L'absurde tension entre l'Union européenne et la Russie réveille des risques de guerre entre l'Est et l'Ouest du continent...
Est-il possible, cent ans après Sarajevo, 25 après la chute du Mur, de rallumer les feux de la guerre ? C'est le jeu insensé auxquels se livrent les gouvernants européens en poussant leur voisin russe dans ses retranchements. Ignorants de l'Histoire, qu'espèrent-ils donc en s'immisçant dans le pré carré de Moscou ? Qu'espèrent-ils en proposant à la Géorgie en 2008 puis à l'Ukraine en 2014 un billet d'entrée dans l'OTAN. Cette alliance a été conçue pour un autre temps, quand il s'agissait de contenir l'URSS, une superpuissance qui n'existe plus depuis un quart de siècle. Qu'a-t-elle besoin de provoquer la pauvre Russie qui a déjà bien assez de mal à protéger son immense territoire contre les ambitions chinoises, turques et autres ?
Humiliations et promesses non tenues
Reportons-nous trente ans en arrière. Maître tout-puissant de l'URSS pendant deux décennies, Leonid Brejnev meurt impotent, à 75 ans, le 10 novembre 1982, après un dernier bras de fer avec les États-Unis de Ronald Reagan dans la crise des euromissiles. Lui succède Iouri Andropov, réformateur issu du KGB, la police politique, et donc bien plus conscient que Brejnev des réalités géopolitiques. Également vieux et malade, il meurt quinze mois plus tard, le 9 février 1984.
La vieille garde brejnévienne relève la tête mais ne trouve rien de mieux que de placer à la direction du Comité central du Parti communiste un autre malade, le conservateur Konstantin Tchernenko. Il meurt à son tour le 10 mars 1985, à 73 ans.
Comme ils n'ont plus de vieux malades encore disponibles, les conservateurs laissent la place à un dirigeant jeune (54 ans) et réformateur, Mikhaïl Gorbatchev. Jouant d'audace, celui-ci renverse la table, bouscule les vieux brejnéviens et entreprend de libéraliser le régime. Deux mots courent sur toutes les lèvres, de Vladivostok... à San Francisco : glasnost (« transparence ») et perestroika (« reconstruction »). Les pays d'Europe centrale en profitent pour soulever le joug soviétique qui les oppresse depuis plus de quarante ans. Partout la guerre civile menace et l'on craint une intervention militaire soviétique comme à Berlin (1953), Budapest (1956), Prague (1968).
Gorbatchev, en bons termes avec les dirigeants occidentaux, conclut avec eux un pacte : « Je laisserai les choses se faire mais promettez-moi que jamais vous n'étendrez l'OTAN vers l'Europe centrale, à nos frontières, car cela serait ressenti comme une menace directe par le peuple russe ». Promis, répondent en chœur les Occidentaux. Le propos est certifié par l'ambassadeur américain à Moscou, qui a assisté à la réunion. Mais Gorbatchev ne croit pas devoir demander une assurance écrite...
C'est ainsi que s'effondre l'« Empire du Mal », dans l'allégresse générale et sans presque une goutte de sang.
Premier malentendu, première trahison : les 15-17 juillet 1991, au G7 de Londres, Mikhaïl Gorbatchev mesure l'ingratitude des Occidentaux quand il sollicite l'aide économique qui lui sauverait la mise et surtout assurerait à son pays une transition en douceur. Les Britanniques et surtout les Américains font la sourde oreille. À la différence des Européens qui bénéficient d'une longue expérience historique, les Américains n'ont pas encore compris que toute guerre doit se terminer par un compromis négocié. Ils entendent que celle-ci - la guerre froide - se termine sur l'anéantissement de l'URSS.
Deuxième trahison : le 12 mars 1999, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque ratifient leur entrée dans l'OTAN, bientôt suivies par les États baltes, anciennement soviétiques, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie. Cette intrusion dans l'« étranger proche » est amèrement ressentie par les Russes. Ils y voient une manifestation d'hostilité et de rejet à leur égard. Elle est d'autant moins justifiée que le joyeux trublion installé à la tête de la Russie, Boris Eltsine, a « libéralisé » à outrance son économie suivant les conseils de ses nouveaux amis occidentaux ! Il a appliqué à la lettre les conseils des « Chicago boys », économistes de l'école ultralibérale de Milton Friedman. C'est ainsi que tous les actifs du pays (mines et usines) ont été bradés aux anciens cadres du Parti, transformés en oligarques à l'avidité sans limite.
Le naufrage économique de la Russie a des conséquences sur les indicateurs humains du pays. Déjà très mauvais à la fin de l'URSS, ils se dégradent encore au cours des années 1990 : espérance de vie, taux de suicide, mortalité infantile, indice de fécondité. À l'aube du XXIe siècle, on ne donne pas cher de la survie du pays, qui vieillit et se dépeuple.
Poutine et la volonté de revanche
Le 31 décembre 1999, Boris Eltsine, usé par l'alcool, cède la présidence de la République à un inconnu de 47 ans, Vladimir Poutine, officier du KGB devenu patron du FSB, l'organe qui lui a succédé. L'homme cache son jeu. C'est un patriote pur jus qui va se donner pour mission de redresser la Russie.
Démocratiquement élu - quoiqu'avec des méthodes brutales -, il devient immensément populaire pour des raisons objectives. L'économie russe se redresse, entraînée par la hausse de prix des énergies dont regorge le sous-sol russe (gaz et pétrole) ainsi que par le protectionnisme douanier destiné à protéger ce qui reste de l'industrie. Au passage, Poutine remet au pas les oligarques quand il ne les emprisonne pas (sous les clameurs indignées des démocrates de l'Ouest).
Les indicateurs humains de la Russie témoignent de ce redressement comme l'atteste l'anthropologue Emmanuel Todd. L'indice de fécondité, en particulier, remonte de 1,2 à 1,7 en quinze ans, éloignant le spectre de la disparition physique de la Russie. En matière de fécondité, la Russie fait mieux que l'Ukraine, la Pologne ou encore l'Allemagne.
En matière géopolitique, Poutine ne cache pas son ambition de restaurer l'influence russe dans son « étranger proche » tout en redevenant un interlocuteur respecté de l'Occident dans le cadre d'une coopération mutuellement bénéfique. C'est le voeu qu'il formule (en allemand !) lors d'une intervention devant les députés du Bundestag, à Berlin, le 25 septembre 2001. Mais son enthousiasme va être très vite refroidi par les coups bas de Washington et de l'Occident.
• Une première chausse-trappe concerne le Kossovo, province serbe à majorité albanaise. Le 10 juin 1999, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité comme il se doit la résolution 1244 qui prévoit d'accorder à la province une très large autonomie au sein de la Yougoslavie ou de ce qui en reste (la Serbie). La Russie, membre permanent du Conseil, a bien voulu lever son veto à la condition expresse qu'il ne soit pas question d'indépendance car elle ne veut pas déchoir face à la Serbie alliée et amie. Mais au vu et au su des milliers de fonctionnaires internationaux présents sur place, les Albanais s'émancipent et proclament unilatéralement l'indépendance du Kossovo le 17 février 2008. Moscou encaisse difficilement cette troisième trahison. Au demeurant, les Occidentaux n'ont guère à se féliciter de leur exploit : l'État croupion du Kossovo est devenu un repaire mafieux arrivant même à corrompre les hauts fonctionnaires européens chargés de le contrôler !
• En août 2008, quand les dirigeants libéraux de la Géorgie se prennent à rêver d'Europe et d'OTAN, Poutine se dit qu'on ne l'y prendra plus et il remet au pas ce petit pays dont on voit mal comment il pourrait se passer de la protection de la Russie, coincé au fin fond du Caucase, entre la Turquie et l'Azerbaïdjan.
• Poutine serait-il naïf ? On a peine à le croire. Pourtant, il se fait rouler une nouvelle fois dans la tragédie libyenne. Le 17 mars 2011, au Conseil de sécurité, il laisse passer une résolution qui autorise des frappes aériennes destinées à protéger les civils de Benghazi. Mais l'OTAN va outrepasser l'autorisation en engageant sa puissance de feu aérienne aux côtés des rebelles. C'est même un avion de l'OTAN qui va ôter la vie au dictateur Kadhafi. Le résultat est calamiteux avec un État libyen livré aux bandes armées et le Sahel mis à feu et à sang par les anciens mercenaires de Kadhafi.
• La fois suivante, quand il est question d'intervenir en Syrie contre le dictateur Assad, Poutine, instruit par la leçon libyenne, se rebiffe et use de son veto au Conseil de sécurité... Avec un résultat hélas tout aussi calamiteux : une guerre civile interminable et le chaos islamiste.
Tout à coup, l'Ukraine
Pendant ce temps, l'Union européenne, représentée par l'inconsistant Barroso et l'ineffable Lady Ashton, engage un dialogue avec l'Ukraine. L'Ukraine ? Un État très pauvre et sans réalité nationale. Il a été créé par Lénine, qui a réuni des territoires cosaques et russophones ainsi que des territoires anciennement sous tutelle polonaise, lituanienne, austro-hongroise ou ottomane. Sa capitale, Kiev, est connue comme la « mère des villes russes ».
Une politique judicieuse eut consisté pour les Européens à organiser un rapprochement entre l'Union européenne et la sphère russe, Ukraine et Biélorussie comprises, en vue de mutualiser les capacités financières, industrielles et énergétiques des uns et des autres selon le souhait affiché par Poutine devant le Bundestag en 2001. Mais de cela, il n'est pas question du fait de l'opposition de principe des Polonais, Baltes et Suédois qui ont un contentieux historique de quelques siècles avec Moscou, sans parler des Allemands qui se souviennent en leur for intérieur de Tannenberg et Stalingrad. Comme si les ressentiments devaient tenir lieu de politique !...
Oublieux du précédent géorgien, les Européens préfèrent détacher l'Ukraine de sa sœur siamoise, la Russie. Ils envisagent même son entrée dans l'OTAN, soit une provocation du même ordre que celle de Khrouchtchev installant à Cuba des missiles dirigés vers la Floride voisine. Et durant l'hiver 2013, le gouvernement ukrainien issu de l'insurrection de Maidan n'a rien de plus pressé que d'enlever à la langue russe, parlée par plus du quart de la population, son statut de langue officielle... C'est un peu comme si un gouvernement flamingand ultranationaliste accédait au pouvoir en Belgique et enlevait au français son statut de langue officielle. Nul doute que les Wallons et les Bruxellois appeleraient la France à l'aide ou demanderaient à lui être rattachée.
Poutine réagit avec la même fermeté que Kennedy en 1962. Il tente d'abord de retenir l'Ukraine puis, faute d'y arriver, engage l'épreuve de force en Crimée et dans le Donbass russophone ; l'Europe surenchérit avec des sanctions économiques contre la Russie, laquelle est menacée de s'effondrer. N'ayant rien à perdre, Poutine peut organiser le 17 mars 2014 un référendum dans la péninsule de Crimée, une province russe rattachée cinquante ans plus tôt à la république soviétique d'Ukraine. Le scrutin conduit à l'annexion unilatérale de la Crimée à la Russie (note).
Le grand jeu des alliances
Une nouvelle manche s'engage mais rien ne dit que l'Union européenne la gagnera. Dans le grand jeu des alliances, en effet, elle pourrait se retrouver isolée, divisée et plus bas que terre.
La chute de Poutine et le retour de la Russie à l'ère Eltsine, autrement dit au néant, signifieraient la mainmise totale des États-Unis sur l'Europe. Protectorat militaire, traité de libre-échange... nous ne serions plus en état de leur refuser quoi que ce soit.
Les pays du « Sud » ne veulent à aucun prix de ce retour à l'hégémonie américaine. Pas plus les Turcs que les Chinois, les Iraniens, les Brésiliens, les Indiens ou les Arabes. C'est pourquoi tous font les yeux doux à la Russie et refusent d'appliquer de quelconques sanctions à son égard.
Par un singulier rebondissement, le 2 décembre 2014, Poutine s'est ainsi rapproché du président turc Erdogan, bien que la Turquie fasse partie officiellement de l'OTAN et soit, pour la galerie, candidate à l'Union européenne.
Au sein même de l'Union européenne, des voix dissidentes se font entendre. Le président russe bénéficie ainsi de la sympathie des dirigeants hongrois, chypriotes, grecs et même italiens, ces derniers n'appréciant guère les sanctions à l'égard de Moscou, qui lèsent leur économie.
Enfin, ne l'oublions pas. Jamais la Russie ne s'est révélée aussi forte que lorsqu'elle a été acculée, que ce soit par Napoléon ou par Hitler. Qui parierait que les généraux de l'OTAN feront mieux que ces deux-là ?
Dire que tout est venu du flirt inapproprié entre un certain Barroso et un président ukrainien dont nous avons déjà oublié le nom... Et la France dans cette affaire ? Comme à son habitude, elle suit l'Allemagne et entérine les sanctions, ce qui lui vaut de perdre de juteux marchés avec la Russie.
Pourquoi tant de haine ?
Les médias gentiment endoctrinés diffusent dans l'opinion publique l'image d'une Russie archaïque, forcément archaïque, dirigée par un tyran sanguinaire. Il est drôle au passage de voir les Australiens (!) et leur fantasque Premier ministre faire la leçon à Poutine sans rien connaître des enjeux européens !
Est-ce donc à dessein que l'Occident humilie la Russie ou par inconscience ?
La question est ouverte. Le secteur militaro-industriel lié à l'OTAN peut trouver avantage à relancer une nouvelle « guerre froide » pour sécuriser ses effectifs et ses commandes. Piètre calcul évidemment contraire à l'intérêt général.
Plus subtilement, Washington souhaite peut-être éviter que l'Europe fasse corps « de l'Atlantique à l'Oural », selon la formule du général de Gaulle -, car elle pourrait alors devenir un concurrent sérieux des États-Unis.
Dans le champ de l'inconscient, les hypothèses sont diverses et s'additionnent. Ainsi, l'Allemagne, qui domine plus que jamais l'Europe, puise dans les réserves humaines de l'Est de quoi compenser son déficit de naissances. Elle a pu prendre le risque de défier la Russie simplement pour faire main basse sur les ressources de l'Ukraine en main-d’œuvre bon marché et immigrants potentiels. Plus sûrement, la Pologne mais aussi la Suède, rêvent de faire la peau à l'ours russe avec le concours de l'OTAN.
Il est piquant de voir les Polonais exiger des Français qu'ils renoncent à livrer aux Russes les navires de guerre Mistral alors qu'eux-mêmes ont choisi peu avant d'équiper leur aviation d'appareils américains plutôt qu'européens et français. Solidarité (« Solidarnosc » en polonais) a changé de sens... tout comme l'expression Union européenne, assimilable désormais à une machine de guerre.
Le plus incroyable est que cette tension entre les deux composantes de l'Europe intervient au moment où celle-ci est menacée de tous côtés et de l'intérieur par les mouvements islamistes. Le bon sens voudrait que nous mettions en sourdine nos différents pour faire face ensemble à ce défi, tout comme Churchill et Staline en 1941. Bien quanticommuniste jusqu'à la moelle, le premier ne craignit pas de s'allier au second contre leur ennemi commun. Mais n'est pas Churchill qui veut !
Les événements de ce début d'année 2015 valident nos pires craintes. Le samedi 7 février 2015, à Munich, lors de la conférence annuelle sur la sécurité (note), la chancelière Angela Merkel a tissé un rapprochement entre l'annexion de la Crimée par la Russie et l'érection du Mur de Berlin, comme si elle tenait pour acquis le retour aux pires moments de la guerre froide. Là-dessus, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a lui-même fait référence au passé en rappelant le comportement antisémite des Ukrainiens occidentaux et les mauvais traitements qu'ils infligent à leur minorité hongroise... L'allusion est habile car, au sein de l'Union européenne, la Hongrie fait partie avec la Grèce du clan pro-russe qui s'oppose aux va-t-en-guerre polonais, lituaniens et suédois, tout cela au nom d'une Histoire pluriséculaire. Le ministre russe a aussi rappelé le droit à l'auto-détermination de la Crimée, qui vaut au moins celui du Kossovo !
Le Secrétaire d'État américain John Kerry s'est montré très remonté, prêt même à livrer des armes à l'Ukraine. De quel droit ? Les États-Unis sont-ils menacés par la Russie post-soviétique ? Ont-ils reçu un mandat du Ciel pour imposer l'ordre sur la planète ? Si c'est le cas, la pagaïe qu'ils ont produite au Moyen-Orient laisse craindre le pire. L'absurdité de la situation pourrait s'expliquer par un calcul de Washington pour transformer définitivement l'Europe en un protectorat à sa main. D'ores et déjà, le traité de Lisbonne oblige les États de l'Union à faire partie de l'OTAN, autrement dit à confier leur sécurité extérieure à une alliance dominée par Washington.
En relançant les hostilités avec Moscou, Washington va rendre l'alliance réellement incontournable et, dans la foulée, va pouvoir relancer les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique. C'en sera fini de l'espoir d'une Europe unie et pleinement souveraine. Et cette Europe se verra interdire de collaborer avec son voisin le mieux à même de la soutenir face aux défis islamistes qui montent de l'autre côté de la Méditerranée.
Poutine, de son côté, lève un tabou en faisant savoir qu'il n'exclut plus l'usage tactique de l'arme nucléaire en cas d'atteinte grave aux intérêts russes. Une menace propre à faire réfléchir les Occidentaux (jusqu'ici, les deux « Grands » s'en tenaient à la dissuasion, chacun s'engageant à ne jamais employer l'arme nucléaire le premier)...
Le traité conclu à l'arraché à Minsk le mercredi 11 février 2015 prévoit un statut d'autonomie pour le Donbass russophone et, ensuite, le retrait des troupes séparatistes et pro-russes. Les velléités bellicistes d'une bonne partie des Ukrainiens et de leurs gouvernants font douter de l'application de ce traité dit Minsk 2. Il pourrait s'ensuivre un gel de la situation sur le terrain, sans espoir de rétablir à moyen terme la concorde entre les Européens.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Jarrige (21-12-2022 22:56:01)
"Dores et déjà le Traité de Lisbonne oblige les Etats de l'UE à faire partie de l'Otan..." Pourtant la Suède, la Finlande, l'Autriche et d'autres font bien partie de l'UE mais pas de l'Otan.
Marc (18-12-2022 14:03:20)
Cet article est honteux. Cest la faute à l Union Européenne et aux americains si les peuples veulent s'affranchir d'une tutelle impériale, en résumé. Poutine, de ce fait, a raison pour se venger ... Lire la suite
Jacques B. (01-03-2022 17:05:26)
Ou est le bien ou est le mal dans les luttes de puissance. Voila un débat souvent tranché par les vainqueurs. La Russie a voulu se vivre comme une grande puissance alors qu'elle n'est qu'une puiss... Lire la suite
Etienne ROBIN (01-03-2022 16:48:32)
Article très instructif : en le lisant, l'ignorant que je suis découvre, ce 1er mars 2022, que la principale menace qui pèse sur l'Europe, c'est de passer sous le joug d'un "protectorat militaire" ... Lire la suite
Alain (28-02-2022 15:02:41)
Cet article reflète comme beaucoup des précédents une haine profonde de l'auteur envers l'Union européenne et sa déformation de l'histoire. Pour qui « roule »-t-il ?
Pascal Desmet (28-02-2022 12:18:51)
il est assez consternant de lire dans l'article de Monsieur Larané la reprise de l'argument de Poutine sur la "création de l'Ukraine comme une "décision" de Lénine ! il serait nécessaire de repr... Lire la suite
Humbert (10-02-2022 13:18:08)
Au sujet de la mort de Kadhafi, il me semble que vous avancez une thèse (bombardement par l'Otan), mais que la vérité est plus difficile à cerner. Je me souviens d'une vidéo du journal de France... Lire la suite
Michel Czetwertynski (30-05-2017 19:55:03)
Je suis ébahi de lire dans Hérodote un article aussi peu respectueux de l'honnêteté historique, présentant des interprétations aussi biaisées que simplistes,passant sous silence les accords des... Lire la suite
Alain Benazet (29-03-2016 11:08:27)
Très occupé, je découvre seulement aujourd'hui l'article de M. Savès. Mais avec quel plaisir, et aussi avec quel soulagement : une voix s'élève ! L'atmosphère devient moins irrespirable. Rapp... Lire la suite
ericxl (11-03-2015 15:36:03)
Très bon article qui, hélas, confirme mes pires craintes
ygrecque (02-03-2015 10:26:54)
Une petite voix discordante dans ce concert de louanges à Mr Poutine, grand démocrate, enfant du KGB, produit de l'URSS, qui n'hésite pas à commanditer l'assassinat de journalistes et d'opposants.... Lire la suite
Benoit de BIEN (20-02-2015 12:01:52)
le 20/02/2015 - comme c'était à craindre la réunion de Minsk peut être considérée " mutatis mutandis" comme un nouveau Munich ! C'est grave car cela donne des ailes aux appétits de Poutine et r... Lire la suite
Francis Durner (17-02-2015 11:45:32)
Humilier une grande nation est une erreur qui a de lourdes conséquences ,dans le passé le traité de Versailles a eu pour conséquences la seconde guerre mondiale . Les sanctions occidentales ont re... Lire la suite
DOLLINGER ALAIN (15-02-2015 19:30:07)
Tout ceci ne rappelle t'il pas un certain Neville Chamberlain?
Benoit de BIEN (11-02-2015 18:36:25)
Dans le même contexte, je signale "L'histoire de la Russie" de Nicholas V. RIASANOVSKI - R. Laffont - Collection "Bouquins". Je viens de l'acquérir et n'en ai lu que 3 pages (790 à 793) qui reflèt... Lire la suite
leminkainen (03-02-2015 16:22:02)
Cet article devrait faire La Une des journaux télévisés. C'est fou ce que l'Occident a pu s'ingénier à prendre de mauvaises décisions pour en arriver à des imbroglios tragiques et meurtriers. E... Lire la suite
dequervain (03-02-2015 11:29:55)
OUF, ENFIN !!!un article intéressant et intelligent sur une situation politique qui nous désespère par tant de pertes d'occasions et d'énergie pour lutter contre nos vrais alliés les Russes. Sans... Lire la suite
LfeM (03-02-2015 10:26:28)
Article salutaire s'il en est. Merci à l'auteur Merci à Herodote de l'avoir publié.
Dans quelle association ou groupe de pensée se retrouvent ceux qui partagent cette analyse ?
Marc (02-02-2015 19:34:23)
Je partage totalement cet éditorial, un grand merci car c'est grâce à vos analyses que j'ai le sentiment de comprendre l'histoire en marche. Le drame est que l'histoire en marche d'aujourd'hui pren... Lire la suite
ecureuil47 (28-01-2015 18:23:30)
Stupidité flagrante de nos dirigeants européens. La Russie ne saurait se sentir humiliée par ces incompétents sans réagir, et là ...
Anonyme (01-01-2015 21:31:30)
Hollande est un mauvais président tout le monde le sait ,même lui,et les influences incontrôlées et inconscientes de gens comme BHL et FABIUS sont excessivement dangereuses,quand à l opposition ... Lire la suite
Emiel (26-12-2014 12:50:11)
Magnifique analyse,effectivement,du même avis que Monsieur Boutté,j'ai visité le pays deux fois ces derniers temps:qu'on laisse la Russie tranquille!L'occident joue avec le feu en humiliant et en a... Lire la suite
Benoit de BIEN (09-12-2014 16:37:13)
Grand merci Monsieur Savès pour ces propos plus que pertinents. Ou donc les responsables Européens ont-Ils la tête ? Il est tout à fait évident que dans l'évolution actuelle du monde, l'Europe ... Lire la suite
claude (06-12-2014 13:37:25)
L'article que vous publiez me rend très heureux. Enfin, un texte français qui sort des marécages usuels. L'alliance franco-russe date de la fin du XIXe siècle. Elle a été réitérée en fait l... Lire la suite
Rémy Volpi (06-12-2014 12:52:34)
Je partage l'avis de Nicolas Sviatoslav Mazuryk: en quoi les pays limitrophes à la Russie, fussent-ils peuplés de "Petits-Russiens" comme on disait à la fin du XIXème, seraient-ils "le pré carré... Lire la suite
marc (06-12-2014 11:05:38)
Tout ce que dit monsieur Savès est exact et documenté pour ceux qui veulent se donner la peine de lire les documents. Pour les autres qui maugréent, râlent ou expriment leur dépit devant la véri... Lire la suite
Legna (05-12-2014 11:51:48)
Il y a bien des choses à retenir de cet article, notamment tout ce qui concerne les liens historiques et culturels de la Russie avec ses voisins slaves et la volonté de l'occident Atlantique de s'é... Lire la suite
Jean Louis (04-12-2014 19:25:14)
Je mets Herodote dans les grands media. Enfin un article sensé sur la Russie dans un grand media. Merci à Herodote d’avoir insisté sur la démarche insensée d’entretenir une diabolisation de P... Lire la suite
Fleury G (04-12-2014 11:58:18)
Enfin une analyse claire des inconsistances et fourberies de la politique orientale de l'Europe. L'absence de recul historique de nos pseudo-dirigeants européens non élus est affligeante. Et que se ... Lire la suite
Albert A. (04-12-2014 11:29:26)
Du strict point de vue historique, du XIIIème siècle à 1793, soit pendant plus de 500 ans, l'Ukraine a connu une Histoire totalement différent de celle du reste de la Russie passée elle sous domi... Lire la suite
Jacques (04-12-2014 10:01:02)
Excellente présentation de la question! Vous faites-là un travail salutaire. Les décisions des dirigeants européens sont évidemment contraires aux intérêts des peuples pour les rapports avec le... Lire la suite
tocquelin (04-12-2014 07:47:30)
sur le désenchantement des jeunes russes vis à vis de de l'occident un texte remarquable y compris sur le plan littéraire(paru sur plusieurs sites) http://www.les-crises.fr/la-russie-qu-ils-ont-pe... Lire la suite
jver (03-12-2014 23:27:38)
Remarquable! Mais, aujourd'hui, une fonctionnaire du Département d'Etat américain est devenue Ministre de l'Economie de l'Ukraine. Quel journal en a parlé? Un entrefilet, sans aucun commentaire, ... Lire la suite
Magrou (03-12-2014 22:53:54)
Pour qui connaît l'Histoire et a le sens de l'Histoire : parfaite analyse peu de gens ont cet esprit de lucidité de synthèse et de finesse. GM
Marc (03-12-2014 20:05:57)
Excellent article. Nos dirigeants sont une fois de plus à côté de la plaque en matière de diplomatie, et sur ce sujet c'est particulièrement inquiétant.
Ghislaine (03-12-2014 19:54:33)
Merci pour cet article qui éclaire bien tout ce flou entretenu par les journalistes et politiciens