À la suite de la Première Guerre mondiale et des bouleversements géopolitiques qu’elle a déclenchés, des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées sans nationalité et sans rattachement à aucun État. L’explorateur norvégien Fridjtof Nansen, nommé en 1921 premier Haut commissaire aux réfugiés par la Société des Nations, élabore alors ce qui devient rapidement le « passeport Nansen ». Ce document de voyage, rédigé en français, est reconnu le 5 juillet 1922 par seize États à l’issue d’une conférence tenue à Genève. Valable à l’origine pour les Russes, il est par la suite étendu à d’autres nationalités, et reconnu par un nombre croissant d’États. Au total, 450 000 personnes vont en bénéficier dans l’Entre-Deux-Guerres, disposant ainsi de documents d’identité leur permettant de voyager.
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