La porcelaine est une invention apparue en Chine au Xe siècle sous la dynastie des Song. Elle se range dans la catégorie des céramiques (du grec keramos, qui désigne une corne à boire ou un potier), autrement dit des pièces fabriquées à partir de terres cuites modelées, éventuellement vernissées et cuites (terres cuites, grès, faïence, porcelaine, verre).
La composition de la porcelaine, longtemps restée secrète, inclut pour moitié une argile blanche, le kaolin, et pour le reste, du feldspath et du quartz en égale quantité. Son nom dans les langues européennes lui vient de Marco Polo qui l'a ainsi baptisée du fait que sa texture lui rappelait un coquillage blanc et brillant, la porcellana.
La porcelaine chinoise, objet de luxe très convoité, a fait l'objet de beaucoup d'imitations dans le monde islamique et dans la chrétienté. Au XVIe siècle, les Italiens ont inventé une porcelaine tendre (par opposition à la porcelaine dure de Chine) sans kaolin ! C'est enfin en 1710 qu'à Meissen (Saxe), un chimiste réussit à obtenir une porcelaine aussi belle et blanche que les porcelaines de Chine. Cette porcelaine va contribuer à la gloire du Prince-Électeur Auguste le Fort et de sa capitale Dresde.
Piqué au vif, le roi de France Louis XV va à son tour encourager les recherches de ses chimistes dans le donjon de Vincennes transformé en atelier de poterie. En 1756, il va participer à la construction d'une nouvelle manufacture à Sèvres, à l'ouest de Paris. En 1768 enfin, la manufacture de Sèvres pourra à son tour se lancer dans le travail de la porcelaine dure grâce à la découverte d'un gisement de kaolin dans le Limousin.
Voir : Une nouvelle Chine
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