3 juillet 1974

La France suspend l'immigration légale de travailleurs

 

Au nom de la « préférence nationale » en matière d'emploi, le 3 juillet 1974, en France, une directive suspend l'immigration légale de jeunes travailleurs du tiers monde. La nouvelle réglementation met fin à la « noria » entre pays de départ et pays de travail. Les travailleurs étrangers réclament de pouvoir s'établir définitivement en France avec leur famille. Le gouvernement cède à leur pression. Dès le 1er juillet 1975, Paul Dijoud, secrétaire d'État à l'immigration dans le gouvernement Chirac, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, encourage l'immigration familiale en l'accompagnant de primes et d'aides à l'installation. C'est le début d'un enchaînement absurde : l'État multiplie les encouragements financiers à l'entrée de non-travailleurs dans le pays (femmes, enfants...) et en même temps gémit de ne pouvoir correctement assimiler les nouveaux immigrants. L'économie quant à elle ne trouve plus dans l'immigration légale les travailleurs motivés dont elle aurait besoin. Les employeurs en manque de main d'oeuvre, dans la confection, le bâtiment ou les travaux agricoles bafouent la loi et le code de travail en multipliant les embauches d'étrangers en situation irrégulière...

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