événements
26 janvier 1611 : Sully quitte le gouvernement
Le 26 janvier 1611, Maximilien de Béthune, duc de Sully démissionne de ses fonctions à la tête du gouvernement. Parce qu'il est protestant, l'ancien Premier ministre du roi Henri IV, assassiné l'année précédente, n'est guère aimé à la Cour. Devenu suspect à l'entourage de la régente Marie de Médicis, il doit abandonner ses charges. Il va se consacrer à la rédaction de ses mémoires, dans sa propriété de Sully-sur-Loire et son hôtel du Marais, à Paris.
La postérité gardera de Sully l'image d'un gestionnaire rigoureux. Attaché aux traditions agricoles et dédaigneux de l'industrie, il a encouragé les recherches menées par Olivier de Serres, auteur en 1600 du premier ouvrage d'agronomie scientifique : Théâtre d'agriculture et mesnage des champs. On prête au ministre lui-même la formule : « Les labourage et pastourage [pâturage] sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vraies mines et trésors du Pérou ».
26 janvier 1654 : Fin du siège de Recife
Le 26 janvier 1654, après le siège de Recife, les Hollandais du Brésil capitulent face aux Portugais.
C'est la fin du « Brésil hollandais », une aventure de trente ans dans laquelle s'est illustré Jean-Maurice de Nassau (Johan Maurits van Nassau-Siegen), gouverneur général de la Compagnie hollandaise des Indes Occidentales (WIC). Les peintre Frans Post et Albert Eckhout ont laissé des témoignages picturaux de cette aventure...
26 janvier 1699 : Eugène signe le traité de Karlowitz
Le 26 janvier 1699, le prince Eugène de Savoie-Carignan signe la paix avec les Turcs à Karlowitz, près de Belgrade...
26 janvier 1721 : Enquête sur le système Law
Le 26 janvier 1721, à Paris, une enquête est ouverte sur les opérations spéculatives du banquier John Law, à la demande des frères Pâris, jaloux de sa spectaculaire réussite. La montée du prix de ses actions ne correspond pas aux bénéfices escomptés de la mise en valeur de la Louisiane. Law a eu l'imprudence de mettre trop de billets en circulation. Il est ruiné et doit s'enfuir pour échapper au lynchage.
26 janvier 1788 : Premiers immigrants en Australie
Les premiers colons européens débarquent en Australie, non loin de Botany Bay. Il s'agit de « convicts », autrement dit de petits délinquants.
L'anniversaire de l'arrivée de cette « First Fleet » (la Première Flotte) est devenu la fête nationale du pays...
26 janvier 1886 : Grève tragique à Decazeville
Le 26 janvier 1886, 2 000 mineurs de Decazeville, dans l'Aveyron, font grève. Ils s'en prennent au sous-directeur de la mine, l'ingénieur Jules Watrin, à l'origine d'une baisse de leurs salaires, et le défenestrent. La victime décède de ses blessures et devient un martyr aux yeux des patrons. La compagnie minière en appelle à l'armée tout en promettant aux mineurs de réviser leurs salaires à la hausse...
Mais dès le mois de février, la direction revient sur ses promesses. La grève reprend. Elle va durer jusqu'en juin de la même année.
L'opinion se divise. À la Chambre, le député républicain opportuniste Jean Jaurès, fraîchement élu, reproche à ses collègues socialistes de faire l'apologie de l'assassinat en soutenant les grévistes !
Le ministre de la guerre, le général Georges Boulanger, qui a envoyé la troupe, exprime maladroitement son embarras face à la répression : « Ne vous en plaignez pas. Car peut-être à l'heure où je vous parle, chaque soldat partage-t-il avec un mineur sa soupe et sa ration de pain », déclare-t-il à la tribune de la Chambre.
26 janvier 1926 : Naissance de la télévision
Le 26 janvier 1926 a lieu à Londres la première démonstration officielle de télévision, par l'inventeur John Baird...
26 janvier 1950 : L'Union indienne devient une République
Mère de famille dans l'aristocratie romaine du IVe siècle, la sainte du jour s'établit à Bethléem près de la grotte de la Nativité et se consacra à la méditation de la Bible.
Naissances
Guillaume Budé
26 janvier 1467 à Paris - 22 août 1540 à Paris
Guillaume Budé, plus grand humaniste français, est écrivain mais aussi bibliothécaire et imprimeur. Il s'enorgueillit d'avoir « rouvert les sépulcres de l'Antiquité ». C'est la définition même de l'humanisme.
En 1522, le roi François Ier le nomme à la tête de sa bibliothèque de Fontainebleau, à l'origine de la Bibliothèque nationale. À l'initiative de Guillaume Budé, le roi instaure en 1536 le dépôt légal qui fait obligation aux imprimeurs de déposer un exemplaire de chaque livre à la Bibliothèque royale ; un habile moyen d'enrichir celle-ci.
Guillaume Budé suggère aussi à François Ier la fondation d'un Collège des Trois-Langues (latin, grec, hébreu) ou Collège des lecteurs royaux, dans lequel des érudits viendraient enseigner gratuitement à tous les publics. François Ier le fonde en 1529 sous le nom de Collège royal. C'est aujourd'hui le Collège de France. Cette institution revêt une grande importance car elle enlève à l'Église le monopole de l'enseignement supérieur qu'elle détenait depuis la naissance de l'Université, trois siècles plus tôt.
Jean Bernadotte
26 janvier 1763 à Pau - 8 mars 1844 à Stockholm (Suède)
C'est à Pau que naît le 26 janvier 1763 un enfant bien chétif. Peu lui prédisent un avenir à ce Jean-Baptiste Bernadotte. Mais le futur « Sergent Belle-jambe » saura prendre sa revanche sur la vie en montant tous les échelons jusqu'à devenir roi...
Comment ce modeste Béarnais au teint basané, né dans la France de Louis XV, et qui selon la légende s’était fait tatouer « Mort aux rois ! » sur la poitrine, aurait-il pu imaginer qu’il deviendrait roi de Suède ? De son couronnement, le 11 mai 1818 à Stockholm, est issue une dynastie qui règne depuis lors avec sérénité sur ce grand pays du Nord. La réalité a dépassé la fiction...
Pierre Savorgnan de Brazza
26 janvier 1852 à Castelgandolfo (Italie) - 14 septembre 1905 à Dakar (Sénégal)
Issu d'une famille aristocratique romaine, Pierre Savorgnan de Brazza suit en France une formation d'officier de marine et, passionnément désireux de servir son pays d'adoption, se fait naturaliser.
En 1871, lors d'un voyage dans un petit établissement français au Gabon, il cultive le projet d'explorer le bassin du Congo. En usant de diplomatie, il obtient le ralliement à la France des rois locaux et jette les bases de l'Afrique Équatoriale française (AEF). Son action lui vaut un immense prestige en France et concourt à populariser les entreprises coloniales.
En 1905, dépité d'apprendre que les noirs du Congo français seraient exploités et maltraités par les colons, il obtient d'effectuer une mission d'enquête officielle sur place mais meurt sur le retour, à Dakar. Tandis que l'explorateur bénéficie de funérailles nationales, son rapport est enfoui dans les archives sans publicité aucune.
En 2005, à l'occasion du centenaire de la mort de l'explorateur, le gouvernement du Congo-Brazzaville, a lancé la construction d'un mémorial à sa mémoire dans la capitale qui porte son nom. Aujourd'hui y reposent sa dépouille ainsi que celles de sa femme et de leurs quatre enfants...
Décès
Théodore Géricault
26 septembre 1791 à Rouen - 26 janvier 1824 à Paris
Théodore Géricault a acquis la célébrité avec le Radeau de la Méduse (1819). Passionné de chevaux, sensible à la folie des hommes (folie mentale, folie guerrière, folie politique, ce grand peintre de l'école romantique, mort à 32 ans seulement des suites d'un accident de cheval, eut lui-même un destin des plus... romantiques !
Gérard de Nerval
22 mai 1808 à Paris - 26 janvier 1855 à Paris
Gérard Labrunie, plus connu sous son nom de poète, Gérard de Nerval, est l'une des figures les plus émouvantes de la poésie française. Naviguant entre réalité et rêve, il a évoqué en des mots immortels les troubles de l'adolescence... et les charmes du Valois. Mais il souffrait de troubles mentaux et, à l'aube du 26 janvier 1855, on l'a retrouvé pendu dans la rue de la Vieille-Lanterne, dans le quartier du Châtelet, à Paris. Il avait 46 ans. La plus belle part du romantisme s'est éteinte avec lui.
Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet,
Tour à tour amoureux insouciant et tendre,
Tantôt sombre et rêveur comme un triste Clitandre.
Un jour il entendit qu'à sa porte on sonnait.
C'était la Mort ! Alors il la pria d'attendre
Qu'il eût posé le point à son dernier sonnet ;
Et puis sans s'émouvoir, il s'en alla s'étendre
Au fond du coffre froid où son corps frissonnait.
Il était paresseux, à ce que dit l'histoire,
Il laissait trop sécher l'encre dans l'écritoire.
Il voulait tout savoir mais il n'a rien connu.
Et quand vint le moment où, las de cette vie,
Un soir d'hiver, enfin l'âme lui fut ravie,
Il s'en alla disant : «Pourquoi suis-je venu ?»
(Gérard de Nerval, Épitaphe)
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