24 juin 2007

Les établissements américains ont développé à la fin du XXe siècle le crédit hypothécaire rechargeable, plus attractif que le crédit hypothécaire ordinaire, gagé sur un bien dont il a permis l'acquisition (en général un bien immobilier) : dès qu'une partie de son bien a été remboursée, l'emprunteur peut souscrire un nouvel emprunt gagé sur cette partie déjà remboursée !

Aux États-Unis, au début des années 2000, le crédit rechargeable a connu un grand succès du fait de la flambée des prix de l'immobilier : les emprunteurs pouvaient en effet souscrire des crédits supplémentaires simplement gagés sur l'augmentation de valeur virtuelle de leur maison.

Pour ces créances douteuses, les organismes de crédit empruntaient l'argent à deux sociétés soutenues par l'État américain, Fannie Mae et Freddie Mac. Elles-mêmes faisaient appel au marché bancaire en compilant ces créances douteuses avec des des titres fiables, de façon à diversifier les risques et tromper la méfiances des banquiers. Cette « titrisation » a on ne peut mieux fonctionner et concouru à une bulle spéculative sur l'immobilier.

La crise des « subprimes », c'est-à-dire : inférieures aux « primes » (créances fiables), est survenue en 2008 de ce que prêteurs et emprunteurs ont été pris de court par le retournement du marché de l'immobilier, de sorte que les montants restants à rembourser dépassaient la valeur des maisons en bas de cycle.