ça s'est passé un...

24 décembre

événements

24 décembre 1799 : Constitution de l'An VIII

Le 24 décembre 1799 est publiée la Constitution de l'An VIII qui officialise la naissance du Consulat, issu du coup d'État du 18 Brumaire. Les royalistes et autres opposants, excellents journalistes, savent lire les constitutions. Ils voient immédiatement que celle-ci annonce la dictature de fait de Napoléon Bonaparte. Ils voient aussi que le régime, en tant qu'héritier de la Révolution, est consubstantiel à la guerre. Non seulement il est contraint à la guerre mais celle-ci lui apparaît indispensable comme dérivatif aux crises intérieures...

24 décembre 1800 : L'attentat de la rue Saint-Nicaise

Le soir du 24 décembre 1800, le Premier Consul Napoléon Bonaparte est visé par une «machine infernale» dans la rue Saint-Nicaise, à Paris, en se rendant à l'opéra. Il est miraculeusement épargné par l'explosion. Joseph Fouché, ministre de la Police générale, ouvre l'enquête...

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24 décembre 1894 : Mucha invente l'Art nouveau

Le 24 décembre 1894, le téléphone sonne chez l'imprimeur parisien Lemercier. L'actrice Sarah Bernhardt elle-même réclame une affiche pour son nouveau spectacle parisien : Gismonda... De ce coup de fil fortuit va sortir un courant pictural nouveau, précisément appelé « Art nouveau ».

Cet art proche de la Nature, pétri de joie et de gaieté, apaisant, quelque peu bourgeois, sera le dernier vent d'optimisme sur l'Europe de la Belle époque. Il sera appelé Jugendstil dans les pays germaniques ou encore Liberty en Angleterre et sera illustré par des peintres (Gustav Klimt) et des architectes (Antonio Gaudi, Victor Horta)...

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24 décembre 1942 : Assassinat de l'amiral Darlan

Le 24 décembre 1942, l'amiral François Darlan (61 ans), est assassiné à Alger par un jeune activiste royaliste, Bonnier de la Chapelle, exécuté aussitôt après.

Quelques semaines plus tôt, au moment du débarquement anglo-saxon en Afrique du Nord, le dauphin du maréchal Pétain, qui se trouvait alors à Alger au chevet de son fils malade, était devenu presque malgré lui l'interlocuteur des Américains. Ces derniers, qui ne prenaient pas au sérieux la France libre et le mouvement gaulliste, souhaitaient négocier avec lui le ralliement des colonies françaises à la guerre contre le nazisme. Sa mort inopinée va amener Washington à se tourner vers le terne général Giraud avant de reconnaître enfin le général de Gaulle.

24 décembre 1976 : Assassinat mystérieux de Jean de Broglie

Jean de Broglie (55 ans) est abattu de trois balles dans la tête le 24 décembre 1976, alors qu'il sort du domicile parisien de son conseiller fiscal Pierre de Varga. Dès le 29 décembre, Michel Poniatowski, ministre de l'Intérieur du président Valéry Giscard d'Estaing, convoque la presse et expose ses conclusions sur la mort de cet éminent personnage, ancien ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou, négociateur des accords d'Évian, député de l'Eure, féru de relations internationales.

Sur la foi d'une enquête de police exceptionnellement rapide, il met en cause Pierre de Varga, un inspecteur de police et un malfrat, avec pour mobile une affaire d'argent : un prêt de 4 millions de francs accordé par Jean de Broglie à un comparse de Pierre de Varga pour le rachat du restaurant La Rôtisserie de la Reine Pédauque, près de l'église Saint-Augustin. Les journalistes s'étonnent de la légèreté du ministre et le garde des Sceaux lui-même, Olivier Guichard, déplore la violation du secret de l'instruction. Les investigations ultérieures de la presse et du Canard Enchaîné vont démontrer la fragilité de l'enquête et de ses conclusions. L'affaire a été classée Secret Défense jusqu'en 2025 !

24 décembre 1979 : Premier lancement de la fusée Ariane

Le 24 décembre 1979, à Kourou, en Guyane, a lieu le premier vol de la fusée Ariane. Les Européens, unis au sein de l'Agence Spatiale Européenne, font la preuve de leur capacité à entrer dans la course à l'espace, aux côtés des Américains et des Soviétiques.

24 décembre 1979 : Les militaires soviétiques occupent l'Afghanistan

Le 24 décembre 1979, profitant de ce que les Occidentaux sont occupés à la préparation de Noël, les Soviétiques prennent le contrôle des aéroports afghans avec quelques troupes aéroportées. Trois jours plus tard, 20 000 hommes équipés d'armes lourdes occupent brutalement le pays et s'emparent de Kaboul.

Une unité d'élite, sous le commandement du colonel Yakov Semenov, s'empare du palais présidentiel et exécute le président Amin, qui avait tenté de s'opposer à l'ingérence soviétique. Il est aussitôt remplacé par Babrak Karmal, communiste bon teint. Des « conseillers » soviétiques sont installés à tous les niveaux de l'État. C'est le début d'un drame sans issue qui s'avérera fatal pour le régime de Moscou...

24 décembre 1999 : Coup d'État en Côte d'Ivoire

Le 24 décembre 1999, en Côte d'Ivoire, un coup d'État militaire renverse le président Henri Konan Bédié qui avait succédé six ans plus tôt à Félix Houphouët-Boigny...

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C'est sa fête : Adèle

Fille d'un roi mérovingien du VIIe siècle, Dagobert II, Adèle (dont le nom signifie noble en langue germanique) fonde le monastère de Pfalzel, près de Trèves, en Rhénanie.

Son petit-fils, Grégoire d'Utrecht, participe à l'évangélisation des Saxons.

Naissances

Jean sans Terre

24 décembre 1167 à Oxford (Angleterre) - 19 octobre 1216 à Newark (Nottinghamshire) (Angleterre)

Biographie  Jean sans Terre

Enfant tardif d'Aliénor d'Aquitaine (45 ans à sa naissance) et Henri II Plantagenêt, Jean sans Terre (en anglais John Lackland) doit son surnom à ce qu'il n'a pas reçu de terres en apanage à sa naissance, à la différence de ses frères. Il n'en est pas moins le fils préféré de son père, ce qui ne l'empêchera pas de se montrer ingrat...

Ignace de Loyola

24 décembre 1491 à Azpeitia (Pays basque, Espagne) - 31 juillet 1556 à Rome (Italie)

Biographie Ignace de Loyola

En 1529, à l'Université de Paris, Ignace de Loyola, un vieux routier basque, boiteux de surcroît, se lie d’amitié avec un étudiant savoyard, Pierre Favre, et un jeune noble basque, François-Xavier, comme lui désireux de vouer leur vie au Christ.

Noble basque et chef militaire plein d'avenir, Ignace de Loyola a eu les jambes brisées lors de la prise de Pampelune par les troupes franco-navarraises de François 1er, huit ans plus tôt, le 20 mai 1521. Cet accident l'a contraint à quitter l'armée et mettre son énergie au service de la foi. C'est ainsi qu'il met au point des exercices spirituels destinés à entraîner leur corps et leur esprit.

Comme la chrétienté est à ce moment-là secouée par la Réforme de Luther, le petit groupe propose ses services au pape. C'est ainsi qu'est fondée la Compagnie de Jésus. Ses membres, les jésuites, sont des prêtres qui s’obligent aux vœux monastiques (chasteté,...) ainsi qu'à l’obéissance au pape et à leur supérieur.

Du fait de leur compétence intellectuelle et de leur discipline toute militaire, les Jésuites vont devenir le bras armé de la papauté, contribuer aux progrès de l’éducation et diffuser le catholicisme jusqu'aux extrémités du monde, convertissant nombre de Chinois, d'Indiens et de Japonais.

Édouard de Castelnau

24 décembre 1851 à Saint-Affrique (Aveyron) - 19 mars 1944 à Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne)

Biographie Édouard de Castelnau

Né à Saint-Affrique (Aveyron), dans une famille de vieille noblesse, le général Édouard de Castelnau est l'une des grandes figures militaires de la Grande Guerre. Il fut toutefois sciemment écarté des honneurs du maréchalat du fait de ses convictions catholiques et de sa sensibilité monarchiste qui lui valurent d'être surnommé le « Capucin botté » par Georges Clemenceau. Il ne s'en plaignit jamais, affectant de croire que les honneurs devaient revenir avant tout aux soldats et officiers qui avaient donné leur sang pour la patrie, parmi lesquels trois de ses fils.

Dans les premiers jours de la guerre, Castelnau sauve la mise en remportant la bataille de la Trouée des Charmes, près de Nancy. Elle arrête net la percée allemande et prépare la contre-offensive de la Marne. Un an plus tard, en septembre 1915, en Champagne, il enfonce le front ennemi sur 25 kilomètres sans que cet avantage puisse être exploité. Le 3 juillet 1916, il échoue à convaincre Joffre d'exploiter la percée du général Fayolle sur la Somme, percée qui aurait, selon lui, convaincu les Roumains d'entrer immédiatement en guerre contre les Puissances centrales et décidé du sort de la guerre... 

Après la guerre, retiré dans son château de Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne), le général animera la Fédération nationale catholique (deux millions de membres) tout en restant fidèle à la République. Pendant l'Occupation, il ne cachera pas son mépris de Pétain et du gouvernement collaborationniste de Vichy.

Georges Guynemer

24 décembre 1894 à Paris - 11 septembre 1917

Biographie Georges Guynemer

Georges Guynemer devient pilote en mars 1915, pendant la Grande Guerre. Héros mythique de l'aviation française, il est tué au combat après 53 victoires.

Décès

Frédéric Bastiat

30 juin 1801 à Bayonne - 24 décembre 1850 à Rome (Italie)

Biographie Frédéric Bastiat

Longtemps oublié dans son pays natal, le grand croisé du libre-échange Frédéric Bastiat (1801-1850) reprend des couleurs grâce au courant néolibéral qui a fait de lui l'un de ses principaux inspirateurs.

Économiste brillant, il fut journaliste et, pour finir, député des Landes à l'Assemblée constituante de 1848. Mais ses idées détonaient dans le paysage idéologique français du XIXe siècle : démocrate, libre-échangiste et également profondément croyant. D'ailleurs, il se destinait à la prêtrise avant de se convertir à l'économie politique et c'est par analogie avec le concept chrétien de libre-examen qu'il a inventé l'expression de « libre-échange ».

Ses Harmonies économiques et ses Sophismes économiques, ouvrage dans lequel il met en scène par exemple des fabricants de chandelles qui se plaignent de la concurrence déloyale du soleil, ont connu un complet échec en France mais un succès immense et durable aux États-Unis, pays de culture démocratique et chrétienne tout comme lui.

C'est ainsi que Bastiat a été traduit très tôt par des Sudistes américains et, en 1861, la Confédération esclavagiste du Sud est le premier État (et sans doute le seul à ce jour) à avoir inscrit le libre-échange dans sa Constitution. Le Nord abolitionniste d'Abraham Lincoln était en revanche farouchement protectionniste car il lui importait de défendre le salaire des travailleurs libres.

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