Au printemps 1814, l'empereur Napoléon Ier résiste pied à pied aux coalisés de toute l'Europe. Pendant cette campagne de France qui se déroule essentiellement en Champagne, Paris, dont les fortifications ont été peu entretenues pendant le Ier Empire, est investie le 29 mars 1814, essentiellement par des troupes russes, sur un arc nord-est allant de Montmartre à Vincennes.
Les Français infligent aux coalisés plus de six mille morts, mais sont submergés par le nombre. La défection du maréchal Auguste Marmont, duc de Raguse, contraint Napoléon à jeter l'éponge, faute de troupes disponibles (« raguser » va dès lors devenir synonyme de « trahir » en français de l'époque !). L’ennemi pénètre dans la capitale le lendemain malgré ça et là des actes héroïques, comme celui des élèves de l'école Polytechniques à la barrière de Clichy.
Pour l’anecdote, le mot bistrot ou bistrot (« vite » en russe) entre dans le vocabulaire français à ce moment comme synonyme de débit de boissons : après avoir saccagé plusieurs estaminets sous l'emprise de l'alcool et sans moyens suffisants pour régler le prix des consommations, mais aussi suite aux réclamations des tenanciers, les troupes russes d'occupation se virent infliger par leurs autorités l'interdiction absolue d'entrer et de consommer de l'alcool dans les débits de boissons parisiens. Toutefois, bien que revêtus de leurs uniformes, certains bravaient l'interdiction, entraient et, tapant sur le comptoir en zinc, exigeaient d'être servis le plus vite possible en criant à plusieurs reprises : « быCTPO » (note).
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