Citations et Mots d'Histoire

Antiquité

Léonidas    (480 av. J.-C.)

« Passant, va dire à Sparte que ses fils sont morts pour obéir à ses lois »

Guerrier spartiate de l'antique mémorial de Léonidas (musée de Sparte)Cette inscription figure à l'entrée des Thermopyles. Ce défilé montagneux est situé au pied du mont Oeta et au bord de la mer Égée. Large d'à peine une quinzaine de mètres, il commande l'accès à l'Attique, la région d'Athènes. L'inscription est due au poète Simonide de Céos (556 à 467 av. J.-C.). Elle rappelle le sacrifice héroïque du Spartiate Léonidas et de ses hommes. Ils affrontèrent à cet endroit l'immense armée de Xerxès, le Grand Roi des Perses, qui avait projeté de conquérir la Grèce. À la fin août 480 av. J.-C., la coalition rassemblée par Xerxès et forte de plus de cent mille hommes se heurta à l'entrée du défilé à une avant-garde grecque de quelques milliers d'hommes seulement, sous le commandement de Léonidas. Elle lança en vain deux attaques sans pouvoir tirer parti de sa supériorité numérique en raison de l'étroitesse du défilé. D'après le récit d'Hérodote, « lorsque les Perses lancent leurs flèches, la nuée obscurcit le soleil. - Ainsi, on combattra à l'ombre ! », lance bravement le Spartiate Diénékès ! Les Spartiates, qui habitent une région appelée Laconie, ont la réputation d'être des « taiseux ». D'où le mot « laconisme » pour désigner en français cette façon de s'exprimer par des formules abruptes et concises. Toujours d'après le récit d'Hérodote, les Grecs furent finalement vaincus du fait de la « trahison » d'un habitant de la région qui guida les assaillants dans la montagne et leur permit d'encercler les Spartiates et leurs alliés. Son nom, Éphialtès, est devenu en grec moderne synonyme de traitre ! À vrai dire, Léonidas, qui connaissait le sentier, s'était contenté d'en confier la garde à un millier de Phocidiens, lesquels n'avaient rien pu faire quand dix mille « Immortels » (soldats d'élite perses) avaient fondu sur eux. Voyant qu'ils étaient cernés, beaucoup de Grecs choisirent de faire défection ou de se replier. Léonidas comprit quant à lui qu'il ne pourrait abandonner le champ de bataille sauf à être traqué dans sa fuite. Il choisit de rester sur place avec 300 hoplites de Sparte ainsi que de 700 soldats des cités de Thèbes et de Thespies (Béotie), afin de retenir les Perses et de leur faire face autant que faire se peut. En empêchant pendant plusieurs jours les Perses de franchir le défilé, Léonidas et ses guerriers offrirent un répit aux autres Grecs pour organiser leur défense et se préparer eux-mêmes à la guerre.
Léonidas aux Thermopyles, par Jacques-Louis David (1814, musée du Louvre)
C'est ainsi que les Athéniens et leurs alliés purent triompher des Perses à Salamine, où leur flotte anéantit la flotte perse, et un an plus tard à Platées, où ils affrontèrent un corps d'armée perse resté sur place. Hérodote dit que deux Spartiates survécurent à la bataille des Thermopyles. Le premier se suicida de honte ! Le second mourut l'année suivante à la bataille de Platées.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net