1978 à 2012

Jeux de quilles autour de l'Iran

Avant la révolution islamiste en Iran en 1978, il n'y avait guère en Occident que quelques érudits et spécialistes des religions pour connaître l'hostilité entre musulmans chiites et sunnites. Depuis lors, cette hostilité est devenue la clé principale de tous les conflits du Moyen-Orient, devant le conflit israélo-palestinien.

On doit en partie ce résultat aux manigances des compagnies pétrolières et à la diplomatie américaine dont les maladresses redoublées ont sorti le monde chiite de son sommeil (majoritaires en Iran, en Irak et au Liban, très nombreux au Pakistan, les chiites représentent environ 20% de tous les musulmans).

Tel un joueur de quilles, les hôtes successifs de la Maison Blanche ont tapé dans le tas sans prendre garde aux désordres qu'ils provoquaient.

André Larané
Le réveil chiite

On est en 1973. La guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes amène ceux-ci à organiser une pénurie sur le pétrole et à augmenter brutalement son prix. C'est le premier «choc pétrolier». À la manoeuvre se tiennent le ministre séoudien du Pétrole mais aussi le shah d'Iran. 

Le shah d'Iran au temps de sa splendeurAllié privilégié des Occidentaux, ce dernier n'est ni arabe ni sunnite mais profite de l'occasion pour étendre son influence sur la région et au passage remplir son Trésor. 

La manoeuvre lui réussit et il se lance dans une modernisation échevelée de son pays, technologique mais aussi mentale. 

Le clergé chiite, marginalisé, se rebelle et prête l'oreille à un vieil exilé, l'imam Khomeiny. 

Les tensions sociales provoquées par la modernisation entraînent bientôt une révolution dont ce dernier prend la tête.

Les Américains, qui se remettent à peine de leur échec au Vietnam et voient dans le même temps les Soviétiques les défier en Afghanistan, ne peuvent intervenir. 

Ils sont bien incapables de réitérer l'opération qui leur avait réussi contre l'Iranien Mossadegh en 1953.

La révolution iranienne soulève l'enthousiasme dans les masses déboussolées du monde musulman, qui y voient une alternative à l'échec des tentatives de modernisation laïciste et autoritaire, comme celle de Nasser en Égypte. Il s'ensuit un deuxième «choc pétrolier» plus grave que le précédent.

- 1er jeu de quilles : la guerre Irak-Iran

En 1980, la révolution islamiste, épuisée par les luttes intestines, est déjà à bout de souffle. Les Occidentaux commettent alors une première et très grave erreur de jugement. Ils encouragent subrepticement le dictateur irakien Saddam Hussein, qui est alors leur allié, à lui porter le coup de grâce. C'est ainsi que débute la guerre Irak-Iran, qui va mettre à feu et à sang la région pendant huit ans (1980-1988). Elle va faire aux alentours d'un million de morts.

C'est une réédition des guerres immémoriales entre Arabes sunnites et Perses chiites, à la frontière entre les deux mondes, sur les monts Zagros. Les Irakiens sont soutenus par les Américains et les Français, qui leur vendent en douce du matériel de haute technologie, mais aussi les Soviétiques, qui craignent pour leur part la poussée de l'islamisme en Afghanistan.

De leur côté, les Iraniens bénéficient de l'aide israélienne. Mieux au fait des réalités moyen-orientales que les Américains, les Israéliens, en effet, voient dans les Iraniens chiites les ennemis de leurs ennemis, les Arabes sunnites, autrement dit des alliés naturels.

Outre son coût humain, cette guerre s'avère un échec pour les Occidentaux et le camp arabe : elle aboutit à ressouder les Iraniens autour de leur gouvernement et à renforcer le pouvoir islamiste.

Les musulmans chiites au Moyen-Orient
Les musulmans chiites au Moyen-Orient (carte : Alain Houot, droits réservés)
- 2ème jeu de quilles : l'intervention contre les Soviétiques en Afghanistan

Dans le même temps, la guerre froide entre États-Unis et Union soviétique ne perd pas ses droits. Les Américains voient leur rival s'enliser en Afghanistan. Ils décident de l'enfoncer davantage en soutenant les rebelles afghans. La manoeuvre est légitime etr fructueuse. En précipitant le retrait soviétique, elle va contribuer à la chute de l'URSS en 1991.

Mais au lieu de seulement soutenir les clans afghans tel celui du tadjik Massoud, les Américains apportent aussi leur appui aux «brigades internationales» islamistes venues de la péninsule arabe. Parmi ceux-ci un certain Oussama Ben Laden. Ces islamistes, à la différence des Afghans, ne défendent pas une terre mais une idéologie, laquelle ne s'arrête pas à la lutte contre les Soviétiques. 

- 3ème jeu de quilles : la guerre du Golfe

Le 20 août 1988, un cessez-le-feu met fin à la guerre Irak-Iran. L'Irak est ruiné. Cela n'empêche pas l'émir du Koweit de réclamer à Saddam Hussein le remboursement d'une dette de guerre. Indigné par cette ingratitude, le dictateur fait part à l'ambassadrice américaine de son intention d'envahir l'émirat. Ne faisait-il pas autrefois partie de l'Irak avant que les Britanniques ne l'en détachent?

L'ambassadrice ne dit mot et Saddam Hussein y voit un signe d'approbation de la part de son allié et se prépare à la guerre.

Mais sitôt le Koweit envahi, voilà que la foudre tombe sur le dictateur. Washington s'indigne de l'atteinte à l'intégrité d'un État souverain et convainc l'ONU de monter une coalition contre lui. C'est la guerre du Golfe. La coalition réunit 28 pays et 605.000 hommes dont une moitié d'Américains. Face à elle, une armée irakienne de 540.000 hommes épuisés, mal commandés et sans motivation que l'on présente sans rire comme la quatrième armée du monde. 

Washington convainc l'Arabie séoudite de lui concéder une base militaire au milieu des champs de pétrole pour la protéger contre le redoutable dictateur. Ainsi les compagnies pétrolières sont-elles rassurées sur la sécurité de leurs installations. 

Après des bombardements intensifs, l'invasion débute le 23 février comme une promenade militaire. Mais, soucieux de protéger au mieux la vie de ses hommes, le président George Bush Sr appelle le 26 février les chiites du sud de l'Irak à se soulever contre le dictateur. Le soulèvement dépasse ses attentes et effraie les monarchies sunnites du Golfe, alliées traditionnelles des Occidentaux.

Le président américain, saisi de peur devant les risques d'éclatement de l'Irak, impose un cessez-le-feu unilatéral le 28 février. Saddam Hussein est sauvé. Il obtient qui plus est de George Bush l'autorisation d'utiliser ses hélicoptères pour réprimer l'insurrection chiite et mieux massacrer les populations irrédentistes des marais du sud.

Avec l'Irak réduit à l'impuissance et les champs pétrolifères du Golfe sous protection américaine, tout semblerait aller pour le mieux à Washington. Mais c'est faire fi du ressentiment anti-américain dans le monde musulman, chez les sunnites comme chez les chiites. 

Les disciples de Ben Laden voient dans la guerre du Golfe et l'installation des militaires américains sur le sol sacré de l'Arabie un nouveau motif de combat. Forts de l'expérience acquise en Afghanistan et des liens tissés de par le monde, ils ouvrent les hostilités contre le «Satan américain».

Le 26 février 1993, le World Trade Center (New York) est frappé par un premier attentat : l'explosion d'un camion piégé dans un parking fait six morts. Le 7 août 1998, les ambassades américaines de Nairobi, au Kenya, et Dar es Salaam, en Tanzanie, sont à leur tour frappées par des attaques-suicides qui font plus de 200 morts. Le terrorisme islamiste (d'essence sunnite) fait cependant ses plus nombreuses victimes dans le monde musulman lui-même et en premier lieu en Algérie, victime d'une atroce guerre civile (100.000 à 200.000 morts).

Les affrontements entre chiites et sunnites

Au Pentagone, on se désole d'avoir épargné Saddam Hussein et de devoir encaisser les attaques des islamistes. Le complexe militaro-industriel, qui voit ses commandes d'armement en chute libre depuis la fin de la guerre froide, n'a pas de mal à convaincre les militaires et le nouveau président, George Bush Jr, de l'intérêt d'une nouvelle guerre contre l'Irak. Des plans sont mis en oeuvre, qui vont être chamboulés par les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center de New York et le Pentagone de Washington et de leurs 3.000 morts.

En définitive, ce n'est pas contre l'Irak mais contre l'Afghanistan, refuge de l'organisation Al-Qaida, à l'origine des attentats, que vont d'abord se tourner les Américains. Washington n'a pas de mal à forger une coalition sous l'égide de l'ONU pour détruire Al-Qaida et renverser le gouvernement des talibans qui protège l'organisation. L'opération militaire est engagée sous le nom de  «Enduring Freedom» («Liberté Immuable») le 7 octobre 2001. Elle atteint ses objectifs en quelques semaines. C'est un réel succès.

Les talibans sunnites se replient dans les zones tribales frontalières du Pakistan, lequel les soutient en sous-main tout en affectant de suivre la coalition. Les brigadistes étrangers d'Al-Qaida se replient dans le Nord avant d'évacuer définitivement le pays.

Un gouvernement de coalition s'installe dans la capitale, Kaboul. Il rassemble des chefs de clan chiites, sunnites modérés ou laïcs. À vrai dire, un seul facteur les réunit : l'attrait des dollars que déverse à profusion la coalition internationale. Celle-ci aura dépensé en dix ans plus de 500 milliards de dollars dans le gouffre afghan (armement, assistance aux populations, pots-de-vin...). C'est en moyenne 15.000 dollars (10.000 euros) pour chacun des 30 millions d'Afghans !

La coalition sous commandement américain se fait remplacer par une force internationale sous mandat de l'ONU. Son commandement est confié à l'OTAN, dont c'est la première intervention en-dehors de l'Atlantique nord. Cette Force internationale d'assistance et de sécurité va voir en une dizaine d'années ses effectifs se hisser de 50.000 à 130.000 soldats. Ils représentent une cinquantaine de nations (dont huit qui n'appartiennent pas à l'OTAN). jours divisé entre factions rivales.

- 4ème jeu de quilles : la guerre d'Irak

Tout va basculer avec la décision de George Bush Jr d'abattre aussi le dictateur irakien Saddam Hussein. Le président américain veut achever le «travail» entamé par son père onze ans plus tôt.

Il engage une opération de désinformation autour de prétendues «armes de destruction massive» que préparerait le dictateur irakien. Le mensonge est plus tard relayé à l'ONU, devant le Conseil de Sécurité, le 7 avril 2003, par le Secrétaire d'État Colin Powell, héros de la guerre du Golfe de 1991.

Colin Powell brandit une ampoule d'anthrax devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, le 7 avril 2003

Par la résolution 1441 du 8 novembre 2002, le Conseil de sécurité ordonne à Bagdad de détruire tous ses programmes d’armes de destruction massive sous peine d’un recours à la force. Cela suffit faute de mieux à George Bush.

Le 16 mars 2003, le président retrouve sur l'archipel des Açores les Premiers ministres britannique - Tony Blair -, espagnol - José Maria Aznar - et portugais - José Manuel Barroso -. Ils conviennent d'une opération militaire conjointe contre l'Irak, malgré l'opposition résolue de la France, de l'Allemagne, de la Russie et des Nations Unies.

Moins d'un mois plus tard, le 9 avril 2003, l'armée coalisée entre à Bagdad d'où s'est enfui le tyran. Dans leur grande naïveté, les Américains s'attendaient à être accueillis en libérateurs et se disposaient à construire une démocratie modèle, comme ils l'avaient fait au Japon en 1945. Mais l'Irak n'est pas le Japon et l'Amérique de Bush n'est pas celle de Roosevelt et Truman. 

L'occupant ne tarde pas à s'en apercevoir. Il commet l'erreur incroyable de licencier toute l'armée sous prétexte de son assujettissement à l'ancien dictateur. Livrés à la misère et à la haine, les soldats entrent en rébellion. Quant aux populations chiites et kurdes, précédemment opprimées, elles profitent du vide politique pour accaparer à leur tour le pouvoir sur le dos des sunnites.

L'Irak sombre dans le chaos. Les Américains se confrontent à une guérilla multiforme, essentiellement urbaine et à forte composante interconfessionnelle (chiites contre sunnites). Les Kurdes s'octroient dans le Nord une quasi-indépendance cependant que les communautés chrétiennes, qui avaient été épargnés aux premiers temps de la dictature de Saddam Hussein, sont chassées du pays.

Le durcissement de l'Iran

L'Iran islamiste voit dans la revanche des chiites irakiens l'occasion de sortir de son isolement diplomatique. Il soutient en sous-main l'activisme chiite en Irak. Il soutient aussi en Syrie la dictature de Bachar el-Assad, un Alaouite (une confession proche du chiisme) et au Liban le Hezbollah, parti de la majorité chiite. À Bahrein, sur le Golfe Persique, les chiites majoritaires recueillent aussi sa sympathie. 

Ainsi se constitue un «arc chiite» à travers le monde arabe, qui remplit de terreur les monarchies du Golfe et par voie de conséquence leur allié américain. Le président George Bush Jr commet ce que l'on peut considérer comme une nouvelle erreur de jugement : Il diabolise l'Iran en proclamant qu'il «ne tolèrerait pas» qu'il puisse un jour accéder à l'arme nucléaire.  Ce faisant, il contrarie le président Khatami qui, impatient de hisser l'Iran dans le club des grandes puissances, plaide pour le «dialogue des civilisations» et, en signe de bonne volonté, signe le 18 décembre 2003 le protocole additionnel du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). 

Faut-il s'étonner que les Iraniens élisent à la Présidence de la République, en 2005, non pas le candidat de la modernité Rafsandjani, favori des pronostics (quoique desservi par sa vénalité), mais l'improbable Ahmadinejad, un trublion habité par la haine des États-Unis et des juifs ?

Dans le même temps, au Pakistan voisin, puissance nucléaire en guerre larvée avec l'Inde et deuxième pays chiite de la planète, la montée du sentiment anti-américain conduit à des désordres croissants. Le 27 décembre 2007 est assassinée Benazir Bhutto, en campagne pour les élections. Du 26 au 29 novembre 2008, des attentats très meurtriers frappent des hôtels de Bombay (Mumbai) en Inde. Les auteurs sont originaires du Pakistan.

Le dernier quart d'heure ?

Mis dans la difficulté, Washington, dont les moyens sont plus que jamais limités, doit relâcher sa pression sur l'Afghanistan. Revigorés, les talibans en profitent pour se refaire une santé, avec le soutien discret mais efficace du Pakistan. Celui-ci préfère à Kaboul un pouvoir islamiste et sunnite plutôt qu'un régime laïque et pro-occidental susceptible de faire alliance avec l'Inde et de le prendre en tenaille.

En dépit de leur brutalité et de leur rigorisme, les talibans apparaissent de plus en plus comme les champions de l'indépendance et comme des patriotes en lutte contre un envahisseur étranger, comme à l'époque où les moudjahiddines luttaient contre l'armée soviétique. Ils retrouvent le soutien de la population et noyautent l'administration et l'entourage du président Karzaï, qui lui-même manifeste une singulière complaisance à leur égard. 

Face à eux, l'armée régulière afghane constitue une institution dans laquelle une bonne partie de la population ne se reconnaît pas, notamment à cause de la surreprésentation parmi les soldats de l'ethnie tadjik, un héritage de la «victoire» de l'Alliance du Nord en 2001.

George Bush Jr ne tarde pas à comprendre son erreur. Reléguant l'Irak à l'arrière-plan, il tente sans grand succès de reprendre la main en Afghanistan. Barack H. Obama, son successeur à la Maison Blanche en janvier 2009, négocie à l'arraché le retrait de ses troupes d'Irak. Ce retrait devient effectif le 15 décembre 2011. Le président engage aussi un retrait progressif de ses troupes d'Afghanistan. Ce retrait doit s'achever normalement en 2014. 

Mais le temps lui est compté. Le risque demeure d'un effondrement du gouvernement afghan ou de violences ciblées contre les humanitaires et les soldats de la coalition qui pousseraient les opinions occidentales à réclamer un retrait précipité des troupes d'occupation. Ce serait sans doute la pire des conclusions. Elle signifierait une débâcle et démontrerait au monde entier que l'on ne peut plus faire confiance au «gendarme du monde» et à ses alliés français, anglais et autres.

D'aucuns se rappellent - mais un peu tard - qu'avant l'OTAN, les Anglais au XIXe siècle puis les Soviétiques au siècle suivant s'étaient déjà cassé les dents sur la résistance afghane, malgré leur suprématie militaire. Aux États-Unis ressurgit le souvenir de l'enlisement au Vietnam tandis que s'installe le doute sur la probabilité de «vaincre le terrorisme» par les armes au milieu d'une population de plus en plus hostile et plus accoutumée à la guerre qu'à la paix.

Une concession raisonnable

S'ils évitent la débâcle et se maintiennent jusqu'au terme prévu, les Occidentaux en arriveront vraisemblablement à un compromis avec les talibans du même type que celui du 26 mai 1879. Par le traité anglo-afghan de Gandamak, les Afghans obtinrent de rester maîtres chez eux mais s'engagèrent à maintenir à distance les Russes, rivaux des Britanniques.

Sans doute prendront-ils le même engagement à propos d'Al-Qaida et le pays rejoindra la liste des nouvelles terrae incognitae ou terres sans maître : Somalies, Érythrée, Afrique centrale... Il y a peu à craindre de cette éventualité. Contrairement aux affirmations des chefs de la coalition, dont Nicolas Sarkozy, le sort du monde et de la démocratie ne se joue pas dans ces contrées.


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Publié ou mis à jour le : 2021-06-22 16:54:02

Voir les 7 commentaires sur cet article

JC Durbant (19-09-2014 07:10:04)

Excellente synthèse effectivement malgré une étrange indulgence, face à la multiplication des bévues des seuls Américains, pour la duplicité d'un Chirac (soutien aux Américains avant sa volt... Lire la suite

JLT (23-03-2013 14:35:14)

Les Occidentaux ont résolu, tant bien que mal, leurs divergences religieuses par des guerres de religion.A ce jour,on ne peut pas dire qu'une solution unique soit trouvée, mais l'Histoire des nation... Lire la suite

Anonyme (23-03-2013 12:06:06)

L'Occidental ne se rend pas compte que les pays islamisés entretiennent des guerres de religions, telles que les pays christianisés les ont connues.

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