Jacques Arnould (CLD, 21 €, 330 pages, 2011)
Le 14 août 1961, il y a cinquante ans, disparaissait l'abbé Henri Breuil. Ce voyageur infatigable, qu'amis et adversaires aimaient surnommer le «pape de la préhistoire», pouvait partir tranquille : ses travaux avaient largement contribué à poser les fondements de la préhistoire moderne et à faire connaître l'art des cavernes.
Professeur au Collège de France, membre de l'Institut, comblé d'honneur, «l'abbé» eut moins de chance avec sa propre Église qui préféra le tenir à distance. Ainsi, le pape Pie XI lui refusa l'entrée de l'Académie pontificale des sciences.
Son amitié avec le père Teilhard de Chardin et ses recherches qui, inévitablement, croisaient la question de l'évolution, à une époque où l'Église catholique préférait s'en méfier, expliquent peut-être cela. Breuil fut pourtant un grand scientifique et un prêtre fidèle.
Comme en témoigne cette biographie qui s'applique à faire remonter à la lumière, un homme attachant et souvent drôle, qui passa presque huit cents jours de sa vie à traquer les origines de l'humanité dans l'obscurité des cavernes.
Voir : De Neanderthal à Cro-Magnon
Publié ou mis à jour le : 10/06/2016 09:42:47
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