Le travail désigne d'une manière générale les activités contraintes grâce auxquelles les hommes s'assurent un revenu et des conditions de vie décentes.
Avant d'être valorisé par saint Benoît et le monachisme occidental puis par la Réforme protestante, le travail était le lot des pauvres, des esclaves et souvent aussi des femmes. L'Ancien Testament, écrit cinq siècles avant notre ère, fait du travail la sanction de nos péchés : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » (Genèse).
En latin, le travail était appelé labor et travailler se disait laborare. De ces mots dérivent en français moderne les mots « labeur » (peu usité) et « labour » (travail des champs). Quant au mot « travail », apparu au XIIe siècle, il viendrait selon l'acception la plus commune du bas-latin tripalium qui désignait à la fin de l'Antiquité un instrument de torture à trois pieux.
Certains linguistes comme Émile Littré (XIXe siècle) récusent toutefois cette hypothèse et font plutôt dériver le mot du latin trabs (« poutre »). Au Moyen Âge, on appelait ainsi « travail » les solides poutres entre lesquelles on entravait les bœufs et les chevaux pour pouvoir les ferrer en toute sécurité.
Plus près de nous, la linguiste hispanique Marie-France Delport rattache différents mots tels que travail, trabajo (« travail » en espagnol)... et travel (« voyage » en anglais) au préfixe latin trans- : tous auraient en commun de désigner une tension visant à atteindre un but. On pourrait ainsi expliquer que le mot « travail » soit aussi employé pour désigner l'accouchement d'un bébé !
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