Cracovie

L'autre capitale de la Pologne

Cracovie (Kraków) est la deuxième ville de Pologne après Varsovie  avec 1,5 million d'habitants. Située comme elle sur la Vistule, à 300 km plus au sud, elle a une histoire immensément riche qui lui a valu d'être inscrite en 1978 au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle fut en effet la première capitale de la Pologne et le lieu des couronnements royaux pendant des siècles.

Elle fut aussi une terre d’accueil pour les juifs d'Europe orientale avant de devenir pour leur malheur le siège du gouvernement nazi en 1939. Oświęcim, ville ordinaire de 40 000 habitants, à moins de 70 kilomètres de Cracovie, est de ce fait plus connue sous son nom allemand, Auschwitz !

Pour toutes ces raisons, Cracovie est devenue un haut lieu patrimonial pour les juifs comme pour les Polonais et tous les amateurs d’Histoire...

Charlotte Chaulin et André Larané

Chapelle Saint-Sigismond, accolée à la cathédrale de Wawel. En agrandissement : Vue d'ensemble de la cathédrale de Wawel.

La fondation légendaire de la ville

Des vestiges archéologiques témoignent d’une présence humaine dès le Paléolithique sur la butte rocheuse du Wawel, qui surplombe la Vistule, où est située Cracovie. Au VIème siècle de notre ère, une tribu slave, les Vislanes, arrive dans la région et s’y installe. Le territoire se structure sous l'autorité de différents chefs militaires, les voïvodes, à l'origine des futures régions administratives, les voïvodies.

Statue du dragon légendaire de Cracovie réalisée par Stanislaw Chromy en 1972 au pied de la colline du Wawel. En agrandissement : illustration du dragon sortant de sa grotte, auteur inconnu.Une légende médiévale empruntée à celle de saint Georges ou encore de Thésée rapporte que la région aurait été infestée par un terrible dragon dénommé Smok Wawelski. Monstre légendaire très présent dans l’imaginaire médiéval, ce dragon dévorait tout ce qu’il trouvait : le bétail, les volailles et surtout les jeunes femmes.

Le roi, un dénommé Krakus, aurait alors promis la main de sa fille Wanda à qui terrasserait le dragon. Moult chevaliers tentèrent de relever le défi mais ils furent tous réduits en cendres. Usant d'astuce, un cordonnier mit alors au point un stratagème ingénieux. Il remplit le cadavre d’un mouton de soufre et le plaça devant la grotte du dragon. Ce dernier en fit son goûter dans la seconde. L’estomac en feu, il but l’eau de la Vistule. Tant et si bien qu’il explosa. Le cordonnier eut droit à sa récompense, épousa Wanda, et la ville fut nommée ville de « Krak » : Cracovie. Le symbole de la ville devint, et demeure, un dragon.

Plus sérieusement, on sait aussi qu'au IXème siècle, les habitants furent convertis au catholicisme par saint Méthode, connu avec son frère saint Cyrille pour être les évangélisateurs des peuples slaves d’Europe centrale, d’où leur surnom d’« apôtres des slaves »

Vue de Cracovie, Liber Chronicarum de 1493. La vue est orientée vers le sud : la ville est dominée par la colline du Wavel, avec le château royal et la cathédrale. En contrebas, on distingue l'église des Franciscains. L'agrandissement montre le château royal de Wawel, M. Gerung, 1536. Aujourd'hui inscrit sur la liste de l'UNESCO, il est l'une des plus grandes attractions touristiques de Cracovie.

Cracovie, capitale de la Pologne

Au tournant de l'An Mil, la ville et sa région, la voïvodie de Petite-Pologne, furent soumises par Boleslas Ier le Vaillant. Fils du duc Miesko, il est parvenu à unir toutes les tribus slaves jusqu'à l'Elbe. Il établit un archevêché proprement polonais à Gniezno et différents évêchés dont un à Cracovie. Sous son impulsion, d'imposantes constructions en pierre sortent de terre dans la ville : un château, des églises ainsi qu'une première cathédrale, sur la butte du Wawel.

Boleslas se fit couronner en 1025, peu avant sa mort, par l'archevêque de Gniezno, devenant ainsi le premier roi de Pologne. Avec lui naquit la dynastie royale des Piast. Mais ses successeurs n'eurent pas son énergie et se montrèrent incapables de résister aux pressions allemandes et surtout à l'invasion mongole.

En 1241, alors même que la chrétienté occidentale jouissait d'une prospérité nouvelle à l'ombre des cathédrales gothiques, les successeurs de Gengis Khan ravagèrent la Pologne comme toute l'Europe orientale. Cracovie fut détruite en dépit de la résistance héroïque de la noblesse de Petite Pologne et du duc de Silésie.

Ladislas Ier de la dynastie Piast, roi de Pologne de 1320 à 1333. En agrandissement : Son fils et successeur le roi Casimir III le Grand (1333-1370).Les Mongols s'étant toutefois repliés vers la Russie, Cracovie allait très vite se relever de ses ruines.

Les seigneurs locaux firent venir en grand nombre d'Allemagne des artisans et des commerçants pour développer le commerce. Il s'ensuivit comme à l'ouest du continent un développement rapide des villes polonaises et de Cracovie en particulier. Celle-ci obtint une charte de franchise (dico) en 1257, calquée sur le droit allemand et la charte de Magdebourg.

Face aux querelles, aux divisions et aux interventions extérieures, une réaction nationale se fit jour autour du duc Ladislas Lokiétek, dit Ladislas le Bref, un prince de la dynastie des Piast. Il écrasa une rébellion de citadins d'origine allemande en 1308 puis, après des années de luttes, fut couronné en 1320 sous le nom de Ladislas Ier. 

Il fit de Cracovie la capitale du royaume et tous les couronnements de ses successeurs, jusqu'en 1734 allaient dès lors lieu dans la cathédrale du Wawel. Celle-ci abrita aussi les sépultures des rois et des grands hommes de Pologne. Un véritable Panthéon national.

Kazimierz (détail d'une vue de Cracovie) — Chronique de Hartmann Schedel, 1493.Casimir III Piast, fils et successeur de Ladislas Ier, poursuivit et amplifia l'oeuvre paternelle. Justement surnommé le Grand, il étendit le royaume vers l'est et multiplia les constructions monumentales dans tout le pays. On dit de lui qu’ « il a trouvé la Pologne en bois et l’a laissée en pierre ». À Cracovie, l'église Notre-Dame témoigne de l'art gothique polonais.

En 1335, le roi fonda au sud de Cracovie une cité fortifiée qui prit son nom, Kazimierz. Elle resta jusqu'en 1801 indépendante de la capitale. Kazimierz accueillit notamment une grande partie des juifs que le roi et ses successeurs avaient invité à s'établir dans le royaume, sous leur protection.

Par leur dynamisme et leurs liens avec tous les marchands de l'Europe, ces juifs contribuèrent à la prospérité du pays. La Pologne apparut alors comme un paradis pour les juifs, qui y transportèrent leur culture et leur langue yiddish, mélange d'hébreu et d'allemand.

Ladislas II Jagellon et Jadwiga fondateurs de l'Université Jagellonne, XVIe siècle, Jagiellonian University Museum, Pologne.Le 12 mai 1364, le roi Casimir III fonda également une université à Cracovie. C'était la deuxième université d’Europe orientale après celle de Prague. Elle prendra le nom d’université Jagellone lorsque son successeur Ladislas II Jagellon la transfèrera dans la paroisse Sainte-Anne.

L'université Jagellone allait accueillir de grands esprits au fil des siècles dont le plus connu est le moine et astronome Nicolas Copernic qui y entama sa formation en 1481-1494.

Peu avant sa mort, en 1543, il bouleversa notre vision du cosmos en démontrant que la Terre n'est pas au centre de l'univers mais est une  simple planète en orbite autour du Soleil.

Casimir III étant mort sans héritier, il lègue en 1370 le royaume à son neveu et voisin, le roi de Hongrie Louis Ier. Mais il meurt à son tour sans postérité en 1382 et l'union avec la Hongrie est rompue. Sa fille et héritière Hedmige épouse en 1386 le grand-prince de Lituanie Jagellon, lequel est élu conjointement roi de Pologne !

L'influence de l'Académie de Cracovie sur le pays - toile de Jan Matejko, 1889 ; parmi les portraiturés se trouvent des étudiants et professeurs célèbres dont Nicolas Copernic.

Sa dynastie, jusqu'en 1572, signe l’âge d’or de la Pologne et de Cracovie, qui devient un centre majeur de la vie intellectuelle en Europe orientale. Le commerce est tout autant prospère, Cracovie étant située au confluent des grandes voies de communication entre l'Allemagne, la Hongrie et la Russie. La ville atteint à son apogée 80 000 habitants, ce qui en fait l'une des plus grandes villes d'Europe.

La chapelle Sigismond, mausolée des rois Sigismond Ier le Vieux et Sigismond II Auguste dans la cathédrale du Wawel devient ainsi l’un des plus sublimes exemples de la Renaissance italienne dans le nord de l’Europe. Elle fut construite par Bartolomeo Berrecchi entre 1519 et 1533. La grande place du Rynek Glowny et sa halle aux drap témoignent tout comme le beffroi de la prospérité de la ville sous la Renaissance.

La Halle aux draps de Cracovie en 1869, les excroissances latérales n’existent plus aujourd’hui. Voir l'agrandissement.

En 1572, la dynastie des Jagellon s’éteint avec la mort de Sigismond II de Pologne, l’instigateur de la construction du château du Wawel, l’un des plus remarquables palais Renaissance du nord de l’Europe.

C’est la dynastie suédoise des Vasa qui prend le relais et règne sur la Pologne. Comme Cracovie est trop éloignée du royaume de Suède, il faut rapprocher le siège du gouvernement polonais de Stockholm. En 1596, c’est donc Varsovie, polonaise depuis l’incorporation du duché de Mazovie au royaume en 1526, qui devient la capitale de la Pologne. Cracovie est laissée pour compte, et, pour couronner le tout, la peste décime 20 000 de ses habitants.

Suite à la paralysie politique liée à la règle du liberum veto, la Pologne disparaît de la carte des États européens en 1795, pour 123 ans. Cracovie intègre les États autrichiens des Habsbourg. Elle ne compte plus alors qu'une dizaine de milliers d'habitants.

Carte illustrant les trois partages de la Pologne entre 1772 et 1795. Source : Questions internationales, n°69, septembre-octobre 2014.

Lorsque le Congrès de Vienne redéfinit les frontières de l’Europe en 1815, Cracovie devient une petite république indépendante, sous tutelle de l’empire russe, du royaume de Prusse et de l’empire d’Autriche, dotée d’une Constitution qui lui confère une certaine liberté.

Mais lors de l’insurrection de Varsovie, en 1830, contre l’occupant russe, la ville sert de base arrière aux insurgés et leur fournit des armes. En représaille, ses libertés lui sont retirées par la Russie.  En 1846, la ville se soulève à son tour mais le gouvernement de Vienne parvient à mater la rébellion et, malgré les protestations internationales, l'incorpore à ses États.

Après sa défaite face à la Prusse lors de la guerre de 1866, l’Autriche doit toutefois accorder l’autonomie à la province de Galicie, dont Cracovie est la capitale. C'est l'occasion d'un bref renouveau pour la ville qui redevient le centre culturel et artistique vers lequel se tournent les Polonais privés de patrie en attendant la renaissance de la Pologne à l'issue de la Première Guerre mondiale.

Rue Esther dans le quartier de Kazimierz en 1940 à Cracovie, Bundesarchives.

Cracovie aux mains de l’ennemi nazi

Au début du XXe siècle, Cracovie voit sa population juive doublée. Elle accueille en particulier des réfugiés de Russie. Les juifs participent à la prospérité économique de la ville et accèdent aux plus hautes fonctions politiques à l'image de Mieczyslaw Kaplicki, maire de Cracovie de 1933 à 1939.

Tout change suite à l’accord secret de partage de la Pologne entre Hitler et Staline. Le 1er septembre 1939, la Wehrmacht envahit la Pologne sans déclaration de guerre. 

Les Polonais sont persuadés que les Alliés franco-britanniques, entrés en guerre dès le 3 septembre 1939 contre l'Allemagne vont venir les aider mais leurs troupes restent l'arme au pied sans attaquer l'Allemagne. C'est la « drôle de guerre ». Les Polonais résistent malgré tout un mois encore et remportent même des victoires mais leur cause est sans espoir.

Cracovie est rapidement occupée et devient en 1940 le siège du « Gouvernement général de Pologne », une entité nazie dirigée par le funeste Hans Frank. Celui-ci s’installe dans le château du Wawel avec mission de débarrasser la région de tous ses habitants pour laisser la place à des colons allemands ! Sous un régime plus terrifiant que le dragon des origines, Cracovie et la Pologne connaissent alors l'enfer.

En mars 1941, les nazis regroupent les Juifs de la ville dans un ghetto situé à Podgórze, de l’autre côté de la Vistule. Son mur d'enceinte est en forme de pierres tombales pour bien rappeler de manière constante à ses occupants le sort qui leur est réservé !

Construction du ghetto de Podgorze en 1941. En agrandissement : Une installation artistique, réalisée par deux architectes cracoviens Piotr Lewicki et Cazimierz Lataka, inaugurée en 2005 pour symboliser la mémoire du ghetto de Cracovie. Les petites chaises rappellent les enfants exterminés.

Le ghetto contient 20 000 personnes. Rien à voir avec le ghetto de Varsovie qui pouvait lui accueillir 400 000 personnes et d'où chaque jour étaient déportées en moyenne 20 000 personnes (la taille du ghetto de Cracovie).

Moins régulières qu’à Varsovie, les déportations sont brutales, notamment en juin et en octobre 1942. Les Juifs sont, pour la plupart, envoyés aux camp d’extermination d’Auschwitz et de Belzec. Ce dernier, créé en mars 1942 et dirigé par Christian Wirth, prototype de Sobibor et Treblinka, premier camp à être doté de chambres à gaz fixes, ne laisse presqu’aucun survivant.

Le cinéaste Roman Polanski, auteur d'un film sur le ghetto de Varsovie : Le Pianiste (2002), a lui-même vécu à l’intérieur du ghetto de Cracovie avant de s'en échapper en 1943, mais il a préféré tourner son film à Varsovie pour éviter de trop personnaliser son récit. Steven Spielberg n'a pas eu ce souci-là. Son film La Liste de Schindler (1993) a fait connaître le drame des Juifs de Cracovie et Krazimierz.

Au total, ce sont 90% des Juifs de Cracovie qui furent éliminés entre 1939 et 1945. Cracovie est l’un des plus tragiques théâtres de l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour ajouter au drame, les nazis installent à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, en Silésie, le camp d'extermination le plus emblématique de la Shoah, Auschwitz-Birkenau.

Ses vestiges, soigneusement préservés, ont suscité un tourisme mémoriel très important, tout comme le quartier de Kazimierz. Tourisme qui n'est pas susciter la gêne quand des « tuc-tucs » proposent des packages permettant de visiter les mines de sel de Wieliczka et les camps d’extermination d’Auschwitz-Birkenau ou que des collégiens venus de toute l'Europe par cars entiers se font des selfies calins sur fond de barbelés...

Alors que 68 000 Juifs vivaient à Cracovie avant la guerre,la communauté juive de la ville ne compte plus en 2019 que 132 personnes mais l"on estime à 700 le nombre de juifs libéraux qui ne sont pas reconnus par la communauté juive.

Nowa Huta, ville nouvelle soviétique créée près de Cracovie en 1949. L'agrandissement montre une vue de la fin des années 1950 sur Nowa Huta avec la fonderie, à l’origine connue sous le nom d’Acier Lénine, DR.

Le réveil de la belle endormie

Après la défaite du nazisme, la Pologne tomba sous la coupe de Moscou comme toute l'Europe orientale. Le gouvernement communiste installé au pouvoir à Varsovie par les Soviétiques se montra soucieux d'effacer l’âme intellectuelle et « bourgeoise » de Cracovie en prolétarisant la ville. C'est ainsi qu'ils construisirent dès 1949 une ville nouvelle ouvrière dans le plus pur style stalinien à quelques dizaines de kilomètres de la ville, Nowa Huta (« Nouvelle Usine »), adossée à une énorme usine sidérurgique.

Le calcul se révéla inopérant. Soutenus par leur clergé et animés par leur foi catholique, les ouvriers eux-mêmes eurent raison du régime communiste. Et c'est l'archevêque de Cracovie en personne, un certain Karol Wojtyla, qui anima la révolte et la porta à la victoire après son élection au Saint-Siège en 1978 sous le nom de Jean-Paul II

Depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, Cracovie retrouve des couleurs. Son Histoire et sa culture, richissimes, sont de nouveau mises en valeur. Alors que Varsovie a été détruite à 85% durant la guerre, elle a l'avantage d'avoir conservé intacts de nombreux quartiers historiques, témoins de son âge d'or. Elle rayonne aussi par son dynamisme et sa jeunesse, avec une population qui a quadruplé depuis la guerre et près de 45 000 étudiants qui animent la vie nocturne.

Festival de la culture juive

Janusz Makuch, fondateur du festival de la culture juive. Photo : Charlotte Chaulin, juin 2019.Tous les ans, au mois de juin, se tient à Cracovie le Festival de la culture juive. Fait qui peut surprendre : son fondateur et président n’est pas juif.
Janusz Makuch n’entendit parler des juifs pour la première fois qu’à l’âge de 13 ans. Dans une librairie, il rencontra un philosophe très impliqué dans les groupes religieux de Cracovie qui lui proposa de lui apprendre l’histoire juive et devint son mentor pendant six ans.
C’est en 1988 que Janusz Makuch organisa donc la première édition de ce festival qui mêle, trente et un ans après, musique, expositions et cinéma dans le but de faire découvrir la culture juive, avant et après l’Holocauste. D’été en été, la programmation s’allonge et artistes et touristes se multiplient.
Janusz Makuch, fier de ce succès, explique l’essence du festival par ces mots : « Tout le monde se souvient de ce qu’il s’est passé mais nous préférons la vie à la mort. La vie gagne toujours. Le festival célèbre la vie, la culture juive vivante. Ils ont tué les hommes mais pas les âmes ».


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• 13 décembre 1981 : état de guerre en Pologne
Publié ou mis à jour le : 2024-01-22 16:43:18

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