Le 20 juin 1990, à La Baule, station balnéaire de la côte bretonne, le président François Mitterrand réunit les chefs d'État africains et les invite à développer la démocratie dans leur pays à l'image des Européens de l'Est qui viennent de s'affranchir de la tutelle communiste.
Il subordonne l'aide française à l'introduction du multipartisme, déclarant à ses hôtes : « La France liera tout son effort de contribution aux efforts qui seront accomplis pour aller vers plus de liberté ». La plupart des chefs d'État africains vont de facto se soumettre à cette injonction démocratique pour continuer de bénéficier de l'aide française.
Il s'ensuivra des résultats désastreux, les élections se jouant sur des critères claniques, tribaux ou ethniques, sans vraie coloration politique. Elles vont de la sorte assurer la domination des ethnies les plus nombreuses sur les autres et pousser celles-ci à la révolte, de la Côte d'Ivoire au Mali.
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