Le 2 juillet 1997, la Thaïlande renonce à défendre le cours de sa monnaie, le batht. Celle-ci s'effondre aussitôt sous l'effet des attaques spéculatives, entraînant dans sa chute les monnaies des autres pays émergents de la région, de la Corée à Singapour en passant par les Philippines et l'Indonésie.
Cette crise asiatique résulte de plusieurs années de « surchauffe » : encouragés par d'excellents résultats économiques, les gouvernements concernés ont multiplié les investissements plus ou moins hasardeux et se sont endettés au-delà de toute prudence. Ils y ont été encouragés par la fixité du taux de change de leur monnaie par rapport au dollar.
En 1997, suite à une baisse des exportations thaïlandaises, les opérateurs ont ouvert les yeux et pris conscience de ce que les taux de change par rapport au dollar ne pourraient plus être longtemps maintenus à leur niveau. Pressentant une dévaluation, les entreprises thaïlandaises, qui avaient emprunté en dollars, ont tenté de rembourser au plus vite leur dette et pour cela ont acquis des dollars contre des bahts. Cela n'a fait qu'aggraver les tensions sur le marché des changes. Les banques, à leur tour, ont restreint les crédits et obligé leurs débiteurs à vendre en catastrophe des actifs pour honorer leurs dettes. Il en est résulté faillites, baisse des prix... et assainissement du marché.
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