Habib Bourguiba, le «Combattant suprême», chef du parti Néo-Destour, arrache à la France l'indépendance de la Tunisie en 1956 et en devient président de la République après l'éviction du bey.
Là-dessus, il soutient activement le FNL algérien en lutte pour l'indépendance de l'Algérie voisine. Une fois celle-ci acquise, il chasse les Français de la base navale de Bizerte après de brefs combats (20-22 juillet 1962).
Fort de son prestige, Bourguiba engage ensuite la Tunisie dans une modernisation au pas de charge. Il interdit la polygamie, instaure l'égalité des droits entre les hommes et les femmes, introduit un code civil en remplacement du droit coranique, conteste publiquement le jeûne du Ramadan... En diplomatie, il s'en tient à une collaboration prudente avec le camp occidental. En économie par contre, il cède aux sirènes socialistes et engage quelques réformes aux résultats peu convaincants.
Devenu impotent, il est destitué par son premier ministre Ali Ben Ali le 7 novembre 1987.