Un Britannique quelque peu illuminé a tenté de restaurer au début du XXe siècle l'empire arabe de Damas, disparu plus de mille ans auparavant.
De ce « rêve fracassé », selon le mot de son biographe Jacques Benoist-Méchin, il reste un film à grand spectacle, Lawrence d'Arabie, réalisé par David Lean en 1962, avec l'acteur shakespearien Peter O'Toole dans le rôle-titre.
Il reste surtout un chef d'œuvre littéraire, Les sept piliers de la sagesse, dans lequel l'auteur raconte ses aventures sur un mode épique en agrémentant son récit de considérations poétiques et philosophiques.
Rêves de jeunesse
Thomas Edward Lawrence est né le 16 août 1888 d'un baronnet irlandais et d'une gouvernante écossaise.
Son père avait d'abord épousé en Irlande une femme très belle mais acariâtre qui lui avait donné quatre filles. Le mari, volage, avait fini par s'enfuir avec la gouvernante des enfants mais sans jamais pouvoir obtenir le divorce.
Sous un nom d'emprunt, dans la hantise que l'on révèle son illégitimité, le couple avait vécu dans le bonheur et donné le jour à cinq fils.
T. E. Lawrence, deuxième de la fratrie, avait donc passé toute son enfance dans un environnement masculin et un accident de jeu, à seize ans, avait bloqué sa croissance à 1m64, lui inspirant de la répulsion pour son physique.
Éduqué sur un mode puritain, il avait été également bouleversé par la révélation de sa « bâtardise », à dix-sept ans.
Autant de circonstances qui allaient lui inspirer de l'aversion pour la sexualité, laquelle transparaît en filigrane dans le film de David Lean.
Le héros, comme dans la réalité, prend un soin maniaque à se vêtir de blanc ; on ne lui connaît aucune relation féminine mais il nourrit un amour platonique pour certains bédouins de son entourage, tel le jeune Dahoum, mort prématurément en 1918 et auquel il dédicace Les sept piliers de la sagesse.
D'un naturel rêveur, T. E. Lawrence est très tôt passionné par l'Histoire. En mal d'aventures et soucieux de se refaire une identité, il se serait engagé sous un faux nom dans le Royal Artillery en avril 1905, n'y restant que quelques mois jusqu'à ce que son père vienne le récupérer. C'est du moins ce qu'il raconte dans ses mémoires.
Étudiant à Oxford, il prépare une thèse sur les Croisades et, à vingt ans, s'embarque pour Beyrouth, alors sous tutelle ottomane. S'éloignant des villes, il se laisse happer par la magie du désert et des bédouins arabes.
De retour en Angleterre, il passe avec succès son doctorat d'Histoire et obtient une bourse en vue de rejoindre une mission archéologique anglaise qui travaille sur un site hittite sur les bords de l'Euphrate, Karkemish (ou Europus), à cent kilomètres d'Alep. Il y arrive au printemps 1911.
Très vite s'affirme son ascendant sur les bédouins de l'équipe. C'est le début de l'épopée...
L'Orient dans la tourmente
La mission archéologique et Lawrence ne tardent pas à ressentir les échos de l'agitation croissante, au sein de l'empire ottoman, pris en main par les « Jeunes Turcs ».
À Damas, qui cultive le souvenir glorieux du califat des Omeyyades, des intellectuels arabes envisagent de s'émanciper de la tutelle turque, vieille d'un millénaire. Ils souhaitent s'appuyer sur la France, très présente dans la région à travers ses missions et ses écoles.
T. E. Lawrence se laisse griser par le projet de révolution arabe mais place ses espoirs sur les bédouins du désert, qui n'ont pas été corrompus par les Turcs et la modernité. Et bien entendu, il compte sur l'Angleterre, son pays, pour soutenir cette révolution.
Début 1914, il est désigné pour une prospection dans le Sinaï. Sous couvert d'archéologie, il s'agit en fait d'assister un capitaine britannique dans un travail de topographie militaire.
La mission d'espionnage tourne mal. Lawrence et l'un de ses compagnons, arrêtés par le gouverneur turc, arrivent à s'enfuir à travers le désert et arrivent, épuisés, à Damas. C'est alors que survient l'attentat de Sarajevo, qui va entraîner le monde dans la tourmente.
La guerre !
Dès le début des hostilités, Lawrence se rend au Caire en qualité de lieutenant de réserve. Il se joint à une équipe de l'Intelligence Service qui formera plus tard le Bureau arabe des services secrets britanniques. Il est initié à son métier d'espion par Gertrude Bell (1868-1926), femme de lettres et aventurière aussi excentrique que lui.
En 1915, les Turcs étant entrés en guerre aux côtés des Allemands et des Austro-Hongrois, les Alliés franco-britanniques tentent de les combattre sur deux fronts, d'une part en débarquant un corps expéditionnaire sur la presqu'île de Gallipoli, aux portes d'Istamboul, d'autre part en occupant la Mésopotamie (l'Irak actuel).
Les deux opérations se soldent par un désastre. Le corps expéditionnaire de Gallipoli doit rembarquer en catastrophe le 8 janvier 1916. Quand à l'armée anglo-indienne de Mésopotamie, elle est contrainte à une reddition humiliante le 26 avril 1916, alors que la guerre des tranchées bat son plein en Europe.
Au Caire, d'où les Anglais surveillent l'Orient, on décide faute de mieux de soulever les cheikhs arabes contre les Turcs.
Justement, Hussein, le chérif de la Mecque, de l'illustre famille des Hachémites, qui descend du prophète Mahomet, a fait l'année précédente aux Anglais une proposition en ce sens.
Il est disposé à rejeter la tutelle ottomane et à combattre ses anciens maîtres en échange de sa souveraineté sur l'ensemble de l'« île des Arabes » : la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie et la péninsule arabique (à l'exception du Yémen et de quelques émirats côtiers, occupés par les Anglais).
Sans attendre l'accord des Anglais, il donne le signal de l'insurrection le 10 juin 1916 en tirant d'une fenêtre de son palais de La Mecque en direction de la citadelle turque. Celle-ci capitule sans attendre.
Son fils Abdallah ayant réitéré la proposition du chérif à l'état-major anglais du Caire, celui-ci décide enfin d'y répondre favorablement, quoiqu'il juge l'objectif irréalisable et lui préfère la création de plusieurs États arabes indépendants.
Le jeune T. E. Lawrence fait des pieds et de mains pour être de la partie. Il voit se préciser son rêve de recréation d'un empire arabe, au détriment des Turcs mais aussi des Français, très présents en Syrie.
Comme le montrera la suite des événements, il se trompe au moins sur trois points : 1) les Arabes des villes de Syrie n'ont que mépris pour les bédouins du désert et leur préfèrent la tutelle turque ; 2) Hussein et ses fils sont des intrigants sans envergure ni courage ; 3) en Arabie même, Hussein, en dépit du prestige que lui vaut l'autorité sur les villes saintes de l'islam et sa qualité de chérif (descendant de Mahomet), est menacé par l'entreprise de conquête d'Ibn Séoud, émir du Nedjd (capitale : Riyad), à l'est de la péninsule.
En attendant, le 12 octobre 1916, Lawrence embarque à Suez en direction de Djeddah, de l'autre côté de la mer Rouge, à la rencontre d'Abdallah et des cheikhs arabes du Hedjaz, la partie occidentale de la péninsule arabique.
La délégation alliée, commandée par Ronald Storrs, inclut quelques Français dont le colonel Édouard Brémond. Ce vieux routier de la conquête du Maroc est pris en grippe par Lawrence qui finira par le marginaliser.
D'emblée, Lawrence convainc ses accompagnateurs de laisser les Arabes mener seuls leur révolte. Pas question d'un corps expéditionnaire qui viendrait ternir leur gloire. Il ne refuse toutefois pas les crédits de Londres. Onze millions de livres sont généreusement mis au service de la Révolte arabe. Ils vont servir à acheter les consciences.
Pour conduire la Révolte, Lawrence fixe son choix sur Fayçal, le troisième fils du chérif Hussein, plutôt que sur le second, Abdallah. À dos de dromadaire, il se rend à son camp.
L'émir Fayçal, jeune homme élancé d'une trentaine d'années, l'accueille avec grâce :
- Comment trouvez-vous notre camp, ici, dans l'Ouadi Safra ?
- Superbe, mais loin de Damas !
- Loué soit Dieu, les Turcs sont plus proches, rétorque Fayçal sans se démonter.
Gloire médiatique
Le 24 janvier 1917, l'armée de Fayçal, avec quelques milliers d'hommes, se met en route, bannières au vent, en direction de Médine, à 400 kilomètres au nord de La Mecque. Son importante garnison turque est placée sous les ordres de Fakhri pacha, qui s'est déjà illustré dans le génocide des Arméniens et tient la ville et ses 40.000 habitants par la terreur.
En définitive, les combattants arabes vont échouer dans la guerre de siège et n'arriveront à entrer dans la seconde ville sainte de l'islam que le 10 janvier 1919, soit après l'armistice ! Qu'à cela ne tienne. Pour Lawrence et les Britanniques, il vaut mieux à tout prendre que la garnison turque demeure piégée au milieu du désert plutôt que de rejoindre le front européen.
L'état-major du Caire a un souci plus immédiat...
Le trop prudent général Archibald Murray ayant lamentablement échoué le 19 avril 1917 dans sa tentative de s'emparer de Gaza, au sud de la Palestine, il est remplacé par le général Edmund Allenby, surnommé the Bull (« Le taureau »), avec ordre de s'emparer de Jérusalem avant la Noël 1917 ! Il s'agit d'offrir un motif d'espoir à l'opinion publique, troublée par les échecs incessants sur les fronts européens.
Le général dispose pour ce faire d'un corps expéditionnaire de pas moins de 300.000 soldats !
Allenby a besoin que soit au préalable neutralisé le port d'Akaba, au fond du golfe du même nom (aujourd'hui en Jordanie). Ce verrou pourrait gêner la progression de son armée vers la Palestine et Jérusalem.
Lawrence, qui a l'heur de bien connaître le Sinaï et Akaba, lui propose donc de s'en emparer par surprise avec un détachement de cavaliers arabes. Le raid réussit avec brio. Le 5 juillet 1917, il surgit avec deux mille cavaliers sur les crêtes qui dominent le port. Les trois cents soldats turcs de la citadelle, surpris, se rendent dès le lendemain après un sanglant affrontement. Au Caire, à Londres et en France même, l'exploit fait l'effet d'une bombe.
Devenu du jour au lendemain héros national, T. E. Lawrence (29 ans) est promu major, proposé pour l'Ordre du Bain et cité à l'ordre de l'Armée française. Qui plus est, l'émir Fayçal ayant renoncé à guider le raid d'Akaba, c'est le Britannique Lawrence qui apparaît comme le véritable chef de la Révolte arabe !
Mais quand Allenby lui demande de déclencher une insurrection générale en soutien à son offensive sur Jérusalem, Lawrence se dérobe, à la grande déception du général qui voit la Révolte arabe tant vantée se réduire à peu de chose.
Durant l'automne, le jeune héros et ses légions de cavaliers vont se cantonner dans les attaques des infrastructures routières et de la voie ferrée du Hedjaz, construite par les Allemands entre Damas à Médine et inaugurée le 30 juillet 1908.
En novembre 1917, T.E. Lawrence se déguise en mendiant arabe pour espionner la garnison turque de Deraa, au sud de la Syrie. Capturé, il subit de nombreux sévices avant d'être enfin relâché. Après cette épreuve, il ne manque plus de s'entourer de dévoués gardes du corps.
Pendant ce temps, Allenby triomphe. Le 7 novembre 1917, il s'empare enfin de Gaza et, le 11 décembre 1917, en avance sur l'échéance, il fait une entrée solennelle à Jérusalem à la tête de son armée avec à ses côtés Sir Ronald Storrs, qui allait devenir le premier gouverneur britannique de Jérusalem, et l'inévitable T.E. Lawrence, promu au grade de lieutenant-colonel, dans un bel uniforme d'officier d'état-major.
Pour la première fois depuis les Croisades, des troupes chrétiennes bivouaquent autour du Saint Sépulcre.
Bref triomphe
La guerre n'est pas finie pour autant. Au Proche-Orient, les Turcs redoublent de combativité sous le commandement d'un général prestigieux, Moustapha Kémal, le vainqueur des Dardanelles !
Après que Lawrence eut vaincu plusieurs colonnes turques à Tafila, au sud-ouest de la mer Morte, le 25 janvier 1918, le général Allenby lui offre le renfort d'une formation anglo-française de méharistes, composée d'Européens, Indiens, Égyptiens, Soudanais et Nord-Africains.
Lawrence est au comble de l'excitation. Damas est enfin près de tomber. Après quelques semaines de combats intenses, la retraite turque tourne à la débâcle.
Le 26 septembre 1918, il entre en vainqueur à Deraa, où il avait été humilié quelques mois plus tôt.
Et le 1er octobre 1918, devançant l'armée britannique d'Allenby, il entre à Damas en compagnie de Fayçal, auquel il destine la couronne de Syrie. L'émir et son chevalier servant sont accueillis par des clameurs de joie.
Deux jours plus tard, pourtant, Lawrence remet sa démission à Allenby. C'est qu'entre-temps, l'officier a vu son rêve exploser sous le poids de ses contradictions.
Au lendemain de la prise d'Akaba, en juillet 1917, il avait appris à sa grande consternation que les Français et les Anglais avaient conclu un accord secret pour le partage du Moyen-Orient : aux premiers le Liban et la Syrie, aux seconds la Mésopotamie (Irak) et la Palestine.
Cet accord violait outrageusement la promesse adressée par Sir Henry Mac Mahon, Haut-Commissaire britannique en Égypte, au chérif Hussein, le 24 octobre 1915, selon laquelle « les Anglais seraient disposés à soutenir l'indépendance des Arabes dans le vaste domaine compris entre le Taurus, la Perse, le golfe Persique, l'océan Indien, la mer Rouge et la Méditerranée - à l'exclusion d'Aden et de la côte libanaise ».
Pour ne rien arranger, le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères Lord Balfour a publié une lettre ouverte par laquelle il promet la création d'un « foyer national juif » en Palestine. C'est une nouvelle entorse au rêve arabe.
Décontenancé par ces coups bas, T.E. Lawrence s'est efforcé jusqu'au bout de faire bonne figure devant ses interlocuteurs arabes en les assurant que tout finirait par s'arranger.
Désormais, il se donne pour mission de sauver ce qui peut l'être, en participant notamment aux négociations de paix qui s'ouvrent à Paris le 18 janvier 1919. Lawrence s'y rend sans attendre avec l'émir Fayçal.
Il force tant et plus les portes des délégations, jusqu'à importuner Georges Clemenceau et David Lloyd George, chefs des gouvernements français et anglais.
Ces derniers ne l'admirent pas moins, tout comme Winston Churchill qui partage beaucoup de ses traits (courage guerrier, culture historique, audace visionnaire... et mauvais caractère).
Bientôt va s'épanouir la légende de « Lawrence d'Arabie », à l'initiative du correspondant de guerre américain Lowell Thomas. Il a suivi la bataille d'Akaba et multiplie à New York et Londres les conférences et les articles sur le héros.
Fayçal et les Hachémites, toutefois, ne partagent pas l'admiration des Occidentaux pour T.E. Lawrence et tendent à le voir comme un traitre à leur cause...
La chute
Livré à lui-même, l'émir Fayçal tente de négocier avec les Britanniques puis avec les Français un royaume en Syrie.
Faute d'accord, il se rend avec sa cavalerie à Damas pour recevoir du gouvernement provisoire syrien la couronne promise. Las, il en est expulsé comme un malpropre par les forces d'occupation françaises du général Gouraud et ses troupes sont écrasées à Khan Messeyloun, le 24 juillet 1920. Il n'a d'autre solution que de se replier en Arabie.
Comme les populations de Syrie et d'Irak s'agitent, mécontentes de passer de la tutelle ottomane à la tutelle occidentale, le Premier ministre britannique confie à Churchill, le 13 février 1921, le Secrétariat d'État aux Colonies.
Dès le mois suivant, le 12 mars 1921, le nouveau ministre ouvre une conférence au Caire. T.E. Lawrence et Gertrude Bell, qui l'ont préparée et y participent en qualité de conseiller, suggèrent à Churchill de transformer les mandats en alliances et d'alléger les forces d'occupation.
Churchill agrée leurs suggestions. Il fait de l'Irak et de la Transjordanie deux royaumes alliés de la Grande-Bretagne. Le premier est confié à Fayçal, qui se voit ainsi consolé de la perte de la Syrie ; le second à son frère Abdallah dont le descendant règne encore à Amman.
L'année suivante, le 28 février 1922, l'Égypte passe du statut de protectorat à celui de royaume théoriquement indépendant mais sous tutelle britannique.
Quant au royaume du Hedjaz, gouverné par le chérif Hussein, il est annexé le 8 janvier 1926 par Ibn Séoud, autre protégé des Anglais, conseillé par un émule de Lawrence moins célèbre et plus chanceux, Harry Saint-John Philby (1885-1960).
Ainsi s'achève le rêve de T.E. Lawrence.
Brisé par le sentiment de l'échec et de l'ingratitude, il abandonne toute fonction officielle. En dépit de sa notoriété, il manque de sombrer dans la clochardise et finit par s'enrôler comme simple soldat sous un nom d'emprunt.
Ayant confié sa détresse à son ami l'écrivain George Bernard Shaw, celui-ci lui offre pour tout secours une motocyclette.
Le héros solitaire va dès lors se partager entre divers engagements militaires, son œuvre littéraire et la vitesse.
Il se fracasse à moto sur une petite route anglaise et meurt le 19 mai 1935, à 46 ans. À ses funérailles, discrètes, son ami Winston Churchill ne pourra pas retenir une larme.
Bibliographie
Il existe pléthore de livres sur Lawrence d'Arabie, à commencer par sa propre biographie, Les Sept Piliers de la Sagesse.
Retenons celui de Jacques Benoist-Méchin, déjà cité, agréable à lire et inspiré, même s'il est daté : Lawrence d'Arabie ou le rêve fracassé (Perrin, 1979) et celui d'André Guillaume, qui a traduit l'œuvre de T.E. Lawrence : Lawrence d'Arabie (Fayard, 2000).
Enfin, rien ne vaut de voir et revoir le film de David Lean, l'un des chefs-d’œuvre du cinéma...
Guerres
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alain dollinger (08-01-2014 19:31:36)
J'ai eu comme grand ami un avocat international Anglais dont le parrain n'était autre que Laurence.Quand nous dinions chez lui nos pieds reposaient sur un magnifique tapis persan cadeau de Laurence Ã... Lire la suite
alain dollinger (08-01-2014 19:29:29)
J'ai eu comme grand ami un avocat international Anglais dont le parrain n'était autre que Laurence.Quand nous dinions chez lui nos pieds reposaient sur un magnifique tapis persan cadeau de Laurence Ã... Lire la suite