L'univers est né il y a environ 15 milliards d'années à la faveur d'une « Grosse Explosion » (on dit en anglais : Big Bang). Suite à cette explosion originelle se sont formées les premières galaxies d'étoiles.
Notre Soleil, dans la galaxie de la Voie lactée, s'est formé il y a « seulement » 4,6 milliards d'années à partir d'une masse gazeuse en rotation. Les huit planètes qui tournent autour de lui sont apparues peu après : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune (une neuvième, Pluton, est plutôt considérée comme un simple corps céleste).
Dans les premiers temps de son existence, la Terre a connu une intense activité volcanique. L'expulsion massive de gaz vers la surface s'est ensuite soldée par la formation d'une atmosphère à très forte teneur en CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone).
La vie est apparue sur la Terre à la faveur d'une période de refroidissement, il y a environ 3,6 milliards d'années. Elle s'est manifestée sous la forme de bactéries. Elles se définissent comme des organismes composés d'une seule cellule, qui se reproduisent par division. Immuables, elles peuvent toutefois muter par accident.
L'ère primaire marque l'apparition de la vie évoluée sur la Terre (on l'appelle aussi ère phanérozoïque, du grec phanairos, visible, et zoon, le « vivant », ou ère paléozoïque, du grec paleos, « ancien »).
On identifie plusieurs périodes au cours de cette ère (et des deux suivantes) :
Le Cambrien est la période durant laquelle apparaissent les premiers êtres vivants multicellulaires (d'après une région anglaise où l'on a trouvé beaucoup de fossiles). Ces organismes sont nés dans les océans il y a environ 570 millions d'années. Ce sont des algues sécrétant du calcaire, trilobites (crustacés arthropodes semblables aux crabes actuels) et invertébrés.
NB : la longue période de plus de 4 milliards d'années qui précède l'ère primaire est par voie de conséquence souvent appelée Précambrien ou Antécambrien.
L'Ordovicien connaît une glaciation majeure avec un faible ensoleillement et un taux de CO2 dans l'atmosphère environ cinq fois supérieur au taux actuel. Les vertébrés et les poissons cuirassés apparaissent dans cette période.
Le Silurien voit la colonisation des terres émergées par des végétaux et des insectes. Apparaissent les poissons à mâchoires et les premiers récifs de coraux. La vie gagne la terre à la faveur des marées qui acclimatent les organismes à la vie hors de l'eau.
Dès le début du Dévonien se développent de vastes milieux intermédiaires entre milieux marins et milieux terrestres. On voit se multiplier poissons, mousses et fougères (les mousses se cantonnent dans les milieux humides et s'hydratent par capillarité de sorte qu'elles restent de petite taille ; les fougères s'hydratent par des vaisseaux et peuvent de la sorte devenir très grandes). Apparaissement les premiers amphibiens.
Au milieu du Dévonien, le relèvement du niveau des mers favorise la multiplication des mollusques et des amphibiens dans les mers chaudes et peu profondes.
Le Carbonifère (du latin carbo, charbon, et ferre, porter) dote la terre de petits reptiles, d'insectes volants et surtout d'immenses forêts de conifères géants. Avec les conifères, la sexualité des plantes passe par des graines dispersées par le vent et perd tout souvenir des algues.
L'enfouissement anaérobie (à l'abri de l'air) des arbres morts conduit à piéger sous terre de grandes masses de carbone, sous la forme d'importants gisements de charbon, de gaz et de pétrole.
De la sorte, la teneur en oxygène de l'atmosphère tend à s'élever au détriment du gaz carbonique. La composition de l'air se rapproche de celle que nous connaissons aujourd'hui.
L'ère phanérozoïque s'achève avec le Permien. Le réchauffement et la sécheresse entraînent un appauvrissement de la faune et de la flore.
À cette époque, les terres émergées forment encore un continent unique, la Pangée.
L'ère secondaire (ou mésozoïque, du grec mesos, milieu ou intermédiaire) est marquée par l'apparition des dinosaures mais aussi des oiseaux (qui appartiennent à vrai dire à la grande famille des dinosaures), des mammifères et des plantes angiospermes ou plantes à fleurs. Il semble que ce soit la chute d'un astéroïde géant au Mexique qui ait causé la disparition des dinosaures. Il en reste un cratère du nom de Chicxulub dans le Yucatan.
La Pangée commence à se dissocier.
Les continents que nous connaissons aujourd'hui partent à la dérive selon le processus de tectonique des plaques mis en évidence par le grand savant Alfred Lothar Wegener (1880-1930). Il va s'ensuivre de profonds changements climatiques du fait que sont perturbés les courants marins qui régulent la température du globe.
Au Trias apparaissent les premiers petits mammifères, les grenouilles et autres batraciens... et surtout les imposants dinosaures ou dinosauriens (du grec deinos, terrible, et sauros, lézard). Le terme a été inventé par le médecin anglais Richard Owen en1842 pour désigner les fossiles découverts par Gidéon Mantell en 1825.
La Pangée se divise en deux grands continents, au nord la Laurasie et au sud le Gondwana, séparés par une mer, la Thétys. On appréciera le recours à la cosmogonie grecque pour désigner ces entités que l'Homme n'a évidemment jamais connues. Le climat est alors chaud, la mer domine le globe et il n'y a pas de glace aux pôles. Les fougères du Primaire sont encore nombreuses mais on voit se développer les plantes gynospermes du type palmiers (avec des graines non entourées de fruit).
Comme chacun le sait grâce à Steven Spielberg et Jurassic Park, les dinosaures dominent la période du Jurassique.
... Et ils s'éteignent de façon très progressive, sur plusieurs millions d'années, au Crétacé. Cette période doit son nom à d'importants dépôts de craie ou de calcaire.
L'extinction des dinosaures est due à une catastrophe majeure, sans doute une météorite géante de 10 kilomètres de diamètre dont on a retrouvé en 1978 la trace au Yucatan, dans le golfe du Mexique. Il apparaît aujourd'hui vraisemblable que cette catastrophe s'est doublée d'une activité volcanique intense qui a occasionné une alternance brutale de chaleur et de froid sur l'ensemble de la planète. La chaîne des ghâtes, en Inde, est le principal témoignage de cette activité.
L'ère tertiaire (ou cénozoïque, du grec kainos, récent) débute il y a 65 millions d'années. Les mammifères prennent leur revanche sur feu les dinosaures, lesquels se perpétuent toutefois sous la forme des oiseaux !
Le monde se rapproche de celui que nous connaissons au fil de plusieurs périodes :
Expansion des plantes à fleurs et des petits mammifères.
Du point de vue tellurique, l'Amérique du Sud se détache de l'Afrique.
Apparition des premiers primates,
Apparition des herbages, apparition des singes et de la plupart des animaux actuels (rhinocéros, chameaux, pieuvres, etc.)
Apparition de mammifères évolués,
Fin du tertiaire avec l'apparition des premiers Australopithèques, nos très lointains ancêtres.
C'est aussi le moment où l'Amérique du Sud fait sa jonction avec l'Amérique du Nord. La fermeture de l'isthme de Panama entraîne une aridification de l'Afrique orientale et l'apparition de savanes arborées, propices à l'apparition de bipèdes omnivores.
L'être humain apparaît enfin il y a quelques millions d'années dans les savanes africaines. Cet événement, bien qu'insignifiant au regard des longues périodes géologiques qui l'ont précédé, a mérité d'être considéré comme le début d'une ère nouvelle : l'ère quaternaire !
L'ère quaternaire commence avec le Pléistocène (du grec pleistos, nombreux).
Cette période est marquée par une succession de glaciations (une vingtaine au total) qui auront pour certaines des incidences importantes sur le développement de l'humanité.
Les premières grandes glaciations, Donau I, II et III (du nom du Danube), surviennent il y a respectivement 3 millions d'années, 2,5 et 2 millions d'années. Elles entraînent à chaque fois une régression marine (baisse du niveau des océans), une grande partie de l'eau se figeant dans la banquise et les glaciers.
Puis surviennent les glaciations du Günz I et Günz II, il y a 1,2 million d'années et 700 000 ans ; Mindel (de 600 000 à 400 000 ans) et Riss (avec trois pics de refroidissement il y a 300 000, 200 000 et 100 000 ans). C'est à cette époque que les hommes domestiquent le feu.
Enfin les plus lourdes de conséquences :
• Würm I, il y a 80 000 ans,
• Würm II, il y a 45 000 ans ; des hommes en profitent pour traverser le détroit de Béring et peupler le continent américain,
• Würm III, il y a 32 000 ans,
• Würm IV (la plus froide) : cette glaciation se déroule 18 000 années avant nous (on écrit usuellement : 18000 Before Present en anglais ; 18000 BP en abrégé)... C'est l'époque où l'homme de Cro-Magnon peint la grotte de Lascaux.
Il y a un peu plus de 10 000 ans, la période des glaciations laisse la place à l'Holocène (« entièrement nouveau », du grec holo, « entier »). C'est la période la plus proche de nous. Elle voit l'apparition de l'agriculture et du travail de la pierre polie et des métaux.
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Voir les 9 commentaires sur cet article
Paul Landelle (06-08-2023 19:12:06)
Mille mercis, je vais dormir moins sot qu’hier.
Serge Joseph (19-09-2016 01:01:49)
Une lecture facile .Très agréable.J'aime "l'accessibilité " qui permet à tous (petits et grands ) de réapprendre notre univers !
Félicitations !
K (14-05-2014 15:42:46)
Que dire à part que je suis toujours émerveillée des connaissances humaines sur notre planète. Nous sommes vraiment peu de choses. Arriverons-nous à créer l'ère de la réussite humaine?