Jean-Christophe Deverney et Jean-Sébastien Bordas (Casterman, 176 pages, 26 €, 2020)
Paris, novembre 1817. Dans un café, un groupe d'amis fêtent le retour du peintre Théodore Géricault après quelques mois passés en Italie.
Île d'Aix, un an plus tôt. Dans le port, c'est l'effervescence des grands départs pour les marins de la Méduse, prête à lever l'ancre pour l'Afrique.
La suite, vous la connaissez : le naufrage, la survie de quelques-uns au prix de l'ignominie, le scandale du tableau.
Mais connaissez-vous les détails ? Les circonstances exactes de la catastrophe, le comportement des naufragés au fil des jours, les doutes de Géricault, sa vie privée tempétueuse...
C'est cet épisode finalement mal connu que vous invitent à redécouvrir les auteurs de cette bande dessinée d'une belle richesse. Soucieux de vérité historique, ils n'ont pas hésité à aller frapper à la porte des archives du port de Rochefort et d'un expert en histoire de l'Art. Choisissant de mêler adroitement les deux récits, ils parviennent à nous faire vivre tout au long de ces 176 pages à la fois l'intolérable enchaînement des faits qui ont mené au désastre et l'âpreté du processus de création artistique. Grâce à ce parallèle, on comprend mieux la force de l'œuvre finale, cette Scène de naufrage qui renferme en elle tant de drames.
Publié ou mis à jour le : 19/02/2021 11:10:54
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