Citations et Mots d'Histoire

Notre époque

Charles de Gaulle    (1890 - 1970)

« La véritable école du commandement est celle de la culture générale. »
Source : Vers l'Armée de métier, dernier chapitre (Commandement)

« La véritable école du commandement est celle de la culture générale. Par elle, la pensée est mise à même de s'exercer avec ordre, de discerner dans les choses l'essentiel de l'accessoire, (...) de s'élever à ce degré où les ensembles apparaissent sans préjudice des nuances. Pas un illustre capitaine qui n'eût le goût et le sentiment du patrimoine et de l'esprit humain. Au fond des victoires d'Alexandre, on retrouve toujours Aristote... »

Il serait bon que nos ministres, nos inspecteurs d'académie et nos directeurs d'écoles et d'université réfléchissent à ce propos de Charles de Gaulle, alors colonel d'état-major.  Ils comprendraient combien il est important d'assurer aux écoliers la maîtrise et le goût de la lecture afin qu'ils puissent engranger des connaissances et une bonne capacité de réflexion tout au long de leurs vingt années de formation initiale.


« Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas »

Charles de Gaulle au micro de la BBC pendant la Seconde Guerre mondialeCes mots magnifiques concluent l'Appel du 18 juin 1940. Ce jour-là, à la radio de Londres, le général Charles de Gaulle s'adressait aux Français de la métropole et aux combattants écrasés par le désespoir suite à l'invasion de leur pays par les armées allemandes.

Un mois plus tard, des affiches placardées à Londres renouvellent l'Appel à l'adresse des Français qui ont fui le Continent sous une forme plus ramassée : « La France a perdu une bataille mais la France n'a pas perdu la guerre ! Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l'honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant, rien n'est perdu ! Rien n'est perdu parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l'univers libre, des forces immenses n'ont pas encore donné. Un jour ces forces écraseront l'ennemi. Il faut que la France, ce jour-là, soit présente à la victoire. Alors, elle retrouvera sa liberté et sa grandeur. Tel est mon but, mon seul but! Voilà pourquoi je convie tous les Français, où qu'ils se trouvent, à s'unir à moi dans l'action, dans le sacrifice et dans l'espérance. Notre patrie est en péril de mort. Luttons tous pour la sauver ! Vive la France ! »


« Le 17 juin 1940 disparaissait à Bordeaux le dernier gouvernement régulier de la France. L’équipe mixte du défaitisme et de la trahison s’emparait du pouvoir dans un pronunciamiento de panique. Une clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes et de mauvais généraux se ruaient à l’usurpation en même temps qu’à la servitude. Un vieillard de quatre-vingt-quatre ans, triste enveloppe d’une gloire passée, était hissé sur le pavois de la défaite pour endosser la capitulation et tromper le peuple stupéfait »

Au Caire le 18 juin 1941, lors du premier anniversaire de l'Appel, le chef de la France libre exprime avec le talent oratoire qui est le sien tout le dégoût que lui inspire le gouvernement de la Collaboration.


« En Afrique française comme dans tous les autres territoires où des hommes vivent sous notre drapeau, il n'y aurait aucun progrès qui soit un progrès, si les hommes, sur leur terre natale, n'en profitaient pas moralement et matériellement, s'ils ne pouvaient s'élever peu à peu jusqu'au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires. C'est le devoir de la France de faire en sorte qu'il en soit ainsi »

Ce discours prononcé à Brazzaville, au cœur de l'Afrique, le 30 janvier 1944, par le chef de la France libre exprime sa vision d'une France paternelle, éduquant les peuples assujettis d'Afrique comme on éduque de grands enfants et les menant lentement à une relative autonomie (le mot lui-même, trop subversif au gré du général de Gaulle, n'est pas prononcé).

Cette conception du colonialisme est encore très proche de celle de Jules Ferry, le grand initiateur des conquêtes coloniales de la France. Elle paraît singulièrement attardée, survenant quinze ans après que les Britanniques aient entériné le principe d'une très large autonomie pour leur colonie des Indes, à l'égal de leurs dominions blancs d'Australie et du Canada.


« Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe ! l'Europe ! l'Europe ! mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien »

Cette phrase célèbre a été prononcée le 14 décembre 1965 par Charles de Gaulle, alors président de la République française, au cours d'un entretien télévisé avec le journaliste Michel Droit. Les mimiques expressives du vieux chef lui donnent toute sa saveur.

À propos de l'Europe, retenons aussi du général de Gaulle une formule prononcée à Strasbourg en novembre 1959 : « Oui, c'est l'Europe, depuis l'Atlantique jusqu'à l'Oural, c'est l'Europe, c'est toute l'Europe, qui décidera du destin du monde ! » Elle signifie que pour le Général, la construction européenne ne saurait se faire sans la Russie, a fortiori contre elle. Notons que l'homme d'État visionnaire se refusait à parler de l'URSS, considérant que cette entité politique était éphémère et condamnée à s'effacer devant la Russie.

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