Pascal Picq (Odile Jacob, 2020)
Pascal Picq enquête sur les rapports entre mâles et femelles en comparant d’abord l’humain à ses plus proches cousins, singes et grands singes, puis en s’intéressant à la lignée humaine, des australopithèques aux sociétés humaines contemporaines.
Le paléoanthropologue souligne en premier lieu qu'il n'y a pas de règles en matière de coercition masculine envers les femmes. Chez certains primates, comme les chimpanzés, les mâles montrent beaucoup de violences à l'égard des femelles, au contraire des lémuriens par exemple. Pareil chez les chasseurs-cueilleurs actuels. Les Mélanésiens se montrent très coercitifs et pratiquent le rapt des femmes. Les San d'Afrique témoignent au contraire d'un équilibre qui donne la primauté aux femmes.
Dans nos sociétés sédentaires, le patriarcat et la matrilocalité demeurent des facteurs très importants de différentiation. Dans les sociétés patriarcales, les femmes doivent vivre au domicile de leur époux, sous l'autorité du patriarche, jusqu'à la disparition de celui-ci. Dans les sociétés matriarcales, ce sont les hommes qui rejoignent le foyer de leur épouse et, dans ce cas, les femmes ont plus de facilités à faire bloc et préserver leur autonomie. L'Histoire nous enseigne une grande variabilité du statut des femmes, ne serait-ce que dans notre sphère occidentale. Le XIXe siècle a témoigné ainsi d'une brutale régression et d'un point de vue géographique, on observe encore et toujours depuis deux mille ans une césure entre le nord germanique et plutôt égalitaire et le sud méditerranéen, très inégalitaire...
Publié ou mis à jour le : 11/01/2021 13:07:25
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