Le 28 novembre 1787, Monseigneur Pigneaux de Béhaine, évêque in partibus d'Adran (Arabie) et missionnaire en Asie du sud, fait signer au roi Louis XVI un « petit traité de Versailles » par lequel la France s'engage à soutenir un prince local, Nguyên Anh.
Le fils de celui-ci, à peine âgé de sept ans, se rend pour l'occasion à Versailles en compagnie du missionnaire.
En échange de son soutien, la France obtient le monopole du commerce extérieur et deux ports, Tourane et Poulo-Condor. Ces modestes établissements apparaissent comme l'amorce d'une revanche sur les Britanniques qui tiennent les Indes.
Monseigneur Pigneaux de Béhaine, devenu vicaire apostolique de Cochinchine, se voue corps et âme à son pays d'adoption. Il modernise la flotte de son protecteur, le prince Nguyên Anh, et fait venir trois navires et un corps de troupe pour le soutenir. Cela lui vaut de belles funérailles de la part des Vietnamiens lorsqu'il meurt, en 1799.
En 1801, Nguyên Anh est chassé par une révolte et se réfugie à Bangkok. Mais il reconquiert son trône avec l'appui des jésuites français, de leurs « engagés volontaires » et de leur flotte. L'année suivante, il se proclame empereur de l'ensemble du pays sous le nom de Gia Long. Huê est confirmée comme capitale de ce que l'on nomme désormais Viêt-nam.
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