Au VIe siècle de notre ère prennent fin les grandes migrations venues d’outre-Manche, à l'origine de l'essentiel du peuplement actuel de la Bretagne (et de son nom moderne). Les Bretons sont alors divisés en chefferies qui s’étendent de part et d’autre de la Manche.
Mais sur les franges septentrionales de la Gaule romaine, un jeune chef germain, le roi des Francs Clovis, entreprend de soumettre non seulement la Gaule mais aussi la Germanie d'outre-Rhin. Il s'ensuit la formation du Regnum Francorum mérovingien.
Les chefs bretons acceptent de devenir des comtes théoriquement soumis au pouvoir franc, mais en pratique, ils conservent une grande indépendance. Les Francs préfèrent se concentrer sur des ennemis plus riches et plus menaçants : les Wisigoths d’abord, puis les Burgondes. Les Bretons partagent par ailleurs avec les Francs un ennemi commun, les Saxons...
Les Bretons résistent à Charlemagne
À l'époque mérovingienne, les liens sont encore forts de part et d’autre de la Manche. La tradition en a gardé la mémoire dans le nom de trois royaumes qui étaient peut-être des comtés, la Domnonée au nord, la Cornouaille à l’ouest et ce qui deviendra le Broërec au sud, mais dont l’existence n’est pas attestée par des écrits contemporains.
Le souvenir de la christianisation depuis la Grande-Bretagne se maintient dans la légende tardive des sept saints fondateurs : saint Samson à Dol, saint Malo sur son rocher, saint Brieuc, saint Tugdual à Tréguier, saint Pol de Léon, saint Corentin à Quimper, enfin un évêque gallo-romain, saint Patern à Vannes. Ils correspondent à l'émergence d'autant de diocèses en terre bretonne. Tandis que Brest périclite, Vannes, Aleth et Quimper se maintiennent, cependant que Dol, Saint-Brieuc, Tréguier et Saint-Pol-de-Léon gagnent en importance. Plus à l’est, Nantes et Rennes n’appartiennent pas au pays breton et sont pleinement intégrées au royaume franc.
Les relations avec les Francs se dégradent en 558 lorsque les Bretons prennent le parti de Chramn qui s’est révolté contre son père, le roi mérovingien Clotaire Ier. Il s’ensuit une longue période de conflits récurrents qui voient alterner des phases de soumission et de rébellion des Bretons. En parallèle, les liens avec la Grande Bretagne commencent à se distendre et le breton se démarque peu à peu des autres langues brittoniques.
Après la mort de Dagobert en 639, l’affaiblissement des Mérovingiens permet aux Bretons de retrouver une pleine indépendance. Mais en 751, le Regnum Francorum passe sous la tutelle de Pépin le Bref eet de sa famille, les Pippinides, d'où sera issu l'empereur Charlemagne.
Pour maintenir la pression sur les Bretons au moyen d’une force militaire permanente, le roi Pépin le Bref crée la Marche de Bretagne centrée sur Nantes et Rennes, ce qui lui permet de s’emparer durablement du comté de Vannes. En revanche, les autres comtés bretons résistent jusque sous ses successeurs Charlemagne et Louis le Pieux.
Charlemagne a le plus grand mal à soumettre les Bretons malgré la victoire du comte Wido sur les chefs locaux en 799. Son fils Louis le Pieux confère au chef breton Nominoë le titre de duc dans l'espoir de se l'attacher. Mais Nominoë ne tarde pas à se soulever contre les Francs. Le 22 novembre 845, il bat à plate couture les troupes de Charles le Chauve, fils de Louis le Pieux, à Ballon, près de Redon.
À sa mort, en 851, son fils et successeur Erispoë remporte une nouvelle victoire qui lui permet de négocier avec Charles le Chauve en position de force : son autorité est reconnue sur Nantes, Rennes et le pays de Retz au sud de la Loire. La Bretagne devient indépendante pour près de sept siècles et acquiert des frontières qu’elle conservera plus ou moins jusqu’en 1789.
Erispoé ne profite pas longtemps de son triomphe. Il est assassiné en 857 par son cousin Salomon, lequel s'attribue le titre royal. Il adjoint la presqu'île du Cotentin à son royaume. Mais il doit compter aussi avec l'arrivée de nouveaux venus, les Normands. Ceux-ci ont déjà pillé Nantes en 843 et commencé à établir des têtes de pont à proximité.
Salomon parvient à exploiter habilement les divisions au sein des Francs et certaines alliances avec les Vikings pour agrandir encore son territoire, notamment en 867 vers l’Avranchin, le Cotentin et les îles anglo-normandes. Le royaume de Bretagne atteint alors son apogée et son titre de roi est enfin reconnu par Charles le Chauve. Pour ne plus dépendre de l’archevêque de Tours, Salomon tente d’ériger l’évêché de Dol en archevêché, mais sans réussir à obtenir l’accord papal.
Les Bretons assaillis par les Normands
L'assassinat du roi breton par deux prétendants en 874 met fin à cet apogée. Le pays sombre dans des luttes entre rois rivaux et les raids vikings jusqu’alors contenus reprennent avec une nouvelle vigueur. Rennes est pillée dès 875, puis Tréguier en 880, et les Bretons ne parviennent pas davantage à protéger le Cotentin où les Vikings s’implantent durablement.
Face à cette menace, les deux rois en compétition Alain et Judicael décident de s’entendre. Tandis qu’Alain remporte une victoire à Questembert en 888, Judicael est tué cette même année près de Saint-Lô. Alain Ier devient l’unique roi et son règne marque une dernière phase de prospérité pour le royaume breton, même si son autorité sur le Cotentin n’est déjà plus que théorique.
Sa mort en 907 laisse les Bretons démunis face aux Vikings qui s’implantent sur le littoral et fondent une myriade de chefferies et de petits États. Les Normands installés en 911 à l'embouchure de la Seine menacent également la Bretagne par terre. Cette immigration scandinave se reflète dans la génétique des Bretons actuels avec des taux de 5 à 10%.
En parallèle, les Francs retrouvent une certaine vigueur sous l’impulsion des Robertiens, ancêtres des Capétiens. Encore en exil outre-Manche, le roi breton Alain II Barbetorte noue une alliance avec eux. En 939, il débarque à Dol et remporte sur les Vikings la bataille de Trans, près de Cancale et de l'actuel mont Saint-Michel. La Bretagne est libérée mais en contrepartie du soutien des Francs, Alain accepte de régner en tant que simple « duc des Bretons ».
Le nouveau duché se maintiendra jusqu’en 1547. Dans un premier temps, il demeure largement indépendant du pouvoir franc. Mais son unité est très théorique car ce sont les comtes qui possèdent le pouvoir effectif tout en se combattant sans cesse. Ils doivent également composer avec les évêchés et les abbayes dont la plus importante est celle de Saint Guénolé à Landévennec, qui constitue le pôle du clergé régulier breton.
Si Nantes s’impose d’abord comme la capitale ducale, c’est Rennes qui parvient à prendre la relève à partir de 988. Mais dans les deux villes, la langue bretonne reflue jusqu'à disparaître. C'est que les avanies subies par les Bretons ont entraîné un recul de la frontière linguistique. À l'aube de l'An Mil, celle-ci se fixe sur une ligne qui va de Suscinio, au sud, sur le golfe de Vannes, à Plouha, au nord, près de Paimpol. À l'est, on parle désormais un dialecte roman analogue à celui des autres Francs, le « gallo » ; à l'ouest, on reste fidèle au parler celtique.
Comme ailleurs, la fin des raids vikings couplée à l’Optimum climatique médiéval autorise une forte croissance démographique. La principale menace extérieure vient du duc de Normandie qui utilise les divisions entre seigneurs bretons pour accroître son influence. En 1066, de nombreux seigneurs bretons participent à sa conquête de l’Angleterre et y obtiennent des fiefs, ce qui crée des liens durables entre les deux États.
C’est aussi l’année où le duc de Bretagne Conan II meurt sans héritier, et c’est la Maison de Cornouaille qui récupère le duché. La période est marquée par les tentatives de mise au pas des féodaux. Mais la mort du duc Conan III en 1148 provoque une longue guerre de succession au moment même où Henri II Plantagenêt constitue une nouvelle puissance aux portes du duché : comte d’Anjou, du Maine et de Touraine, duc de Normandie et d’Aquitaine, il hérite du royaume d’Angleterre en 1154. L’un des prétendants bretons Conan IV en profite aussitôt pour s’allier avec lui, ce qui lui permet de récupérer le duché de Bretagne, mais en échange d’une vassalité à l’Angleterre.
La Bretagne disputée entre Plantagenêt et Capétiens
Après l'An Mil, la Francie occidentale, héritière de l'empire carolingien, amorce une expansion tant économique que culturelle et politique, d'où naîtra l'actuelle France.
Éternels rebelles, les Bretons affrontent deux puissants seigneurs voisins, les comtes d'Anjou et les ducs de Normandie. La situation se corse quand, en 1154, le comte d'Anjou Henri II Plantagenêt devient aussi roi d'Angleterre et duc de Normandie ! Celui-ci, qui lorgne sur la péninsule, marie son fils Geoffroi à Constance, fille et héritière du duc Conan IV. À la mort de Conan IV en 1166, Henri II devient ainsi le seul dirigeant effectif de la Bretagne, puis le duché revient à son fils Geoffroy tandis que l’Angleterre revient à Richard Cœur de Lion.
La Bretagne reste ainsi séparée du royaume d’Angleterre mais est sur le point de tomber dans l'escarcelle des Plantagenêt quand meurt dans un tournoi son nouveau duc, Geoffroi II. Le duché revient à son fils posthume Arthur, qui lui-même meurt en bas âge en 1203, puis à la demi-soeur de celui-ci, Alix !
En 1213, le roi de France Philippe Auguste profite de la faiblesse du roi d'Angleterre Jean sans Terre pour marier Alix à un sien cousin, Pierre de Dreux, de sorte que le duché passe dans la mouvance capétienne. La Bretagne va rester fidèle au roi de France pendant plus d’un siècle et poursuivre son embellie économique tout comme le renforcement du pouvoir ducal. La langue bretonne connaît un nouveau reflux jusqu’à atteindre une limite qu’elle conservera plus ou moins jusqu’au XIXe siècle et qui sépare ce qu’on appelle la Basse Bretagne bretonnante et la Haute Bretagne romane.
La guerre de Succession de Bretagne
Le duché, toujours attaché à son indépendance, passe de père en fils jusqu'à Jean III le Bon. Celui-ci décède le 30 avril 1341 sans enfant et sans héritier désigné, alors même que la guerre de Cent Ans vient de débuter.
Charles de Blois, neveu du roi de France et époux de Jeanne de Penthièvre, nièce du duc Jean III le Bon, revendique la succession. Il a l'appui de la haute noblesse et du roi de France Philippe VI de Valois. Mais le demi-frère du défunt duc, Jean de Montfort, conteste la succession par les femmes. Il la dénonce comme contraire au droit capétien. Paradoxe : il a le soutien de la petite noblesse bretonne et surtout du roi d'Angleterre Édouard III qui, lui-même, vient de revendiquer la couronne de France... en arguant de la succession par les femmes !
Dans un premier temps, Jean de Montfort prend possession du duché mais il est rapidement défait par l'armée française et emprisonné au Louvre, à Paris. Sa femme Jeanne de Flandre poursuit le combat. Libéré en 1343 à la faveur d'une trêve, Jean de Montfort meurt peu après.
Étroitement imbriquée à la guerre franco-anglaise plus tard appelée guerre de Cent Ans, la guerre de Succession de Bretagne, aussi appelée guerre des deux Jeanne, va perdurer de longues années. Parmi ses péripéties les plus pittoresques, on retient le combat des Trente à Ploërmel.
En 1352, à Mauron, une bataille occasionne plusieurs centaines de victimes dans les deux camps. Enfin, à Auray, le 29 septembre 1364, Charles de Blois est défait et tué.
La paix signée à Guérande le 12 avril 1365 consacre la victoire posthume de Jean de Montfort. C'est son fils qui prend la couronne ducale sous le nom de Jean IV.
À la même époque, le capitaine Bertrand du Guesclin, un ancien partisan de Charles de Blois, se met au service du roi de France et donne la paix au royaume.
Resté secrètement allié au roi d'Angleterre dont il a épousé la fille, Marie, Jean IV est chassé de ses terres par Bertrand du Guesclin. Mais les protestations de la noblesse bretonne obligent la France à le rétablir dans ses droits par un second traité de Guérande, en 1381.
On assiste dès lors, au XVe siècle, en Bretagne comme en France, au retour de la prospérité et de l'effervescence artistique. Il n’y a pas de capitale fixe à cette époque mais les villes de Rennes, Nantes et Vannes jouent un rôle de premier plan. La Bretagne découvre le gothique flamboyant et se dote de nombreuses et belles églises. Le réseau commercial se développe grâce à la frappe d’une monnaie ducale qui inspire confiance.
La puissance du duché atteint son apogée sous François II qui installe sa capitale à Nantes en 1459. Il y fonde la première université de Bretagne et agrandit considérablement le château qui devient la résidence ducale.
Cependant, son règne coïncide avec un réveil de la France qui a mis fin à ses conflits avec l’Angleterre et entend replacer la Bretagne dans son giron.
Deux mariages pour le prix d'un
Dans l'espoir de préserver l'indépendance de son duché, François II de Bretagne commet la sottise de s'allier en 1485 à Louis d'Orléans (futur Louis XII) et à quelques autres grands seigneurs. Ensemble, ils combattent le jeune roi de France et sa soeur, la régente Anne de Beaujeu. Cette « Guerre folle » se termine par la victoire des troupes françaises commandées par La Trémoille, à Saint-Aubin-du-Cormier, non loin de la ville de Fougères, le 28 juillet 1488.
Le duc François II, vaincu, signe le 19 août 1488 le traité du Verger par lequel il promet que sa fille et héritière Anne ne se mariera pas sans le consentement du roi de France.
Après sa mort, trois semaines plus tard, les seigneurs bretons, soucieux de leur indépendance, prient Anne d'épouser par procuration le futur empereur d'Allemagne Maximilien Ier de Habsbourg (31 ans). Le roi de France Charles VIII n'apprécie pas d'être ainsi trompé. Après bien des péripéties, il obtient d'épouser la promise.
Avec ce mariage royal, la Bretagne devient fief français mais seulement en droit. La duchesse l'administre en toute liberté. Le contrat de mariage prévoit qu'Anne devra épouser le nouveau roi si son mari meurt sans enfant. Las, le couple a six enfants mais tous meurent en bas âge avant que ne meure à son tour Charles VIII, victime d'une chute malencontreuse dans son château d'Amboise, le 8 avril 1498.
Le trône revient à l'héritier des Orléans, lointain cousin du roi et époux de sa soeur Jeanne la Boîteuse. Devenu roi sous le nom de Louis XII, il annule sans regret son mariage, qui n'a pas été consommé, et épouse à son tour Anne de Bretagne, qu'il aimait, dit-on, en secret.
Un peu plus chanceux que le précédent, ce nouveau mariage se solde par deux filles : Claude, future reine de France, et Renée, future duchesse de Ferrare.
Intégration en douceur de la Bretagne
Anne obtient que sa fille aînée Claude de France, née en 1499, soit fiancée au futur empereur Charles Quint (comme à la génération précédente, elle espère ainsi sauvegarder l'indépendance de la Bretagne). Mais Louis XII ne l'entend pas de cette oreille. En 1506, il fiance d'office sa fille à son cousin François d'Angoulême, héritier légitime du royaume.
Anne meurt le 9 janvier 1514, âgée de 37 ans environ. Quatre mois plus tard, le 8 mai 1514, sa fille Claude épouse François d'Angoulême. À cette occasion, elle fait don de la Bretagne à son mari. Celui-ci devient roi de France sous le nom de François Ier à la mort de Louis XII, le 1er janvier de l'année suivante.
C'est seulement le 4 août 1532 que les états de Bretagne réunis à Vannes approuvent le rattachement du duché au royaume de France. Ils préservent toutefois leurs privilèges ainsi que l'autonomie judiciaire et fiscale du duché.
Loin d’affaiblir l’identité bretonne, l’union avec la France entraîne un nouvel âge d’or pour la Bretagne. Aux côtés des États de Bretagne qui gèrent le volet financier, le Parlement de Bretagne est créé en 1554 pour s’occuper du volet judiciaire, qui se fixe à Rennes.
La région profite de la forte expansion du commerce qui permet la prospérité des ports de Nantes, Morlaix et Saint-Malo d’où est originaire notamment Jacques Cartier, le découvreur du Canada. Les villes de Vannes, Quimper et Saint-Brieuc connaissent également une forte expansion.
Pendant les guerres de religion (1562-1598), les Bretons choisissent le parti catholique. Cette nouvelle vitalité religieuse couplée à la prospérité économique explique le développement de nombreux enclos paroissiaux en Basse Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles.
A partir des années 1660, la politique de Colbert sous Louis XIV entraîne l’expansion de deux nouveaux ports promis à un grand avenir : Brest en tant que port militaire, et Lorient qui est fondée en 1666 pour les besoins du commerce avec l’Inde. Quant à Nantes, elle devient l’un des principaux centres du commerce triangulaire sur l’Atlantique.
Cependant l’augmentation des taxes royales provoque en 1675 la révolte des Bonnets rouges qui est durement réprimée. Le rôle des États de Bretagne est alors fortement réduit au profit de l’absolutisme royal jusqu’à la mort de Louis XIV en 1715. Au XVIIIe siècle, la province continue de produire plus du tiers de la flotte française. Nantes, Rennes, Brest et Lorient sont en forte expansion tandis que Saint-Malo et Morlaix déclinent.
C’est finalement la Révolution de 1789 qui va entraîner des changements radicaux puisque le Parlement et les États de Bretagne sont dissous au profit de cinq départements semblables à tous les autres, ce qui tend à effacer la spécificité bretonne. À cela s’ajoutent les mesures contre le clergé qui sont très mal perçues dans une Bretagne restée très catholique. Il s'ensuit une insurrection généralisée, la Chouannerie, qui est le prolongement septentrional de la guerre de Vendée et qui est réprimée de façon brutale dans le cadre de la Terreur.
La Bretagne sort affaiblie de cet épisode, d’autant que la première révolution industrielle, fondée sur la métallurgie et le charbon, remet en cause ses secteurs traditionnels. Le port de Saint-Nazaire, à l'extrémité de l'estuaire de la Loire, n'en parvient pas moins à développer la construction navale (Les Chantiers de l'Atlantique). En parallèle, le réseau ferroviaire en étoile autour de Paris tend à affaiblir l'identité bretonne, tout comme le développement de l'instruction publique en français. Tandis que la frontière de la Basse Bretagne recule légèrement, l’usage du breton tend à s’effacer même dans la zone bretonnante au cours du XXe siècle devant le français, devenu la langue incontournable.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le littoral breton subit une occupation particulièrement éprouvante en tant que zone possible de débarquement allié. Les bombardements anglo-saxons rasent à plus de 80% les villes de Brest, Lorient et Saint-Nazaire, cette dernière ayant le douteux privilège d'être la dernière ville de France libérée.
La création de la Région administrative de Bretagne en 1941-1956 contribue à ranimer quelque l’ancienne province bretonne, tout en en excluant Nantes et la Loire-Atlantique. Elle n'a pas encore dit son dernier mot.
Provinces de France et d'ailleurs
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible