Avant le concile de Nicée, durant les trois premiers siècles de son existence, l'Église catholique (du grec katholikos, universel) n'avait pas de clergé institutionnel ni d'organisation centralisée. Dans les villes, chaque communauté se donnait un évêque (du mot grec episkopos qui signifie surveillant). Si l'élu était marié, il conservait sa femme mais vivait avec elle « comme avec une sœur ».
À mesure qu'une communauté s'élargissait, l'évêque désignait des personnes pour le seconder auprès des fidèles les plus éloignés. Il choisissait ces personnes parmi des chrétiens âgés et réputés pour leur capacité à commenter les textes sacrés. Les impétrants étaient désignés par le mot grec presbuteros qui signifie vieillard et donnera en français le mot prêtre.
En s'élargissant aux campagnes environnantes, les communautés placées sous l'autorité d'un évêque prenaient le nom de diocèse, du grec dioikésis qui signifie administration. Ces circonscriptions, nées en Égypte, recoupaient les anciennes subdivisions administratives romaines.
La chasteté, recommandée aux évêques, l'était également aux prêtres, par souci d'élévation morale. Cette recommandation est rappelée en l'an 303 par le concile d'Elvire, près de Grenade, mais elle ne sera guère appliquée pendant près d'un millénaire. C'est seulement à la faveur de la réforme grégorienne et du concile Latran IV qu'elle est devenue une obligation plus formelle.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible