Au Moyen Âge, les paysans sont généralement appelés « vilains » (du latin villanus, qui désigne un habitant de la campagne et dérive de villa, exploitation gallo-romaine).
Le mot a pris une connotation péjorative dans le langage des citadins et des nobles, de même que le mot « manant » (du latin manere, résider), qui désigne tout simplement l'exploitant d'un manse, autrement dit d'une exploitation familiale, avec sa maison, ses dépendances, ses droits d'usage et ses champs.
Une partie des vilains parvient à conserver sa liberté et la pleine propriété d'une partie au moins de ses terres. Ces terres libres de tout lien féodal sont dites « alleux » (du latin allodium). On les surnomme aussi assez joliment « fiefs du soleil » pour signifier qu'elles n'ont d'autre suzerain que le soleil !
Mais la majorité des paysans doivent s'en remettre à la « protection » du seigneur local, en lui abandonnant la propriété nominale de la terre et une partie substantielle de leurs revenus au titre des droits féodaux.
Une fraction des paysans est aussi vouée au servage, à titre héréditaire.
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