Citations et Mots d'Histoire

Antiquité

Jules César    (100 avant JC - 44 avant JC)

« Alea jacta est » (en latin)
« Les dés sont jetés » (traduction)

A l'instant de traverser le Rubicon avec son armée et de déclarer ainsi la guerre au Sénat de Rome, Jules César aurait dit en grec, la langue des élites romaines de l'époque : «Anerrifthô Kubos» (Que soit jeté le dé !). La traduction latine de cette formule nous a été léguée par l'historien Suétone : «Iacta esto alea», ou, selon l'opinion commune, «Alea jacta est».

L'historien, qui vécut plus d'un siècle après les événements, sous le règne de l'empereur Trajan, raconte que Jules César avait quitté la Gaule transalpine avec quelques troupes (300 cavaliers et 4.000 légionnaires). Il s'était rendu à Ravenne pour suivre au plus près ce qui se passait à Rome, là où s'affrontaient les tribuns de son parti et les sénateurs de celui de son rival, Pompée : «Donc, lorsqu'il eut appris que l'on avait passé outre à l'opposition et qu'ils avaient eux-mêmes quitté Rome, il fit aussitôt partir en avant quelques cohortes, secrètement, pour ne pas éveiller de soupçons, puis afin de donner le change, vint assister à un spectacle public, examina le plan d'une école de gladiateurs qu'il voulait faire construire, et dîna en nombreuse compagnie, suivant son habitude.

Ensuite, après le coucher du soleil, il fit atteler à un chariot les mulets d'une boulangerie voisine et partit dans le plus grand secret avec une faible escorte. Puis les lumières s'éteignirent, il perdit sa route et resta longtemps égaré, mais enfin, vers l'aube, il trouva un guide et parvint à son but à pied, par des sentiers tout à fait étroits. Ayant rejoint ses cohortes au bord du Rubicon, rivière qui marquait la limite de sa province, il s'arrêta un moment et, songeant à la portée de son entreprise, il dit en se tournant vers sa suite :"Maintenant, nous pouvons encore revenir en arrière, mais une fois que nous aurons franchi ce petit pont, tout devra être réglé par les armes." Comme il hésitait, il reçut un signe d'en haut. Un homme d'une taille et d'une beauté extraordinaires apparut soudain, assis tout près de là et jouant du chalumeau ; des bergers étant accourus pour l'entendre ainsi qu'une foule de soldats des postes voisins, et parmi eux également des trompettes, cet homme prit à l'un d'entre eux son instrument, s'élança vers la rivière et, sonnant la marche avec une puissance formidable, passa sur l'autre rive. Alors César dit : "Allons où nous appellent les signes des dieux et l'injustice de nos ennemis. Le sort en est jeté."...» (*). -

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