Méditerranée

Fin de l’Histoire ou nouvelle ère ?

Pendant trois millénaires, toutes les grandes civilisations du monde occidental se sont épanouies sur les bords de la Méditerranée ou à proximité immédiate.

À la fin du XXe siècle, le centre de gravité de la planète a basculé vers l’océan Pacifique et l’on peut se demander quel sera l’avenir de « Notre Mer », entre le retour aux conflits tribaux et religieux et l’invasion désinvolte de touristes grisonnants…

Jean-Paul Gourévitch, auteur de La Méditerranée : conquête, puissance, déclin (Desclée de Brouwer 2018)

Vers les mers du Sud, illustration du passage d'un navire par le canal de Suez avec, sur les berges, les travailleurs affectés à l'entretien de la voie d'eau, L’Épopée du canal de Suez, des pharaons au XXIème siécle, exposition à l'Institut du monde arabe, mars 2018.

La Méditerranée : conquête, puissance, déclin 

La Méditerranée(Jean-Paul Gourévitch, Desclée de Brouwer, 2018, 21,50 €)Jean-Paul Gourévitch est consultant international sur l'Afrique et les migrations.

Il est aussi spécialiste de la littérature de jeunesse et a publié chez Herodote.net une biographie de l'éditeur Hetzel et une synthèse sur la littérature de jeunesse.

Épris du monde méditerranéen, il nous convie dans cet essai à un périple de la haute Antiquité à notre siècle, truffé de menaces, d'espérances et d'exploits.

Le tournant de l’année 1956

L’année 1956 inaugure une nouvelle ère géopolitique, en Méditerranée comme dans le reste du monde.

L’Union soviétique entame la « déstalinisation », les pays « non-alignés » du tiers-monde (à l’écart de la rivalité américano-soviétique) s’organisent autour de Tito, Nasser et Nehru. Une insurrection démocratique est écrasée à Budapest sous les chars soviétiques et une autre insurrection réprimée au Tibet par les brigades maoïstes. Le Pakistan devient la première république islamique de l’histoire. Enfin se met en place le Club de Paris pour le rééchelonnement des créances sur les pays endettés.

En Méditerranée, au-delà de la poursuite de la guerre d’Algérie et de l’indépendance proclamée du Maroc, c’est la crise de Suez qui retient l’attention du monde entier.

Nasser et la nationalisation du canal de Suez, illustration extraite du supplément dominical du Corriere delle Serra du 12 août 1956.Tout commence dans la chaleur de juin. Alors que les derniers soldats britanniques évacuent comme convenu la zone du canal de Suez, Nasser, seul candidat, est élu président de la République d’Égypte. Devant le refus des Occidentaux de financer le barrage d’Assouan, il annonce devant une foule enthousiaste la nationalisation du canal. Une véritable déclaration de guerre.

Tandis que l’ONU est paralysée par le veto russe, les troupes israéliennes avancent dans le Sinaï et vers le canal, pour s’emparer de Gaza. L’Égypte rompt alors ses relations diplomatiques avec la France et la Grande-Bretagne, autorise l’expropriation des propriétés des résidents français, britanniques et des juifs égyptiens et expulse tous les juifs de son territoire. En représailles, un corps de parachutistes franco-britanniques saute sur Port-Saïd.

Va-t-on vers l’implosion du monde méditerranéen ? Non. L’ONU, les États-Unis et l’URSS, pour une fois d’accord, exigent et obtiennent le retrait des Français et des Britanniques. Les premiers « Casques bleus », s’installent sur les rives du canal de Suez.

Le 5 novembre 1956, des parachutistes sautent sur Port-Saïd, à l’endroit où le Canal de Suez débouche sur la mer Méditerranée, archives photographiques du musée italien d'histoire de la guerre, Rovereto, Trente.

Le retentissement est immense dans tous les pays de la Méditerranée et bien au-delà. Même si Israël a profité de la situation pour consolider ses frontières, les franco-britanniques ont dû battre en retraite sous la pression de l’opinion internationale. Nasser et avec lui le monde arabe ont transformé leur défaite militaire en victoire stratégique. Une dynamique nationaliste est enclenchée dans les pays arabophones et le tiers-monde.

En 1957, le leader nationaliste Habib Bouguiba devient le premier président de la République tunisienne. L’Organisation de la Conférence islamiste est fondée en 1960 pour soutenir les pays musulmans, affirmer leurs droits et ceux du peuple palestinien. Les pays de l’Afrique subsaharienne accèdent les uns après les autres à l’indépendance. Puis c’est l’Algérie, au terme d’une guerre fratricide dont les cicatrices sont encore visibles aujourd’hui.

Le 9e président de la République de Turquie, Süleyman Demirel, a déclaré: Je suis entré en politique pour réconcilier l'État et le paysan, AA/archive, DR.Les dirigeants arabes professent que les richesses de leur pays doivent servir les intérêts du monde arabe. Nasser fonde en 1958 la République Arabe Unie (RAU) en fusionnant l’Égypte et la Syrie. Sa vision d’un panarabisme laïc et vaguement socialiste séduit les dirigeants et la population des pays voisins, où se constituent des partis nassériens.

En Turquie le parti de la justice de Süleyman Demirel au pouvoir depuis 1965 prône le retour à l’islam. Seule la République libanaise semble favorable aux Occidentaux mais l’afflux des réfugiés palestiniens et les tensions communautaires la feront basculer dans la guerre civile en 1975.

Des soldats égyptiens traversent le canal de Suez et brisent la ligne Bar-Lev à l’aide de jets à haute pression pendant la guerre du Kippour, peinture égyptienne de 1983.

La fin du rêve arabe

Le président Nasser meurt d’épuisement en 1970, peu après son échec dans la guerre des Six Jours contre Israël. Sa disparition prive le monde arabe d’une figure charismatique. L’Égypte, qui s’est séparée de la Syrie dès 1961 et n’a pu durablement intégrer le Yémen, reprend son nom initial en 1971.

Une coalition conduite par l’Égypte et la Syrie attaque Israël le 6 octobre 1973, en mettant à profit le jeûne hébraïque de Yom Kippour.

Des soldats égyptiens célèbrent le succès de la traversée du canal de Suez pendant la guerre du Kippour, Shawqi Mustafa, 1973.Dans cette guerre du Kippour, la coalition remporte de premiers succès qui font trembler l’État hébreu. Les raids d’aviation menés par Hosni Moubarak frappent les aéroports et les postes de commandement israéliens. Les forts de la ligne de défense Bar-Lev sont détruits ou pris d’assaut. Les Égyptiens traversent le canal de Suez sous la protection de leurs batteries de missiles sol-air. Leurs missiles Sagger détruisent les blindés adverses.

Mais, passé l’effet de surprise, les forces israéliennes se ressaisissent, bloquent la poussée syrienne sur le Golan et, profitant d’une erreur de Sadate qui ordonne de lancer contre eux des blindés sans soutien aérien, ils en détruisent plus de la moitié, traversent à leur tour le canal et prennent à revers le dispositif de défense égyptien. Les Nations Unies obtiennent des belligérants un cessez-le-feu le 22 octobre 1973 dont l’importance stratégique est décisive.

Pour la première fois, Égyptiens et Israéliens négocient directement et sur un pied d’égalité. Auréolé par sa demi-victoire, le président égyptien ose se rendre en Israël en novembre 1977. Il reconnaît de facto l’existence de cet État et prononce à Jérusalem, devant la Knesset (le Parlement israélien) un discours remarqué sur la paix.

Des chars israéliens sur le plateau du Golan pendant la guerre israélo-arabe, David Rubinger, 1er octobre 1973, DR.

Les crises gouvernementales en Israël, où l’on cherche des responsables de l’impréparation des troupes armées, ont entraîné la démission de Golda Meir et par contrecoup de son ministre de la Guerre Moshe Dayan. Yitzak Rabin prend la présidence et aux élections suivantes, Menahem Begin, leader du Likoud (extrême-droite), devient Premier ministre.

Israël, malgré le soutien américain, est de plus en plus isolé sur le plan international. Il retrouvera une crédibilité grâce aux accords de Camp David en 1978 négociés entre Menahem Begin et Anouar el-Sadate et favorisés par la médiation du président américain Jimmy Carter. Ils aboutiront au retrait des troupes israéliennes de la péninsule du Sinaï en échange d’une paix à peu près respectée depuis.

Begin et Sadate reçoivent conjointement le Prix Nobel de la paix. Mais l’opinion publique arabe est scandalisée. La Ligue Arabe vote des sanctions contre l’Égypte que, privée de l’apport financier de ce pays, elle sera obligée d’annuler en 1990. Sadate est assassiné en 1981 par des éléments de son armée hostiles à l’accord.

L’embargo sur le pétrole à destination des Occidentaux décidé par les pays arabes conduit au premier choc pétrolier (1973-1974), avec des conséquences surtout éprouvantes pour les populations des pays non-producteurs, notamment en Afrique subsaharienne, où les pays contractent des prêts à des conditions de plus en plus drastiques pour financer leurs investissements.

14 février 1945 : le président américain Franklin Roosevelt rencontre des dirigeants arabes à bord d'un navire de guerre américain, avant la fondation de la Ligue des nations arabes.  Elle sera créée le 22 mars 1945 au Caire par l'Arabie Saoudite, l'Égypte, l'Irak, le Liban, la Syrie, le Yémen et la Jordanie, MPI, DR.Au-delà des faits de guerre, le rêve d’une Méditerranée arabe s’est aussi effondré pour des raisons structurelles. En effet, la ligue Arabe, qui compte aujourd’hui 22 membres plus 5 pays observateurs dont la Turquie et représente près de 400 millions d’habitants, est une organisation composite, engluée dans des difficultés financières permanentes du fait des États qui n’acquittent pas leur cotisation et dont les décisions prises à chaque sommet annuel ne sont pas contraignantes. Elle pâtit également des divisions politiques et religieuses entre ses membres accentuées par la montée de l’islamisme radical.

Ce rêve ne concerne que la côte Sud de la Méditerranée même si sur les côtes est et nord, il y a des pays totalement ou majoritairement musulmans (la Turquie, l’Albanie, le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine) ou comportant une forte minorité musulmane mais pas nécessairement arabe (la France, l’Espagne).

Malgré l’unité de la langue et le ressentiment contre les occidentaux qui cimentent cette communauté, il n’existe entre les pays du Maghreb (Occident arabe) et du Machrek (Orient arabe) ni une idéologie commune qui sous-tendrait un projet ni un chef charismatique capable de l’incarner.

Enfin ces pays sont tournés économiquement et politiquement les uns vers l’Occident, les autres vers l’Afrique subsaharienne, d’autres encore vers le Proche ou le Moyen-Orient alors que l’Europe s’est dotée pour la majorité de ses États d’une organisation commune, l’Union Européenne, même si ses faiblesses sont aujourd’hui criantes pour l’opinion publique.

Le port de Dubrovnik, Alix Aymé, XXe siècle, musée Regards de Provence, Marseille.

Les trois Méditerranées

À l’aube du XXIe siècle, on pouvait donc parler de la coexistence de trois Méditerranées distinctes :

- La Méditerranée de l’Union Européenne à majorité chrétienne même si l’agnosticisme et l’athéisme y sont en pleine croissance, qui va de l’Espagne à la Roumanie mais où subsistent des enclaves dont l’intégration à l’Union Européenne n’est pas acquise (Suisse, Albanie, Serbie) et dont l’extension vers la Mer Noire reste problématique (Ukraine, Russie, Géorgie) ;

- La Méditerranée orientale, qui s’étend de la Turquie à l’Égypte, est une zone fragile en raison des dissensions en Turquie, des conflits suscités par la question kurde, de la coexistence impossible entre l’État d’Israël et le peuple palestinien, de l’instabilité d’un Liban multiconfessionnel, de la fracture religieuse entre sunnites et chiites ;

- La Méditerranée du Sud, musulmane et essentiellement arabe (Maghreb), demeure à peu près paisible mais la croissance économique peine à suivre le rythme de la croissance démographique, et la conciliation reste difficile entre la préservation de l’espace rural et l’explosion de l’expansion urbaine.

Cette région potentiellement riche est handicapée par le sous-développement de certains secteurs, la confiscation des richesses par la nomenklatura au pouvoir et le désir de migration de sa population vers un Occident tout proche qui entend réguler ses flux migratoires sans se donner les moyens d’y parvenir.

Embarquement au port d'Alger, première moitié du XXe siècle, Narbonne, musée d'Art et d'Histoire.

L’aventure du « Printemps arabe »

La contestation populaire sur le littoral sud de la Méditerranée a été qualifiée par les médias de « printemps arabe » mais aussi de « révolution Facebook » ou « 2.0 », tant l’influence des réseaux sociaux y fut prépondérante.

Elle a démarré le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid, en Tunisie, au cœur d’une région agricole et pauvre. Ce jour là, Mohamed Bouazizi, un vendeur de légumes de 26 ans, s’immola par le feu devant le siège du gouvernorat de la ville. La colère des habitants fit tache d’huile et se propagea jusqu’à Tunis.

Le président Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, intervint à la télévision en usant à la fois de la menace de sanctions et de la promesse de changements. Peine perdue. « Dégage ! » criaient les manifestants. La troupe tira, faisant plusieurs centaines de morts, le Président et sa femme s’enfuirent en Arabie séoudite et un gouvernement d’union nationale fut constitué, de nouvelles élections annoncées… tandis que des milliers de Tunisiens tentaient de gagner l’Union Européenne.

L'effet domino, amplifié par Internet et la télévision, touche alors l’Égypte. Les manifestations commencent le 25 janvier 2011. Malgré la répression policière, l’instauration du couvre-feu, et la suspension des communications téléphoniques et par Internet, la grande place Tahrir, au centre du Caire, est occupée jour et nuit par les manifestants qui sont 2 millions dans la capitale le 1er février et 8 millions dans tout le pays.

Vendredi 28 janvier 2011 au Caire. Des dizaines de milliers de manifestants anti-gouvernementaux ont lancé des pierres sur la police, qui a riposté avec des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau, Victoria Hazou, Associated Press, DR.

Le président Hosni Moubarak au pouvoir depuis 31 ans démissionne, l’armée assure l’intérim. Une nouvelle constitution est promulguée et approuvée par les Égyptiens le 19 mars.

La contestation touche également la Libye voisine gouvernée d’une main de fer par le Président Kadhafi. Benghazi, la seconde ville du pays s’embrase dès le 15 février. La police tire sur les émeutiers. En quelques jours ; on compte plusieurs centaines de morts et un millier de blessés. Les défections se multiplient parmi les diplomates et les forces de l’ordre.

Les terminaux pétroliers sont bloqués. Les manifestants prennent le contrôle de l’Est du pays tandis qu’à Tripoli Kadhafi avec l’aide de l’armée, de ses comités révolutionnaires et de mercenaires étrangers, et au prix d’une répression brutale, tente d’enrayer la crise. Il se proclame « chef de la révolution jusqu’à la fin des temps » et décide une augmentation de 150% de certains fonctionnaires et l’octroi de 300 euros à chaque famille.

Les troupes loyales affrontent les révolutionnaires qui ont formé dans de l’Est du pays un Conseil National de Transition (CNT). Les villes pétrolières Ras Lanouf et Zaouia sont prises, perdues, reprises. Les travailleurs immigrés, principalement tunisiens et égyptiens, quittent en masse le pays. Les cessez-le-feu réclamés par l’ONU ne sont pas respectés.

En août 2011, les forces du CNT appuyées par les bombardements de l’OTAN s’emparent de Tripoli et de Syrte, le dernier bastion du pouvoir. Kadhafi est tué. Le 23 octobre 2011, à Benghazi, le président du CNT Moustapha Abdeljalil proclame la « libération » de la Libye. C’est la fin provisoire de la guerre civile.

Autrement plus rudes seront les troubles en Syrie malgré un début tardif. À Deraa à partir du 15 mars 2011, plusieurs bâtiments publics dont le siège du parti Baas sont incendiés. Les troubles s’étendent alors à d’autres villes notamment Homs et Damas mais sont violemment réprimés par la police puis par l’armée et les forces spéciales notamment à Homs avec des milliers de morts.

Condamné par plusieurs capitales arabes, et victime de la défection de nombreux sunnites refusant d’obéir à un pouvoir alaouite proche des chiites, le régime s’engage dans une longue et impitoyable guerre civile

Les manifestations du printemps arabe ont également touché mais dans une moindre ampleur, l’Algérie, le Maroc, la Jordanie. Elles se sont étendues au Soudan et dans les États du Golfe, notamment à Bahrein et au Yémen, sans renverser les gouvernements en place. Elles ont provoqué une onde de choc dans une partie de l’opinion publique européenne qui s’est réjouie un peu vite de la « victoire de la jeunesse et de la démocratie » sur des régimes répressifs et corrompus.

La joie fut de courte durée. En Libye, les Européens constatent à leur grand dam que la charia (loi islamique) régit désormais le droit et que leur intervention a amené les islamistes au pouvoir. En Syrie la répression féroce de Bachar el-Assad solidarise contre lui des opposants de diverses obédiences.

En Tunisie, en Égypte, au Maroc, les partis islamistes remportent les élections. La Libye et le Yémen ont basculé dans le chaos. Le printemps arabe laïque a engendré un hiver islamiste ! Le rêve migratoire et le rêve islamiste vont se conjuguer pour faire de la Méditerranée un cimetière marin et contribuer à nourrir le terrorisme sur ses deux rives.

L’aventure islamiste

Ultime avatar de la désagrégation des États arabes, l’État islamique (Daech) a pu dominer un territoire semi-désertique grand comme la moitié de la France et failli s’emparer de Bagdad, de Damas et de Tripoli.

Sorti de nulle part en 2014, à la faveur des troubles en Syrie mais aussi en Irak, après la chute de Saddam Hussein, il a tenté de restaurer le califat et d’obtenir une reconnaissance internationale ! Il a pu attirer à lui des jeunes islamistes du monde entier, en manque d’idéal et avides d’aventures. Mais sa violence inouïe lui a valu d’être tôt défait par une coalition internationale pilotée par l’OTAN et Washington.

La Méditerranée orientale et la Mésopotamie ne sont pas pour autant sorties d’affaire. Ces régions sont aujourd’hui ruinées, au sens propre. Dans les régions à dominante sunnite, elles ont perdu la diversité religieuse qui faisait leur richesse et leur charme. Elles ont aussi oublié les velléités d’occidentalisation de l’époque nassérienne, quand les jeunes filles pouvaient se promener cheveux au vent et jupes courtes…

Voilà où nous ont menés trente siècles d’affrontements, d’allégeances, d’échanges et d’unions défaites sitôt que conclues autour d’une Méditerranée indomptable et irréconciliable.

Bibliographie

Il paraît impossible de renouveler l’histoire de la Méditerranée après Fernand Braudel (1902-1985). Le chantre du « temps long » a transformé notre lecture des événements en les replaçant dans leur contexte économique et géographique. Plusieurs historiens comme Carpentier–Lebrun, Chaliand-Rageau, Norwich, s'y sont toutefois risqués avant nous !

Fernand Braudel, La Méditerranée, réédition chez Flammarion (coll champs-histoire), présentée par François Hartog, 2017,
Jean-Paul Gourévitch, La Méditerranée : conquête, puissance, déclin (Desclée de Brouwer 2018),
Carpentier J. Lebrun F., Histoire de la Méditerranée, Points-histoire, 2001,
Chaliand G., Rageau J.P., Atlas historique du monde méditerranéen, Payot 1995,
Norwich John Julius, Histoire de la Méditerranée, Perrin 2008,
Denis de Rougement, L'amour et l'occident, 10x18 Poche 2001, ouvrage à comparer avec Malek Chebel, Encyclopédie de l'amour en islam Payot 1995,
René Grousset, L'épopée des croisades, réédition Tempus-Perrin, 2017,
Roland Courtinat, La piraterie barbaresque en Méditerranée XVIe-XIXe siècle, Dualpha 2008.

Publié ou mis à jour le : 2021-02-04 18:41:39

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