages confiés à la garde de la clérouquie de Lemnos.

Même si Samos conserve ses murailles, sa flotte, ses ressources, la sanction athénienne peut paraître brutale, alors qu’il ne s’agissait pas d’une défection. C’est que la main du Perse n’était pas loin ! Le Grand Roi avait renoncé à imposer sa tutelle aux Grecs ; certainement pas à profiter de leurs dissensions… D’abord, le satrape de Sardes Pissouthnès proposa de racheter les otages ; puis il accueillit les Samiens ayant fui l’ordre athénien et, d’accord avec les oligarques, finança le recrutement d’une armée de sept cents mercenaires qui, s’étant rendue maîtresse de Samos, livra la garnison et les magistrats athéniens à Pissouthnès.

C’est probablement l’enjeu géostratégique qui justifia la célérité et la dureté de la réaction athénienne. D’autant que la dissidence samienne, appuyée par l’agent perse, fut rapidement suivie de la défection de Byzance, qui commande le Bosphore et donc l’accès aux blés du Pont-Euxin (la mer Noire).

Bien plus importante que la première, la seconde expédition contre Samos mobilisa plus de cent trières d’Athènes, de Chios et de Lesbos qui mirent Samos sous blocus. Les Samiens le rompirent lorsque Périclès se porta vers le sud avec une escadre de soixante vaisseaux pour bloquer une flotte de secours perse venue de Phénicie – ce qui confirme la dimension géopolitique de la question samienne. Mais une fois reçus des renforts venus d’Athènes et de Chios, Périclès soumit Samos à un siège en règle. Il dura neuf mois.

Contraints de se rendre, les Samiens se virent évidemment imposer des conditions bien plus dures qu’après leur première défaite. Ils durent abattre leurs murailles, livrer leur flotte et de nouveaux otages, prêter serment de fidélité aux Athéniens, rétablir la démocratie et rembourser les frais occasionnés par la guerre, soit 1404 talents, par un versement immédiat de 200 talents et des annuités de 30. Exemple qui ramena aussitôt les Byzantins à de meilleures dispositions…

Périclès et Égine

La volonté de Périclès est-elle plus déterminante dans la politique d’Athènes à l’égard d’Égine ? Tout au long du VIe siècle, ces deux puissances maritimes se sont affrontées pour le contrôle de Salamine puis du golfe Saronique. Les Éginètes n’ont pas pris part à la première guerre médique, et c’est le danger qu’ils représentent qu’a évoqué Thémistocle pour convaincre ses concitoyens d’employer l’argent du Laurion à la construction de trières. Durant la seconde guerre médique, les Éginètes ont fourni l’un des plus importants contingents de la flotte grecque. Mais sitôt la victoire acquise, ils ont dénoncé aux Spartiates, qui y étaient opposés, la construction de remparts par les Athéniens. Le contentieux est donc lourd et ancien.

Il s’ensuit qu’à partir de 460, lorsque Athènes et Sparte s’engagent dans une série d’affrontements, les Éginètes prennent le parti de la seconde. Les Athéniens les défont en mer puis assiègent Égine qui capitule à la fin de 457 ou au début de 456, et se voit imposer de raser ses murs, de livrer sa flotte, d’adhérer à la Ligue et de payer tribut.

Encore une fois, à l’égard d’Égine, Périclès apparaît bien plus comme un continuateur que comme un novateur. Égine est une « chassie du Pirée », dit-il aux Athéniens, selon Aristote (Rhétorique, III, 1411) ; car à quoi servent les Longs Murs si les Éginètes, soumis mais toujours hostiles, saisissent la première occasion pour bloquer l’accès au Pirée et affamer les Athéniens ? Aussi la chassie doit-elle être éliminée lorsque se déclenche la guerre du Péloponnèse en 431. Accusés d’avoir poussé Sparte à la guerre, les Éginètes sont expulsés de leur île et remplacés par des clérouques.

Impérialisme ? Sans doute ; mais là encore, il s’agit bien plus d’assurer la sécurité d’Athènes, qui a choisi de la faire dépendre de la mer, que d’une volonté propre à Périclès.

Faut-il voir dans ses actions la marque d’un impérialisme modéré ou extrême ? Il faut surtout y voir une réaction à l’instrumentalisation de factions oligarchiques par des puissances – Sparte ou le satrape perse – qui cherchent à affaiblir Athènes, l’intérêt supérieur de celle-ci primant dès lors toute autre considération. Ce qui n’a évidemment plus grand-chose à voir avec le fonctionnement d’une alliance entre égaux.

Mais n’en va-t-il pas ainsi de toute alliance entre des États de puissances différentes ?


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La Grèce moderne
Publié ou mis à jour le : 2021-12-03 22:20:08

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