événements
2 juillet 1816 : Échouage de la Méduse
Le 2 juillet 1816, la frégate La Méduse s'échoue sur un banc de sable au large de l'actuelle Mauritanie, avec 395 marins et soldats à son bord.
Ce fait divers tragique va bouleverser la France et engendrer un chef-d'oeuvre de l'art romantique...
2 juillet 1881 : Attentat contre le président James Garfield
Le 2 juillet 1881, en gare de Washington, le président américain James Garfield est blessé par un déséquilibré, Charles J. Guilteau, qui l'accuse de ne pas lui avoir fourni un emploi. Il meurt le 19 septembre suivant. C'est le deuxième des quatre présidents américains assassinés, après Lincoln, avant McKinley et Kennedy...
2 juillet 1964 : Johnson signe le Civil Rights Act
Le 2 juillet 1964, le président américain Lyndon Baines Johnson signe le Civil Rights Act (« loi sur les Droits Civils ») avec, à ses côtés, les leaders du Mouvement pour les Droits civiques dont Martin Luther King. Le 6 août 1965, après d'ultimes actions non-violentes du Mouvement à Selma (Alabama), le Voting Rights Act ouvre à la minorité noire le chemin des urnes en sanctionnant tous les formes d'obstruction réglementaires des fonctionnaires sudistes. Mieux encore, le 24 septembre 1965, le président signe un décret (executive order) qui enjoint aux entreprises et institutions bénéficiant de fonds fédéraux de réserver aux minorités non blanches et aux femmes une partie des emplois vacants.
C'est la première mise en oeuvre de l'affirmative action (« discrimination positive »). Barack Obama lui doit sans doute d'avoir pu accéder à une Université d'excellence... et de devenir président des États-Unis. Mais ce décret et le Civil Rights Act sont aussi à l'origine d'une remise en cause violente du modèle démocratique et méritocratique étasunien et occidental, la race et le sexe devenant des critères d'ascension sociale aussi déterminants que le travail et le mérite personnel. C'est ainsi que, dès 1971, l'arrêt Griggs vs Duke Power Company interdit les tests de recrutement à l'aveugle dès lors qu'ils sont défavorables aux minorités et notamment aux noirs...
2 juillet 1997 : Crise financière en Asie
Le 2 juillet 1997, la Thaïlande renonce à défendre le cours de sa monnaie, le batht. Celle-ci s'effondre aussitôt sous l'effet des attaques spéculatives, entraînant dans sa chute les monnaies des autres pays émergents de la région, de la Corée à Singapour en passant par les Philippines et l'Indonésie.
Cette crise asiatique résulte de plusieurs années de « surchauffe » : encouragés par d'excellents résultats économiques, les gouvernements concernés ont multiplié les investissements plus ou moins hasardeux et se sont endettés au-delà de toute prudence. Ils y ont été encouragés par la fixité du taux de change de leur monnaie par rapport au dollar.
En 1997, suite à une baisse des exportations thaïlandaises, les opérateurs ont ouvert les yeux et pris conscience de ce que les taux de change par rapport au dollar ne pourraient plus être longtemps maintenus à leur niveau. Pressentant une dévaluation, les entreprises thaïlandaises, qui avaient emprunté en dollars, ont tenté de rembourser au plus vite leur dette et pour cela ont acquis des dollars contre des bahts. Cela n'a fait qu'aggraver les tensions sur le marché des changes. Les banques, à leur tour, ont restreint les crédits et obligé leurs débiteurs à vendre en catastrophe des actifs pour honorer leurs dettes. Il en est résulté faillites, baisse des prix... et assainissement du marché.
Selon une légende tardive, Martinien et Processus seraient des soldats romains ayant reçu la charge de surveiller les apôtres Pierre et Paul dans leur prison. Sensibles à la foi et à l'éloquence de leurs prisonniers, ils se seraient convertis et auraient été à leur tour martyrisés.
Naissance
Émile Ollivier
2 juillet 1825 à Marseille - 20 août 1913 à Saint-Gervais les Bains, Haute Savoie
Fils d'un député marseillais de la Seconde République, Émile Ollivier est lui-même élu au Corps législatif en 1857, sous le Second Empire, dans le « groupe des Cinq », qui désigne les députés républicains de l'assemblée.
Émile Ollivier est le rapporteur de la loi qui abolit le délit de coalition et instaure le droit de grève (25 mai 1864). Il se rallie peu après au principe d'un empire parlementaire et devient le chef du « tiers parti ». Cela lui vaut d'être appelé à la tête du gouvernement par Napoléon III le 2 janvier 1870.
Six mois plus tard, il peut affirmer avec sérénité à la tribune de l'assemblée : « À aucune époque, le maintien de la paix n'a été plus assuré qu'aujourd'hui ! De quelque côté que l'on tourne les yeux, on ne découvre aucune question qui puisse révéler le danger » Malheureuse prédiction.
Une dépêche d'Ems habilement caviardée par Bismarck met le feu aux poudres. Le 15 juillet 1870, obligé de justifier devant les députés la prochaine déclaration de guerre de la France à l'Allemagne, Émile Ollivier s'embrouille : « Oui, de ce jour commence pour les ministres, mes collègues, et pour moi, une grande responsabilité... Nous l'acceptons le cœur léger... » Sous les huées, l'orateur tente de se reprendre : « Oui, d'un cœur léger... Je veux dire d'un cœur que le remords n'alourdit pas, d'un cœur confiant... » Mais rien n'y fait et le mot désormais lui collera à la peau. Obligé de démissionner le 9 août 1870 suite aux premiers échecs militaires, il ne reviendra plus à la politique.
Décès
Olivier de Serres
1539 à Villeneuve-de-Berg, Vivarais - 2 juillet 1619 à Le Pradel (Villeneuve-de-Berg)
Fils de marchands drapiers protestants, Olivier de Serres lit très tôt les agronomes latins, se passionne pour l'agriculture et devient le premier Européen à aborder celle-ci sous un angle scientifique...
Jean-Jacques Rousseau
28 juin 1712 à Genève (Suisse) - 2 juillet 1778 à Ermenonville
Né à Genève, Jean-Jacques Rousseau mène d’abord une vie vagabonde... Il est même un temps secrétaire d'ambassade à Venise, où il fait les quatre cents coups. À 32 ans, il s'installe à Paris. Timide, déclassé et dédaigneux des richesses matérielles, cet autodidacte fréquente néanmoins de brillants écrivains et artistes tels que Voltaire, Grimm, Rameau,... dans les salons qui fleurissent sous le règne de Louis XV.
Le succès lui vient avec son Discours sur les sciences et les arts, un réquisitoire vibrant contre les scandaleux privilèges auxquels peuvent mener les arts et les sciences.
S’opposant violemment à Voltaire, Rousseau dénonce les excès de la civilisation et le raffinement aristocratique. Comme remède à la décadence morale, il préconise des lois et un contrat social sous l'égide du « peuple souverain ». Il se pose ainsi en théoricien de la démocratie.
Jean-Jacques meurt dans la solitude mais transmet à ses nombreux lecteurs la croyance en la bonté naturelle de l’homme, qui annonce la Révolution française, et une sensibilité à fleur de peau qui va s’épanouir dans le romantisme.
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