À la fin du XIIe siècle, presque toute l’Europe est christianisée à l’exception de la frange orientale de la Baltique : Finno-Ougriens de Finlande et d’Estonie au nord, Baltes de Livonie et de Lituanie au sud. Ces régions deviennent des terres de conquête et d’évangélisation pour les Germains. Le Danemark commence par s’emparer de l’Estonie, puis la Suède amorce la conquête de la Finlande. Quant aux Allemands du Saint Empire, ils se focalisent sur les régions baltes : les chevaliers porte-glaive conquièrent la Livonie tandis que les chevaliers teutoniques se concentrent sur une région qui deviendra la Prusse. C’est un véritable bouleversement culturel qui s’amorce à cet endroit : les raids des Mongols accélèrent le dépeuplement balte tandis que l’immigration allemande se poursuit. La Prusse va peu à peu abandonner ses origines baltes pour devenir allemande.
La vigueur des chevaliers teutoniques est remarquable puisqu’ils finissent par récupérer la Livonie aux dépens des porte-glaive. La seule région balte qui leur échappe est la Lituanie qui se convertit opportunément au christianisme sous l’impulsion de son duc Mindaugas.
En parallèle, la fragmentation du Saint Empire après 1250 favorise l’essor économique des villes allemandes. Celles-ci s’unissent au sein d’une ligue commerciale : la Hanse, qui étend rapidement son réseau vers l’est. Au XIVe siècle, la mer Baltique est devenue un véritable lac germanique.
Cette unité croissante encourage les trois royaumes scandinaves à adopter le même monarque en 1397 : c’est le début de l’Union de Kalmar qui englobe le Danemark, la Suède et la Norvège. Celle-ci va se maintenir tant bien que mal pendant 127 ans.
Vincent raconte...
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Caroline (24-06-2021 15:08:13)
Bon article, merci. La minorité Balte a dominé ces pays pendant environ sept siècles, jusqu’à leur départ et transfert en 1939 et 1941. Elle était composée d’allemands mais aussi de scandin... Lire la suite