30 à nos jours

Nouveau Testament et Évangiles

Les textes fondamentaux de l'Église, propres à l'ensemble des confessions chrétiennes, sont dits « canoniques », du mot grec kanon, « règle ». Ils sont constitués d'une part de l'Ancien Testament, qui est la reprise à peu de chose près de la Bible judaïque, d'autre part du Nouveau Testament. Le mot Testament est ici compris dans son sens grec d'« Alliance », sous-entendu « avec Dieu ». L'Ancien Testament et le Nouveau Testament constituent la Bible chrétienne.

André Larané

Le Nouveau Testament

Le Nouveau Testament constitue la base doctrinale du christianisme. C'est un ensemble de 27 livres rédigés initialement en grec commun (koinè), la langue véhiculaire de la Méditerranée orientale à l'époque du Christ :
• Les Quatre Évangiles canoniques.
• Les Actes des Apôtres : ils relatent les faits et gestes des douze principaux disciples du Christ, appelés apôtres d'après un mot grec qui désigne un émissaire de Dieu. L'auteur des Actes des Apôtres, saint Luc, a écrit par ailleurs le troisième Évangile.
• Les treize Épîtres ou lettres de saint Paul : ce sont des lettres adressées par le prédicateur à ses collaborateurs et aux communautés qu'il a fondées.
• Une quatorzième épître ou lettre, l'Épître aux Hébreux, dont l'auteur demeure anonyme.
• Sept petites épîtres : Jacques, Pierre (2), Jean (3) et Jude.
• Enfin, l'Apocalypse de saint Jean, un texte de circonstance destiné à fortifier les chrétiens victimes des persécutions.

Évangiles canoniques, évangiles apocryphes

Les quatre Évangiles canoniques constituent la principale composante du Nouveau Testament. Rédigés dans les décennies qui ont suivi la crucifixion de Jésus-Christ, ils racontent sa vie, sa Passion et sa résurrection. Ils rapportent aussi sa prédication et son enseignement. Ils ont tous été écrits ou traduits en grec, langue la plus parlée autour du bassin méditerranéen aux premiers siècles de notre ère.

Le mot évangile vient du latin evangelium, lui-même dérivé du grec euaggelion qui signifie « Bonne Nouvelle ».

Le concile de Florence, au XVe siècle, a reconnu comme seuls valides ces quatre Évangiles, les opposant aux autres textes, dits « apocryphes » (d'un mot grec qui signifie caché).

Les Évangiles apocryphes, écrits au IIe siècle de notre ère, ont été en vogue au Moyen Âge du fait de leurs aspects pittoresques. Ainsi s'étendent-ils sur la présence d'un boeuf et d'un âne dans la crèche qui recueillit l'enfant Jésus ! Ils retrouvent aujourd'hui la faveur des amateurs d'ésotérisme, des médias en quête de fausses révélations et des romanciers en mal d'imagination (voir le roman Da Vinci Code ou la campagne de National Geographic autour de l'« Évangile de Judas »).

Les Quatre Évangiles

Le premier Évangile canonique dans l'ordre chronologique est celui de Marc. Ce compagnon de l'apôtre Pierre n'eut pas l'occasion d'entendre le Christ. Son texte remonte aux années 60 à 70 de notre ère. Il a en partie inspiré les deux suivants. Ceux-ci ont été rédigés dans les années 80 par Matthieu, un collecteur d'impôts qui suivit le Christ, et Luc, un médecin qui ne rencontra pas personnellement le Christ mais suivit Paul de Tarse dans ses pérégrinations ; en plus du troisième Évangile, il a aussi écrit les Actes des Apôtres.

Les trois premiers Évangiles sont dits « synoptiques » car ils sont structurés de façon semblable et l'on peut comparer leurs versions respectives de la vie du Christ. Le quatrième Évangile, écrit par l'apôtre Jean dans les années 90, à Éphèse, n'a rien d'un récit linéaire de la vie de Jésus. C'est bien davantage un exposé doctrinaire.

Les quatre évangélistes sont reconnaissables dans l'iconographie chrétienne à leur symbole, qui vient de la première figure évoquée dans leurs textes respectifs :
• Un ange pour Matthieu,
• Un lion pour Marc,
• Un taureau pour Luc,
• Un aigle pour Jean.

Luc est symbolisé par un taureau pour la bonne raison qu'il évoque au début de son Évangile le prêtre Zacharie, à qui il arrive de sacrifier des taureaux au Temple !

Publié ou mis à jour le : 2020-11-08 05:27:41
Anonyme (26-01-2015 22:30:42)

....Pierre, c'est sur cette pierre que je construirai mon église...
Ce jeu de mots n'a se sens qu'en français
en Araméen est ce que cela a un sens ?

kourdane (26-01-2015 22:25:14)

le paragraphe relatif aux écrits apocryphes me semble tendancieux, car il semble révèler la croyance de son scripteur! Ils n'ont tout simplement pas été retenus par ce qui deviendra la congréga... Lire la suite

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