Le « droit du sol » (en latin, jus soli) et le « droit du sang » (en latin, jus sanguinis) étaient à l'origine des concepts juridiques en rapport avec le droit de la propriété, sans aucun rapport avec la citoyenneté.
On en trouve la trace à la fin du XVIIIe siècle. Ainsi, dans la base Gallica, les premières mentions de jus sanguinis et soli jus apparaissent fortuitement en 1747, dans un ouvrage en latin consacré aux Institutes de Justinien. Elles apparaissent la fois suivante en 1812-1825 dans un ouvrage de jurisprudence en français.
C'est seulement à la fin du XXe siècle que ces concepts ont été repris en France dans le langage politique pour désigner différentes formes d'acquisition de la citoyenneté (ensemble des droits sociaux et civiques spécifiques aux citoyens d'un État).
Gardons-nous donc de leur attribuer à ces concepts une profondeur historique qu'ils n'ont pas. Le « droit du sol » et la citoyenneté n'ont pas plus à voir avec une lettre du roi Louis X le Hutin (1315) prônant l'affranchissement des derniers serfs qu'avec l'arrêt civil de 1515 cité par l'historien Patrick Weil, relatif à l'héritage d'une personne née en France dans une famille d'origine étrangère.
Voir : Devenir citoyen
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