événements
1er janvier 45 av. J.-C. : Naissance du calendrier julien
Le 1er janvier de l'an 45 avant JC prend effet le calendrier mis au point par l'astronome Sosigène d'Alexandrie sur ordre de Jules César...
1er janvier 1515 : Avènement de François 1er
Avec la mort de Louis XII (53 ans), de la branche des Valois-Orléans, le trône de France passe le 1er janvier 1515 à son cousin François 1er (20 ans), fils du comte d'Angoulême et de Louise de Savoie.
Celui-ci a épousé l'année précédente Claude de France, fille de Louis XII et Anne de Bretagne. Le nouveau roi n'a rien de plus pressé que de reprendre le chemin de l'Italie comme ses prédécesseurs...
1er janvier 1622 : Le Jour de l'An fixé au 1er janvier
Depuis le 1er janvier 1622, dans tous les pays catholiques, sur décision du Saint-Siège, l'année calendaire commence le 1er janvier et non plus le 25 mars. Le roi de France avait déjà introduit cette réforme dans son pays par l'édit de Roussillon en 1564.
1er janvier 1804 : Haïti devient indépendant
Le dimanche 1er janvier 1804, l'île de Saint-Domingue devient indépendante au terme d'une longue et meurtrière guerre de libération. L'ancienne colonie française devient le premier État noir des Temps modernes et le deuxième État indépendant des Amériques (après les États-Unis). Elle adopte pour l'occasion le nom que lui donnaient les Indiens Taïnos avant l'arrivée de Christophe Colomb : Haïti...
1er janvier 1860 : Paris gagne huit arrondissements
Sous le Second Empire, sous l'impulsion du baron Haussmann, Paris prend son visage actuel. Le 1er janvier 1860, les communes des Batignolles, Montmartre, Passy, Auteuil, Grenelle, Vaugirard, Bercy... entrent dans la capitale en qualité de nouveaux arrondissements.
Pour l'occasion, toutefois, on modifie la numérotation des douze premiers arrondissements : les habitants de l'Ouest huppé ne souhaitent pas effet recevoir le numéro 13. Car, dans le langage populaire, au temps des douze arrondissements, « se marier à la mairie du 13e » (qui n'existait pas) signifiait vivre en concubinage !
1er janvier 1877 : Victoria devient Impératrice des Indes
Le 1er janvier 1877, sur une suggestion du Premier ministre britannique Benjamin Disraeli, la reine Victoria est proclamée impératrice des Indes. La souveraine s'en montre enchantée et s'attache à ces possessions d'Asie qu'elle n'a jamais vues mais pour lesquelles elle promeut autant que faire se peut une politique de tolérance religieuse et de bienveillance.
À l'origine, c'est l'East India Trading Company (« Compagnie de commerce des Indes orientales ») qui administrait officiellement les Indes britanniques, de concert avec les princes locaux. Mais ses pertes financières et la révolte des cipayes, en 1857, l'avaient obligée à passer la main au gouvernement de Londres. Vingt ans plus tard, Disraeli officialise le nouvel état des choses en créant le British Raj (l'Empire britannique en anglo-hindi). Son administration est confiée à l'India Office, à Londres. Le gouverneur général établit à Calcutta reçoit le titre de vice-roi. Il s'appuie sur l'Indian Civil Service, qui comporte une poignée de hauts fonctionnaires britanniques : deux mille personnes environ issues des meilleures écoles, qui vivent comme des demi-dieux dans des palais des Mille et Une Nuits, avec une pléiade de serviteur. Ils sont assistés de dix mille officiers britanniques qui, entre les opérations militaires, connaissent les mêmes agréments.
Les élites hindoues sont associées à l'administration par les Anglais, trop peu nombreux pour pouvoir administrer à eux seuls le sous-continent et ses trois cents à quatre cents millions d'âmes. Appelés babus, ces Indiens frottés de culture occidentale adoptent volontiers la langue anglaise, qui a la vertu d'être la langue du maître mais aussi d'être commune à tous les fonctionnaires du sous-continent.
1er janvier 1892 : Ellis Island accueille les émigrants européens
Du 1er janvier 1892 à sa fermeture officielle le 12 novembre 1954, le centre fédéral d'immigration d'Ellis Island, à l'embouchure de l'Hudson, dans la baie de New York, devient le passage obligé pour tous les immigrants qui affluent aux États-Unis en provenance d'Europe et du Proche-Orient. Au total douze millions de personnes. Les compagnies maritimes ont l'obligation de trier elles-mêmes les candidats dès leur départ, à défaut de quoi elles doivent assumer leur rapatriement. Malgré cela, un certain nombre sont refoulés sur Ellis Island, notamment pour cause de maladie (voir le très beau film d'Elia Kazan, America, America, 1963).
En 1921 et 1924, des lois instaurent des quotas par nationalités qui restreignent sévèrement les arrivées. De cinq à dix mille par jour, le nombre de passages à Ellis Island tombe à deux cents seulement.
1er janvier 1910 : Le premier Tournoi des Cinq Nations
Le 1er janvier 1910 a lieu le premier Tournoi des Cinq Nations (Angleterre, Écosse, France, Irlande, Pays de Galles). Au chapitre de la rivalité franco-britannique, les canons cèdent la place au rugby. Lors du premier match, à Swansea, l'équipe française est battue par le pays de Galles (49-14).
1er janvier 1959 : Fidel Castro chasse Batista
Le 1er janvier 1959, à Cuba, Fidel Castro (31 ans) chasse le dictateur Batista et s'empare des rênes du pouvoir. Fidel Castro a débarqué sur l'île à bord du Granma deux ans plus tôt, le 2 décembre 1956, avec une troupe de fidèles. Parmi eux le populaire Ernesto Guevara, un jeune médecin argentin surnommé le Che (l'Homme).
Solidement installé dans la Sierra Maestra, il a combattu la dictature de Fulgencio Batista et lancé une grève générale. Sitôt au pouvoir, le guerillero nationalise les grandes plantations sucrières. Ses options socialistes lui aliènent la sympathie des Ãtats-Unis et l'amènent à s'aligner sur l'Union Soviétique. Cuba devient ainsi le premier pays communiste de l'hémisphère occidental...
1er janvier 1960 : Le Cameroun ouvre le bal des indépendances africaines
18 colonies africaines accèdent en 1960 à l'indépendance. Le Cameroun, ancienne colonie allemande partagée en 1918 entre la France et le Royaume-Uni, inaugure les festivités en devenant indépendant le 1er janvier 1960 sous le nom de République unie du Cameroun (capitale : Yaoundé). Le premier président en est Ahmadou Ahidjo.
Suivent le Togo (capitale : Lomé, Sylvanus Olympio, président) ; la Fédération du Mali, qui éclate entre Sénégal (capitale : Dakar ; Léopold Sédar Senghor premier président) et Mali (ex-Soudan français, capitale : Bamako, premier président : Modibo Keita) ; Madagascar (capitale : Tananarive, premier président : Philibert Tsiranana).
Le Congo belge devient indépendant avec à sa tête Joseph Kasavubu pour premier président et Patrice Lumumba pour Premier ministre (capitale : Léopoldville, aujourd'hui Kinshasa). La Somalia, colonie italienne, et le Somaliland, colonie britannique, fusionnent pour devenir la république de Somalie (capitale : Mogadiscio, premier président : Aden Abdullah Osman Daar). Autres indépendances : le Dahomey, aujourd'hui Bénin (capitale : Porto Novo, premier président : Hubert Maga), le Niger (capitale : Niamey, premier président : Hamani Diori), la Haute-Volta, aujourd'hui Burkina Faso (capitale : Ouagadougou, premier président : Maurice Yaméogo), la Côte d'Ivoire (capitale : Abidjan, puis Yamoussoukro, premier président : Félix Houphouët-Boigny).
L'ancienne AEF (Afrique Équatoriale Française) éclate entre Tchad (capitale : Fort-Lamy, aujourd'hui N'Djamena, premier président : François Tombalbaye), Oubangui-Chari ou République centrafricaine (capitale : Bangui, premier président : David Dacko), Congo-Brazzaville (premier président : Fulbert Youlou), Gabon (capitale : Libreville, premier président : Léon Mba). Autres colonies devenues indépendantes cette année-là : Nigeria (colonie britannique, capitale : Lagos), Mauritanie (capitale : Nouakchott, premier président : Moktar Ould Daddah).
Colonies plus tard indépendantes : Sierra Leone, Tanganyika ou Tanzanie, Rwanda et Burundi, Ouganda et Kenya, Afrique australe britannique et petite Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Mozambique, Cap-Vert, Angola, Djibouti et Érythrée.
1er janvier 1993 : Naissance de la Slovaquie
Le 1er janvier 1993, la Slovaquie, nation improbable qui n'a auparavant jamais eu d'existence officielle, se sépare en douceur de la République tchèque, à laquelle elle avait été unie au sortir de la Première Guerre mondiale sous le nom de Tchécoslovaquie.
1er janvier 1993 : Entrée en vigueur du Marché unique
Le 1er janvier 1993 entre en vigueur l'Acte unique européen. Celui-ci a été signé le 17 février 1986 à Luxembourg, sous l'égide de Jacques Delors, président de la Commission européenne. En vue d'instaurer la libre circulation des marchandises, des services, des personnes et des capitaux à l'intérieur de l'Union, il élargit le champ des décisions à la majorité qualifiée au détriment des décisions à l'unanimité. Dans l'immédiat, il dispense les transporteurs des formalités douanières aux frontières intérieures de l'Union. Cette accélération spectaculaire de l'intégration économique de l'Europe suit de près la signature du traité de Maastricht, qui projette son intégration monétaire. Mais par une triste coïncidence, l'année 1993 voit aussi la première année de récession économique en Europe, depuis la Libération...
1er janvier 2002 : L'euro, une nouvelle monnaie pour l'Europe
Le 1er janvier 2002 (il y a 10 ans), 304 millions d'Européens, dans douze pays de l'Union européenne, découvrent leur nouvelle monnaie, l'euro, sous forme de billets et pièces. L'euro, à vrai dire, est né trois ans plus tôt quand les devises de ces mêmes pays avaient été arrimées les unes aux autres par des parités fixes. Au même moment, la politique monétaire des onze pays concernés (l'Eurogroupe), notamment la fixation des taux de réescompte, est confiée à une Banque Centrale Européenne (BCE) établie à Francfort (Allemagne). C'est l'aboutissement du Système Monétaire Européen (SME) créé le 13 mars 1979...
Le concile d'Éphèse, en 431, a défini Marie comme étant vraiment la « Mère de Dieu ». Dès lors, son culte n'a cessé de croître en popularité. Les lieux qui lui sont consacrés (Lourdes, Fatima,...) figurent parmi les pèlerinages les plus fréquentés du monde.
Naissances
Donatello
1er janvier 1386 à Florence (Italie) - 13 décembre 1466 à Florence (Italie)
Alexandre VI Borgia
1er janvier 1431 à Jativa (Espagne) - 18 août 1503 à Rome (Italie)
Adopté par son oncle maternel, le pape Calixte III Borgia, qui lui donne son nom et le hisse à la dignité de cardinal, Rodrigo Lançol y Borgia obtient la tiare pontificale en 1492, à la mort d'Innocent VII.
Lors de son intronisation sous le nom d'Alexandre VI, le pape a déjà quatre enfants de sa maîtresse Vanozza de Cattanei : Jean, duc de Gandie, César Borgia, Lucrèce Borgia, qui sera mariée à Giovanni Sforza puis Alphonse d'Aragon et Alphonse d'Este, enfin Joffré. D'une nouvelle maîtresse, Giulia Farnèse, le pape aura deux enfants supplémentaires...
Laurent le Magnifique
1er janvier 1449 à Florence (Italie) - 8 avril 1492 à Careggi (Italie)
Héritier d'une longue dynastie de marchands et de banquiers florentins, Laurent de Médicis a accédé au pouvoir en 1469, à la mort de son père Pierre le Gouteux, aux côtés de son frère Julien. L'un et l'autre ont reçu le titre informel de «principe dello stato» (Prince de l'État). Après la conjuration des Pazzi, qui provoque en 1478 la mort de Julien, Laurent règne en maître sur la ville.
Le gouvernement de Laurent de Médicis coïncide avec l'apogée économique et culturel de la république de Florence. Prince de la Renaissance et mécène, Laurent de Médicis a mérité le surnom de Laurent le Magnifique (Lorenzo il Magnifico).
Il s'éteint le 8 avril 1492, à 43 ans, dans sa résidence de Careggi, quelques mois avant la découverte de l'Amérique, qui allait précipiter le déclin de Florence et des autres cités italiennes...
Joseph Dupleix
1er janvier 1697 à Landrecies (Nord, France) - 10 novembre 1763 à Paris
Joseph François Dupleix a attaché son nom au premier empire colonial de la France. En moins de trois décennies, il bâtit une fortune colossale et asseoit sa domination, autrement dit celle de la France, sur une grande partie de la péninsule indienne.
Faute d'être compris par le gouvernement de Louis XV, il doit prématurément abandonner son entreprise et rentrer en France. L'empire français des Indes s'effondre au traité de Paris, en 1763, et passe aux Anglais. Reste le souvenir d'une aventure hors du commun...
Georges Cadoudal
1er janvier 1771 à Brech - 25 juin 1804 à Paris
Partisan intransigeant de la cause royale, Georges Cadoudal marque la période révolutionnaire par son activisme et ses multiples complots en vue du retour des Bourbon sur le trône de France...
John Edgar Hoover
1er janvier 1895 à Washington (États-Unis) - 2 mai 1972 à Washington (États-Unis)
Juriste, Hoover prend à 29 ans la tête d’une agence fédérale américaine chargée de la traque des criminels, le Bureau of Investigation (service d’enquête), rebaptisé en 1935 Federal Bureau of Investigation (FBI).
Il va la diriger d’une main de fer jusqu’à sa mort, 48 ans plus tard, sous l’autorité de huit présidents successifs, de Coolidge à Nixon...
Décès
Louis XII
27 juin 1462 à Blois - 1er janvier 1515 à Paris
Fils tardif du poète Charles d'Orléans, Louis a dû épouser en 1476 Jeanne la Boîteuse, la fille contrefaite de Louis XI, lequel espérait que s'éteindrait de cette façon la branche honnie des Orléans !
Mais quand meurt le fils et successeur de Louis XI et que lui-même monte sur le trône sous le nom de Louis XII, il se hâte de faire annuler son mariage par le pape et d'épouser la veuve du précédent roi, la duchesse Anne de Bretagne, richement dotée et jolie, ce qui ne gâte rien.
Louis XII, séduisant et plutôt intelligent, gagne le surnom enviable de «Père de son Peuple» lors des états généraux de 1506, en dépit de ses déconvenues italiennes. Il est vrai qu'il gère avec modération le royaume et réussit même le tour de force d'alléger la pression fiscale, avec des conseillers de qualité : le maréchal de Gié, le cardinal d'Amboise et Florimond Robertet, secrétaire des finances, qui servira également son successeur François 1er.
Joachim Du Bellay
1er mai 1522 à Liré-en-Anjou - 1er janvier 1560 à Paris
« Heureux qui comme Ulysse » (Les Regrets, 1558)... Qui ne connaît ce sonnet de Joachim du Bellay ? Le poète y disait son attachement à son Anjou natal alors qu'il avait dû suivre son oncle à Rome. Il avait laissé derrière lui ses amis poètes dont Pierre de Ronsard, avec lequel il avait fondé la Pléiade, en vue de promouvoir la littérature et la poésie en langue française.
Lui-même avait signé le manifeste du groupe en 1549 sous le titre : Défense et illustration de la langue française. On était alors sous le règne d'Henri II, à l'apogée de la Renaissance française.
Vincent Auriol
27 août 1884 à Revel (Haute-Garonne, France) - 1er janvier 1966 à Paris
Élu par les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, Vincent Auriol devient le 16 janvier 1947 le premier président de la IVe République française.
Ancien parlementaire et ministre socialiste, il se qualifie avec fierté de « meilleur ami de Léon Blum ». Ministre des Finances sous le Front populaire, il lance à son arrivée au ministère : « Les banques, je les ferme, les banquiers, je les enferme ! »
Il fait partie des 80 parlementaires qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940.
Fils d'un boulanger de Muret (Haute-Garonne), il s'acquiert une grande popularité par sa simplicité et sa faconde et, tout au long des sept ans passés à l'Élysée, s'efforce de maintenir le régime à l'écart des extrêmes.
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